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Landstalker

Fiche complète de ce jeu

Parmi les consoles de génération 16bits, au niveau RPG, la Megadrive a été pendant longtemps mal servie par rapport à sa rivale de Nintendo. Parmi les rares RPGs qui se retrouvèrent portés sur la console phare de Sega, peu étaient aptes à faire de l'ombre à Zelda dans la catégorie A-RPG. Cet état de fait change quand, en 1992, une boite du nom de Climax, studio qui a, en outre, produit la célèbre série de T-RPG Shining Force, sort un jeu qui révolutionnera par sa réalisation le A-RPG et ravira par la même occasion de nombreux joueurs. Ce jeu a pour nom Landstalker...

Un scénario très léger mais agréable.

Vous incarnez Ryle (ou Nigel suivant les versions), ‘jeune’ elfe, chasseur de trésor de son état, qui vient de revenir d'une mission avec une statue précieuse après moult péripéties. Alors qu’il reçoit la récompense pour avoir retrouvé et rapporté cette statue, une fée lui échoit sur l’épaule. Cette dernière, répondant au doux nom de Friday, est poursuivie par une bande de malfrats (lesquels reviennent de manière récurrente et souvent comique pendant le jeu) et demande à Ryle de l’aider. Ce dernier accepte et, après que s'être débarrassé de leurs poursuivants, Friday lui révèle qu’elle connaît l’endroit où se cache le légendaire trésor du Roi Nole. Voilà nos deux héros embarqués dans une chasse au trésor qui aura son lot de surprises…
Vous l’aurez compris, le scénario de Landstalker n’est pas un modèle d’originalité et le principal intérêt réside principalement dans les gags et autres situations cocasses présents dans les rencontres entre Ryle/Friday et les autres protagonistes tels que le Duc de Mercator ou le sorcier Mir. Il reste malgré tout plaisant à suivre et se révèle quand même bien conduit dans l’enchaînement de ses rebondissements, enchaînement d’autant plus facile à comprendre que le jeu était un des rares à avoir été traduit en français. Bref, mieux vaut garder à l’esprit que le jeu date des années 90.
En ce qui concerne la traduction, l’effort était et est toujours louable, mais le résultat est un désastre, car il donne l’impression d’avoir été bâclé. On compte de nombreuses fautes de français tels que deux ‘p’ à « prenne » ou des erreurs de conjugaison. Bref, il s’agit d'un des petits détails qui jette une ombre à l’ensemble qui aurait été excellent sans cela. Outre cela, le jeu reste un bon moment pour tout fan d’histoires simples et bien menées.

Moments cultes par lots.

Landstalker aurait pu être un jeu comme beaucoup d'autres si il n'y avait pas eu de nombreux passages cultes tout au long de l'histoire. Par exemple, l'épisode de la maison de Madame Yard qui a fait se poser de nombreuses questions à tous les adolescents qui ont joué à ce jeu, le labyrinthe vert, où se repérer constitue une véritable épreuve, les énigmes de la crypte, toutes aussi délirantes les unes que les autres, ou encore la tour de Mir, très tordue dans son rangement. Les rencontres avec les trois brigands qui pourchassaient Friday au début du jeu sont l'occasion d'assister à une scène souvent drôle, voire hilarante. Tous ces petits passages à la fois stressants et magiques ou comiques ont fait briller les yeux de milliers de joueurs, parce qu'ils sont en même temps simples, vibrants de vie et, pour les scènes comiques, pleins d'humour.
Tous ces moments du jeu sont un tel bonheur que le joueur y revient avec plaisir, tant cela contribue au charme du jeu. Le jeu est alors d'une densité incroyable, compte tenu de la courte durée de vie du titre....

Techniquement impressionnant pour l’époque…

Landstalker a été le premier A-RPG à offrir une vue en 3D-isométrique(il est aussi parmi les tous premiers jeux à proposer cette vue). Qu’est-ce donc, se demandent peut-être les plus jeunes de l’audience, habitués à la vue 3-D « réaliste »? Il s’agit d’un procédé faisant croire que le graphisme est en 3D alors que non, simplement en tournant l’axe du jeu de 45° par rapport aux horizontale et verticale de l’écran, donnant ainsi un effet de profondeur. C’est là que ça devient fun, parce que le jeu demande beaucoup de sauts et autres déplacements tordus demandant de prendre cette 3D isométrique en compte. Cela a été cause de nombreuses crises de nerfs et autres décès de manette, dus à de nombreux essais pour franchir un obstacle. Cet effet est encore pire lorsqu’on doit traverser le Labyrinthe Vert (les anciens sauront de quoi il en retourne), véritable calvaire pour repérer son chemin.
Ce qui est encore plus agréable est que le jeu est très fin dans ses graphismes, au contraire de certains jeux de l'époque utilisant le même mode graphique, ce qui rend la traversée des différents donjons du jeu agréable à effectuer, et l’animation est fluide, bien que paraissant bizarre par moment. Néanmoins, le tout donne un résultat tellement réussi que cela devient un véritable plaisir à regarder.

Quand la musique est bonne…

Déjà, prenez note que la Megadrive (ainsi que la Snes) n’ont pas des supports son de grande qualité (enfin comparé à maintenant, hein…). En général, cela ressemble plutôt à deux casseroles cognées l’une contre l’autre. Mais il arrive que certains compositeurs arrivent à extraire le meilleur de ces supports (à l’inverse, de nos jours, c’est parfois l’échec au niveau son, enfin bref…). Landstalker fait partie de ces miraculés, si l’on peut dire.
On sera entrainé par la deuxième musique de la « carte » (comprenez par là, la zone entre deux villes) qui est très rythmée, on écoutera avec plaisir et émotion la musique de la tombe de Nol. Ces musiques collent parfaitement au jeu et aux événements qu'elles accompagnent. Une bande-son que l'on retrouve avec plaisir chaque fois que l'on joue.
Niveau bruitages, c'est un poil moins bon, mais restent malgré tout sympathiques. Les cris que poussent Ryle lorsqu'il prend un coup sont assez risibles, de même que les bruits lorsque l'on touche un ennemi. Cela rajoute un côté comique à l'ensemble. D'ailleurs, ces bruitages ont été un des points marquants de Landstalker, donnant l'impression au joueur d'avoir à faire à un pur divertissement.

Explorez l'île de Mercator.

En tant que A-RPG, vous contrôlerez Ryle dans ses recherches du trésor du Roi Nole. Les déplacements se font dans les diagonales de l'écran, à cause de la vue isométrique. Cette vue est d'ailleurs responsable de nombreuses crises de nerf, car certains passages sont assez ardus et demandent un certain milimétrage des déplacements. C'est cette difficulté de progression qui a fait les beaux jours de Landstalker. Lors de votre itinéraire, vous croiserez beaucoup de créatures ayant des intentions belliqueuses à votre égard. Pour se débarrasser de ces monstres pour le moins gênants, vous aurez pour seule arme votre épée. Cette dernière au début de votre aventure sera une simple épée. Par la suite, vous obtiendrez des épées magiques qui doivent se charger avant de produire l'effet associée. Par exemple, l'épée magique brulera tout ennemi que vous toucherez alors que l'épée Gaia déclenchera un tremblement de terre touchant tout opposant à votre portée. Malheureusement, la charge de l'épée est assez longue et souvent vous serez amené à continuer de combattre sans ces capacités. Plus tard dans le jeu, vous trouverez des anneaux permettant de recharger plus vite votre jauge, ce qui permettra de plus utiliser les pouvoirs de votre épée.
Lorsque vous parcourez le jeu, nombre d'énigmes vous seront proposées, certaines très simples, comme éliminer tous les ennemis, alors que d'autres seront très tordues, notamment les énigmes de la crypte de Mercator, qui forment un des meilleurs et plus délirants moments du jeu. Par exemple, la cellule appelée « Skywalker » vous demandera, à partir de la phrase que vous aurez lue, de trouver un escalier invisible pour appuyer sur un bouton. Le Labyrinthe Vert sera probablement votre pire cauchemar à cause de la vue isométrique et vous fera rager, car détecter votre chemin sera particulièrement dur parmi les arbres formant le décor de ce lieu.

A part ces deux points, Landstalker ressemble énormément à Zelda, à savoir que les points de vie, eux aussi symbolisés sous forme de cœur, se trouvent en ouvrant certains coffres. Lorsque vous abattez un ennemi, celui-ci se transformera en sac d'or ou, mais cela est très rare, en coffre recelant un objet. Avec l'argent que vous aurez amassé, vous pourrez acheter de l'équipement pour votre aventure. Notamment, vous devrez vous munir d'herbes EkeEke, qui servent non seulement à soigner vos points de vie, mais aussi pour que Friday vous ressuscite, ceci tant que vous aurez des herbes EkeEke dans votre sac à dos. Malheureusement, ces dernières ne peuvent être transportées qu'au nombre de neuf à la fois, comme chaque objet de votre inventaire. C'est sûrement le point le moins plaisant du jeu, car on aurait aimé pouvoir prendre plus d'un type d'objet avec soi. Mais cela reste un défaut mineur.
Bien sûr, un bon A-RPG (comme pour tout RPG d'ailleurs) ne peut se faire sans sauvegarde. Dans Landstalker, la sauvegarde se fait au même endroit que dans Shining Force, à savoir une bonne vieille église. Il est malgré tout dommage que la sauvegarde soit si limitée, car certains donjons sont tellement tordus et parfois si longs que l'on aurait aimé pouvoir mettre en mémoire sa progression plus souvent, puisqu'il est possible dans trois donjons de sauvegarder dans ces derniers. Ce reproche peut aussi s'adresser aux méthodes curatives pour soigner les altérations d’état tels qu’empoisonnement, malédiction et autres classiques. Ces dernières se font elles aussi dans l'église. Cela peut s'avérer pénible parce qu'il n'est pas rare de se trouver avec un mauvais état au milieu d'un donjon sans objet pour corriger ces saletés. Il existe heureusement des objets curatifs, mais ces derniers arrivent tard dans le jeu et on se retrouve souvent à court au milieu du donjon.

Durée de vie et difficulté

Landstalker n'est pas très difficile, la plupart des passages délicats ont pour cause la vue isométrique rendant certains sauts très délicats et vous forceront à réessayer plusieurs pour passer. Les combats ne seront pas très durs et il y a peu de chances que vous voyez l'écran de Game Over. Seuls certains combats, comme Mir ou la momie dans la crypte, pourront s'avérer ardus, car peu facile à gérer dans le premier cas ou sibyllin dans le cas du deuxième. En résumé, ce n'est pas un jeu pour les amateurs de challenge. Cela se ressent dans la durée de vie, car il n'est pas très long. Comptez dix à douze heures pour finir le jeu, en ayant tout récupéré. Il est même possible de finir le jeu en un peu plus de quatre heures, pour peu qu'on connaisse le cheminement par cœur Cela dit, comme on y revient avec plaisir, la faible longueur de jeu n'est pas un souci majeur.

les plus:
-des tonnes de moments cultes
-une vue originale pour l'époque
-une musique survoltée entre les villes dans la seconde partie
-des animations sympathiques
-certains bruitages très décalés

les moins:
-une traduction en français bourrée de fautes
-un inventaire trop restreint
-une peu trop court

Landstalker, à l'époque de sa sortie, a été une révélation, d'une part, par son gameplay à la fois classique et novateur dû à la vue en 3D isométrique et d'autre part, parce qu'il était l'un des rares A-RPGs de la Megadrive (si on n'exclut les deux épisodes de la série des Wonderboys). Certes, comparé aux productions actuelles, Landstalker souffre de son âge, mais il reste une référence, à cause de ses qualités citées plus haut. Car Landstalker est plus qu'un jeu, c'est une légende. A cause de tous les passages cultes composant le jeu, parce que l'atmosphère qui s'en dégage est une invitation à la détente, parce qu'il est grisant de frustration avec ses sauts parfois tendus, Landstalker mérite sa place parmi les plus grands. Certes, on aurait aimé un inventaire permettant de prendre un plus grand nombre d'un objet, une sauvegarde plus fréquente, mais surtout une traduction en français, de meilleure qualité, même si l'effort est louable pour l'époque, mais on y retourne avec plaisir, malgré tous ces défauts.

Note attribuée : 16/20

Rédigé par Darkchaz le 26/08/2008

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