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Persona 3

Fiche complète de ce jeu

Persona 3, voilà un jeu que j’ai attendu avec impatience. Pas parce que les derniers opus de cette série, publiée presque par miracle chez nous, étaient vraiment bons ou apportaient un vent frais sur la production de RPG. Non, c’est surtout car j’ai vainement tenté pendant des années de mettre la main sur Persona 2. Je dois avouer que son style graphique, son synopsis, son design et la critique de l’époque (lue sur Player One, paix à son âme), m’avait beaucoup plus. C’est un peu pour cela que je tenais absolument à mettre la main sur cet épisode, afin de ne pas louper de nouveau la coche surtout qu’Atlus semblait avoir mis les bouchées double pour ce titre et le rendait tout aussi tentant à mes yeux même si cette fois-ci, je suis resté ignorant du concept jusqu’à ce que je prenne le titre en main.

The Dark Hour

Minuit, le 4 avril 2009, en se rendant dans sa nouvelle demeure, un dortoir pour lycéen, un jeune garçon voit le monde autour de lui changer. Un ciel devient vert et sombre, du sang jalonne sa route et de mystérieux cercueils dressés peuplent désormais une ville devenue froide, glauque et silencieuse. Regagnant son nouveau domicile rapidement, celui-ci est accueilli par un jeune garçon qui lui fait signer un étrange contrat. Ceci fait, le garçon laisse entendre des propos énigmatiques juste avant de disparaître. L’instant d’après, une jeune fille extrêmement tendue et armée d’un revolver débarque, inquiète par l’arrivée du jeune homme. Heureusement, la situation se calme vite grâce à l’arrivée de la dénommée Mitsuru Kirijo, chef du dortoir et héritière du groupe Kirijo, une puissante entreprise qui a construit entre autre le dortoir et le lycée auquel il est rattaché. Les présentations faîtes, Yukari Takeda, la mystérieuse jeune fille, s’excuse pour sa méfiance et aide le jeune homme à s’installer tout en lui demandant de ne pas raconter ce qu’il a pu voir ce soir.

C’est dans cette singulière et confuse situation que commence l’aventure pour le héros qui fait sa rentrée à Gekkoukan High School. Les premiers jours se passent tranquillement et celui-ci fait la connaissance de ses nouveaux camarades de classes, notamment le survolté Junpei Iori. Alors que tout se passe bien, quelques jours plus tard, Yukari vient le réveiller en pleine nuit. Celle-ci est apeurée et cherche à le mettre en sécurité tandis que de mystérieux ennemis tentent de pénétrer dans le dortoir. Malheureusement, la fuite est vaine et ils sont tous deux rattrapés par des créatures rampantes semblables à des ombres. Paniquée, Yukari ne sait plus quoi faire et laisse tomber son arme. Pris dans un état de transe, le jeune homme prend l’arme, le pointe contre sa tempe et presse la détente. C’est alors qu’une créature semble émerger de sa conscience et détruis les ennemis. Peu après, celui-ci tombe inconscient et se réveille quelques jours plus tard dans un hôpital, veillé par Yukari. Celle-ci, Mitsuru, le chairman du dortoir et Akihiko, le dernier résidant du groupe, en profitent alors pour expliquer la situation et la raison de sa présence ici.

Il existe une heure cachée. Chaque jour, à minuit pile, le monde tel qu’il est change pour devenir cette période entrevue au tout début, à l’arrivée du héros dans le dortoir. Cette heure cachée qui se déclenche minuit passé s’appelle la Dark Hour. Personne ne la connaît car dès qu’elle a lieu, tous les êtres humains se retrouvent enfermées dans des cercueils avant de reprendre leur activité une heure après, comme si de rien n’était. Seuls quelques rares humains ont conscience de l’existence de cette Dark Hour. Cette manifestation serait due à une mystérieuse tour, le Tartarus, qui prend naissance exactement à l’emplacement de Gekkoukan High School. Cette tour est peuplée par les Shadows. Ces créatures restent normalement confinée dans le Tartarus mais certaines sortent et s’en prennent aux humains dévorant leur conscience. Ce fléau ce répand de plus en plus et pour le combattre, Yukari, Mitsuru et Akihiko forment un groupe de Persona Users, le S.E.E.S. Ce sont des élus qui ne subissent pas la Dark Hour mais surtout qui peuvent faire appel à leur conscience ou Persona pour combattre ces Shadows. Ils éveillent celle-ci grâce à un talisman ayant la forme d’un revolver. C’est pour de affronter les Shadows et protéger les humains que le S.E.E.S. cherche à recruter de nouveaux membres et demande au héros de les rejoindre dans cette bataille car lui aussi possède cette faculté. Il va maintenant lui falloir gérer à la fois sa vie de lycéen et de Persona User ce qui s’annonce plus compliqué qu’il n’y paraît.

Un monde sombre mais attachant

Un début atypique bien qu’un peu long dans sa présentation générale mais qui a le mérite de se révéler rapidement prenant une fois ce stade passé. Le scénario est en tout cas un des points fort du jeu qui se retrouve et s’accorde à merveille avec le concept du soft, tout aussi original que lui. L’expérience reste globalement unique, en dépit de quelques clichés, le tout entretenu notamment par une solide galerie de personnages ainsi qu’une ambiance légèrement sombre très soignée. Je dis légèrement car on est quand même loin du morbide et des constructions des précédents épisodes. Le ton a même tendance à sérieusement trancher par apport au style habituel ce qui pourra déplaire à certains aficionados. Cela n’entache pourtant en rien l’excellent travail de Shigenori Soejima qui reprend l’univers de la série mais on est plus proche ici de l’esprit d’une BD ou d’un animé jap comme en témoigne bien les cinématiques du jeu qui donnent un style plus pop que sombre comme le souligne en particulier la bande son du jeu. Néanmoins, les passages à la Dark Hour et la construction du Tartarus font plaisir à voir pour tous les amateurs d’ambiances pessimistes et sombres mais l’horreur et le glauque en moins. Cela ne m’a donc pas empêché pour autant de regretter l’absence de Kaneko et de son trait si particulier.

Les personnages ajoutent également beaucoup d’intérêt à tout ça. Tous deviennent intéressants et attachants malgré les appréhensions que l’on peut avoir pour certains au départ comme un Junpei crispant ou une Yukari timorée. Le jeu finit lentement sûrement par nous les dévoiler et on finit aisément par s’y attacher. Mention spéciale pour Junpei que je ne supportais pas pour ma part et qui est devenu mon personnage masculin préféré sur la fin. Cette appréciation se fait tout d’abord au travers du quotidien puis des différentes expériences vécues permettant de mettre en avant des motivations et un passé généralement très sombre pour chaque protagoniste. On notera tout de même que les personnages féminins sont plus développés, cela s’expliquant notamment par le système de communauté du jeu, sur lequel on reviendra plus tard et qui met celles-ci plus en avant. Ce constat vaut tout autant pour les personnages secondaires qui ajoutent beaucoup de profondeur à cet univers, même si ces derniers n’ont aucune implication au sein de l’intrigue principale.

Un petit air de RnB dans un univers bien noir

Graphiquement, le jeu ne fait pas vraiment honneur à une PS2 en fin de vie surtout comparé à tous un tas d’autres titres. Néanmoins, en restant dans le credo du RPG et en ne tenant pas comparaison des grosses productions, Persona 3 s’en tire honorablement. C’est certes un peu vide mais l’univers et le style du jeu nous fait aisément oublier cela. De ce point de vue là, j’aurai quand même tendance à trouver plus réussi l’univers de DDS mais aussi de l’esthétique. C’est assez simple et sobre donc mais cela colle aussi à un effet de style envoûtant et plein de charme.

Musicalement, le bat blesse plus, du moins dans mon cas. Soyons franc, autant j’avais adoré la bande son de Devil Summoner, autant je déteste celle-là. Ce style et les chansons RnB, J-pop m’agacent et me dérangent au plus au point. C’est d’autant plus dur qu’on en soupe pendant un bon moment même si le jeu à la décence de nous proposer une nouvelle version tous les trimestres environs. C’est rare quand je change la bande-son d’un jeu mais là, je n’ai vraiment pas accroché, j’ai même trouvé que certains morceaux dynamitaient totalement l’univers en question. Bien sur, un amateur de ce genre de musique aura plus de chance d’apprécier voir d’adorer mais pas moi. Je n’ai pas tout détesté pour autant et j’ai beaucoup aimé quand Shoji Meguro revient à son style plus traditionnel et mystique (le thème de la Velvet Room, superbe) mais c’est trop rare à mon goût. A vous de voir donc, tout dépendra de vos goûts musicaux généraux.

A chaque jour suffit sa peine

Paroles tirées (telles quelles) d’une des chansons du jeu, celles-ci témoignent, à leur manière, du concept du très original du jeu. Tout d’abord, il faut savoir que Persona 3 est un Dungeon-RPG, un genre malheureusement peu apprécié mais revisité ici avec innovation et intelligence. Toutefois, la règle du genre ne change pas. Pas d’univers à explorer et à découvrir, tout tourne ici autour d’un même donjon généré aléatoirement, le Tartarus et d’une seule ville, ou plutôt du lycée et de ses environs.

Intelligence, charme et courage :Voir le contenu de l'encadré

Le concept est simple, le jeu se déroule sur un peu moins d’un an et l’on vit pratiquement chaque jour, l’un après l’autre, comme au quotidien. Tout commence généralement par une journée de cours. Ce sera l’occasion d’entendre quelques rumeurs, de discuter avec ses camarades de chambrée, de répondre à des questions en plein cours et bien sur de passer ses examens. L’école terminée, on est libre de sortir avec un camarade, de rejoindre un des clubs de sport ou d’art, de se balader, prendre un café, faire du shopping (promotions le Lundi chez votre armurier préféré) ou aller au karaoké. Les possibilités son nombreuses et toutes entrent dans la logique du jeu. Rien n’est inutile mais chaque action, sauf achats, consomme tout le reste de l’après-midi. Le temps passant très vite au vu des actions à accomplir, il est très important de ne jamais gaspiller celui-ci. Après cela, on est directement ramené au dortoir. On peut bien sur ressortir pour faire quelques activités supplémentaires mais celles-ci sont bien plus limitées. Visiblement, le monde de Persona 3 limite beaucoup les sorties des jeunes gens le soir. En restant au dortoir, on peut discuter avec ses camarades, regarder les informations puis choisir d’aller étudier et se reposer mais également de faire un tour dans le Tartarus pour s’améliorer en vue de la lutte contre les Shadows.

La tour de l’apocalypse

Le Tartarus représente le seul donjon du jeu même si quelques missions amèneront les héros dans d’autres endroits le temps de tuer un boss. Celui-ci se décompose en plusieurs blocs qui ne s’ouvrent qu’une certaine date passée. Le but de chaque étage est de trouver l’escalier menant à l’étage supérieur, le retour en arrière n’étant possible qu’au travers de téléporteurs disséminés ça et là et ramenant toujours au tout début. Bien sur, on finit par découvrir des téléporteurs intermédiaires qui permettent de revenir à des étages en particuliers, tous abritant un boss, ce qui permet de sauvegarder sans que l’on perde sa progression parfois durement acquise. La construction des étages est aléatoire. On ne sait donc jamais sur quoi on peut tomber, où se trouve la sortie ou les coffres. Même s’il y a redondance certaine au niveau de la structure générale, y compris d’une partie à l’autre du Tartarus, les couloirs sont variés à défaut de changer de style.

Les ennemis sont visibles sur le terrain et peuvent êtres évités même si cela est déconseillé car le but du donjon, comme dans tous les D-RPG, est de faire de l’expérience. Lorsqu’un ennemi est visible, on peut l’attaquer pour entamer un combat. Le mieux étant de le faire de dos ce qui permet d’avoir un tour d’avance sur lui. C’est un atout non négligeable vu les dégâts que peuvent infliger les Shadows s’ils peuvent exploiter la moindre faiblesse chez un de vos Persona Users. Bien sur, chaque ennemi possède également un point faible qui peut être découvert en l’analysant. Une fois détecté, on peut l’utiliser contre celui-ci. En agissant ainsi, le personnage en question met le Shadow à terre et peut rejouer tout de suite. Par contre, exploiter la faiblesse d’un ennemi déjà à terre ne fera pas gagner de tour. Si tous les ennemis sont mis à terre, le groupe peut déclencher une attaque combinée destructrice sauf si le héros a lui-même déjà été mis à terre car ce qui marche dans un sens fonctionne aussi dans l’autre. Il faut donc bien faire attention de pas se laisser surprendre soi-même par l’ennemi. On n’est jamais à l’abri d’une éradication soudaine de son équipe parce que le héros est mis KO. Ca peut-être d’autant plus rageant que seul la chute de celui-ci entraînera le Game Over. Frustrant à plus d’un titre surtout quand on était presque arrivé au boss. Il convient donc de rester constamment sur ses gardes. Le jeu n’est quand même pas dur, surtout comparé à d’autres épisodes des MegaTen mais il faut quand même faire attention et une préparation attentive est toujours recommandée avant de se lancer dans une bataille. On appréciera par contre un renouvellement du bestiaire au sein de la saga. En effet, les ennemis sont des monstres plus originaux et non les créatures mythologie qui forment le terreau de la série. Ces dernières n’étant présentes que dans les Personae.

Bien se reposer :Voir le contenu de l'encadré

Les combats se déroulent au tour par tour dans la plus grande simplicité du genre tout en conservant les bases de la série des MegaTen comme on peut le constater. Par contre, seul le personnage principal peut être contrôlé. C’est aussi le seul qui peut s’équiper de n’importe quelle arme à quelques rares exceptions. Les autres personnages agiront d’eux-mêmes en fonction de leur style de combat ou en fonction des ordres que l’on peut leur donner. On peut par exemple, en utilisant la touche triangle, envoyer chaque personnage attaquer au corps à corps ou en passant par le menu leur donner des fonctions précises comme utiliser des sorts ou en se concentrer sur la guérison. Dans l’ensemble, l’IA n’est pas mauvaise et peut étonner par sa lucidité comme faire rager devant sa stupidité. Par exemple, une fois un ennemi analysé et son point faible et fort déterminé, un personnage concentrera ses attaques de telle sorte qu’il favorisera le groupe. Malheureusement, ce même personnage s’acharnera sur cet ennemi, même si celui-ci est déjà à terre alors qu’il pourrait KO les autres Shadows laissant ainsi aux autres l’occasion d’attaquer au lieu de donner l’avantage au groupe. On dénotera d’autres petits défauts du même genre pour une IA loin d’être parfaite, même en donnant des ordres précis. Toutefois, il ne faudra pas pour autant mettre une défaite sur le dos de celle-ci car la victoire dépendra bien plus des capacités de leader du joueur, des Personae en possession, du niveau de l’équipe et du choix des combattants.

Chaque combat terminé, on gagne bien évidemment de l’expérience, des sous voir quelques objets. Il arrive également que l’on nous propose un petit jeu de carte. Plusieurs cartes sont montrés au joueur puis celles-ci sont mélangées et c’est à lui de retrouver celle qui était la plus intéressante à ses yeux. Certaines cartes permettent de gagner plus d’argent, d’expérience, de se régénérer ou de gagner une arme. Il existe également des cartes maudites qui ont tendance à faire apparaître The Reaper, un monstre extrêmement puissant qu’il vaut mieux éviter jusqu’à la fin du jeu. On peut également gagner des cartes contenant une Persona et qui va permettre de développer le potentiel du héros.

Persona, l’incarnation de votre psyché

Si chaque personnage n’a qu’une et une seule Persona tout au long du jeu, le héros peut en changer et doit en changer s’il veut tenir la route dans les combats. Dans le cas des autres membres du S.E.E.S., leur évolution se fait en rapport avec leur Persona. Quand ils gagnent un niveau, celle-ci aussi, leur gain en expérience étant à peu près similaire à celui du héros mais s’adaptant aussi à leur niveau. Plus un personnage à un niveau bas, plus il gagnera d’expérience mais il est impossible de connaître ce nombre, sauf dans le cas du personnage principal. A chaque montée de niveau, une Persona gagne 3 points répartis dans divers caractéristiques comme la force ou la magie ce qui témoignera de leurs aptitudes au combat. Par contre, les Personae que peut acquérir le héros sont indépendantes de son niveau général et requièrent beaucoup plus de points expérience pour s’améliorer. A terme, cela signifie bien évidemment un rapport déséquilibré qui peut mettre en danger celui-ci. Il est donc important d’en changer régulièrement. Déjà pour en avoir une à son niveau, ensuite car en changeant de Persona, on s’adapte à l’ennemi et on peut ainsi mieux contrer ses assauts. Ce système est similaire en parti au concept de magatamas de SMT 3 sauf qu’ici, le héros n’apprend rien pour lui-même. Ainsi en incarnant une Persona de feu, on peut devenir immunisé contre le feu mais faible face à un autre genre d’attaque, pas forcément la glace. Chaque Persona à ses qualités et défauts et il faut donc en changer constamment selon les Shadows affrontés d’où l’importance d’en collecter un maximum afin d'en avoir toujours une adaptée à la situation.

Velvet Room

Dans ce projet, on sera épaulé par Igor et sa charmante assistante, Elisabeth. Ces derniers se cachent derrière une mystérieuse porte bleu, visible uniquement par le héros et donnant accès à la fameuse Velvet Room. Il sera possible, grâce à leur aide, de fusionner ses différentes Personae pour en créer de plus puissantes. Il est toutefois impossible d’en créer une ayant un niveau supérieur à celui du héros. Au tout début, il ne sera possible de fusionner uniquement que deux voir trois cartes ensembles mais ce nombre augmentera ensuite permettant d’accéder aux Personae ultimes. Les possibilités sont énormes surtout que le résultat final dépend des compétences des géniteurs ce qui laissera peu de place aux similitudes d’un joueur à l’autre. Il existe bien plus de 150 Personae disponibles, de quoi trouver et forger son bonheur en fonction de ses envies. Il existe bien sur des fusions particulières qui requièrent des Personae spécifiques mais la plupart d’entre elles ne s’obtiennent que par des essais constants au travers des deux méthodes de bases. Au bout d’un certain temps, Elizabeth proposera de regrouper toutes ces créations dans un compendium et d’enregistrer leur évolution, bonne ou mauvaise. Le but étant de pouvoir invoquer par la suite une Persona perdue lors d’une fusion en échange d’un peu d’argent. Elisabeth proposera également quelques missions à réaliser au sein du Tartarus ou dans le monde réel comme créer des fusions spécifiques, trouver un objet précis ou collecter des objets dans un délai parfois imparti. Dans le cas des objets, à collecter sur des monstres, il faut savoir que si la mission n’est pas acceptée, on n’a aucune chance de les trouver même en combattant de nombreuse fois l’ennemi indiqué. Le délai expiré, la mission n’est plus disponible. Cela n’a pas de réelle incidence mais ces missions permettent entre autre de gagner des objets intéressants ou de coquettes sommes. Vu le coût des armes, même le jour des promotions, il convient parfois d’y prêter attention donc.

Les communautés

Chaque Persona est régie par un arcane majeur du jeu de Tarot. Pour exemple, Orpheus, la Persona de départ du héros est issue de The Fool tandis que la Pixie sera placée sous l’arcane The Lovers. Cette donnée joue dans le résultat des fusions mais également après la création. Au cours du jeu, on sera amené à rencontrer des gens avec lesquels le héros va se lier établissant ainsi une communauté placée sous l’un de ces fameux arcanes. Si le lien se renforce dans une communauté précise, une Persona rattachée à cette même communauté peut, une fois créée, obtenir un gain significatif d’expérience après la fusion et devenir très puissante voir même dépasser le niveau du héros sans que cela soit refusé. Certaines Personae ne sont d’ailleurs disponibles qu’une fois la communauté à son plus haut niveau.

Les communautés dans le jeu :Voir le contenu de l'encadré

La création de communauté se fait tout seul au début. Cela sera tout d’abord avec les camarades de classes avec lesquels on va devenir plus intime mais cela peut s’étendre à de simples citoyens rencontrés au cours d’une balade, voir un camarade de jeu en ligne en passant par ses camarades (féminines) du S.E.E.S. Il faut régulièrement explorer la ville et prêter attention à ce qui se dit pour découvrir ces personnes. Certains ne se débloquent qu’une fois certaines conditions requises. Une fois une communauté créée, il convient de l’entretenir, du moins jusqu’au niveau maximum, à savoir 10. Avant chaque montée de niveau, on assiste à une scène entre le héros et la personne avec laquelle il a tissé un lien. Au cours de celle-ci, des questions seront posés et si la réponse convient, le partenaire devrait montrer des signes de joies permettant ainsi, lors d’une prochaine visite d’entamer un nouveau dialogue et donc de gagner un niveau supplémentaire. Toutefois, ça ne marche pas à tous les coups, même avec les bonnes réponses et revoir la personne peut déboucher uniquement sur une petite scène indiquant que le lien se renforce mais sans choix ou montée de niveau. Afin de favoriser l’évolution du lien, il est recommandé d’aborder la personne en étant muni d’une Persona symbolisant la communauté qui régit la relation que l’on entretient avec elle. On peut aussi aider cette relation à se développer plus vite en acceptant de sortir avec cette personne un dimanche ou jour férié. A cette occasion, des choix de réponses voir la possibilité d’offrir un cadeau sera proposé. Si, les réponses ou les cadeaux sont appropriés, on peut être sur que le personnage en question viendra voir le héros le prochain jour où il est disponible pour lui proposer de passer un moment ensemble. Cette visite assurera à coup sur une scène qui permettra l’obtention d’un niveau supplémentaire. Aucune inquiétude à avoir si plusieurs personnes passent en même temps, le choix du moment est large et on peut y revenir le mois d’après sans souci.

Par contre, il faut faire aussi attention de ne pas briser ce lien même s’il est toujours possible de le réparer. Cela n’est pas systématique à chaque communauté, essentiellement celles qui régit les camarades du lycée et membres du S.E.E.S. Il existe plusieurs façons de briser un lien. Tout d’abord en acceptant une invitation puis en revenant dessus pour sortir avec quelque d’autre. Sortir avec deux filles avec qui l’on est devenu un peu plus intime (et plus si affinité sur la toute fin) peut aussi créer une rupture si elles vous surprennent avec une autre, ce qui est rare mais peut arriver. On tombe presque dans la structure d’un Bishoujo game à ce niveau là, surtout que la finalité étant pratiquement la même sauf qu’on ne voit rien dans le cas présent. Cela aurait pu vu que le jeu est pourtant déjà interdit aux moins de 18 ans mais non. L’autre manière de casser un lien et d’ignorer la personne pendant plus de 60 jours. Dans ce cas là, il faudra revenir voir cette personne et s’arranger pour qu’elle nous pardonne, tout dépendra de la raison du rejet.

Un long et bon moment de (ma) vie

Incarner le héros de Persona 3 prend du temps. On peut aisément tabler la durée de vie sur une centaine d’heure car si certains jours peuvent passer vite, on y est absorbé pendant longtemps. Il m’a fallu 101 heures pour finir le jeu la première fois. J’ai toutefois bien pris mon temps de tout explorer, de faire du level-up régulièrement, faire de nombreuses missions pour Elisabeth et j’ai tenté plusieurs fusions ce qui prend aussi pas mal de temps quand la capacité recherchée ne sort pas. J’en suis ressorti avec plus de 80% de Personae au final. Un peu de chiffres donc pour donner une idée de l’ampleur du titre qui, en dépit de son aspect coincé dans un seul et même endroit propose suffisamment de diversité pour tenir le joueur aussi longtemps. La lassitude peut quand même arriver au bout d’un certain temps car une fois la mécanique comprise, ce qui peut être long et décourageant au début concernant le Tartarus, tout devient un brin répétitif ce qui peut agacer à la longue. Heureusement, le scénario viendra de temps en temps rompre cette monotonie mais ne dissimule pas suffisamment cet aspect assez propre aux D-RPG. Bon, tout le monde n’est pas un joueur acharné comme moi qui joue parfois (de moins en moins maintenant -_-) 12 heures d’affilés ou vide ses soirées sur un jeu et la perspective de reprendre après quelques jours ou tous les jours juste pendant une heure ou deux la partie ressentiront sans doute moins cela. Bien sur, pour tous ceux qui n’adhèrent qu’un peu à la mécanique cela sera bien plus dur voir impossible, mais les autres auront bien du mal à lâcher la partie avant d’en avoir vu la fin. L’originalité du concept, la mécanique, l’évolution du titre et l’histoire suffisent amplement à motiver le joueur de continuer en dépit de ce sentiment un brin négatif. Cela reste avant tout une question de perception et d'implication.

Ajoutons à cela un new game + qui permettra de refaire le jeu l’esprit plus tranquille et de tout débloquer. En effet, en dépit du temps proposé, il n’y a que très peu de chance qu’un joueur débloque tout, tout seul. C'est dire l'importance et la richesse de la tâche à accomplir.

Atypique, original, Persona 3 apporte un autre regard sur le D-RPG en renouvelant le genre de bien belle manière. Tout en restant dans l’esprit de la saga, il apporte son lot de nouveautés que ce soit dans son style ou dans son approche. Très riche, très long, complet et surtout passionnant, il permet de vivre une expérience unique et, de ce fait, ne peut être que difficilement comparé par apport aux RPGs habituels. Un exercice de style en tout cas pleinement réussi, pas sans défauts mais ces derniers ne sont pas suffisants importants pour entacher la qualité générale du jeu. L'appréciation finale ne sera qu'une question de goût car le jeu est presque sans faille. Seuls son approche et son style pourront être véritablement contestables, reposant uniquement sur les goûts du joueur en la matière. Toutefois, même quelqu’un qui déteste les D-RPGs ne pourra légitimement pas juger le jeu avant d’y avoir joué tant Persona 3 aborde le genre avec un changement inédit, salutaire et bienvenu.

Note attribuée : 19/20

Rédigé par Aciel le 26/11/2007

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