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Bravely Default : For the Sequel

Fiche complète de ce jeu

Le 11 Octobre 2012, le Japon accueillait à bras ouverts un certain Bravely Default : Flying Fairy, nouveau RPG de Square Enix développé par Silicon Studio sur Nintendo 3DS. Pendant ce temps-là, nombre de joueurs occidentaux attendaient avec une impatience non dissimulée l'arrivée du précieux titre, mais il fallu attendre pas moins de 6 mois après la sortie japonaise pour que l'officialisation d'une sortie européenne et nord-américaine ne soit divulguée lors d'un Nintendo Direct. Fin Août 2013, le monde apprenait qu'une version remaniée du jeu allait voir le jour au pays du Soleil Levant, sous-titrée pour l'occasion For The Sequel, apportant son lot d'améliorations ainsi que quelques ajouts scénaristiques destinés à préparer le terrain pour la suite de cet opus (officialisée en décembre dernier sous le nom de Bravely Second). C'est d'ailleurs cette mouture-là de Bravely Default, intégralement traduite, que l'Europe accueillit le 6 décembre 2013, accompagnée du sous-titre inédit Where The Fairy Flies, tandis que nos amis américains durent patienter deux mois supplémentaires. Il est maintenant temps de se pencher sur les qualités, mais aussi les défauts, de ce J-RPG qui vient tout juste de dépasser la barre symbolique du million d'exemplaires vendus à travers le monde.

Une aventure épique...

Le jeu commence par une courte scène d'une fée venant vous parler (ou flatter, diront certains), vous faisant promettre de rester jusqu'au bout. Vous avez ensuite la possibilité de charger une carte RA (disponible sur le site officiel du jeu ou dans le collector) donnant lieu à une scène où l'héroïne du soft, Agnès, se reprochant d'avoir été bernée, implore l'aide de qui peut l'entendre, afin de sauver ses amis blessés et ce monde dont les murs s'effondrent. Elle supplie celui qui entendra ses prières d'être son guerrier de la lumière.

La véritable introduction du jeu vient ensuite, sous la forme d'une superbe cinématique (perdant malheureusement un peu en qualité à cause de la compression), pour nous présenter les quatre protagonistes. Ainsi on découvre Agnès Oblige, servante et vestale du cristal du vent, lui adressant ses prières purificatrices alors que celui-ci, perdant de son éclat, est soudainement entouré par les ténèbres. Puis c'est au tour de Ringabel de faire son apparition, un jeune homme amnésique à qui il ne reste plus qu'un curieux livre, le Journal de D, qui ne mentionne que son avenir, dont sa rencontre avec une jeune femme. Nous voici ensuite au sein d'une forteresse enneigée, au beau milieu d'un entraînement entre Édéa Lee, jeune guerrière et fille de templier, et son maître épéiste Kamiizumi. Celle-ci s'est vue confier une mission par son père, celle de se rendre à Caldisla où la vestale du vent à été aperçue, et de l'arrêter à tout prix. Enfin, on découvre un jeune berger du nom de Tiz Arrior, vivant avec son petit frère Til dans le paisible village de Norende. Tout à coup, un énorme rayon lumineux englobe la vallée ne laissant place qu'à un gigantesque gouffre. Tiz, qui retenait son frère tombé dans le précipice, laisser accidentellement échapper sa main lors d'une secousse, devenant ainsi le seul survivant du village.

Les quatre protagonistes vont rapidement se trouver réunis pour différentes raisons. Édéa est dès lors considérée comme traîtresse envers le Duché d'Éternia, alors que celle-ci commence à remettre en cause les agissements de son supérieur Ominas Crowe, un mage noir pyromane, mais aussi les enseignements de l'anticristallisme, philosophie née au sein de sa patrie considérant le culte des cristaux, connu sous le nom d'orthodoxie cristalline, comme une hérésie et prônant une utilisation plus technologique des cristaux. D'autre part, beaucoup d'anticristallistes considèrent que les maux qui frappent le monde de Luxendarc sont le fait de la vestale du vent, celle-là même qu'Édéa a décidé d'accompagner dans sa quête de régénération des cristaux.

Avec pour but de refermer le Gouffre de Norende, Agnès et ses nouveaux amis vont entreprendre la régénération des quatre cristaux de Luxendarc, guidés par les conseils d'une petite fée cristalline nommée Airy.

Une chose est sure, Bravely Default n'est pas le genre de jeu à délaisser son scénario. L'intrigue principale est digne d'intérêt d'un bout à l'autre, réservant son lot de surprises et de retournements de situations. Et si certaines sont pré-senties sur le fond, c'est de la forme ou des circonstances que viendra l'étonnement du joueur. A ceci se mêlent de nombreuses intrigues parallèles ayant souvent trait aux personnages secondaires, ennemis ou alliés, venant renforcer la curiosité pour ceux-ci. L'histoire est plutôt complexe sur certains aspects, notamment au sujet du conflit orthodoxie cristalline et anticristallisme, et joue sur les méfaits du manichéisme, mettant les héros (et donc le joueur) face à des réflexions sur le bien-fondé de leurs actions, renversant parfois le point de vue afin de montrer le bon côté de certains ennemis, et inversement. Bien sûr, cet aspect ne va pas aussi loin qu'irait un Shin Megami Tensei, mais permet de rajouter de la profondeur au scénario ainsi qu'une certaine gravité lorsque cela est nécessaire.

… mais lassante !

C'est finalement au sujet des héros que le bât blesse quelque peu. En effet, bien qu'attachants, les deux héros phare que sont Agnès et Tiz s'avèrent être des personnages plutôt crédules, avec parfois une pointe de niaiserie, qui nuit souvent au récit. L'altruisme de Tiz est généralement un peu trop poussé, tandis que la nature hésitante d'Agnès peut la rendre un temps soit peu agaçante aux yeux de certains joueurs. Contre toute attente, ce sont les deux protagonistes « secondaires », Édéa et Ringabel, qui relèvent nettement le niveau et finissent par rapidement surpasser les deux autres en terme d'estime. Leur duo détonnant est d'ailleurs un véritable régal lors de nombreuses scènes du jeu, la première jetant régulièrement des réflexions acidulées à ce dernier, notamment lorsqu'il laisse parler son côté charmeur et dragueur. Au fil des chapitres, l'évolution des personnages redore un peu le blason de la vestale et du berger, donnant alors un quatuor bien plus interactif et complice, ce dont on se rend compte avec les sympathiques Discussions disponibles au cours de l'aventure (à la manière des Saynètes des Tales of) qui permettent d'apporter régulièrement un peu d'humour et de légèreté à l'histoire.

Les personnages secondaires ne sont pas en reste et nombre d'entre eux se montrent également dignes d'intérêt. Précisons d'ailleurs qu'à l'instar des quatre protagonistes, tous les personnages secondaires sont doublés, ce qui renforce l'immersion, tant les doublages sont de qualité, aussi bien en anglais qu'en japonais, et permettent d'asseoir plus fortement la personnalité des personnages, notamment celles de nos héros.

Toutefois, le soft possède un très gros point noir qu'il convient de mentionner dès à présent. Sans en dévoiler trop sur le scénario, disons simplement qu'à partir de la moitié du jeu, le joueur est amené à revivre une longue série d'événements, et ceci quatre à cinq fois, ce qui s'avère horriblement répétitif et même lassant au bout d'un moment. Pour les joueurs les moins patients ou les moins courageux, il est possible d'aller à l'essentiel en omettant les quêtes annexes, toutefois, il leur faudra probablement remettre leurs personnages à niveau à un moment ou à un autre car les boss du dernier chapitre sont loin d'être des tendres. Ainsi, quelle que soit la façon dont le joueur choisit de passer cette portion du soft, il sera difficile de traverser ce calvaire sans être atteint par la lassitude, et cela pourrait malheureusement pousser certains joueurs à abandonner purement et simplement le jeu.

Certes, cette répétition d'événements est justifiée d'un point de vue scénaristique, et il existe un certain nombre de variantes au sein du récit, principalement au niveau des quêtes annexes, permettant de mieux comprendre certaines portions de l'histoire, mais les passages obligatoires sont finalement les plus semblables d'une fois à l'autre, parfois mot pour mot.

A noter également que le soft dispose d'une Mauvaise Fin, accessible dès la moitié du jeu, apportant aussi son lot d'explications (et aussi de spoilers pour ceux qui s'y engagent dès le Chapitre 5). Par bonheur, la progression du joueur est conservée à l'issue de celle-ci, ainsi vos séances de levelling n'auront pas été vaines !

Un régal pour les yeux et les oreilles

Côté graphismes et ambiance musicale, Bravely Default a largement de quoi se défendre.

Commençons par les environnements tels que les villes et les donjons, qui sont de véritables régals pour les yeux. L'allure aquarelle des décors est tout bonnement sublime et la touche artistique est indéniablement réussie, donnant son identité visuelle au titre. Le joueur se plaît à contempler le moindre détail de chaque lieu, tant le travail réalisé est appréciable, ou bien à embrasser dans son intégralité le paysage lorsque la caméra prend du recul quand le personnage est immobile. On pourra en revanche reprocher aux villes d'être peu nombreuses (5 ou 6) et relativement petites. Quant aux donjons, ils ont malheureusement parfois tendance à se ressembler au niveau des décors et de leur structure, ce qui n'enlève rien à leur qualité graphique.

Mais ce n'est pas tout, car étant développé sur Nintendo 3DS, Bravely Default tire aussi parti de l'effet 3D, et ceci avec brio. Les lieux prennent une toute autre dimension, donnant l'impression d'avoir sous les yeux de vraies maquettes et renforçant indéniablement l'immersion. Ainsi, le détachement des personnages se fait davantage sentir lors des cut-scènes lorsque la 3D est activée, de même que certains effets de météo, ou de particules, emplissent bien l'espace. Les coups spéciaux des personnages lors des combats se paient même le luxe de petits effets de jaillissement, souvent absents des jeux vidéo 3D. Les affrontements bénéficient d'ailleurs dans leur globalité d'un champ de profondeur tout simplement énorme, surtout en extérieur.

Il convient également de parler de la cinématique d'introduction pour laquelle le travail réalisé est superbe, avec un souci du détail et une mise en scène fort agréable, le tout tirant agréablement parti de la fonction 3D auto-stéréoscopique. Un léger souci de compression de la vidéo vient en revanche légèrement ternir le tableau, problème difficilement pardonnable puisque notamment absent des cinématiques du récent Fire Emblem : Awakening par exemple. Toutefois, il est regrettable qu'il s'agisse de la seule vraie cinématique du jeu… En effet, le reste des dialogues se jouent via des cut-scènes soit directement sur le terrain ou alors à la manière de visual-novel améliorées. Même si la réalisation de ces dernières est de bonne facture, le joueur reste un peu sur sa faim après avoir vu ce dont les développeurs étaient capables avec la scène d'introduction.

Au niveau du character design, certains choix sont discutables, mais probablement dus à l'héritage original du jeu (celui-ci était à la base conçu pour être une suite de Final Fantasy : The 4 Heroes of Light, spin-off de la série du même nom sorti sur Nintendo DS), comme le visage rond et dépourvu de nez des quatre héros (alors que les autres personnages ont un visage « complet » bien plus détaillé) ou la petitesse pathologique des pieds des personnages. Certes, ces caractéristiques sont souvent observées sur les RPG développés pour les consoles nomades, mais la simplicité des visages des héros n'est pas excusable compte-tenu du character design des personnages secondaires.

Chaque job modifie également l'apparence des personnages, donnant tantôt lieu à des costumes dotés d'une certaine classe, tantôt à des accoutrements particulièrement ridicules, mais toujours avec un travail artistique manifeste que l'on aime ou non. Les armes et boucliers apparaissent aussi sur les personnages et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il n'y en a pas deux pareils. Le bestiaire est pour sa part agréablement fourni, avec des monstres parfois très esthétiques, mais aussi quelquefois très ressemblants, les différences se limitant par moment à la couleur.

Reste à évoquer le travail effectué au niveau de l'accompagnement sonore du titre, et quel travail de maître ! Le compositeur Revo, peu connu dans le monde du jeu vidéo, a concocté une OST de pas moins de 46 pistes, d'une qualité musicale indéniable, possédant sa propre identité, et mettant en valeur l'ensemble du jeu, des mélodies émouvantes (« World of Scattering Flowers ») aux morceaux épiques (« Fighting to the End ») en passant par les musiques d'ambiances (« Land of Sand and a Large Clock »). C'est avec délectation qu'on monte le son de la console pour se laisser transporter par l'ambiance musicale. Le thème principal (« Prelude Moving Toward Hope ») est d'ailleurs le meilleur exemple de la qualité de cette OST, tout autant que la composition accompagnant la cinématique d'introduction (« Four Legends »).

Bravely Default

Maintenant que le décor est planté, abordons le gameplay de Bravely Default. Le titre du jeu dissimule d'ailleurs le cœur du système de combat : Brave & Default.

Les combats se déroulent au tour par tour classique, à un détail près, à savoir la possibilité d'économiser (Default), ou d'utiliser en avance (Brave), jusqu'à 4 tours afin de réaliser plusieurs actions lors d'un même tour, un peu à la manière de ce qui avait été fait dans Radiant Historia.

Habituellement, lorsqu'un combat se lance, chacun de vos protagonistes dispose de 0 Point Brave (PB). Si vous choisissez d'utiliser Brave pour un personnage en début d'affrontement, ses PB décroîtront dans le négatif d'autant de tours (4 maximum) que vous souhaitez utiliser. Chaque action consomme un tour. Ainsi, en débutant un combat en consommant 4 PB, vous pourrez par exemple réaliser 4 attaques simples (sachant qu'un attaque simple est constituée normalement de 4 coups successifs, selon la précision), ou bien, une compétence (exemple : ajouter un effet de feu à votre lame) suivie de deux attaques simples (de 4 coups chacune) puis utiliser un item (comme une Potion). Chaque personnage récupère 1 PB par tour, toutefois il est impossible d'agir tant que le solde reste négatif, ce qui signifie également que ce personnage ne peut pas non plus se défendre, le rendant ainsi beaucoup plus vulnérable. Il conviendra donc le plus souvent de ne pas mettre dans le rouge l'ensemble de l'équipe simultanément pour éviter des déboires.

Il faudra aussi prêter attention au fait que certaines compétences utilisent des PB pour être exécutées, ce qui pourra augmenter votre déficit en PB, et donc le nombre de tours nécessaires pour revenir à 0 et ainsi pouvoir de nouveau exécuter une action.

A l'inverse, mettre un personnage en Default permet d'économiser et donc d'accumuler des PB (jusqu'à 3 maximum en temps normal) mais réduit également les dégâts encaissés lors de ce tour. Il n'existe pas de commande Défense comme dans nombre de RPG, c'est donc Default qui tient ce rôle.

Ce système de Brave & Default est très bien pensé et se révèle très tactique, obligeant le joueur à toujours réfléchir avant d'entreprendre quoi que ce soit, car même certains monstres faibles peuvent se révéler rapidement handicapant si vous n'y prêtez pas attention, ne serait-ce que si l'un d'eux dispose d'une Vitesse supérieure à la vôtre.

Bravely Second

Ajout réalisé dans la version For The Sequel, en vue de la suite du même nom, Bravely Second permet notamment de dépasser la limite de 9999 de dégâts faits par une attaque ou compétence dès lors que votre personnage est suffisamment développé.

Concrètement, Bravely Second se déclenche à l'aide du bouton Start et consomme des Points de Sommeil (PS) à la manière des Points Brave. Le temps se fige alors pour les ennemis, et il ne vous reste plus qu'à choisir vos actions en gardant à l'esprit que ce qui aurait coûté 1 PB en temps normal consomme 1 PS, etc. Le premier problème se pose alors, puisqu'il n'est pas possible de stocker plus de 3 PS dans le sablier dédié. Son utilisation en combat, qui aurait pu se révéler très tactique, se révèle donc très limitée. Ne reste plus qu'à espérer que la capacité de stockage des PS sera largement accrue dans l'opus à venir Bravely Second.

Un second problème existe également au sujet des PS. En effet, ceux-ci ne peuvent s'obtenir que de deux façons. La première méthode nécessite de mettre le jeu en veille, le taux de rechargement du sablier étant d'1 PS toutes les 8 heures, ce qui par bonheur signifie qu'il ne suffit que d'une journée d'inutilisation de la console pour remplir entièrement la jauge PS ! Ne reste plus qu'à organiser son emploi du temps pour les jours creux... La seconde, mais aussi la plus coûteuse, consiste à acheter par micro-transactions des Boissons PS (0,99 € l'unité...). Un bouton spécial a même été prévu au bas de l'écran tactile lors des combats pour faciliter la manœuvre et nous épargner toute perte de temps superflue !

Vous l'aurez donc aisément compris, malgré un concept intéressant, ce n'est pas dans Bravely Default que brillera Bravely Second.

Le Moine fait l'habit !

Venons-en à présent au système de classes. Bravely Default, comme beaucoup de ses cousins FFesques, dispose de nombreux jobs, 24 pour être précis. Ceux-ci se débloquent après avoir combattu les boss correspondants, hormis le Free-lance qui est la classe de base de tous les personnages. Certains jobs s'obtiennent obligatoirement mais d'autres nécessitent de réaliser une quête annexe.

Le développement des classes est crucial dans ce jeu, presque davantage que le niveau même des personnages, puisque leurs statistiques varient fortement d'un job à l'autre mais aussi selon le stade de développement. En effet, chaque classe comporte 14 niveaux, débloquant à chaque fois une nouvelle compétence, active ou de soutien. D'autre part, chaque job comporte sa propre Spécialité passive (boost de certaines statistiques par exemple). Les 9 premiers niveaux sont rapidement acquis, les suivants nécessitent en revanche beaucoup plus de Points de Compétence (PC). Ceux-ci se gagnent à l'issue des combats, aux côtés des points d'expérience et des pg (monnaie du jeu). En remplissant certaines conditions, telles que terminer l'affrontement en 1 tour réel ou ne subir aucun dégât, vous pouvez remporter des bonus de combat se traduisant par un gain accru de PC/EXP/pg, selon la/les condition(s) remplie(s).

Mais ce n'est pas tout, puisqu'il est possible, et même vivement recommandé, d'assigner une classe secondaire à chaque personnage, lui donnant ainsi accès en combat aux compétences actives de celle-ci en plus de celles de sa classe principale. Combiné au système de Brave, cela revient presque à disposer de 8 équipiers au lieu de 4, ce qui s'avère extrêmement utile, notamment face à certains boss récalcitrants.

Les compétences de soutien passives évoquées plus haut peuvent quant à elles être assignées quelque soit la classe d'un personnage. Le nombre d'emplacements est limité et augmentera au fil des chapitres, allant jusqu'à 5 slots. Le coût des compétences peut aller de 1 à 4, obligeant à judicieusement choisir entre celles relativement basiques mais n'occupant qu'un seul emplacement et des capacités plus volumineuses mais aussi plus alléchantes. A noter également que si certaines d'entre elles permettent d'augmenter une statistique ou d'être immunisé contre certaines altérations d'état, d'autres n'ont d'utilité que lors de l'exploration comme afficher le nombre de coffres restants à ouvrir au sein d'un étage.

Un jeu fortement personnalisable

L'un des gros points forts du jeu reste, outre son gameplay, ses possibilités de personnalisation, à différents points de vue. Ainsi, à l'instar du système de classes laissant beaucoup de liberté d'associations au joueur, chaque personnage peut déclencher un coup spécial en combat, dès lors que certaines conditions requises ont été remplies. Son effet diffère selon le type d'arme équipé mais il est aussi possible d'ajouter des effets supplémentaires à chaque coup spécial, comme la régénération de PM aux alliés ou bien une chance d'empoisonner l'ennemi ciblé par cette attaque. Et bien qu'anecdotique, le nom de l'attaque ainsi que la phrase du personnage peuvent être modifiés. En parlant de nom, le joueur a aussi l'opportunité de changer celui des héros s'il le souhaite. Toutefois, cette option n'est accessible qu'à partir de la moitié du jeu...

Au niveau des options, le joueur a vraiment de quoi régler le jeu comme il l'entend. On peut ainsi par exemple changer les raccourcis associés aux gâchettes L et R lors des affrontements, étant de base très agréablement exploités puisque servant à déclencher Brave et Default, ajoutant à l'ergonomie des combats. Ceux-ci peuvent d'ailleurs être accélérés x2, rendant le tout bien plus dynamique et rapide lors des séances de levelling, et permettant également un gain de temps non négligeable. La possibilité d'activer le combat automatique est aussi très appréciable pour les longues séances de farming. On ne pourra que regretter que le tactile n'ait pour ainsi dire pas été exploité, mais l'utilisation des boutons/stick/croix se révèle suffisamment efficace.

Toujours au rang des options, on notera, outre la sauvegarde automatique fort appréciable, les outils de personnalisation de la difficulté du jeu, de quoi satisfaire le plus grand nombre. Ceux qui ont peur de manquer quelques quêtes annexes (éventuellement possible dans un cas ou deux) peuvent autoriser l'affichage de repères sur la carte, les amateurs de défis ont la possibilité d'augmenter la difficulté et même de désactiver les gains d'EXP/PC/pg (le mode Normal offre cependant un challenge très acceptable), les moins courageux peuvent la diminuer, et enfin, le taux de rencontres aléatoires peut être entièrement modulé. Ainsi, s'il s'avère pratique de le doubler pour une séance de levelling, on peut aussi apprécier de traverser un donjon sans rencontrer le moindre ennemi si ceux-ci sont dérisoirement faibles ou bien si au contraire notre équipe est au bord du K.O. D'ailleurs, cette option est aussi très salvatrice pour affronter la deuxième moitié du jeu mortellement rébarbative.

Une durée de vie solide et quelques fonctions sociales

Bien que partiellement artificielle en raison du choix narratif redondant évoqué au début de ce test, la durée de vie du soft est solide, pouvant aller de la soixantaine d'heures pour les plus pressés qui choisiront de passer la seconde moitié du jeu en ligne droite, à une centaine d'heures ou plus pour ceux qui s'attarderont sur toutes les quêtes annexes (le plus souvent synonymes de quêtes de job) et voudront finir le jeu à 100%, notamment en complétant toutes les entrées du Journal de D (bestiaire, inventaire, etc.). Un donjon bonus est même disponible dès la Mauvaise Fin débloquée ou lors du chapitre final, mais il ne brille pas par son originalité puisqu'il reprend des échantillons de tous les donjons du jeu, eux-mêmes peu originaux en terme de construction. Il a cependant le mérite de comporter le boss le plus coriace du jeu, idéal pour les gros amateurs de challenge mais dispensable pour les autres. Quant aux joueurs qui auraient résisté à l'ennui émanant des derniers chapitres, il existe un New Game +, n'apportant concrètement rien de plus au jeu en terme de contenu.

Terminons par les fonctionnalités sociales du jeu, si fréquentes de nos jours. Il existe en effet diverses raisons de disposer de nombreux amis jouant à Bravely Default. Tout d'abord, le jeu offre la possibilité d'envoyer (et de recevoir) des alliés à ses amis afin de les invoquer en combat. L'intérêt réside surtout dans le fait qu'un joueur dont les personnages sont un peu faibles peut appeler à l'aide un héros d'un autre joueur capable de faire bien plus de dégâts que les siens et donc potentiellement de lui sauver la mise. Il est aussi possible de faire parrainer ses personnages par d'autres joueurs. Si ces derniers ont davantage développé leur équipe que vous, cela donnera à vos héros l'accès à ces compétences de classes qu'ils n'ont pas encore beaucoup développées (il faut toutefois avoir débloqué la classe en question). Cela se révèle très pratique mais nécessite de connaître d'autres amateurs de Bravely Default, car si Square Enix distribue chaque jour 3 Amis-Bot via SpotPass, ces derniers ne sont pas nécessairement très forts.

L'autre principale raison d'avoir de nombreux amis joueurs s'appelle Norende. En effet, dès que Tiz entreprend se rebâtir son village disparu, une nouvelle option apparaît dans le menu. Le concept est simple mais handicapant pour les joueurs isolés : diverses boutiques peuvent être développées, chacune disposant de 11 niveaux. Des items et équipements inédits s'y trouvent alors, qu'il est possible d'acheter auprès de l'Aventurier présent dans presque tous les environnements du jeu, tandis que des items bonus sont régulièrement offerts au joueur par les marchants du village. Norende accueillera également les Colosses, des boss bonus principalement issus de Final Fantasy : The 4 Heroes of Light. Les habitants venant reconstruire le village sont en fait les amis du joueur (ainsi que les Amis-Bot), et plus ils sont nombreux, plus le développement de Norende progresse vite. Toutefois, pour terminer ce mini-jeu, il faudra pour la majorité des joueurs compter plusieurs dizaines d'heures. Heureusement, le temps défile aussi bien lorsque vous jouez que lorsque vous mettez le jeu en veille. C'est donc l'occasion idéale pour regagner des Points de Sommeil, le sablier et vous !

Bravely Default, attendu et perçu par certains comme le renouveau du J-RPG, est incontestablement un très bon jeu, disposant d'un scénario plutôt épique, complexe et mature, mais pas nécessairement novateur, regorgeant cependant de surprises et retournements de situation bien placés. Porté par un quatuor assez mal équilibré, manquant souvent de maturité (contrairement à l'histoire) mais globalement attachant, le soft sait apporter des notes d'humour là où c'est nécessaire. Toutefois, il perd indéniablement des points à cause du choix narratif de sa deuxième partie, justifiable sur le plan scénaristique, mais terriblement lassant, au point que certains pourraient se détourner du soft avant d'avoir vu la fin. Là où en revanche le doute n'est pas permis, c'est au sujet de son gameplay assurément astucieux, plutôt facile à prendre en main et définitivement tactique, obligeant le joueur à réfléchir avant d'agir. En revanche, à l'inverse de celui des classes et de Brave & Default, l'insertion du système Bravely Second peine à convaincre, tant sa mise en place est laborieuse et pénible. Doté d'un excellent challenge, le jeu n'est pas avare en options de personnalisation, aussi bien au niveau de la difficulté que du développement des personnages. Enfin, il convient de saluer le travail graphique et surtout musical, malgré certains aspects discutables, conférant avec fierté son identité au titre. Un J-RPG difficilement dispensable, ayant assurément sa place au sein du catalogue des meilleurs titres 3DS, et premier volet d'une licence dont on ne peut qu'espérer qu'elle perdure et s'améliore au fil des épisodes.

Note attribuée : 17/20

Rédigé par Dracohelianth le 13/08/2014

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