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Suikoden Tierkreis

Fiche complète de ce jeu

Seconde incursion de la série sur une portable de Nintendo, Suikoden Tierkreis se veut quand même être un projet plus ambitieux que le fut le très commercial Card Stories de la GBA. En effet, Suikoden Tierkreis s’avance avant tout comme un renouveau de la série au travers de ce spin-off qui semble rompre avec les bases de la saga. Point de départ parallèle ou abandon total de la série au profit d’une nouvelle donne (on espérera que la première option est la bonne tout de même), Suikoden Tierkreis est tout de même plus alléchant sur le papier que tous les précédents hors série qui tentaient de conserver seulement l’univers Suikoden au profit d’un concept et une jouabilité totalement remaniés. Ces derniers n’ayant jamais vraiment brillé, les appréhensions étaient justifiées. À tort ou à raison, c’est ce que nous allons voir.

Mais où se déroule cet épisode ?

Premier changement dans la saga, Suikoden Tierkreis prend place dans un univers différent des épisodes précédents. Si la série, avait jusque là évolué dans un même monde et dans une chronologie précise évoquant régulièrement les autres nations, personnages et événements passés, le tout accompagné de nombreux clins d’œil, Suikoden Tierkreis semble vouloir rompre avec le passé en mettant sa lourde mythologie au placard. Heureusement, ce n’est pas tout à fait véridique, car Suikoden Tierkreis explore le concept d’univers parallèles maintes fois évoqué dans la série, et cela depuis le 1er épisode. Un moyen qui a été utilisé ici pour toucher plus facilement les joueurs néophytes qui n’auraient pas encore eu la chance de s’essayer à cette série tout en éveillant un brin l’intérêt du fan. Néanmoins, autant le dire aux vieux routards de la saga comme à ses habitués, NON, vous ne verrez ni Viki et encore moins Jeane apparaître comme à leurs habitudes, même si le cas de Viki aurait été parfaitement envisageable. Faut-il être déçu pour autant ?

Multivers et Voie Unique :

Pas vraiment, bien qu’en tant que fan une petite apparition aurait été la bienvenue, car on est heureux de constater que l’on retrouve dans cet épisode ce qui fait le charme de la série au niveau du scénario, du concept et des personnages. Comme d’habitude, on entre dans la peau d’un jeune inconnu qu’il faudra renommer. Seule différence, celui-ci parle alors que la série nous avait habitués à des héros muets (exceptions du 3) et décrits comme taciturnes dans les autres épisodes. Ici, le personnage principal se rapproche plus des héros de RPGs classiques, enjoués et positifs. Orphelin de son état, celui-ci a été recueilli par le village de Citro dans lequel il coule des jours paisibles. Au cours d’une chasse aux monstres avec ses amis, celui-ci va voir une forêt toute entière se matérialiser sous ses yeux modifiant complètement la topographie du continent. Un fait impressionnant et d’autant plus déroutant pour notre jeune héros que, selon ses amis, cette forêt existerait depuis des siècles. Toutefois, lors de l’exploration de ruines fraîchement apparues au sein de la forêt, notre héros et ses camarades vont découvrir un livre qui non seulement, va les doter de pouvoirs, mais va également leur faire prendre conscience que celui-ci n’était pas fou et que la mystérieuse forêt a bel et bien surgi du néant.

C’est le point de départ de la quête pour nos héros qui vont tenter de comprendre cet événement exceptionnel et son lien avec le livre. Une quête qui va les amener vers le Nord, où ils vont découvrir le mystérieux et très puissant Ordre de la Voie Unique. Cet Ordre prétend connaître l’avenir et prône que tout est déjà prédéterminé. Les plus hauts membres choisissent, en fonction de ce fameux destin déjà connu d’eux, au travers ce qu’ils appellent la Vraie Chronique, l’avenir de leurs membres au quotidien, allant de leur futur travail jusqu’à leur conjoint. Tout étant déterminé, on ne peut, selon l’Ordre aller contre son destin, même si celui-ci est néfaste. Voulant convertir le reste du monde, l’Ordre envoie de nombreux émissaires faire du prosélytisme et, en cas d’échec, finit par envoyer son armée pour convertir de force les peuples réfractaires à leur idéologie. L’Ordre va également se révéler très intéressé par le livre de nos héros et commencer à les traquer. La menace se fera encore plus présente quand des troupes sont envoyées par annexer Citro ce qui obligera notre héros et ses amis à regrouper leurs forces dans un vieux château afin d’enrayer l’invasion. Heureusement, ils vont pouvoir compter sur des nombreux alliés opposés également à l’Ordre et sa tyrannie. La quête des 108 étoiles peut ainsi commencer.

Digne d’un Suikoden ?

Ceci n’est qu’un bref aperçu des premières heures de jeux qui s’avèrent bien plus riches que cela. À ce titre, l’histoire avance bien, surtout pour une introduction qui pose les bases, à la fois, du système de jeu, de l’univers, mais aussi des nombreux mystères qui vont entourer l’intrigue principale. Tout passe très vite, de manière un peu lapidaire même, mais cette démarche permet de essentiellement de se fondre rapidement dans l’histoire et d’intéresser le joueur qui voudra en savoir plus. Et si, à priori, tous ces éléments sont disparates et incomplets, ils vont bien vite s’approfondir et se révéler liés les uns avec les autres. Ainsi, en plus de voir des lieux apparaître par magie (détruisant au passage l’ancien milieu), les gens vont agir comme si ce changement était en place depuis des années, modifiant complètement la mémoire de ce monde et la psyché des individus qui auraient pu être marqués par un passé commun à jamais détruit. Autre élément important, la présence de portails menant à des mondes parallèles qui permettent la venue de monstres et d’étrangers d’autres dimensions. Ce sera d’ailleurs l’occasion pour le groupe de rencontrer le double d’une des leurs, Marica, très différente de leur collègue, que ce soit au niveau de la personnalité, mais aussi de son rôle au sein de son propre monde. Rôle qui apporte d’ailleurs un éclairage pour les fans de la saga.

Univers parallèles, Théocratie tyrannique, visions étranges et un monde en pleine restructuration, il est évident que ce Suikoden cherche en grande partie à se distinguer de ses prédécesseurs et de ses intrigues politiques torturées. Toutefois, on remarquera aisément que cet épisode conserve certains éléments qui ont fait le charme de la saga et cogiter ses fans par ses mystères.
On retrouve d’ailleurs rapidement les habituelles tensions, tractations politiques et autres trahisons, forfaitures qui donnent du piment à l’intrigue et permettent de donner plus de cohérence à ce nouvel univers pas aussi niais que le héros de départ aurait pu le laisser craindre. Néanmoins, les intrigues politiques sont atténuées ici, car la quête principale des 108 Etoiles possède une plus grande portée que les habituelles guerres intestines entre les nations des épisodes précédents. Il aurait pu en résulter un scénario plus conventionnel, mais, heureusement, l’intrigue s’avère bien construite de par sa narration et ses rebondissements ainsi que par une certaine originalité dans l’idée générale bien que certains coups soient légèrement prévisibles. Un mélange qui à défaut d’égaler les meilleurs épisodes de la série, lui confère un charme certain et tout de même assez unique grâce à un scénario plus riche et profond que le début ne le laisse supposer.

108 héros pour illuminer l‘aventure

Les personnages ne sont pas en reste dans ce qui fait le charme du récit. Cela a toujours été un atout majeur de la série (ou son principal défaut selon l’épisode) et cela prévaut également dans cet épisode. Un peu dépité par les premiers artworks, ceux des personnages de bases à vrai dire, la suite a aisément dissipé mes craintes avec des personnages bien plus réussis et charismatiques. Ils ne sont, bien évidemment, pas tous comme ça, et le mélange est des plus hétéroclites, mais nul doute que chacun va trouver son bonheur, son équipe de prédilection qui va le faire craquer. Cet épisode respecte d’ailleurs bien les codes des 108 étoiles en associant toujours judicieusement les bonnes étoiles entre elles et les fervents adeptes de sa mythologie s’y retrouveront tandis que les autres apprécieront cette réunion de personnages aussi différents qu’attachants et cela en dépit de leur nombre. On pourra toujours chipoter sur certains c’est évident, comme un stratège qui manque indéniablement de classe et de charisme au regard de ses prédécesseurs. Toutefois, il faut aussi se rendre compte que le schéma de la guerre est bien plus laissé pour compte tout comme l’ambiance militaire de la saga qui est, ici, plus un élément du jeu que le moteur de l’intrigue comme cela avait été le cas jusqu’ici.

Cela n’empêche pas que tout ce beau monde reste dans l’ensemble bien travaillé et pratiquement tous sont développés. Certes dans une moindre mesure dans un titre proposant un casting aussi impressionnant, mais chaque personnage affiche clairement sa personnalité, soit au sein de l’histoire, soit au sein de la quête qui permet son recrutement. Ajoutez à cela les petits événements qui peuvent émailler du quotidien de cette petite communauté. Il faudra d’ailleurs régulièrement voir comment vont nos alliés, car ceux-ci changent régulièrement de dialogues et donnent parfois lieu à des indices ou des informations qui peuvent être utiles. Cela donne également plus de vie à chacun d’entre eux et même si cela peut paraître dérisoire, on se rend compte avec un certain recul du travail qui a été porté à chacun d’entre eux et dresse un milieu sympathique au sein duquel on prend plaisir à jouer.

Ô mon château …

Seul bémol à cet ensemble, le manque d’activités. Hormis la quête des 108 étoiles qui impose de devoir trouver et regrouper la totalité de vos alliés, ce qui n’est pas une mince à faire, le château ne propose pas vraiment d’éléments qui viennent un peu sortir le joueur des deux quêtes fondamentales du jeu. Pas de mini-jeux ou petites quêtes hors recrutement, tout ce que l’on a à sa disposition, c’est un système de missions. Celles-ci apparaissent régulièrement et permettent aussi bien d’avancer dans l’histoire que de recruter de nouveaux membres ou simplement de gagner quelques sous et objets. Il est également possible, voire indispensable, d’envoyer des alliés remplir ces missions à notre place. Les critères de réussite de ces missions dépendant de leur nature, il faudra bien choisir ses membres pour les réussir. En cas d’échec, celles-ci redeviennent disponibles jusqu’à ce qu’elles soient parfaitement accomplies. Petite étrangeté à noter, quel la mission soit réussie ou non, un message de réussite apparaîtra pour dire, en réalité, que l’échéance de la mission est terminée et que l’équipe est rentrée.

Paysages variés et personnages en SD

Graphiquement, le jeu s’avère très réussi. Les cartes et donjons sont très jolis tout comme les artworks de lieux représentés sur l’écran du haut de la Nintendo DS. Il règne dans la plupart des endroits un esthétisme agréable. La plupart des lieux sont diversifiés, le titre mélangeant des civilisations variées autant dans leur culture que leur environnement. Mention spéciale pour le château que je trouve très joli dans son style de forteresse bucolique du plus bel effet mélangeant la pierre incrustée par des arbres et décorée de chutes d’eau. Personnellement, je trouve que c’est le plus réussi depuis celui de l’épisode 2. On notera également le travail de la bande-son qui traduit bien les lieux par des compositions guillerettes et entraînantes qui se rapprochent pas mal des compositions de l’épisode 2 (encore une fois), dont elle reprend certains thèmes d’ailleurs. On ressent bien la vie que dégagent certains endroits grâce au travail musical. Les compositeurs ont fait du beau boulot, et ce, en dépit du processeur un brin nasillard de la DS. Cependant, ce constat global est un peu déprécié par les personnages qui sont représentés en 3D notamment lors des combats. Affichés en SD, un style qui plaît rarement chez nous, plus au Japon, bien que, personnellement, cela ne me dérange pas. On peut surtout déplorer le mélange des décors en 2D et les personnages en 3D bien moins réussis même si dans une certaine mesure et compte tenu de la console, ils sont bien modélisés, ce changement de style gâche un peu le tableau. Sans vouloir paraître rétrograde, je pense qu’ils auraient mieux valu se contenter d’une modélisation dans le même genre.

A 4 c’est bien, mais à 6, cela aurait été mieux

Le système de combat du jeu est très classique. Il reprend les habituelles règles du tour par tour et les rencontres aléatoires. Les amateurs du genre apprécieront en tout cas, moi en tête. On peut choisir parmi 5 personnages en tout, comme dans l’épisode 4, référence qui vaut malheureusement mieux ne pas évoquer en termes de similitudes. C’est toutefois le cas ici. Un nombre un peu maigre quand on voit la quantité de personnages que le jeu propose. D’ailleurs, c’est paradoxalement l’épisode qui propose le plus d’Étoiles actives dans le jeu. Toutes peuvent virtuellement entrer en combat, que ce soit pour combattre ou en support. Chaque groupe se forme donc de 4 combattants et 1 support. On peut placer ses combattants sur un damier de 3x2 permettant de créer plusieurs sortes de combinaisons. À l’arrière on mettra bien évidemment les mages et autres unités combattant à distance et en avant les guerriers et autres bourrins. On retrouve ici le vieux système des armes courtes, moyennes ou longues. Ainsi, les personnages utilisant des armes courtes ne peuvent se battre qu’en première ligne et ne peuvent attaquer que l’ennemi qui est lui aussi première ligne. Ceux utilisant une arme moyenne peuvent attaquer aussi bien en première ligne qu’en seconde ligne les ennemis qui se trouvent uniquement en première ligne. Reste ceux qui maîtrisent les armes longues qu’on placera de préférence en dernière ligne et pouvant atteindre n’importe quel ennemi. Cette règle valant bien évidemment aussi pour vos opposants. Le personnage de support quant à lui apportera un effet sur ses alliés comme régénérer un personnage après chaque tour ou booster les compétences magiques.

L’amitié fait la force.

En plus des commandes habituelles, il sera possible de créer des attaques combinées entre 2 voire 3 ou 4 personnages. Si certaines combinaisons sont évidentes, au regard du lien au sein de l’histoire entre certains personnages, d’autres sont à trouver pour être exploitées. Ces attaques sont généralement soit bien plus dévastatrices que celles de bases, soit peuvent attaquer tous les ennemis présents. Pour toutes les découvrir, il faudra faire tourner constamment son équipe et tenter de trouver des combinaisons selon les combattants ce qui peut jouer autant sur leur style de combat que sur leur relation dans le jeu voire tourner autour de points communs autres, parfois un peu farfelus comme l’attaque des chauves. Petite nouveauté de cet épisode, les personnages en support peuvent également participer à ces attaques combinées.

Les Fausses Chroniques du pouvoir.

Il faudra également compter sur la magie et les attaques spéciales pour s’en sortir. Plus de runes cette fois-ci, les personnages apprennent de nouveaux coups, sorts ou compétences au fur et à mesure que le scénario évolue. En effet, ces pouvoirs s’obtiennent à partir d’artefacts importants qui sont au cœur de la quête principale. A chaque artefact obtenu, toute l’équipe gagne un don supplémentaire qu’il faudra équiper. Un personnage ne peut posséder que quatre dons à la fois. Par conséquent, il faudra faire un choix dès que l’on entre en possession de cinq artefacts ou plus. Un globe permet d’avoir un compte rendu clair de toutes les compétences par personnage et de procéder à un tri personnel. C’est ensuite au joueur de déterminer quelles compétences il souhaite équiper à ses personnages. On peut distinguer trois types de dons, des attaques spéciales, des sorts aux effets variés et des capacités augmentant certaines caractéristiques. Un système qui reste simple, car pas autant développé en terme de possibilités que les runes. De plus, on retrouve rapidement les mêmes types d’attaques et sorts chez d’autres personnages ce qui ne distingue pas les combattants d’une certaine classe et ôte un peu de personnalité aux 108 étoiles au niveau des combats.

Echanger ses armes

Autre point qui malmène un peu la diversité des personnages au niveau des combats, les armes. Jusqu’ici, la série reposait sur un système de forge, chaque combattant ayant son arme attitrée qui était perfectionnée au maximum. Suikoden Tierkreis abandonne ce point pour permettre au joueur de choisir l’arme de son personnage, dans une certaine limite tout de même. Ainsi, le héros commence avec un bâton (l’arme originelle de l’Etoile Tenkai) mais peut changer très vite pour une épée, voire deux, un bâton, une hache, etc.… Si on peut changer à volonté son équipement, offrant une liberté de construction au joueur, on retombe rapidement devant un certain manque de diversité, car le choix en arme n’est guère exhaustif et si on a droit à quelques éléments originaux comme l’ancre, les fusils ou l’éventail, ceux-ci ne correspondent qu’à une minorité de combattants. Un choix pas si mauvais que ça, qui aurait pu même être excellent s'il avait gagné à être enrichi.

Un Suikoden digne de ce nom ?

On pourra dire que je chipote, c’est certain. Que je compare trop aux anciens épisodes, c’est évident. Cependant, il est indéniable qu’une bonne partie mécanique du jeu est plus simpliste que ce que la saga nous avait proposé jusqu’ici. Si, au niveau du scénario, cet épisode a su conserver le charme et l’esprit originel de la série tout en sachant apporter un certain changement vers une démarche plus classique, mais originale dans le propos, l’intrigue, au niveau du gameplay, celui-ci se raccroche au style traditionnel, mais y apporter cette même inspiration par un aspect trop commun et réducteur. Heureusement, tout n’est pas aussi quelconque dans la façon dont le jeu a été établi et il se distingue tout de même sur certains points. Ainsi, parmi les éléments intéressants portés par cet épisode, on trouve le système de loots. Finit l’argent récolté après chaque combat, pour se faire de l’argent, il faudra vendre ses trouvailles aux commerces. Ceux-ci existaient déjà dans les épisodes précédents. Il fallait acheter à prix bas et vendre à prix fort dans une autre boutique en tenant compte de l’inflation ou de la baisse des prix. Toutefois, cet aspect était limité jusqu’à alors et apparaissait comme un bonus alors qu’il représente ici le cœur du système financier du jeu. Bien sûr, on peut vendre sans tenir compte des fluctuations de prix, mais comme c’est la majeure source de revenue du jeu, et compte tenu du nombre d’unités à équiper, le joueur devra régulièrement voyager, écouter les rumeurs pour savoir où vendre et où acheter à bon prix.

Le temps passe sur les 108 Étoiles

Autre petite nouveauté, le temps s’écoule au fil des saisons dans Suikoden Tierkreis. S’il ne faut pas s’attendre à voir les décors évoluer au fil du temps, ce changement, symbolisé par l’évolution d’une fleur, celui-ci peut avoir plusieurs autres effets. Tout d’abord, il entre dans le décompte de certaines missions. Il n’y a pas de durée limite, mais quand on envoie un groupe accomplir une mission, ceux-ci ne seront pas disponibles pour une durée limitée. Ainsi, il faudra patienter un temps avant de pouvoir les reprendre dans l’équipe ou les envoyer pour une autre tâche. Fait curieux qu’on dénotera c’est que même en mission, ces mêmes personnages se baladeront quand même dans le château comme si de rien n’était.

Cette évolution des saisons se traduira également par une variation de la faune, comprendre monstres, que l’on rencontre lors des combats aléatoires. Cela se remarque surtout vis-à-vis de ce que l’on pourrait considérer comme des mid-boss (disgaea copyright) puisqu’en plus des simples monstres, on peut tomber sur des créatures plus grosses et plus résistantes voire puissantes. Si en règle générale les combats sont faciles, beaucoup se concluront avec la touche automatique toujours aussi pratique, il faudra quand même faire attention à ces ennemis qui donneront un peu plus de fils à retordre. Pour le reste, le jeu n’est pas particulièrement dur pour n’importe quel habitué de RPG, il faut surtout faire attention à un rythme parfois élevé de combats aléatoires dans certains donjons. L’expérience est aisément gagnée afin de mettre rapidement tous vos équipiers à niveau, même s’il ne faudra pas se reposer uniquement dessus. Les combats contre les boss sont à prendre aussi avec plus de sérieux surtout que le jeu met en avant beaucoup de combat où il faut, non pas vaincre, mais tenir un certain nombre de tours.

Le changement des saisons pourra également intervenir dans ce qui fait le cœur du jeu, la quête des 108 Etoiles. En effet, certains éléments déclencheurs n’interviendront parfois qu’à des périodes saisonnières données ce qui oblige constamment à fouiller afin de ne rien louper. Le rôle des saisons intervient quand même peu dans cette partie du jeu afin de ne pas trop complexifier une quête qui peut s’avérer guère aisée. Un néophyte devrait d’ailleurs avoir un peu de mal à recruter tout le monde du premier coup. Et même un habitué devra se balader souvent en quête d’informations et rediscuter régulièrement avec tout le monde pour ne rien laisser échapper bien que globalement, Suikoden Tierkreis reste le plus abordable de la série dans ce domaine. Il faudra bien compter 50 voire 60 heures pour tout trouver, à condition de prendre son temps, certaines étoiles manquées pouvant être perdues pour le reste de la partie. En ligne droite le jeu peut s’accomplir en 30 – 40 heures, voire moins, après tout dépend de sa façon de jouer (et avec ou sans soluce hein !).

Suikoden Tierkreis surprend agréablement. Malgré certains aspects simplistes et basiques, cet épisode arrive à imposer son style tout en conservant l’esprit général de la saga. Une ambiance certes différente, finies les batailles entre armées et de runes, mais on hérite d’un nouveau style tout aussi charmant et diversifié. L’ensemble repose sur les qualités intrinsèques de la série qu’elle retravaille avec soin et un talent indéniable. Les développeurs ont pris un risque qui fera grincer des dents les fans, mais à moins d’être totalement conservateur, on ne peut difficilement succomber au charme de cet épisode. Si à défaut d’être un vrai Suikoden, (bien qu'il soit bien meilleur que le 4 selon moi) Tierkreis n’en demeure pas moins un très bon RPG, de ceux qui nous proposent une aventure dépaysante et entraînante. De celles que l’on prend plaisir à vivre à fond et tranquillement. Suikoden Tierkreis s’inscrit sans problème en tête des meilleurs RPG originaux de la console.

Note attribuée : 17/20

Rédigé par Aciel le 04/04/2009

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