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Dragon Age : Origins

Fiche complète de ce jeu

Après de nombreuses pérégrinations spatiales en tant que Chevalier Jedi ou dans la peau du commandant Shepard et un voyage dans la chine médiévale, Bioware revient dans l'héroïc Fantasy avec Dragon Age : Origins. Ce titre est présenté comme le successeur de la série des Baldur's Gate. Bioware affiche donc de grandes ambitions pour cet épisode, premier d'une série déjà annoncée. Si le fossé qui existe toujours entre les ambitions annoncées et les faits ne risque de ne pas tromper grand monde, le savoir faire de Bioware est bien suffisant pour donner de l'espoir aux joueurs. Reste à savoir dans quelle mesure. (PS : toutes les images proviennent de la version PC et peuvent donc contenir des ajouts apportés par des mods de fans ou DLC)

Aux origines :

L'histoire de Dragon Age : Origins prend donc place dans un monde médiéval fantastique où se mêlent humains, elfes et nains. Ce monde est ravagé depuis des siècles par des hordes de créatures bestiales et sanguinaires, les Engeances. Toutefois, les incursions des Engeances, appelés Enclins, sont rares, quoique très meurtrières, et ont toujours été stoppées jusqu'ici grâce à un ordre de combattants, les Gardes des Ombres (Grey Wardens en VO). Cet Ordre semble avoir une connexion particulière avec les Engeances et c'est grâce à eux que les quatre premiers Enclins ont été stoppé. Quatre siècles se sont écoulés depuis le dernier Enclin et, alors que les différents peuples pensaient en avoir terminé, les Engeances ont commencé à réapparaître en grand nombre en Férélden. Malheureusement, les Gardes des Ombres sont peu nombreux dans ce pays. Ces derniers se réinstallant à peine après en avoir été chassés il y a 2 siècles, l'Enclin ne pouvait choisir un meilleur endroit pour se répandre à nouveau.

Dragon Age : Origins va donc nous mettre dans la peau de l'une des nouvelles recrues de la Garde des Ombres. Pour ce faire, le jeu nous propose six introductions différentes pour notre avatar qui varient selon la race et la classe du personnage. On peut donc incarner un seigneur noble Humain dont la famille se prépare à rejoindre l'armée du roi pour combattre les Engeances ou un apprenti mage (Humain ou Elfe) se préparant à se voir confirmé au sein du Cercle des Mages. On peut également incarner un Elfe Dalatien, voyageant avec son peuple de forêt en forêt jusqu'au jour où celui-ci tombe sur de mystérieuses ruines liées à l'Engeance ou un Elfe citadin le jour de son mariage arrangée. On peut également choisir un Nain noble pris au sein d'une querelle fraternelle qui va tourner au drame ou un Nain roturier exécutant les sales besognes pour espérer un jour se sortir de sa misère. Le dénominateur commun à chaque origines est le personnage de Duncan qui viendra recruter notre personnage généralement suite à un drame qui nous oblige à rejoindre cet ordre, qu'on décide de le prendre comme une punition ou un honneur

Une œuvre bien orchestrée :

Toutes ces origines sont relativement bien écrites et intéressantes à vivre. De plus, elles vont, chacune à sa manière, influer sur une partie de l'histoire principale. Cette dernière restera la même dans les grandes lignes, cependant on découvrira ou redécouvrira des personnages croisés dans l'aventure principale. Chaque scénario permet de les percevoir sous un autre angle, en savoir plus sur leur histoire voire mieux connaître certains PNJs qui auraient pu sembler anodins de prime abord selon l'origine choisie. De plus, certains choix n'apparaîtront que pour une origine donnée et les autres personnages ne réagiront pas toujours de la même manière selon nos antécédents ou sexe. Que l'on soit un homme ou une femme peut également modifier certains éléments au sein même du scénario introductif choisi. D'ailleurs, tous nos choix au cours du jeu seront retranscrits dans un épilogue final qui en relatera les conséquences et celles-ci sont aussi nombreuses que variées. Le résultat peut parfois même être totalement inattendu et certaines décisions que l'on aurait pu croire bonne peuvent avoir des conséquences négatives. Quand on s'attarde bien sur les personnages et l'histoire, on se rend vite compte que rien n'est tout blanc ou tout noir et que chaque camp à sa part d'ombre. Même si on peut le croire de prime abord, le manichéisme n'est pas de mise et c'est tant mieux.

Le reste du scénario, une fois sorti des phases d'introduction reste très classique, dans le style des derniers jeux Bioware. Alors que notre nouvelle recrue va se préparer à la guerre contre l'Engeance, la situation va vite dégénérer et on va devoir rallier divers endroits, y accomplir la quête qui y est rattachée, avec toujours deux choix à faire en bout de course, avant de se lancer dans l'ultime mission. Comptez d'ailleurs une quarantaine d'heures pour finir le jeu en ligne droite, 70 en accomplissant les quêtes secondaires. On peut également compter sur l'envie de refaire le jeu en effectuant d'autres choix, classes/spécialisations ou origines. On ne change pas une recette qui gagne pourrait-on dire mais heureusement, Bioware fait aisément passer à nouveau la pilule en mettant en avant des histoires sombres, matures et violentes, bien que très ouvertement inspirés de la littérature de fantasy. On peut ajouter à cela des personnages très bien écrit, très différents ce qui fera naître entre eux des rapports conflictuels soignés au niveau de l'écriture, souvent drôle, et judicieusement mis en avant grâce à une interaction poussée. On peut même finir par prendre plus de plaisir à discuter avec ses camarades au camp qu'à partir en quête, voire même à choisir son équipe en espérant que deux d'entre eux vont entamer un savoureux dialogue lors de nos pérégrinations plutôt que par nécessité stratégique. Il est à noter que comme à son habitude, Bioware nous propose de créer une romance avec certains personnages quelque soit l'orientation sexuelle que l'on souhaite leur donner. On peut par contre regretter que la polémique de Mass Effect soit passée par là et que le concept s'avère plutôt timoré une fois que le couple se forme surtout dans un univers comme celui-ci.

Les DLC :Voir le contenu de l'encadré

Dans tous les cas, discuter avec ses compagnons d'arme se révèle important au cours du jeu. Déjà pour en apprendre plus sur eux mais aussi car certains pourront nous aider à se développer en nous apprenant leur talent particulier. Bien sur, il faut pour cela bien leur répondre et gagner leur confiance, la perdre pouvant être un signe de départ prématuré de leur part, voir de trahison si l'on commet un acte qu'ils réprouvent. Cela peut être parfois aussi bien une mauvaise action qu'une bonne. Tout étant avant tout une question de moralité, ils n'hésiteront pas à remettre en cause la vôtre en plein dialogue si elle ne leur plaît pas. Certains n'approuveront pas que vous fassiez preuve de trop de pitié ou trop de méchanceté par exemple. Il faut donc parfois bien réfléchir à l'équipe qui nous accompagne en mission et s'adapter à leur vision du monde, leurs conceptions et leur moralité. On peut aussi les aider à comprendre votre propre façon de penser mais il faut parfois le faire avec tact et un bon niveau de persuasion. Chacun (ou presque) peut voir sa personnalité évoluer sous votre influence. En plus des choix effectués au cours d'une mission et des dialogues, on peut améliorer nos relations avec eux en leur offrant des cadeaux. Chacun d'entre eux ayant des goûts particuliers, il faut essayer de deviner ce qui leur ferait plaisir en fonction de leur personnalité et du temps passé à discuter avec eux. Une fois que chacun d'entre eux aura plus ou moins confiance envers le personnage principal, ils pourront se confier et débloquer une quête qui leur est rattachée. Si celle-ci est menée à bien, leur opinion peut grandement augmenter. Si leur relation avec le héros devient bonne voir excellente, ils finissent par gagner des points supplémentaires dans leur caractéristique clé.

On ne peut donc s'empêcher de noter le très bon travail de fond effectué par les développeurs sur l'univers qu'ils ont créé. Un bon background soutenu par une mise en scène classique mais bien efficace qui donne dans un ton épique que ce soit au niveau des scènes d'actions comme de la musique. Néanmoins, au niveau du background, on reste quand même loin de Mass Effect tout de même si on cherche à comparer avec leur autre grand série développée en parallèle. Ici tout est concentré sur la nation de Férélden et seulement quelques mentions et bribes d'éléments concernant les autres nations sont évoquées dans l'aventure en elle-même. Au final, cela s'avère un peu dommage vu la portée mondiale donnée aux Enclins dans le récit et l'Histoire de la série. Cela se remarque d'autant plus que, le jeu, s'appuyant beaucoup sur son univers, on finisse par ressentir ce manque au niveau de l'intrigue et des différentes quêtes qui nous éloignent un peu trop de l'Engeance et de l'Enclin pourtant au cœur du récit principal. Exception faite du long et mémorable passage dans les profondeurs des Tréfonds du royaume des Nains. Cela aura au moins l'avantage d'attiser la curiosité de certains joueurs d'autant plus que l'univers de Dragon Age est intéressant, semble très riche et donc prometteur. Mais on juge un jeu c'est sur ce qu'il est, non sur ce qu'il promet.

Le trio classique :

Guerrier, voleur ou mage, telles sont les trois classes qui nous sont proposées en début de partie lors de la création du personnage. C'est peu, il faut bien l'avouer mais le jeu se rattrape en nous proposant déjà différentes formes d'apprentissages par classe. Ainsi un guerrier pourra soit combattre avec une arme dans chaque main, manier l'épée et le bouclier ou préférer les lourdes armes à deux mains. Le voleur quant à lui aura la possibilité de se battre aussi avec deux armes en main ou avec un arc mais il pourra compter sur plus de compétences de soutien. Il convient donc de se spécialiser dans un domaine en particulier. Le mage reste le plus malléable puisqu'il a à sa disposition plusieurs écoles de magies qui peuvent toutes aisément se compléter. Au cours du jeu, on pourra également accéder à des spécialisations, à condition de les avoir débloqués à travers des dialogues ou des quêtes. Il y en a quatre par classe et chacune vient élargir la panel de compétence. Accessibles au niveau 7 et 14, le personnage principal pourra donc choisir 2 spécialisations parmi les quatre proposés. Ses compagnons sont par contre déjà affiliés à une spécialisation, il faudra leur en choisir une seconde (à l'exception du personnage de Sten qui n'en aura qu'une, allez comprendre) une fois le niveau 14 atteint, pour un niveau maximum de 25 (difficilement atteignable sans tricher). A ce propos, il est un peu regrettable que chaque personnage, lorsqu'il rejoint le groupe, possède déjà bon nombre de compétences débloquées dans une branche spécifique. Cela empêche le joueur d'avoir une vraie interaction sur leur évolution. De même, selon l'origine, le personnage principal peut se voir affilier une compétence dans un style de combat et qui sera gâché par la perte d'un point mal dépensé si le joueur avait souhaité développer une autre voie.

Afin de développer ses compétences, il faudra bien évidemment gagner des niveaux grâce aux combats ou aux nombreuses quêtes proposées puis répartir les points gagnés dans les caractéristiques clés. Ainsi, un personnage se battant avec deux armes ou un arc s'appuiera surtout sur la dextérité et la ruse, parfois la force pour pouvoir porter certaines armures. Un guerrier reposera surtout sur la force et la constitution voire un peu de dextérité s'il manie un bouclier. Les caractéristiques peuvent aussi influer sur des compétences secondaires comme la persuasion. Cette dernière peut s'avérer très utile lors des nombreuses phases de dialogues, mais pour aussi le vol, la création de pièges, de fioles médicinales ou de poison. Ces dernières peuvent être utile lors de dialogues ou quêtes mais elles servent surtout à se préparer aux combats.

Face à l'Engeance :

Le système de combat est en temps réel mais on peut mettre celui-ci en pause afin de définir les mouvements, sorts et attaques de chaque personnage en même temps. Bien sûr, on peut compter sur l'IA (reposant sur une stratégie développée par nos soins ou non) pour diriger les autres personnages pendant que l'on mène à l'assaut avec notre avatar ou l'un de ses alliés. Toutefois, face aux boss, à des groupes d'ennemis nombreux voire en difficulté élevée, il est conseillé d'utiliser régulièrement ce mode afin de contrôler soi-même toute son équipe sans se laisser déborder par l'effervescence du combat. On tombe rapidement sur des ennemis bien plus nombreux, ayant posé de nombreux pièges et très bien organisés. Le Game Over ne sera jamais loin, néanmoins ce sera généralement plus par manque d'attention. Soit on n'a pas vu le piège qui nous a enlisé, soit on ne s'est pas concentrés sur les bonnes cibles ou l'on s'est laissé débordé par une vague ennemie. Quelque soit le cas de figure, la seconde tentative devrait poser beaucoup moins de problème. Le passage en vue aérienne proposée est d'ailleurs très utile pour couvrir la largeur des lieux afin de voir l'ennemi dans sa totalité et ainsi de dresser une stratégie efficace. La topographie peut parfois jouer dans les combats mais cela reste assez rare et cela sert plus à renforcer le réalisme et l'immersion des combats ou des batailles ce qui est globalement très réussi et contribue au charme de jeu et de son ambiance. On peut aussi interagir avec certains éléments comme des balistes ou des leviers mais ces éléments sont encore plus rares.

De tout façon, la difficulté du jeu étant variable, chaque joueur choisira de vivre l'expérience à la mesure de ce qu'il recherche. DAO propose en tout 4 modes allant de facile à cauchemar. De plus n'importe quel joueur ayant fait l'expérience du jeu et ayant bien compris sa mécanique pourra aisément passer en mode cauchemar. En effet, le niveau des ennemis, comme celui de vos compagnons, varie en fonction de celui du personnage principal, on a bien peut de chance de se laisser déborder. Seuls trois boss font exceptions à cela, le dernier (évidemment) et deux facultatifs. La seule véritable difficulté à prendre en compte tiendra du fait qu'il est impossible (ou presque) de ranimer un personnage KO ce qui peut poser un problème si on a mal géré le reste du groupe ou si ce personnage est le guérisseur, bien qu'on puisse s'en passer. En plus, une fois le combat fini, celui-ci se relèvera avec juste un léger handicap facilement guérissable. En bref rien d'insurmontable. Bien sur, il faut quand même développer correctement ses caractéristiques et s'appuyer, en plus des compétences, sur l'armement pour faire la différence à mesure que le jeu avance.

Chez Bodhan et fils :

Le royaume de Férélden compte évidemment de nombreux marchands chez qui l'on peut vendre les trésors ramassés sur les cadavres ennemis et acheter de nouvelles armes, armures, accessoires ou objets. Il ne faut par contre pas chercher de réalisme comme dans les Elders Scroll. On ne peut pas piquer toute l'armure d'un ennemi et il ne faut pas s'étonner de trouver des potions sur des animaux. D'ailleurs acheter des pièces d'équipement est loin d'être nécessaire . Hormis les articles valant en règle général plus de 50 pièces d'or, le reste ne vaut guère mieux que les butins ramassés ça et là et les meilleurs armes ou armures s'obtiennent via des quêtes. Il vaut donc mieux bien conserver son argent pour une pièce rare possédant des caractéristiques et pouvoirs intéressants que de renouveler constamment une garde robe d'ailleurs bien limitée au niveau du design. Un peu plus de variété n'aurait pas été un luxe. De plus vendre est crucial car le nombre d'objets transportables est limité et on le remplit vite si on loot tous les corps. Et ce même en achetant des sacs qui peuvent augmenter la capacité de stockage. Il n'existe pas de coffre pour mettre de côté en attendant de voir si tel ou tel objet se révélera utile par la suite ce qui arrive malheureusement parfois. Il est quand même à noter que Bioware a proposé pour tous les pcistes un mod établissant un coffre ce qui répare cette erreur quand même importante. Et tant pis pour les joueurs qui l'ont pris sur console.

Les différentes versions :Voir le contenu de l'encadré

Bien sûr les marchands ne proposent pas que de l'équipement mais aussi des fioles voir des bombes, poisons ou pièges à utiliser au combat. On peut même acheter le matériel pour créer tout cela soi-même, ainsi que des nouvelles recettes permettant la production de nouveaux objets. On peut bien évidemment acquérir cela sur le corps de nos ennemis. Autres objets intéressants, les runes. Celles-ci peuvent s'équiper sur certaines armes, et permettent de doter ses armes de propriétés spéciales comme par exemple enflammer la lame pour infliger plus de dégâts, augmenter les dommages contre les engeances, améliorer la protection, etc... Une bonne préparation dans le choix de son équipement, que se soit les armures ou les objets, est d'autant plus essentielle que les donjons sont généralement très longs et que l'on passe plus son temps à casser nos ennemis qu'à résoudre des énigmes. Il vaut mieux parfois tendre des pièges, préparer quelques attaques que de constamment foncer tête baissée dans la mêlée.

Dragon Age : Origins est une réussite. Le savoir faire de Bioware ne laissait guère planer le doute. On a droit à une mécanique de jeu classique mais toujours aussi efficace, accompagnée de spécialisations bien pensées. Le tout étant mis au service de combats intéressants et stratégiques, que l'on soit novice ou expérimenté dans le domaine. L'ensemble est soutenu par un scénario très riche et prenant. Parfois plus proche de la dark fantasy ce qui ajoute à son charme, le jeu se distingue également de par une galerie de personnages variés, bien écrits procurant un charme supplémentaire fort à l'histoire. On regrettera par contre que l'ensemble manque aussi d'originalité, conservant un schéma vu et revu là où on se serait parfois attendu à un peu plus d'audace. Heureusement, le plaisir de jeu est bien là. Et ce n'est pas le design général pourri ou les tronches de laiderons de la plupart des PNJs que l'on croisera qui pourront entamer cette aventure. Ainsi, bien que le constat ne soit pas parfait, le titre manquant encore un peu de personnalité, Dragon Age : Origins à tout d'un grand jeu, de ceux qui nous font vivre une grande et belle aventure, celles dont on a bien du mal à se détacher et que l'on se plaît à revivre régulièrement.

Note attribuée : 17/20

Rédigé par Aciel le 01/09/2010

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