DS  GBA  GC  IOS  MD  N3DS  NES  PC  PS1  PS2  PS3  PS4  PS5  PSP  PSVITA  SNES  SWITCH  WII  WIIU  X360  XS
Radiata Stories

Fiche complète de ce jeu

On se souviendra tous je pense des œuvres de tri-Ace avec notamment le mythique Valkyrie Profile et dernièrement l’excellent Star Ocean 3. On attendait donc avec impatience le prochain de cette boîte pleine de talent. Le résultat annoncé à eu de quoi nous déstabiliser car on s’éloignait des grandes sagas auxquelles on nous avait habitué. L’idée de base du jeu, à savoir recruter plus de 170 personnages, était en tout cas prometteuse et beaucoup ont spéculé sur ce qu’allait pouvait être le jeu le comparant plus ou moins légitimement à la célèbre série des Suikoden. A quoi pouvons-nous nous attendre au final ? Le talent de tri-Ace a-t-il encore fait merveille ? Plongeons donc dans le petit monde merveilleux de Radiata pour trouver la réponse.

Histoire : Bienvenue à Radiata

On assiste d’abord à une introduction de très grande qualité dans laquelle un guerrier aussi puissant que classe affronte seul un Dragon très puissant. Le duel achevé, on se retrouve dans la peau de Jack Russell, le fils du guerrier que l’on vient de voir en action. Ce jeune garçon a 16 ans et se prépare pour passer un test dans la ville de Radiata et devenir un chevalier tout comme l’était son père. Après un entraînement avec sa sœur, ce dernier se rend donc à son épreuve mais malheureusement se plante lourdement après un duel contre une jeune fille du nom de Ridley Silverlake. Cette dernière remporte d’ailleurs le tournoi et le droit de devenir chevalier. Néanmoins, grâce à son ascendant paternel, celui-ci va réussir à intégrer la chevalerie. Il va ainsi se retrouver sous les ordres de Ganz Rothschild au sein de la brigade « Rose Cochon » en compagnie de Ridley. Les premières missions vont s’enchaîner dans une ambiance assez bonne enfant. Jack va ainsi découvrir la ville de Radiata, son univers mais aussi les différents peuples. En effet, hormis quelques villages peuplés d’humains, Radiata est entourée de villes abritant des créatures féeriques comme les elfes, les nains, les goblins ou les orcs et avec lesquels la situation semble être des plus tendue. Jack va devoir se battre pour se montrer digne de son père et surtout apprendre à devenir un homme.
Le scénario de Radiata Stories reste, malgré un départ intéressant et visiblement un bon background, un peu léger car trop court. C’est d’autant plus dommage car le scénario est très intéressant et plus on se passionne pour ce dernier, plus on s’approche de la fin sans trop s’en rendre compte. J’ai d’ailleurs été étonné que le jeu se termine si rapidement tellement l’histoire devenait de plus en plus prenante. Certains points seront donc malheureusement restés sous silence et on n’aura que quelques détails à leur propos. Le scénario reste malgré cela un excellent point en faveur du jeu. L’histoire est donc travaillée et surtout possède deux facettes bien distinctes qui permettent au joueur de partager deux points de vue relativement différents. En effet, l’histoire vous proposera un moment de choisir votre camp. L’intérêt du jeu en est donc d’autant plus relancé surtout que les révélations, elles aussi, diffèrent d’une histoire à l’autre. Chaque scénario en lui-même s’avère donc prenant à suivre malgré un début un peu mollasson mais qui s’avère logique si on suit la trame scénaristique et l’évolution du personnage principal.
Au niveau des personnages, là aussi, le début n’est pas vraiment éloquent. Le héros à l’air un peu attardé et complètement immature. Le début n’est d’ailleurs centré que sur sa fougue infantile et sa rivalité avec Ridley. Heureusement, les deux personnages vont évoluer et devenir par la même occasion des adultes. Un changement qui se témoignera aussi par le changement de costume des personnages au fil de leurs aventures. Le personnage de Ganz évolue lui aussi mais dans une toute autre mesure. Les autres personnages principaux ne sont pas spécialement marquants mais desservent très bien la logique du scénario. On finit par les aimer ou les détester eux aussi tout en gardant un certain recule dû au choix du scénario. On note quand même quelques exceptions avec des personnages comme la très puissante et mystérieuse Elwen, le charismatique Gerald ou Nocturne.

Graphismes et musiques : Un excellent résultat

Un jeu sublime, le graphisme est très joli même s’il s’avère en dessous du travail effectué pour Star Ocean : TTEOT. Il se dégage pour autant un charme certain du jeu grâce à un jeu choix des couleurs des plus réussis. Les paysages sont oniriques et laisse rêveur quelque soit le temps de la journée où on peut les contempler. La ville de Radiata est riche en détail tout comme les différents villages que l’on explore. Il existe une grande diversité des décors et dont la beauté demeure à chaque plan grâce à un cadrage bien choisi. Les personnages quand à eux ne sont pas très détaillés au niveau des expressions faciales mais cela tient surtout à leur côté « mignon » et donc simpliste. On comprend néanmoins très bien l’émotion qu’ils portent en eux mais les traits restent faciles. Leur design et leur rendu ont par contre subi une bien meilleure attention. Dépaysement assuré dans tous les cas et cela donne beaucoup de charme à ce jeu.
Les musiques quand à elle sont bien sympathiques et certains morceaux un vrai bonheur pour les oreilles. On peut d’ailleurs trouver ou acheter des musiques du jeu et les écouter dans sa chambre. Néanmoins l’ensemble n’a rien de bien marquant et se situe à milles lieux de la qualité de la bande-son de Star Ocean 3 ou de Valkyrie Profile. D’ailleurs les meilleurs thèmes du jeu proviennent des précédents jeux de tri-Ace. Un travail donc de qualité qui appuie bien le jeu mais rien d’exceptionnel ou même de marquant.

Système du jeu : travaillé et original

Le jeu est un Action-RPG. L’exploration est typique d’un RPG normal, les ennemis quand à eux se baladent sur la carte tranquillement jusqu’à ce que vous les touchiez où que vous les frappiez pour déclencher le combat. On se retrouve ensuite dans un espace dans lequel on dirige le personnage de Jack Russell uniquement, les alliés quand à eux sont dirigés par le jeu. Au début les coups sont très basiques mais au fur et à mesure que l’on se sert d’une arme, celle-ci évolue et de nouveaux coups sont débloqués. Au final, on obtient un vaste choix de coups à porter que l’on équipe au héros. Pour cela il faut déjà prendre en compte l’arme. Chaque arme dispose d’un certain nombre de CP et chaque coup vaut un certain nombre de CP. En tout chaque arme ne peut disposer que de 5 coups maximum choisis au préalable. On peut donc disposer l’ordre des coups à donner en fonction du nombre de CP attribués à l’arme et en s’arrangeant de créer un combo qui sera le plus efficace possible. Bien sûr chaque arme, pour être complètement développée, demande une utilisation intensive mais le résultat final permet de créer des enchaînements dévastateurs. Quand tous les coups sont débloqués, on finit par accéder à un coup spécial appelé « Volty Blast ».
Pour comprendre le « Volty Blast », il convient de parler de la « Volty Gauge ». Celle-ci augmente à chaque coup donné par Jack ou ses alliés. Elle permet à chaque dizaine de points de donner un coup spécial qui varie selon l’arme. Une fois à fond, cette barre permet de déclencher un « Volty Blast » qui se résume en un coup très puissant, différent selon l’arme utilisée, mais qui réduit toute la barre à zéro. Certains de vos alliés peuvent eux aussi sortir ce genre d’attaque mais contrairement à Jack, ils n’en disposent que d’une. Attention tout de même car vos ennemis peuvent aussi sortir ce genre d’attaque. La « Volty Gauge » permet aussi de créer des « Links ». Il s’agit de formations que l’on débloque au fur et à mesure du jeu et qui permettent à Jack et ses alliés, à condition que le groupe soit au complet, de se réunir de s’aligner selon une formation particulière et qui permet au groupe d’enchaîner des attaques encore plus terribles car mieux coordonnée. Le seul problème c’est que la « Volty Gauge » diminuera à chaque coup pris ce qui peut faire drastiquement chuter la barre selon l’attaque portée. L’avantage peut être néanmoins porteur en ne laissant à l’ennemi aucune ouverture. Le Link peut néanmoins casser si un des personnages est affecté par un statut négatif, un choc violent ou un KO. Cette formation s’avère utile car elle permet à Jack d’apprendre de nouveaux skills.
Chaque personnage dispose de skills le protégeant de certains statuts, éléments ou boostent au contraire une caractéristique donnée. Jack dispose au début d’un skill qui booste sa chance. Celui-ci va s’améliorer au fur et à mesure des combats. Ce principe s’applique également à ses alliés. Jack possède en plus la faculté d’apprendre les skills de ses partenaires. Là encore cela dépend du nombre de combat qu’il a effectué. Jack apprend un skill dès lors qu’il a combattu 15 fois en créant un link avec le même personnage. Il suffit après de l’en équiper pour qu’il le développe au mieux. Les skills peuvent être aussi partagés quand les personnages créent un link. Ainsi un personnage doté d’un skill de régénération communiquera ce pouvoir à tous les autres membres lors d’un link. Il en va de même pour toute augmentation des caractéristiques ou défense élémentaire.
Pour le reste du combat, Jack dispose de quelques commandes comme la parade qui diminue les dégâts ou l’esquive, plus utile encore et qui permet de passer outre toute attaque exception faîtes des « Volty Blasts ». Une fois que l’histoire a bien avancé, Jack pourra donner des ordres à ses alliés ou lancer des objets sans passer par le menu. On peut d’ailleurs changer d’arme ou d’armure au cours du combat pour éviter de se retrouver en mauvaise position face à l’ennemi. Dernier point, et pas le moins important, si Jack tombe au cours du combat en perdant tous ses HP le jeu passe au Game Over et il faudra tout recommencer. Il faut donc bien faire attention d’autant plus que les points de sauvegarde sont très peu nombreux.

Le déroulement du jeu : un monde à notre portée

176 personnages en tout à recruter (en excluant Jack), ce chiffre énorme (enfin Shin Megami Tensei 3 fait mieux quand même) est à prendre tout de même avec des pincettes. Déjà, comme cela a été mentionné, seul Jack demeure jouable, les autres personnages restent sous le contrôle du jeu. Ensuite certains ne sont que de passage et on ne pourra pas les recruter par la suite. Dernier point, les personnages dépendent au final du camp que vous avez choisi et donc vous ne disposerez que de la moitié d’entre eux ce qui implique d’être obligé de refaire le jeu. Néanmoins ce genre d’obligation se prend avec plaisir il est vrai. Beaucoup se sont demandés si le jeu serait similaire à un Suikoden de ce point de vue là et bien non car le système de jeu est complètement différent. Déjà les personnages ne sont pas aussi charismatiques que les étoiles de Suikoden, exception faîtes des dernières recrues. Il faut se rendre compte qu’au début, on recrute essentiellement en bas de l’échelle, des ivrognes, des pêcheurs, fermiers ou des apprentis plus risibles les uns que les autres. Ca reste logique car en arrivant Jack doit faire ses preuves et il va donc falloir se distinguer pour impressionner les plus grandes figures de Radiata.
Le recrutement n’est pas des plus simples sans aide. Si la ville de Radiata et les villages féeriques sont remplis de guerriers et d’alliés potentiels, les recruter ne sera pas chose aisée. Il faudra parfois leur parler mais à une certaine heure de la journée en particulier. Ils ne sont pas en effet toujours disposés à vous écouter et le temps est une notion à prendre en compte. La journée s’écoule pendant que l’on joue. Une minute équivalent à une heure dans le monde de Radiata et c’est là toute la difficulté car TOUS les personnages du jeu ont un quotidien bien précis qu’il faudra connaître par cœur pour avoir une chance de les recruter. La ville est vivante, il faut s’impliquer dans son quotidien pour en découvrir ses secrets.
A ce niveau là, Radiata Stories sort des sentiers battus et offre au joueur une progression non linéaire. Même les missions et l’avancée du jeu ne se fait qu’après un certain nombre de journée écoulée. On se retrouve donc souvent à être là, à attendre que le scénario nous fasse un signe. Pour ceux qui recherchent un RPG dirigiste, autant passer son chemin, Radiata Stories offre une liberté relative mais bien plus vaste que les productions actuelles et ça fait plaisir à voir. On finit même par regretter de ne pas pouvoir aller prendre un verre et pouvoir inviter la serveuse tellement ce sentiment de liberté transparaît. On reste malheureusement cantonné à chercher des quêtes à accomplir, des gens à aider et à recruter ou faire ses achats. On le regrette d’autant plus que c’est ce que font tous les habitants de Radiata et la seule chose qu’on partage avec eux c’est un domicile. Chaque personnage dispose en effet d’une maison, une vraie ville en somme.
En ville vous pourrez donc recruter et surtout acheter. Il existe plusieurs boutiques ouvertes à des horaires variés et qui proposent chacune son lot d’objets qui diffèrent, il convient donc de bien faire attention et de bien visiter toutes les boutiques du jeu avant de se décider à faire des achats. On peut donc acheter des armes et des armures. Il faut noter qu’une armure change l’apparence extérieure de Jack et permet de changer son costume de départ, un détail, mais qui permet de rendre le héros un peu plus classe. On trouve aussi les objets de soin mais aussi des accessoires, des morceaux de musique et des livres qui vous permettront de débloquer des ordres à donner en plein combat à vos alliés. Le stock se modifiera une fois votre camp choisi mais ne s’avère pas aussi riche qu’on aurait pu le souhaiter.
Pour le reste du jeu, Radiata Stories n’est pas vraiment dur. Si certains boss peuvent paraître chauds, il est toujours possible de faire un peu de level-up avant mais surtout de faire preuve de stratégie lors des combats en évitant le bourrinage intensif. Si on peut se perdre en attendant que l’histoire avance, ce qui est à déconseiller, une fois que l’on y prend part, on a parfois peu de chance de revenir en arrière pendant un petit moment. Heureusement pour aider le joueur, à chaque fois qu’un personnage monte d’un niveau il est complètement régénéré. Cette difficulté toute relative et un scénario un peu court auront tôt fait de vous faire finir le jeu en une vingtaine d’heures. On se relance quand même avec bonheur dans le jeu, d’une part pour découvrir le second scénario puis pour recruter tous les personnages qu’on a pu manquer.
Petit bonus présent dans le jeu, deux donjons bonus débloqués une fois le jeu fini qui disposent des meilleures armes et armures du jeu et aussi des boss les plus dangereux. On ne s’étonnera pas de retrouver certaines figures bien connues comme celles de Gabriel Celesta ou Queen Iseria. Le jeu se dote aussi de nombreux clins d’oeils à ses autres séries avec un costume qui fera de votre héros un « Fate » (Fayt) plus classe que jamais, ou qui au détour d’un donjon vous fera rencontrer Lezard Valeth et Lenneth Valkyrie. Cette dernière est au passage recrutable et demeure sans conteste le meilleur du jeu avec Elwen. De nombreux détails qui raviront les fans de tri-Ace. On notera aussi la présence d’un New game + qui permet donc de refaire le jeu avec tout son argent, tous les coups et skills appris, tous les objets de soin (pas les armures et accessoires donc) et garde dans une liste tous les personnages recrutés mais il faudra tout recommencer à ce niveau là.

Vous l’aurez compris, Radiata Stories est un excellent jeu, très riche et travaillé. Il y a deux façon de parcourir Radiata Stories, soit en suivant le scénario principal et on finit alors le jeu très vite avec un sentiment mitigé, soit on explore, on s’immerge dans le jeu, on vit avec ses habitants et leur quotidien, on prend le temps de découvrir cet univers pas très vaste mais très complet. Le système de jeu est excellent et dynamique tout en restant simple d’accès. De plus, vu la difficulté de recruter les différents personnages du jeu sans la moindre aide, la durée de vie double de manière significative. Un mélange habile d’exploration comme on en retrouve dans un RPG normal et avec des combats de type A-RPG. On regrettera juste qu’au final le jeu ne dispose pas du même potentiel que Star Ocean : TTEOT au niveau du level-up et que devant une telle liberté on aurait aimé en faire plus mais cela ne représente qu’un détail mineur. A posséder de toute façon dans sa ludothèque.

Note attribuée : 15/20

Rédigé par Aciel le 17/12/2005

Retour

Il y a une solution, si vous en avez le courage., Commandant Shepard, Mass Effect Thèmes
© 2000-2024 Toute reproduction interdite sans autorisation - Termes d'utilisation - Ikoula - Haut de la page
Partenariats : Puissance Zelda | Final Fantasy Ring | Régie pub