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Zelda : The Wind Waker

Fiche complète de ce jeu

The Legend Of Zelda, c'est la concrétisation homérique de tout l'univers chevaleresque qui a pu bercer notre enfance. (Hop la phrase d'intro qui claque). Les grandes chevauchées à dos de cheval, partir en campagne délivrer la jeune princesse à l'aide de l'épée Excalibur et autre arcs, se reposer le long des rivières et dormir dans l'auberge la plus proche, Zelda, c'est tout ça. Cette saga peint ce qui se rapproche le plus du conte de fée dans l'univers vidéo ludique d'aujourd'hui. Un vent de fraîcheur donc, toujours précurseur dans de nombreux domaines, mais une réussite toujours inégalée.

Aujourd'hui Zelda, c'est plus de 12 épisodes s'étalant sur près de 20 ans et plus de 7 supports. Des millions et millions de jeux vendus de par le monde et une réussite quasi parfaite de gameplay à chaque nouvelle sortie…. Aujourd'hui, Nintendo détient un secret de fabrication que peu d'éditeurs peuvent se targuer de posséder.
Pour les retardataires, je vais faire ici un bref récapitulatif de la saga. Pour les connaisseurs, passez votre chemin, vous connaissez ce chapitre sur le bout des doigts. The Legend Of Zelda débute donc en 1986 sur Nintendo première du nom et dès lors devient la référence que nous lui attribuons. Pourquoi ? Un vaste monde à explorer, nombreux donjons et boss, un inventaire aussi complet que celui d'Indiana Jones (cherchez l'erreur ….), et un plaisir de jeu au rendez vous. Le succès est là et bien sur, mérité. C'est donc en toute logique qu'une suite pointe le bout de son nez l'année suivante (en 1987 donc), mais là, à la surprise générale, nous avons à faire à une toute autre orientation de gameplay. Un outsider comme a pu l'être Super Mario Bros 2 à son époque, mais un jeu extrêmement réussi pour peu que l'on se penche dessus quelques instants. Puis les années passent et en 1992, sous l'attente fébrile du monde entier, sort enfin l'opus " A Link To The Past ", qui aujourd'hui encore fait frémir nombre de joueurs. Un véritable chef d'œuvre vidéo ludique qui n'a toujours pas pris une ride, 15 ans après. Un succès planétaire dont on se souviendra encore longtemps. Il fallut attendre ensuite l'opus Game Boy pour pouvoir re-goûter à l'Aventure (avec un grand " A "). Link's Awakening sortit donc sur la portable de Nintendo en 1993, nous plongeant une fois de plus dans un rêve dont on ne ressort que plusieurs dizaines d'heures plus tard… Puis tout s'accéléra, et la cadence de sortie eut une hausse nettement visible à partir des épisodes 64. En effet, tout d'abord vient en 1998, le grand, que dis-je, le très grand Ocarina Of Time, premier jeu de la saga dit " mature ", nous proposant une aventure épique dotée de graphismes somptueux le tout agrémenté de la dualité Passé / Futur. Un très grand épisode qui eut une suite directe sur le même support 2 ans plus tard avec Majora's Mask, autre grand jeu, mais proposant un scénario et gameplay tout autre. C'est durant cette même période que sortirent les opus Season Of et Ages Of sur Game Boy Color, reprenant trait pour trait le système et les graphismes de Link's Awakening. 2 cartouches pour la même aventure, sous un angle différent ; 2 grands jeux tout de même (ai-je besoin de le préciser maintenant ?).

C'est alors que nous atteignons la date limite de Décembre 2002, la sortie du très attendu Zelda : Wind Waker, marquant l'arrivée de la série sur le nouveau support de Nintendo : la Gamecube…Opus maintes et maintes fois critiqué avant sa sortie en raison de ses graphismes en Cell-Shading, nous allons donc voir au fil de cette review si cet épisode s'inscrit comme le digne successeur de la série ou bien s'il devient le précurseur du caca Zeldien, un jeu ignoble à peine digne de Legend Of Foresia (certains joueurs connaisseurs auront à la lecture de cet horrible nom, un frisson de peur parcourant leur échine…)

Je préviens le lecteur courageux (et maso) qui a réussi à aller au bout de cette loooooooongue introduction que ceci est un test à chaud, ayant fraîchement fini le jeu, je m'excuse d'avance sur mon manque d'objectivité dont je pourrais faire preuve. Allez zou, je ne vous embête pas plus et rentrons dans le vif du sujet (niark niark) !

Graphismes

Une vidéo de Link contre Ganondorf, cela vous dit quelque chose ? Mais si, rappelez vous de cette démo technique que Nintendo nous avait balancé et qui nous avait littéralement scotché au fauteuil ! Elle commence d'ailleurs à dater car étant parue aux débuts de la console… Enfin tout ça pour dire que l'on pouvait y admirer et baver sur de magnifiques graphismes 3D typés Zelda Ocarina Of Time (Cf : Nintendo 64) et qu'à l'époque…Ca détruisait tout !! Alors forcément sous l'annonce d'un Zelda sur Gamecube, n'importe quel fan de la série était en droit de s'attendre à chevaucher Epona tout en parcourant de longues plaines verdoyantes avec des graphismes similaires à cette vidéo…
Imaginez alors la déception mondiale lors de la parution des premiers screenshots du jeu…. D'une part des graphismes cell-shadés rendant notre Link aussi ridicule que Parappa The Rapper et qui plus est, dans un environnement à l'opposé total des grandes plaines dont nous rêvions : un océan d'un bleu uni tout droit sorti d'un dessin d'un gosse de 4 ans. Bref la déception était énorme à tel point que les pétitions circulèrent sur le net pour pousser Nintendo à revoir le style graphique du jeu. Mais comme chacun le sait, Nintendo fait toujours preuve d'une surdité incroyable, il suffit de se rappeler pour ça le choix du support de la Nintendo 64 qui est resté aux cartouches alors que le support CD offrait de bien plus grandes possibilités, le cell-shading fût définitivement adopté, quitte à dégoûter bon nombre de fans…

C'est donc avec appréhension que je commençais à jouer à ce Zelda, les screenshots du jeu ne m'attirant guère. Mais bizarrement, une fois le bouton POWER de la Cube enclenché, la magie opéra….

Il est toujours difficile de parler d'un Zelda car depuis le premier opus, le titre se suffit à lui-même pour décrire le jeu, tout point confondu. C'est donc avec une grande fierté que je vous annonce d'ores et déjà que Wind Waker est bien un Zelda ! Entendez par là qu'aussi simplistes que peuvent paraître les graphismes, l'image nous subjugue complètement du début à la fin, à tel point que l'on sourit, on grince des dents, on fronce les sourcils, on rigole franchement, bref, l'atmosphère que dégage le soft nous fait littéralement vivre le jeu. Bon évidemment, même si c'était le plus grand orateur qui vous annonçait cela, il resterait tout de même parmi vous des sceptiques et pourquoi pas toi lecteur assidu ? Oui toi qui ne jure que par la technique pure et dure ! Soit, lançons nous, parlons en, rentrons dans le vif du sujet !

L'univers entier du jeu est sous la forme cell-shading (depuis le temps que je le répète, j'ose espérer que vous ayez compris !), donc dans un style " Dessin Animé " qui peut rebuter certains. Pourquoi cela ? Et bien ce style implique dans ce jeu des personnages en SD (Super Deformed, petit avec une grosse tête pour les incultes), des textures planes et grossières pour la plupart car trop lissées, un manque de polygone certain, notamment au niveau des murs où aucune aspérité n'est visible, simplement un mur plat et dénudé (je simplifie la donne au possible là, il reste tout de même des passage où la complexité du décors fait honneur à la console). Le SD implique aussi des visages ressemblant à de simples boules de billards avec une texture ultra simpliste appliquée dessus. Autre point désagréable : l'eau. Chose relativement décevante car l'eau étant omniprésente dans ce jeu, elle ne dispose que d'un travail sommaire sur la forme (je ne parle toujours pas de l'animation ici !). Une simple texture bleue avec 2 traits blancs pour imager l'écume et hop ! Le tour est joué !

Alors certes, je viens ici de peindre un tableau bien noir sur les graphismes de ce Zelda alors que je disais plus haut qu'ils étaient magiques…Un problème se pose alors dans votre ptite tête et vous vous dites : " il dit tout et son opposé en 2 lignes lui ! Il est taré ! ".
Et bien…Vous n'avez pas tort ! Mais c'est sans compter sur le point qui relève et rehausse cette partie au rang de réussite totale : l'animation ! Et là, attention à la claque !

Je le répète donc une fois de plus : le choc visuel ne réside pas dans les graphismes mais dans l'animation de ceux-ci. Il suffit de voir Link lors des cut-scènes pour s'en persuader. Que dis-je, même dans le jeu, Link impressionne de par son comportement. Par exemple, si vous placez la caméra en face de lui, il détournera le regard comme s'il était gêné. Bon dis comme ça, ça peut paraître désuet, mais il faut le voir pour que la fascination opère, et j'insiste ! En parlant de cela, il est important de souligner que toute la personnalité des protagonistes du jeu passe par le regard. Ces grands yeux que l'on trouvait extrêmement moches avant la sortie du soft nous captivent et nous émeuvent. Point important car il donne par exemple beaucoup plus de charisme à Link qu'à l'accoutumé car étant un personnage totalement aphone. Son mutisme ici, ne dérange plus car sa présence est mise en avant (clin d'œil particulier aux sautillements de joie après la victoire sur un boss). Hormis ceci, les personnages se meuvent à la perfection, de même pour les ennemis, tout est fluide sans aucun accrochage ou lag, et même lors d'un affichage important de monstres. Nintendo connaît parfaitement les ressources de leur console et nous le montre ici.

Autre point majeur : l'activité marine. Passer près de 60% de son temps de jeu à naviguer sur une mer plate comme ma sœur aurait été ….aussi ennuyante qu'elle sûrement….Non ici, les intempéries ainsi que l'alternance jour / nuit sont prises en compte. Il vous arrivera donc de naviguer tout autant sur une mer calme par un soleil flamboyant que sur une mer déchaînée par temps de pluie la nuit. Le plaisir de navigation n'en est que rehaussé et la monotonie de celle-ci est par ce fait amoindrie..

Dernier point que je voudrais parler dans cette partie : les boss. Et bien hormis Kingdom Hearts, peu de jeux peuvent se targuer de posséder des boss aussi .. Gargantuesques ! Car ici, il vous arrivera à chaque fin de donjon de vous battre contre des colosses faisant 50 à 100 fois la taille de Link, admirez les screenshots pour en convaincre ! Le tout agrémenté d'une animation de dingue lors de ces combats ! Bref, encore un point peaufiné à l'extrême par Nintendo pour notre plus grand plaisir.
Pour terminer, vous l'aurez compris : ce Zelda ne brille pas par son côté technique pur, mais plutôt par son rendu frais mis en valeur avec une animation tout simplement incroyable !

On retiendra :
+ Un système d'expression du faciès étonnant de vie
+ Une animation modèle pour tout A-RPG
+ Une agréable surprise générale

Scénario

La légende raconte qu'autrefois s'étendaient sur le royaume d'Hyrule de longues plaines de verdure parmi lesquelles fleurissaient nombre de villages. Ce royaume était prospère et chaque habitant y trouvait son compte. Mais un jour, un vil personnage du nom de Ganondorf fit surface et voulut s'emparer de la Triforce afin de dominer le royaume…Le monde courait à sa perte quand surgit le héros du temps de la légende : Link. Armé de son courage et de l'épée légendaire Excalibur, il vint à bout de Ganon et le scella dans le temps. Hyrule retrouva la paix et la vie reprit son cours. Mais l'histoire est un éternel recommencement et bien des siècles après la venue de Link, Ganon parvint, on ne sait comment, à se libérer du sceau qui le retenait. Hyrule retomba alors dans le chaos le plus total et rien ne semblait pouvoir venir à bout du vil cochon (oui Ganon ressemble à un cochon….). Il ne restait plus que la prière aux hommes mais le héros ne vînt pas….Hyrule sombra…. On ne sait ce qu'il advint d'Hyrule depuis ce jour, mais aujourd'hui, le monde a bien changé et les habitants peinent à croire que cette légende ait réellement existé. Le monde ressemble à un immense océan sur lequel émergent de ci, de là, de nombreuses îles. Et sur une nommée " l'île de l'Aurore ", on se plait à rendre hommage au héros du temps en remettant à tous les jeunes garçons qui atteignent l'âge de 12 ans les deux attributs du héros, à savoir l'épée et le bouclier…

Le jeu débute ici, lorsque vous, un jeune garçon de douze ans, ressemblant étrangement à Link, devez recevoir les attributs du héros… Une journée faste s'annonce, le héros du vent devant bientôt faire surface….


Que retient-on de ce Zelda après y avoir joué ? Et bien tout d'abord, il est évident que l'on n'a pas à faire à une complexité type Xenogears ou autre. De toute manière, ce n'est pas ce que l'on attend d'un jeu comme celui-ci. Le scénario est simple au possible donc, et s'appuie sur le background déjà bien fourni de la saga (20 ans d'existence, ça commence à faire !). Néanmoins, et comme à chaque opus de la saga, le moindre rebondissement nous captive et c'est sûrement cela qui fait la force de chaque Zelda : pouvoir captiver le joueur en jouant la carte de la simplicité.
On remarquera un rebondissement assez important au milieu de l'aventure qui fera vibrer les aficionados de la série car reprenant des éléments bien connus. Croyez moi, durant ce passage, je suis resté bouche béé devant l'écran et suis resté ¼ d'heure à simplement déplacer la caméra pour réaliser où j'étais vraiment… LE passage du jeu d'ailleurs, car aussi bizarre que cela puisse paraître, à la suite de ce passage on a tendance à demander une élévation de la qualité du scénario du moins une explosion lors de la fin. Et QUE NENNI, ça finit sans réelle surprise. On boit tout de même chaque passage à l'écran, mais à mon humble, avis, Wind Waker aurait gagné en qualité avec un travail plus approfondi sur la fin…
Néanmoins, même si la globalité du scénario reste moyenne, comme chaque Zelda, chaque détail lors des cut-scènes démontrent un réel travail de la part des programmeurs. En particulier la mise en scène pour chaque apparition de Ganondorf. C'est simple, jamais auparavant, Ganon n'a été aussi sombre et malsain. Disposant d'un design génial et toujours accompagné d'éclairages très travaillés, Ganon est mis en valeur des pieds à la tête durant tout le jeu. En résulte un personnage particulièrement réussi, très énigmatique et qui nous pousse toujours à vouloir en savoir plus sur lui. Une réussite.

Un autre point dont on ne traite que très rarement en parlant de ce jeu, est qu'il pullule de clichés pris au cinéma et autres dessins animés. Par exemple dès le début de l'aventure, vous verrez un énorme oiseau ressemblant à un Phoenix tenant dans ses serres une petite fille, volez à toute allure vers votre île. Or il s'avère que la petite fille est le capitaine d'un bateau pirate ! Le bateau est donc bien évidement à ses trousses et tire des boulets de canon à tout va… Et là, l'oiseau se prend un boulet en plein dans la face, reste étourdi quelques instants dans les airs, cliché pris des cartoons de Tex Avery ou autres, puis chute on ne sait où…
Combien de fois a-t-on vu ce genre de scènes en dessin animé ? Beaucoup de scènes de ce type, donnant un aspect cartoon au jeu et souvent traitées avec beaucoup d'humour, viendront agrémenter l'aventure. On ne se lasse pas de reconnaître ici et là des scènes prises à de grands films. Et bien évidement ces clichés se fondent parfaitement avec l'avancée de l'histoire, chacun y trouve donc son compte et ceci, à des niveaux différents.

On retiendra :
+ Un scénario simple propre à la série
+ Un rebondissement important à la moitié du jeu
+ Un Ganondorf mis en valeur / énigmatique
+ Des clichés pris au cinéma et traités avec humour

Gameplay

Allons-y, rentrons maintenant dans le vif du sujet avec ce qui a fait la gloire des Zelda de tout temps à jamais : le gameplay ! Et pour cela, abordons le point fort du jeu : les combats !

On nous avait habitué avec les épisodes N64 à un système de lock révolutionnaire avec lequel on pouvait tourner autour de l'ennemi tout en restant face à lui. Ceci permettait une stratégie plus élaborée pour asséner les coups, mais surtout dynamisait les combats. Wind Waker a bien évidement repris ce système mais ça n'a rien à voir avec les OoT et MM !!! On a ici droit à un jeu ultra nerveux, dynamique comme jamais où chaque coup porté provoque au joueur un plaisir incommensurable ! Bon j'exagère un peu, mais le fond est là : tout est fluide, rapide, les coups s'enchaînent sans temps mort et on frappe à tout va ! Je n'ai jamais pris autant de plaisir à enchaîner les combats dans un Zelda ! Les enchaînements, si vous arrivez à alterner habilement les différents coups disponibles, peuvent durer extrêmement longtemps. L'ennemi le plus dur à vaincre peut ainsi être vaincu en deux temps trois mouvements. Cela impose une maîtrise du paddle importante tout de même…

Mais là ou le système de combat prend toute son intensité, c'est avec l'apparition du bouton " ACTION " en plein combat. En plein combat, au cours d'un enchaînement ou si vous attendez quelques instants, vous pourrez voir le bouton A être entouré d'une auréole durant un quart de seconde. Et là, joueur vif que vous êtes, vous enclenchez le bouton…. POUTOUM ! Link se met à faire des cabrioles et assène un coup puissant à l'adversaire ! Le mouvement le plus jouissif étant quand Link saute au dessus de l'ennemi tout en donnant un grand coup d'épée sur la caboche de celui-ci !
Imaginez un peu : vous vous trimballez tranquillement dans une plaine quand tout à coup un vil cochon (oui les ennemis sont souvent des cochons ^_^) se pointe devant votre nez ! Ni une, ni deux, vous lockez l'ennemi, l'observez environ 0.17 seconde et c'est parti ! Coup horizontal, vertical, grand coup vertical, retourné suivi d'un coup bas, saut périlleux arrière pour éviter l'attaque ennemie, saut latéral droite, grand coup d'épée et LA ! ACTION ! Roulade tout autour de l'ennemi, prise à revers et KEUBLAM ! Gros coup dans les fesses, suivi d'un coup dans les rotules. Si l'ennemi n'est pas mort, vous enchaînez, enchaînez, enchaînez, enchaînez, enchaînez…… Bref vous l'aurez compris, les combats sont très riches de par leur diversité de coups et les enchaînements tellement intuitif à prendre en mains que le premier lapin venu sera prétexte à lui sauter sur la tête pour lui pourfendre sa carotte….

Ce système étant tellement bien réussi que l'on reprochera justement au jeu de ne pas nous proposer suffisamment de combats avec moult et moult ennemis partout…. Dommage. On se consolera avec notre maître d'arme qui nous charge d'un petit jeu annexe, visant à enchaîner un maximum de coups sans se faire toucher par lui.

Le plus dommage est qu'aujourd'hui, ce système de combat souffre de la comparaison avec Kingom Hearts 2 qui propose plus d'enchaînements, plus d'ennemis et qui est bien plus nerveux …Néanmoins, la qualité de WW est là et le plaisir suffisamment intense à ce niveau pour vous faire passer de nombreuses heures de jeu à éradiquer du cochon en pagaille !

On retiendra :
+ Le bouton " action "
+ La fluidité de l'action, aucun ralentissement


Bon, nous arrivons au moment où il serait temps de se poser la question : " Mais la maniabilité dans tout ca ? " Parce qu'un bon système de combat, c'est bien joli, mais si la maniabilité se rapproche de celle d'un Legend Of Foresia, on n'est pas sorti de l'auberge !
Bon faisons court, faisons propre : la maniabilité est parfaite.
Nintendo oblige et ne nous a jamais déçu à ce niveau. Link répond à la moindre demande du joueur, sans trop être sensible ni quoi que ce soit. C'est parfait, c'est Nintendo, on est content, le monde est beau…

D'ailleurs en parlant de ce monde ….Il va falloir bien le traverser à un moment où à un autre vous ne pensez pas ? Et toute cette eau omniprésente autour de chaque île nous donnerait presque le mal de mer… Et bien hop, Nintendo a trouvé le remède : un bateau. Oui c'est très original comme idée, original à tel point que vous allez passer 60% de votre temps à lever la voile et naviguer parmi les requins et autres poulpes géants. 10 minutes de navigation pour rejoindre l'île qui abrite le cochon ennemi va vous paraître très vite très long. Et pourtant il va falloir vous y habituer car si gros problème il y a dans le gameplay, il est possible que ce soit celui-ci…Enfin, d'après les mauvaises langues, car si on s'attarde un peu plus sur ce point, on remarque très vite que tout a été peaufiné pour vous faciliter le trajet ou du moins, vous occuper un minimum.
Premièrement, les intempéries. Ca occupe les yeux, c'est joli, ça fait plaisir au chat qui voit des gouttes d'eau tomber à l'écran et puis voilà.
Deuxièmement, les " évènements maritimes " (je ne vois pas comment appeler ça autrement) : passez entre deux tonneaux qui flottent au milieu de l'océan et à vous les joies de récupérer des rubis qui émergeront au fur et à mesure de votre avancée. Superbe non ? Oui, je me disais la même chose….
Heureusement intervient le troisième point : l'ouragan. Il vous arrivera très vite de croiser sur votre parcours un énorme ouragan qui vous balancera à l'opposé de votre destination….Très embêtant au début, cet ouragan va en fait vous faciliter ENORMEMENT votre parcours. En effet, une fois l'arc à votre disposition, vous pourrez botter les fesses au dieu qui provoque cet intempérie, mais surtout à la suite de cela, il sera à votre solde et vous transportera où bon vous semble ^_^. Un bon point n'est ce pas ? Je ne peux que vous conseiller de le récupérer le plus tôt possible pour éviter de vous endormir sur les trajets…

Ah, j'oublie les mouettes…..Oui, vous aurez tout loisir d'admirer le vol des mouettes qui suivent (tel Milou avec Tintin) votre bateau. Voilà, c'est dit.
Un point souvent négatif dans la bouche des joueurs, et pourtant, je n'ai nullement été ennuyé par la partie navigation du soft. On s'y fait vite et si vous vous attelez à l'avancée du scénario, vous aurez très vite la mélodie de l'ouragan pour vous emmener où bon vous semble.

On retiendra :
+ Un système de navigation original


Mélodie ? Ah oui tiens, j'ai parlé vaguement de musique dans le dernier paragraphe. J'ose alors espérer que vous, lecteur averti, avez fait directement la liaison avec la possibilité de jouer de la musique ? Si tel est le cas, vous avez toute mon estime…Sinon…Ola, je n'ose même pas y penser…
Bref, oui, vous allez devenir un véritable chef d'orchestre au court de cette aventure. J'entends par là que vous allez très vite rentrer en possession d'une baguette vous permettant de composer quelques mélodies bien sympathiques.
Par exemple, la mélodie du vent, mélodie vous permettant d'orienter le sens du vent à votre guise, se joue en faisant haut, gauche droite. Avec le stick analogique C il vous faudra rentrer ces directions en rythme avec le petit curseur qui se déplacera en haut de l'écran. Compliqué à décrire mais très simple à réaliser, rassurez vous. Vous aurez donc loisir, hormis de jouer les mélodies propres au jeu, de composer vos propres sons sur 3, 4 et 6 temps sur 3 gammes. Comme Ocarina Of Time me direz vous ? Exactement ! Mais cette fois avec une baguette de chef d'orchestre ^^.
On reprochera tout de même le peu de mélodie disponible (6).

Bon, c'est bien beau de savoir jouer de 3 notes, mais à quoi cela sert-il ? Rien de plus évident : à avancer dans le jeu ! (Vous ne vous y attendez pas à celle-ci n'est ce pas ;) ?). La baguette vous servira donc à orienter le sens du vent, ouvrir des portes scellées, prendre possession du corps d'un objet ou d'une personne, appelez le dieu de l'ouragan, etc… Un panel d'action tout de même réduit en raison des 6 mélodies disponibles, mais vous devrez revenir à votre baguette très souvent….

On retiendra :
+ Avec Zelda devenez chef d'orchestre !


Sur le déroulement même du jeu, il est force de constater une légère déception : le peu de donjons disponibles… Seulement quatre domaines viendront vous faire travailler les méninges durant quelques temps. Car en plus de n'être qu'à très petit nombre, ils sont très faciles à finir. Le temps de " A Link To The Past " est loin, fini les 11 donjons tous plus durs et grands les uns des autres, fini les après midi entière à se casser la tête pour passer d'un niveau à un autre…. Non ici tout est simple et à la portée du premier venu. Ceci dit, cet aspect plaira forcément à beaucoup de joueurs ne pouvant sentir les donjons (et j'en connais !). Néanmoins cela joue considérablement sur la durée de vie du soft.

Mais Nintendo ne nous laisse pas simplement aux commandes d'un Link devant terminer 4 donjons tout pas beaux pour sauver le monde. Le point d'honneur a été mis sur les quêtes annexes et tout le background qui entoure l'aventure principale. Il est tout simplement hallucinant de voir tout ce que l'on peut faire en arrivant sur une île habitée. De nombreuses scènes fort sympathiques sont à débloquer, vous plongeant de plus en plus dans l'univers du jeu. C'est d'ailleurs une de ses grandes forces : pouvoir vous immerger totalement durant votre période de jeu simplement à l'aide de petites quêtes toute bêtes comme retrouver des enfants, photographier des parties précises du monde, faire des échanges entre habitants, aider au commerce d'un inuit ou encore de remettre sur la voie de la raison une jeune délinquante… Vous vous étonnerez de passer autant de temps sur ce genre de quête…Et pourtant, le plaisir est là ! Au même titre que de chasser le papillon sur l'épisode SNES ou que de sauter des haies avec Epona sur l'épisode 64
A titre d'exemple, étant donné que vous commencez le jeu qu'avec 3 cœurs, et qu'il n'y a que 4 donjons vous permettant donc de rajouter 4 cœurs à votre quota, il vous restera donc 13 cœurs à retrouver grâce à des quarts de cœurs ou autres ! Autrement dit, les quêtes annexes pullulent !
Je relèverais principalement la " mini-quête " majeure du jeu, à savoir celle de jouer les apprentis chasseurs de trésors sur votre bateau en retrouvant des trésors engloutis dans l'océan. Vous devrez pour cela trouver un bon paquet de cartes au trésor et vous lancer sur l'océan afin de sonder les profondeurs à la recherche du trésor convoité. Une quête très longue mais qui vous met à la place d'un véritable pirate d'eau douce (ah lala, encore une référence de Tintin, décidément je n'arrête pas !). Le design du jeu, la longue vue, la voile de votre bateau, les trésors enfuis, les cartes au trésor ainsi que les rumeurs que vous pouvez entendre au village vous plonge littéralement dans la peau d'un pirate. Du moins c'est ce que j'ai ressenti.
Vous pouvez bien évidement jouer le héros pur et dur en traçant du début à la fin sans vous arrêter pour faire tout ceci, mais vous perdrez un aspect du jeu intéressant, voir même capital.
A vous de faire votre choix, vous êtes prévenus.

Pour pouvoir réaliser tout ceci, comptez donc une vingtaine d'heures pour finir le jeu pépère sans approfondir quoique ce soit, puis rajouter le double voir le triple pour finir le jeu complètement. On arrive à une bonne moyenne de 50 à 60 heures de jeu pour en faire le tour, chose que je vous conseille grandement ! Un score honorable pour un Zelda dont la durée de vie n'a jamais été l'atout principal (en dépit de la publicité sur l'opus SNES qui restera gravé dans notre mémoire pendant un bon moment).

On retiendra :
+ Un nombre de sous quêtes incroyable
+ L'analogie avec les pirates (chasse au trésor)
+ Une bonne durée de vie

Bande Sonore

Avant de vous laisser retourner à des occupations plus saines que lire ce test, entretenons nous vite fait sur l'ambiance sonore du titre.

Comme tout à chacun, le seul souhait que j'avais en lançant ce jeu était de retrouver le thème épique des Zelda, thème qui nous est aussi cher que la musique de Mario en chaque début d'aventure du plombier (hum…Je m'emporte…). Bref, après l'épisode 64 qui avait fait la monumentale erreur d'omettre ce thème, l'opus Gamecube démarre en fanfare ! En effet, la scène d'introduction, relatant la légende du héros du temps se déroule sous vos yeux ébahis avec pour fond sonore une magnifique version du thème principal. Une version quelque peu orientée celtique mais qui garde toute la puissance des autres versions.
Par la suite, la qualité des musiques n'est pas ce qu'il se fait de mieux sur le support (en comparaison avec Baten Kaitos par exemple), mais la simplicité des mélodies ainsi que les nombreux clins d'œil aux anciens Zelda vous titilleront les tympans bien des fois. En particulier lors du rebondissement à mi-jeu… Je ne spoilerai pas mais les fans de la version SNES auront tout comme moi un frisson de plaisir à l'écoute du thème qui passera à ce moment là. Du pur bonheur mesdames et messieurs, du pur bonheur...

D'une manière plus générale, on sent que la cube a des limites importantes au niveau du synthétiseur sonore et que l'on est encore loin des mélodies orchestrales que l'on attend depuis belle lurette pour un Zelda… L'ost atteint donc un niveau honorable mais nous étions en droit d'attendre une qualité tout de même supérieure…. Nous sommes encore loin de la perfection réalisée sur l'opus SNES.
On retiendra :
+ Une Ost collant parfaitement à l'ambiance du jeu

Ce jeu est très dur à noter. D'un côté, nous sommes happés par le monde extrêmement riche qu'il nous propose, sans cesse en train de s'émerveiller sur chaque détail, vacillant entre l'aventure avec un grand A et le simple plaisir de traverser un monde complètement atypique. Et puis d'un autre côté ce même monde nous déstabilise. Un gameplay excellent mais … Différent. Ceci dit, la magie que l'on a pu ressentir sur les premiers Zelda est présente, on reste émerveillé par tant d'imagination et de poésie. Je ne m'avance pas trop en disant que Wind Waker est un chef d'œuvre, mais bizarrement il ne plaira pas à tout le monde car proposant une aventure à des millénaires des productions actuelles. Une magnifique leçon de la part de Nintendo qui reste un des derniers développeurs à proposer au joueur une réelle expérience.

Note attribuée : 18/20

Rédigé par Riskbreaker le 18/02/2006

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