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Penny Arcade's On the Rain Slick Precipice of Darkness 4

Fiche complète de ce jeu

Pour ceux qui l'ignorent encore, Precipice of Darkness 4 est le dernier épisode de la série Penny Arcade et a été développé par Zeboyd Games, tout comme le troisième épisode d'ailleurs. Si vous ne connaissez pas cette société, sachez simplement qu'il s'agit d'un petit studio indépendant comprenant à peine 2 personnes (voire 3) qui a, à ce jour, sorti 4 jeux : Breath of Death VII, Cthulhu Saves the World, Precipice of Darkness 3 (et 4)... ces noms ne vous disent toujours rien ? Alors renseignez-vous vite, car ils valent tous amplement le détour.
Mais bref, revenons-en à nos moutons ! C'est le vendredi 7 juin 2013 que le nouveau-né du studio Zeboyd est paru sur PC. Precipice of Darkness 4 étant le plus gros jeu de cette petite équipe, le stress était bien entendu au rendez-vous pour eux lors de la sortie de leur nouveau titre ; Robert Boyd l'a d'ailleurs avoué lui-même : il était tellement excité qu'il en avait du mal à dormir !
Passons sur cette petite anecdote et intéressons-nous à présent en détails aux contenus de Precipice of Darkness 4 pour savoir ce que nous offre ce nouveau RPG !

God Slayer

Zeboyd avait été clair à la sortie du troisième épisode. Il n'était pas nécessaire d'avoir fait les deux premiers opus pour profiter du nouvel épisode. Et c'est vrai. Néanmoins, avoir fait les précédents épisodes est un atout non négligeable puisque cela reste avant tout des jeux qui se suivent.
C'est exactement pareil pour le 4, vous pouvez donc très bien commencer par celui-ci sans avoir connu les autres auparavant. D'ailleurs un bref résumé vous sera conté à chaque début de nouvelle partie.
Cependant – conseil personnel – faire le 3 est quand même bien utile ; Zeboyd ayant mis à disposition sur Steam un bundle regroupant ces deux épisodes, pour un peu moins cher que si vous les preniez séparément évidemment, vous auriez tort de vous priver !

Bref, l'aventure se poursuit donc avec l'arrivée de nos héros dans l'« Underhell ». Néanmoins nos amis se retrouvent au final séparés. Gabe (Gabriel) est avec le Dr. Blood, et Moira avec Jim. Ils exploreront chacun de leur côté les recoins de l'Underhell. Cela dit, on peut se demander ce qu'est devenu Tycho dans tout ça, et puis il reste toujours un dernier Dieu en vie...

L'histoire reste très agréable à suivre avec toujours cet humour aussi délicieux. Que ce soit un dialogue, un coffre, ou même une simple analyse de monstre, tout est fait pour vous faire sourire.
La fin de l'aventure est plutôt bonne dans l'ensemble et termine en beauté cette série, mais nous ne dirons rien pour ne pas vous spoiler évidemment.

On notera toujours également la présence de quelques références à Cthulhu et BoD VII, toujours sympathiques et marrantes à découvrir.

World Map

Alors que Precipice of Darkness 3 se passait en grande partie dans la ville de « New Arcadia », Zeboyd a voulu revenir à quelque chose de plus classique, à savoir une carte du monde.
L'épisode 4 se déroulant dans un tout autre environnement, cette tâche était donc parfaitement envisageable.
Néanmoins le jeu se voulant très linéaire, il n'y a que très peu de place pour l'exploration, et la plupart du temps, on se contente de se diriger vers le prochain lieu qui fera avancer l'histoire. Il y a évidemment plusieurs cavernes optionnelles, vous permettant de gagner de l'expérience et divers objets, mais elles sont pour la plupart assez rapides à explorer.
D'ailleurs il sera possible juste avant le dernier chapitre du jeu de bénéficier d'une créature volante, pouvant nous emmener librement où l'on veut, ce qui débloquera évidemment quelques nouveaux lieux optionnels.
Mais dans l'ensemble, le retour d'une carte du monde offre véritablement une sensation de « liberté », un élément qui manquait un peu dans l'épisode 3.

Attrapez-les tous !

Le système de jeu a également été modifié de manière significative – tout en conservant de nombreux éléments du volet précédent – principalement au niveau des combats où un changement radical a été opéré.

Alors que PoD3 nous proposait des classes à équiper aux personnages, pouvant changer leur façon de se battre à l'aide de compétences, cette fois-ci les personnages principaux de la série sont remplacés par des monstres lors des combats.
Mais ne nous emballons pas, il ne s'agira pas de capturer toutes les créatures existantes dans le jeu et d'envisager une collection ! Non, les monstres qui rejoindront vos rangs le feront automatiquement au fil de l'aventure. Il existe bien évidemment des monstres cachés (et donc totalement optionnels) pour récompenser les joueurs qui chercheront tous les secrets du jeu.

Mais alors, à quoi servent les personnages principaux ? Ils feront office d’entraîneurs !
Gabe, Jim, etc. gagneront également de l'expérience et pourront passer des niveaux. Ce faisant, ils débloqueront des compétences.
Les monstres peuvent être équipés d'une arme et d'un accessoire, mais aussi d'un entraîneur ! De ce fait, le monstre qui aura par exemple Gabe comme entraîneur, pourra se servir des compétences de ce dernier. Il profitera également d'un bonus de statistiques à chaque montée de niveau.
Et c'est là qu'on se rend compte combien le jeu est vraiment riche et très stratégique au niveau de la composition de son équipe. On arrive quand même au final à avoir une belle collection de monstres, il faudra donc prendre en compte les compétences de chaque monstre, décider quel est le meilleur entraîneur à assigner à chaque créature, et quelle arme lui conviendrait le mieux ; il y a en effet plusieurs types d'armes, ceux-ci pouvant apporter des bonus en fonction des compétences passives d'une créature.

Bref vous l'aurez compris, la composition de votre équipe est importante et doit surtout être bien équilibrée. Combattre avec 4 monstres qui n'ont principalement que des sorts de soin n'aura par exemple aucun intérêt puisque vous n'infligerez aucun dégât à vos adversaires.

Le seul petit reproche que l'on pourrait à la limite faire, c'est que le changement de groupe de héros au fil de l'histoire est un peu déstabilisant.
Le jeu se divise en plusieurs chapitres. On commence par exemple avec Gabe et le Dr.Blood, pour se retrouver peu de temps après avec Moira et Jim.
Même si l'histoire avance de façon intéressante grâce à cela, il ne faut pas oublier que chaque groupe a ses propres monstres, et donc qu'on va se retrouver avec un groupe d'un bon niveau qu'on vient d'apprendre à maîtriser et « pouf », on se retrouve avec une autre équipe juste après ! Et ce n'est que vers la fin du jeu que tout ce joli monde se retrouve ensemble.
Mais ce n'est au final qu'un détail mineur qui ne nuira en rien au plaisir que procure le jeu.

Grandia-like

En ce qui concerne le déroulement des combats, il est similaire à celui de PoD3. À savoir qu'il y a une barre d'action représentée en haut de l'écran, et que vous pourrez très bien arrêter ou faire reculer un adversaire avant qu'il n'exécute son action. Cela vous rappelle quelque chose n'est ce pas ? Hé bien oui, vous avez déjà vu ça dans Grandia, puisqu'il s'agit exactement du même principe !

Et encore une fois, comme dans le précédent volet, et contrairement aux deux premiers jeux de Zeboyd, il n'y aura pas de combats aléatoires. Les ennemis seront visibles à l'écran. Certains pourront être esquivés ou seront optionnels (genre pour récupérer un coffre juste derrière), mais malheureusement vous ne pourrez pas faire de levelling.
Exit l'arène d'un Precipice of Darkness 3 qui permettait de faire progresser nos personnages à volonté et de gagner de l'argent ; ici il vaut mieux affronter tous les ennemis qui s'offrent à nous.

Bien évidemment le jeu reste largement faisable, d'ailleurs il y a comme d'habitude un choix de difficulté, allant de facile à très difficile. Et il est tout à fait possible de changer de difficulté n'importe quand dans le jeu. Donc si vous trouvez que le jeu est par exemple trop facile, rien ne vous empêche d'augmenter la difficulté, ou inversement. Et cela permet également à un joueur qui aurait par exemple des difficultés contre un boss de ne pas rester bloqué.

Encore un autre élément qui nous provient du précédent épisode, le système des objets. Contrairement à d'autres RPG où vous allez acheter des objets en magasin, voire les trouver dans des coffres ou sur des monstres, dans PoD3 & 4 vous allez avoir 6 objets différents au total.
Vous allez avant toute chose les découvrir dans des coffres, puis trouver ou acheter des améliorations.
Exemple tout simple, au début vous allez avoir genre 2 potions qui vont restaurer 100 HP. Au fil des améliorations, vous pourrez utiliser jusqu'à 8 potions qui pourront restaurer plus de 500 HP. Les objets sont « infinis » dans le sens où vous allez récupérer le maximum que vous pouvez en porter à la fin du combat. Si vous utilisez par exemple vos 8 potions dans un combat, au prochain combat vous en aurez de nouveau 8.

Fish Force

Nous allons à présent aborder un autre point vraiment très réussi dans ce jeu : les musiques !
Et c'est HyperDuck SoundWorks qui s'est chargé de composer la bande-son du jeu. Pour ceux qui ne connaissent pas ces talentueux « canards » ils ont déjà réalisés la magnifique, que dis-je, la sublime OST de Dust : An Elysian Tail.

Quand j'ai appris que c'était eux qui se chargeaient des musiques de PoD4, il y avait déjà de quoi être fou de joie !
Et évidemment, pari réussi, les musiques de PoD4 sont juste géniales. Mention spéciale au thème de Tycho qui est vraiment épique ainsi que le thème de la « Fish Force » (un petit groupe équivalent à la Team Rocket de Pokémon) qui est sans aucun doute la chanson la plus fun que j'ai jamais entendu dans un jeu vidéo !

À noter que Robert Boyd et HyperDuck ont déjà confirmé que l'OST sera disponible au cours du mois de juin 2013 (pour ceux qui seraient intéressés).

Sinon, graphiquement le jeu est beau. À condition évidemment d'aimer les RPG rétro de l'ère de la Super Nintendo.
Les environnements sont très variés mais surtout très détaillés, avec parfois des animations pour le décor (des plantes carnivores avec la bouche qui bouge par exemple).
En bref, si vous avez déjà joué à des jeux de Zeboyd et que vous avez aimé la patte graphique, vous ne serez pas déçus.

En ce qui concerne la durée de vie, on retiendra qu'elle est « honnête » en apportant une certaine nuance : elle peut paraître faible pour un RPG, mais elle reste supérieure aux précédents jeux de Zeboyd. Il faut compter environ 6 à 7 heures pour terminer BoDVII, 7 à 8 heures pour Cthulhu (si on ne compte pas Cthulhu Angels comme un scénario bonus), un peu plus de 8 heures pour Precipice of Darkness 3 (bien que le contenu ait été étoffé avec le temps) et environ une bonne dizaine d'heures pour PoD4. On remarque ainsi une amélioration au fil des jeux et c'est un très bon point, d'autant plus qu'il est toujours agréable de refaire l'un de ces titres de temps à autre. Et de toute façon, on prend généralement son pied du début à la fin, donc même si c'est un peu court, ce n'est au final pas si dérangeant !

Remerciements

Je terminerais par un petit message personnel pour l'équipe de Zeboyd qui a été assez sympa pour me permettre de tester son jeu avant sa sortie et qui est toujours là pour répondre aux questions de diverses personnes.
Honnêtement, je ne sais pas si beaucoup de français leur ont fait une demande pour écrire un test du jeu, ou si je suis l'un des seuls, mais aimant également tous les jeux Zeboyd depuis Breath of Death VII (le tout premier), ce petit mot me tenait assurément à « cœur ».

« Hello Robert and Bill. I want to thank you once again for having so kindly given me a code to test your game. I really enjoyed Precipice of Darkness 4 which is undoubtedly your best game at the moment. I hope you will also continue to develop good games for several years. In any case, I will continue to support you, and I also hope that my review will attract new people to your games. And I'm impatient to discover what will be your next game...»

Breath of Death VII était déjà à sa sortie un petit RPG fort sympathique. Et l'on constate que de BoDVII jusqu'à Precipice of Darkness 4, l'équipe de Zeboyd s'est clairement améliorée sur tous les points, rendant à chaque fois ses jeux un peu plus longs, avec un sytème fort accrocheur, et généralement un bon petit contenu optionnel. Ce studio a désormais clairement fait ses preuves sur le marché du RPG indépendant et n'a pas à rougir face à la concurrence. Ses jeux valent largement le coup, et sont de surcroît commercialisés à très petits prix : que demander de plus donc ?
Le seul point négatif que l'on pourrait éventuellement citer, c'est la durée de vie des titres. Néanmoins, on a déjà vu bien pire dans des RPG indie souvent vendus bien plus cher (Evoland...) et ne disposant pas d'une bonne « replay-value » (ce qui n'est pas le cas des jeux de Zeboyd Games). Si vous découvrez les jeux de Zeboyd en commencant par Precipice of Darkness 4 (qui reste leur meilleur RPG rappellons-le), vous apprécierez sans aucun doute leurs précédentes productions !

Note attribuée : 16/20

Rédigé par Deathyuya le 08/06/2013

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