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Castlevania : Symphony of the night

Fiche complète de ce jeu

Sorti en 1997 sur PlayStation, Symphony of the Night est aux Castlevania ce que Ocarina of Time est aux Zelda ou ce que le septième épisode est aux Final Fantasy : le titre phare de la saga, celui qui a redéfini le genre, voire le modèle à suivre. Un jeu d'anthologie, qui a su marquer nombre de joueurs... Aujourd'hui, plus de treize ans après sa sortie, ce soft peut-il encore séduire de nouveaux gamers ?

- Un château, deux malédictions, trois personnages... -

L'histoire de Symphony fait suite à celle de Rondo of Blood alias Vampire's Kiss. Dans cette aventure, qui prit place en 1792, Richter Belmont avait affronté Dracula après avoir sauvé quatre Vierges, dont la jeune et espiègle Maria Renard. Mais quatre ans plus tard, Richter disparut soudainement, tandis que le château de Dracula, Castlevania, surgissait du néant sans crier gare, alors même que de maléfiques créatures troublaient le repos d'Alucard, le fils de Dracula...

Inquiète de sa réapparition subite, Maria partit pour le château, tandis qu'Alucard faisait de même, afin de savoir pour quelle raison les créatures du mal reviennent le hanter...

Soyons francs, Castlevania n'est pas à proprement parler un miracle de recherche scénaristique. On se contente du strict minimum pour lancer l'histoire, mais ici, plus de grand méchant retranché à atteindre quoi qu'il en coûte dans une fuite vers l'avant perpétuelle. Cette fois-ci, l'histoire se veut plus vague, afin de faire passer le sentiment central de ce jeu par rapport aux épisodes antérieurs : la recherche, l'exploration, la découverte.

- C'est grand, c'est beau, c'est prenant... -

Il ne vous faudra pas une heure pour vous en rendre compte : Symphony of the Night est un jeu absolument magnifique, que ce soit graphiquement ou musicalement. La première incursion de la légendaire Ayami Kojima dans le jeu vidéo nous offre des héros particulièrement charismatiques de style bishônen, notamment le ténébreux Alucard, et les environnements fourmillent de détails. Une fenêtre qui claque, des débris dans un coin, des lampes qui grésillent, de grands tableaux, tout a été fait pour que jamais l'exploration ne soit monotone. Les monstres sont fidèles à eux-mêmes, leur apparence n'a pas changé comparé aux anciens titres, et les nouveaux venus sont bien comme on en attend d'un Castlevania ; les animations sont fluides, les trajectoires des attaques sont bien découpées. Ajoutons-y la taille remarquable des lieux, ce n'est jamais trop grand pour décourager, ni trop petit pour laisser sur notre faim.

La bande-son de Michiru Yamane est un régal pour les oreilles, qui favorise davantage l'immersion, tant les pistes sont sidérantes de beauté et le ton est presque toujours en adéquation totale avec l'endroit visité. Du cristallin pour les chutes d'eau, de l'épique pour un colisée, du dynamique pour les boss... Un château du XIXème où la musique électro ne jure pas, il faut le vivre, c'est là toute la force de cette compositrice. En plus, ces musiques ont superbement bien vieilli, et pas mal de thèmes peuvent soutenir sans rougir la comparaison avec des compositions plus récentes. Parmi les pistes les plus réputées, citons en vrac Dracula's Castle, Lost Painting, Wood Carving Partita, Nocturne et Mournful Serenade.

Toutes ces qualités mises bout à bout donnent à l'univers un aspect remarquablement immersif ; on se ballade longtemps, mais jamais on se lasse, car on prend un réel plaisir à se fondre dans ce lieu à la fois si redoutable mais si beau à la fois...

- Du sang ? Tu veux dire... Le tien, évidemment ! -

Symphony of the Night fait partie des Castlevania où ce n'est pas un Belmont qui endosse le rôle de héros. Non, ici, on contrôle le dhampir Alucard, un monstre de charisme déjà rencontré dans Castlevania III : Dracula's Curse, et l'équipe a fait passer les codes de la série, jusque-là faits de "tout dans les muscles" et donc une maniabilité plus ou moins pénible à un style plus léger, plus souple. C'est aussi par cet opus que la licence s'essaie à l'Action-RPG, en ajoutant l'inventaire, les compétences et l'expérience au gameplay.

Le maniement du personnage est on ne peut plus simple : Carré pour user de la main droite, Rond pour la gauche, Haut+Carré pour l'arme secondaire équipée, Triangle pour une esquive, Croix pour sauter, les gâchettes donnent les transformations. Il faut passer par le menu via Start pour accéder au menu et choisir une arme. Select affiche la carte. A vous les couloirs (sur)peuplés d'ennemis à occire un par un tout en cherchant le chemin à suivre. Pour cela, vous avez divers types d'armes : les épées à une main, qui peuvent s'associer au bouclier, les épées à deux mains, les poings et poignards, les bâtons, les armes de jet et certains "inclassables" comme les tonfas. Vous avez également quelques pièces d'armure et, pour la déco, la cape. Mais massacrer la piétaille ne suffira plus à avancer : il vous faudra trouver les Reliques qui vous donneront les capacités nécessaires à continuer. Parmi les pouvoirs à débloquer, il y a le double saut, la transformation en chauve-souris, ou encore pouvoir plonger sans perdre de vie. Il est d'ailleurs relativement frustrant de voir, avec la quantité de mouvements dont est capable Alucard, qu'il n'y a qu'un ou deux coups disponibles à l'arme blanche. Rien que pouvoir donner un coup d'épée vers le haut est impossible, or cela pourrait fréquemment s'avérer pratique. Dans ce genre de cas, le recours aux armes secondaires telles la hache est fortement conseillé.

- Je ne peux vous promettre que sang, larmes et sueur... -

Castlevania est une série très réputée pour sa difficulté, mais Symphony of the Night n'est pas le plus gros morceau auquel vous puissiez vous frotter. Passé un petit quart-d'heure à vous habituer au maniement d'Alucard, fondamentalement différent de celui des Belmont, le jeu ne présente pas d'insurmontables difficultés. Il y a souvent des points de sauvegarde à proximité des boss, l'allonge des armes est plutôt raisonnable, et la Brume vous sauvera de multiples cas désespérés. Or, comme toujours, les plus grosses bestioles ne sont pas forcément les plus redoutables... Le Doppelgänger vous en fera voir de plus belles que pas mal de boss démesurés !

Si vous vous contentez d'aller bêtement battre le boss, une première partie peut prendre quatre heures. Par contre, si vous découvrez un certain événement, on peut plancher sur une grosse dizaine d'heures. C'est plus que raisonnable pour un Castlevania, a fortiori si vous jouez à la réédition PSP Castlevania : The Dracula X Chronicles. Cette dernière vous permettra aussi de jouer à Rondo of Blood et de bénéficier de multiples bonus qui étaient passés à la trappe lors de la localisation du jeu sur PSX aux USA en 1997, ainsi que d'un nouveau doublage anglais (Igarashi lui-même l'ayant exigé, jugeant l'original trop médiocre pour nous être resservi).

Une fois le jeu fini, il est possible de jouer avec Maria (gracieuse mais fragile) ou Richter (un vrai bœuf), pour tester un gameplay différent, mais ils n'ont pas une ligne de scénario. L'intérêt étant faible, autant ranger le jeu pour le ressortir une fois l'an et arpenter gaiement l'aventure d'Alucard... Toujours aussi prenante !

Pour une refonte de la saga, c'est là un franc succès. Le jeu n'a pas du tout le fessier entre deux chaises, le gameplay est riche et facile d’accès, le château est vaste, les personnages sont attachants grâce à l'arrivée d'Ayami Kojima, une bande-son mémorable... Intemporel, marquant et plaisant à jouer, Symphony of the Night est l'un des plus grands Castlevania qui soient. Peu de fausses notes dans cette épopée qui ravira les gamers exigeants, une bonne initiation à la saga pour les novices, bref, un jeu à connaître, une expérience inévitable.

Note attribuée : 19/20

Rédigé par Wolf le 08/03/2011

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