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Puzzle and Dragons Z

Fiche complète de ce jeu

Puzzle & Dragons Z est un Puzzle-RPG, un mélange des genres assez récent, mais qui a connu une explosion florissante depuis quelques années. En soi, les Puzzle Games ne sont pas une grande nouveauté, car ils apparaissent dès les origines du jeu vidéo. En revanche, associer des puzzles et quelques composantes typiques du RPG à la japonaise n’est pas si ancien que cela. Un des premiers titres à s’être illustré dans cette voie, en 2007, est l’incontournable Puzzle Quest, même si ses innombrables suites sont en revanche moins réussies. On pourra également citer l’excellent Gyromancer de Square Enix. Plus récemment, ce type de jeu a été largement exploité sur les appareils mobiles (iOS et Android). Pour la plupart, ces jeux sont d’ailleurs gratuits mais proposent des micro-transactions payantes pour permettre au joueur d’avancer plus vite ou d’obtenir de meilleurs personnages / équipements. C’est par exemple le cas de Pokémon Shuffle, un P-RPG gratuit disponible sur l’eShop de la 3DS depuis quelques mois. Puzzle et Dragons (sans le « Z ») est d’ailleurs également un de ces Puzzle-RPG gratuits, Free-to-Play comme l’on dit maintenant. Sorti en 2012 pour iOS, Android et Kindle Fire (!) uniquement au Japon, il a très vite atteint une belle notoriété et GungHo Entertainment s’est alors décidé à sortir ce titre sous une autre forme.

Puzzle & Dragons Z

En effet, cette version pour 3DS est bien différente d’un Free-to-Play et ce pour une raison simple : elle est payante ! Plus sérieusement, Puzzle & Dragons Z s’est affranchi de tout ce qui pouvait le faire ressembler à un jeu gratuit (plus de limite de combats à effectuer dans le temps, aucune micro-transaction payante), même s’il en conserve quelques aspects comme nous le verrons plus loin.

Pour commencer il faut savoir que Puzzle & Dragons Z dispose d’une histoire, d’un héros (que l’on peut nommer), de PNJ, d’une ville qu’on peut librement (ou presque) explorer, et de combats qu’on peut répéter à l’envi ; en deux mots comme en cent : il a tout d’un RPG classique en apparence si on excepte les combats. Le scénario, bien que très simple est traité sur un mode enfantin (vous devez sauver le monde !), a le bon goût d’être parsemé de beaucoup d’humour, notamment grâce au petit dragon qui accompagne votre héros, sans oublier les Tactique 5, sorte de parodie des Power Rangers. Le jeu est donc loin de se prendre au sérieux et, même s’il nous raconte une histoire, il n’oublie pas que l’essentiel du titre repose ailleurs.

L’exploration, celle où le héros peut se déplacer librement, parler à des PNJ, gérer son équipe ou encore accepter des quêtes, se limitera à une seule ville. N’espérez donc pas avoir un grand monde à découvrir, d’autant que la ville (avec humour appelée « Zed », référence au titre du jeu) est assez petite. La majeure partie se déroulera donc dans les donjons, qui sont en fait une succession de niveaux, lesquels se décomposent en plusieurs combats. La progression se fait donc le long d’un chemin tout tracé, avec parfois quelques bifurcations et des évènements spéciaux le long du chemin (coffre, bonus temporaire, objet spécial à récupérer, mini-boss, etc).

Ok, on se bat, mais avec des billes, hein !

Mais venons-en à la principale caractéristique du soft : les combats sous forme de Puzzle Game. Visuellement, l’écran supérieur de la console affiche les ennemis en vue à la première personne, « à la Dragon Quest », tandis que l’écran inférieur présente des billes de différentes couleurs. Il s’agit tout bêtement de ce qu’on appelle un « Match 3 », c’est-à-dire qu’il faut aligner au minimum 3 orbes de même couleur afin de les éliminer du tableau, et ainsi porter une attaque. Dans Puzzle & Dragons Z, il faut pour cela prendre un orbe et le mouvoir à travers le tableau pour déplacer les autres orbes et ainsi créer des suites d’orbes de la même couleur. C’est un système original, un peu déstabilisant au début, car d’habitude, il s’agit plutôt d’intervertir deux orbes. Ici le jeu réclame donc une certaine gymnastique de l’esprit, et il faudra bien réfléchir avant de déplacer son orbe, car le temps imparti pour le faire est bien entendu limité (sinon, cela serait trop simple !). Cela dit, après quelques tutoriels pour apprendre à regarder le tableau afin de savoir comment aligner les orbes, on s’habitue à ce système.

Néanmoins, aligner 3 orbes, c’est bien, mais en aligner plus, ou plusieurs à différents endroits du tableau, c’est encore mieux, car c’est ainsi qu’on pourra créer des combos et donc faire plus de dégâts, ce qui est d’ailleurs requis au fur et à mesure de l’avancement du jeu. Sans faire de combos, il sera presque impossible de faire d’importants dommages et donc de passer certains ennemis retors. Il arrive même que certaines configurations nous empêchent de faire des combos, et il faudra alors compter sur un peu de chance pour que les orbes apparaissant en haut se placent au bon endroit. Mais ce cas de figure est plutôt rare et on peut dire que le facteur chance, s’il est bien présent, est quasiment négligeable pour l’ensemble du jeu. A noter qu’aligner 5 orbes (ou plus) dans un combo permet d’attaquer l’ensemble des ennemis, ce qui sera indispensable face à certains groupes adverses. On pourra également compter sur l’apparition d’orbes Z pour faire plus de dégâts. En effet, ces orbes scintillants, une fois éliminés, causent d’importants dommages aux ennemis.

Il faudra aussi tenir compte de la couleur des orbes, puisque chacun correspond à un élément (eau, feu, vent, lumière, ténèbres). Par exemple, un ennemi de l’élément vent sera faible face aux attaques de feu (en alignant des orbes rouges), mais sera relativement insensible aux dégâts d’eau (orbes bleus). Hormis ces cinq couleurs, les tableaux possèdent en général des orbes en forme de cœur. Ces derniers servent à restaurer les PV de votre équipe, quand bien entendu vous arrivez à en aligner 3 ou plus. J’ai dit en général, car certains tableaux sont spéciaux, à savoir que toutes les couleurs ou les orbes-cœurs ne seront pas présents. On trouve ainsi des « Donjons 3 couleurs », « 4 couleurs » et des « Sans cœur ».

Quel est l’intérêt, me direz-vous, de ces donjons ? Au-delà du fait qu’un donjon avec moins de couleurs est beaucoup plus simple en général à jouer, puisque les combos sont plus simples à réaliser, il ne faut pas oublier que l’équipe que dirige le joueur est composée de 6 monstres, comme nous le verrons un peu plus bas. Chaque monstre est lié à un élément, c’est-à-dire qu’il ne fera des dégâts que si les orbes de sa couleur sont éliminés du tableau. Ainsi, un dragon de lumière ne pourra faire aucun dommage et sera presque inutile dans un « Donjon 3 couleurs » avec les éléments eau, feu et vent.

Mais que serait un RPG sans coups spéciaux ? Dans Puzzle & Dragons Z, chaque membre de votre équipe possède une compétence, qu’il est possible d’utiliser à tout moment. La seule limite est le nombre de points de compétence à votre disposition. Ces SP se gagnant d’ailleurs au fur et à mesure que l’on fait des combos, on peut donc assez souvent se servir des compétences de nos dragons, pour peu que l’on sache manier efficacement les orbes. Certaines compétences sont par ailleurs très utiles, voire indispensables pour assurer ses arrières. On pensera notamment à une compétence de soin, une compétence qui permet d’attaquer tous les ennemis ou encore à des compétences qui permettent d’attaquer et donc d’infliger des dégâts aux ennemis sans avoir à manipuler d’orbes. Pour finir, le dragon placé en tête, et lui seul, active une compétence passive, souvent très utile, comme augmenter l’attaque, ou bien gagner des PV ou des SP à chaque orbe éliminé.

Des dragons, des œufs et des puces

Bien entendu, il nous faut parler à présent des dragons, car ce sont eux qui composent votre équipe tout au long du jeu. Le héros ne combat pas directement : il ne fait que choisir parmi son stock de monstres ceux qu’il veut envoyer au combat. Une fois ceci fait, le joueur, entrant dans un donjon, aura un groupe qui partage toutes les statistiques : PV, Défense, Puissance des attaques élémentaires. Par exemple, si vous emportez 5 dragons avec 2 000 PV chacun, vous aurez en fait une seule jauge de 10 000 PV.

Ensuite, pour obtenir un dragon, il faut d’abord posséder un Œuf. Ces derniers apparaissent parfois en battant un ennemi, ou encore en récompense de certaines quêtes. Il suffit de l’apporter en ville pour le faire éclore et ainsi obtenir le dragon. Chaque dragon a son propre niveau (et niveau max également) et ses propres compétences. Pour le faire progresser et monter de niveau, il faudra qu’il gagne de l’expérience lors des combats. Il est également possible de faire évoluer certains dragons, vers des formes supérieures, en général avec un niveau maximum plus élevé. Pour cela, il faut récupérer des Puces (obtenues, comme les Œufs, à la fin d’un combat ou en récompense de certaines quêtes). La plupart des dragons peuvent ainsi évoluer en différentes formes, parfois très nombreuses et s’étalant sur plusieurs « générations ». Une encyclopédie, fort bien faite, est d’ailleurs présente pour nous montrer les différentes possibilités d’évolution des dragons, ainsi que les puces nécessaires.

Il faut également souligner qu’un dragon ne redescend pas au niveau 1 à chaque évolution, il garde son niveau précédent, ce qui est un plus tout à fait appréciable. Enfin, il est toujours possible de donner de l’expérience à un dragon, en lui donnant un Œuf (si possible du même élément pour un meilleur effet), et ainsi éviter de devoir l’apporter dans un combat à un faible niveau. Pendant ces phases où les Œufs servent à donner de l’expérience, les dragons peuvent, aléatoirement, recevoir des bonus de statistiques permanents en PV, attaque ou défense. Pour ceux qui aiment booster leur équipe à fond, ils pourront donc s’en donner à cœur joie, d’autant qu’il est possible de donner des Œufs à un dragon même lorsqu’il a atteint son niveau max. Quoiqu’il en soit, il est relativement aisé d’obtenir de l’expérience, puisque des donjons spéciaux sont présents et permettent de combattre des monstres de métal, l’équivalent des Gluants de métal dans Dragon Quest.

Il faut en outre savoir qu’une équipe se compose de cinq dragons puisés dans la réserve du joueur, et d’un sixième à choisir dans la liste d’amis. Il s’agit là d’un procédé hérité des F2P, où l’on peut être aidé par des amis qui jouent également au jeu en ligne. Ici, ce seront certains PNJ qui vous proposeront leur aide, via leur dragon meneur, même s’il est toujours possible d’être aidé par un véritable ami (encore faut-il croiser des joueurs de Puzzle & Dragons Z dans la réalité…).

Le jeu compte environ 250 dragons à collectionner et à faire évoluer et le moins que l’on puisse dire, c’est que le design de ces monstres a été particulièrement soigné (ce qui renforce le côté addictif du soft). En ajoutant la 3D de la console, on arrive à véritablement admirer ces chers dragons et leurs animations soignées et réussies. Le seul reproche que l’on puisse faire à ce niveau, c’est que nos dragons ne sont jamais visibles en combat. Même dans le menu, seul le dragon meneur aura droit à un artwork (fixe). Pour voir ses dragons, il reste donc uniquement l’encyclopédie.

Un jeu propre et net

Puzzle & Dragons Z est très propre visuellement, sans non plus faire exploser les canons du genre. La 3D de la console reste assez discrète mais apporte un vrai plus, notamment pour les batailles. Il en va de même musicalement, car si les musiques de la ville ou des donjons restent agréables sans jamais être particulièrement mémorables, la plupart des thèmes de combat sont particulièrement prenants. On ne sera pas surpris car la bande-son est l’œuvre de Kenji Ito, auquel on doit de nombreuses réussites dans la musique de jeux vidéo (on citera en priorité les SaGa). Un très bon point, assez inattendu d’ailleurs, surtout dans ce type de jeu.

Le titre dispose en outre de quelques fonctions en ligne, héritées de la version F2P : échanges de profils via une carte, aide grâce au dragon meneur, ou encore des donjons journaliers. En effet, une fois par jour, un certain PNJ (votre père dans le jeu !) vous donnera un objet vous permettant d’accéder à un donjon bonus permettant d’augmenter sensiblement le niveau de vos dragons.

Puzzle & Dragons Z se termine d’ailleurs en quelques dizaines d’heures, et pour peu qu’on adhère un peu au gameplay dans son ensemble, le challenge reste très abordable jusqu’au générique de fin. C’est ensuite, dans un post-game beaucoup plus exigeant, que le jeu pourra poser quelques problèmes, en même temps qu’il permettra d’acquérir les meilleurs dragons, et donc de pouvoir former des équipes plus puissantes. La difficulté ira donc grandissante, sans jamais relever de l’impossible. Un bon exemple reste le boss final, épique, assez long sans être trop difficile, mais gratifiant. Pour résumer, si l’on fait le jeu normalement, en accomplissant les quelques quêtes « FedEx » du jeu, ainsi que quelques donjons journaliers, on arrivera sans mal au bout de l’aventure.

Mario, l’incompréhensible bévue

Au Japon, l’édition Super Mario Bros. du jeu est vendue séparément, mais les versions occidentales de Puzzle & Dragons Z l’incluent de base. On pourrait, pour résumer, dire qu’il s’agit du même jeu, mais qu’en lieu et place des dragons, on élève des personnages issus de l’univers de Mario. C’est d’ailleurs tout à fait agréable, même si l’aspect RPG est nettement moins présent, car le jeu se présente sous forme de mondes et de niveaux. Comme un Super Mario Bros., oui.

Deux différences primordiales sautent malgré tout aux yeux, et ne jouent pas du tout en faveur de cette version Mario. Pour une raison incompréhensible, on note la disparition pure et simple de la statistique de Défense, ce qui ne permet pas de faire évoluer correctement nos petits Goombas et autres Toads. De plus, le système de déclenchement des compétences a été entièrement revu : il faut ici attendre un nombre de tours prédéfini (au début, une bonne dizaine) avant de pouvoir lancer une compétence. Autant dire que leur utilisation reste anecdotique, voire inutile, car on pourra rarement compter dessus lors d’une situation critique.

Ajoutons à cela des boss ridiculement difficiles, des monstres normaux capables de réduire vos PV à néant en deux tours, un taux d’obtention de Cubes (l’équivalent des Œufs) et d’objets bonus (l’équivalent des Puces) plus que réduit, et nous avons là un titre tout ce qu’il y a de plus énervant, qui mettra de nombreux joueurs au bord de la crise de nerfs. Car, même en maîtrisant bien les orbes et les combos, il n’est pas du tout certain d’arriver à la fin d’un niveau. Même les développeurs semblent l’avoir compris, en ajoutant le concept de « Vie », comme dans le jeu de plateforme, permettant de continuer le combat lorsque les PV atteignent 0. Mais comme ces vies se trouvent très rarement, on se rend compte assez vite qu’il faudra des heures et des heures de « farming » dans le vide pour tenter d’avoir une équipe correcte... et ce n’est pas forcément ce qu’on attend d’un P-RPG comme celui-ci.

On l’aura compris, Puzzle & Dragons Z est un P-RPG très intéressant et fort bien réalisé. Il présente de nombreux atouts, un nombre de créatures plus que respectable qui donnera de quoi faire aux amoureux des dragons. Avec un design général des dragons de fort belle facture et un gameplay bien rôdé, même s’il faut s’habituer à la partie Puzzle au début, ce titre s’inscrit comme une des plus belles réussites du genre. Certes, on pourra lui reprocher un scénario quasiment inexistant et des personnages niais, mais ce serait oublier que le jeu ne se prend en réalité jamais au sérieux. On sera en revanche beaucoup moins élogieux avec la version Super Mario Bros., qui propose une difficulté bien trop grande au regard des possibilités qu’elle offre.

Note attribuée : 14/20

Rédigé par Delldongo le 11/10/2015

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