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Rainbow Moon

Fiche complète de ce jeu

Peu de RPG sont développés uniquement pour les plates-formes de téléchargement. Si l'on peut trouver les exemples de Vandal Hearts : Flame of Jugdment, Costume Quest ou encore Faery : Legends of Avalon, on constate qu'on a souvent affaire à des titres moins ambitieux qu'un jeu « classique » et disposant d'une durée de vie plus courte. Avec Rainbow Moon, le studio indépendant SideQuest, basé à Mayence en Allemagne, annonce un tout autre objectif : livrer aux joueurs un T-RPG avec un contenu et une expérience digne du genre. Mais qu'en est-il réellement ?

Un scénario bateau

L'intrigue de Rainbow Moon est en tout cas des plus simples et des plus banales qui soient. Vous incarnez Baldren, un guerrier qui est pourchassé par son ennemi héréditaire : Namoris. Au cours de cette poursuite, nos deux personnages sont mystérieusement téléportés dans un monde inconnu : Rainbow Moon. Séparé de son pire ennemi par cet événement, les ennuis de Baldren ne font pourtant que commencer. En effet, à son arrivée dans Rainbow Moon, qui correspond au début du jeu, il constate qu'il n'a aucun moyen de revenir dans son monde. De plus, il semble que son apparition ait entraîné une multiplication des monstres, ce qui n'enchante guère les habitants. Baldren n'est donc pas accueilli chaleureusement par ces derniers. Mais il va pourtant falloir qu'il gagne leur confiance pour trouver un moyen de retourner dans son monde, tout en suivant les traces de sa Némésis dans Rainbow Moon...

L'histoire de Rainbow Moon est donc assez simple, et les dialogues (en anglais) peu nombreux, voire sporadiques, avec les différents PNJ. On progressera surtout dans l'histoire à coup de nouveaux objectifs et de quêtes « à tiroir » : tel personnage vous apportera son aide si vous éliminez tel monstre, ou si vous allez livrer tel objet à tel autre personnage. La dernière partie du jeu est revanche beaucoup moins linéaire et moins guidée. Baldren se verra adjoindre plusieurs alliés tout au long du jeu (jusqu'à 6 personnages jouables). L'évolution de l'intrigue est assez lente et ne permet pas de s'y intéresser plus que nécessaire, et on sent bien qu'il ne s'agit pas là du point fort du titre. Il en résulte bien entendu des personnages peu charismatiques, auxquels on aura vraiment du mal à accorder la moindre attention. Les développeurs se sont néanmoins permis de traiter l'ensemble avec pas mal d'humour et de recul en parsemant le tout de quelques références au monde du RPG.

Explorons !

Tout T-RPG qu'il est, Rainbow Moon mise avant tout sur l'exploration d'un vaste univers, et non sur son scénario, chose assez inhabituelle pour ce type de RPG. La découverte du monde se fait tout en douceur, les différentes parties de la carte du monde se débloquant au fur et à mesure de l'avancée dans la quête principale et les quelques missions optionnelles. On dirige donc Baldren sur une carte du monde en 3D isométrique, assez finement réalisée et assez colorée. Mis à part les combats qui se déroulent dans une arène spécifique, tout se passe sur la carte du monde, même s'il est possible d'accéder à des donjons via des antres dispersées sur la map. C'est sur cette même carte qu'on pourra croiser les différents PNJ, trouver des coffres, des trésors et même des objets cachés, ainsi que des monstres, qui sont visibles à l'écran. On remarque dès le début qu'il est donc possible d’éviter certains affrontements, d'autres étant des passages obligés, comme lorsqu'un monstre bloque le passage pour aller au prochain lieu.

Concernant les monstres visibles sur la carte, certains réapparaîtront (avec le temps) une fois éliminés, tandis que d'autres (en général il s'agit de ceux qui bloquent l'accès à un lieu ou à un coffre) ne reviendront pas, rendant l'exploration et la circulation dans Rainbow Moon simple et rapide une fois le « ménage » effectué. Par ailleurs il est également possible, à des fins d’évolution de ses personnages, d'effectuer des combats aléatoires. Ainsi, à intervalle régulier, une fenêtre apparaît en bas de l'écran pour signaler qu'un combat est disponible contre tel ennemi. Les renseignements fournis sont d'ailleurs assez bien détaillés : les noms et le nombre de monstres sont indiqués. Il suffit alors d'appuyer sur X pour participer à l'affrontement. C'est pratique si l'on cherche à rencontrer un monstre bien particulier (pour par exemple obtenir un objet pour une quête) : on peut aussi passer le combat si le type de monstre en question est absent ou mal représenté.

En effet, dans Rainbow Moon, si notre équipe ne peut être composée que de trois unités maximum (les autres personnages étant stockés dans une réserve), il ne sera pas rare de rencontrer des hordes d'ennemis, jusqu'à plusieurs dizaines en même temps. Heureusement, en s'approchant d'un ennemi, il est possible de visualiser son niveau, mais également le nombre d'adversaires que l'on aura à affronter. En revanche, à l'inverse des combats aléatoires, on ne peut pas connaître à l'avance la composition du groupe de monstres. Ainsi, un monstre fort pourra être accompagné par de simples monstres aisés à éliminer, tandis que dans d'autres cas ce même ennemi apparaîtra avec des renforts puissants. Le seul moyen de le savoir, c'est de faire le combat !

Le jour et la nuit

Mais avant d'en venir au gameplay proprement dit, examinons encore un peu quelques aspects de l'exploration de Rainbow Moon, car on passe là une très grande partie du temps à explorer la carte et les différents donjons, à la recherche d’objets ou tout simplement pour débloquer toute la carte. Le jeu dispose en premier lieu d'un système jour/nuit, et même d'un calendrier hebdomadaire. Ainsi, il existe le « Holy Day » ou encore le « Moon Day ». Chaque jour de la semaine possède sa propre particularité, qui joue en général sur la force de certains monstres. Par exemple, les ennemis des créatures de type « Beast » seront plus vulnérables le jour du « Beast Day ». Les différents jours peuvent aussi servir pour dénicher des trésors si on cherche au bon endroit (en général dans les puits) pendant la journée adéquate ; mais rassurez-vous, nous sommes bien guidés dans cette tâche par les indices donnés par les PNJ !

Quant à la gestion du jour et de la nuit, elle a également ses particularités, à commencer par le nombre d'heures constituant une journée : 18 ! Chaque heure est, elle, composée de 32 minutes... Au rang des incongruités, il faut noter que le temps ne se déroule pas de manière linéaire, mais à chaque pas de son personnage. Ainsi, en restant immobile, le temps s'arrête. Pourquoi pas, car en soit, cette alternance jour/nuit se révèle assez vite anecdotique : les boutiques sont seulement fermées la nuit et la luminosité baisse drastiquement, nous obligeant à utiliser une torche ou un sort lumineux. Il est bien sûr toujours possible de faire passer le temps plus rapidement par l'intermédiaire des feux de camp, qui permettent par ailleurs de regagner quelques HP.

Pour les acharnés des combats, bien que ces derniers soient déjà assez fréquents, les joutes nocturnes auront toutefois un effet salvateur : elles permettent de rencontrer plus d'ennemis à la fois.

Une autre particularité du jeu, qui paraît plutôt logique et assez inédite, est la gestion de la faim/soif des personnages. En effet, chaque personnage dispose d'une jauge de faim, qui baisse régulièrement avec le temps. Si elle atteint 0, le personnage en question perd alors des HP en permanence. Il faut donc continuellement veiller à bien nourrir nos héros, ou à les faire dormir à l'auberge régulièrement, sous peine de quelques déconvenues, notamment si on se trouve au fond d'un donjon. Et même s'il y a moyen de nourrir les personnages par le biais de fruits ou d'aliments trouvés ici et là, voire même de ralentir la baisse de la jauge, le système devient vite rébarbatif et n'apporte au final pas grand chose, si ce n'est de la frustration. Car oui : stocker des aliments dans l'inventaire de Rainbow Moon est une sorte de calvaire, ce dernier étant limité (et les objets identiques n'étant pas « assemblés » sur une seule place de l'inventaire), il nous rappelle les heures sombres d’un Legend of Dragoon ! Il est fort heureusement possible d’élargir l’inventaire au cours du jeu, mais cela est relativement coûteux et vraiment jamais suffisant.

Des combats omniprésents

Mais ce qui va nous occuper la plupart du temps dans Rainbow Moon, ce sont les phases de combats. Elles se déroulent dans une arène composée de cases, à la manière des T-RPG. La taille de l’arène est fixe, bien qu’elle puisse changer d’aspect suivant le lieu où on se trouve. Des obstacles peuvent aussi occuper quelques cases. Bien qu’on puisse affronter de nombreux ennemis (plus de 30 à la fois par moment), notre équipe de vaillants héros ne sera composée que de trois membres au maximum. Chaque personnage dispose d’un nombre d’actions, les « sub-turns », qu’il peut réaliser à chaque fois que son tour vient. Toute action utilise un sub-turn : se déplacer d’une case, placer une attaque, lancer un sort, utiliser un objet (le personnage utilise des objets pour lui-même y compris les items de soin), tandis que se mettre en défense met fin au tour du personnage automatiquement.

Si au début du jeu, les personnages ne disposent que d’un seul « sub-turn », c’est-à-dire qu’ils ne peuvent réaliser qu’une seule action par tour, ils pourront en gagner à certains niveaux, afin de pouvoir augmenter les possibilités tactiques. Ainsi, il est pratique, contre des monstres forts, d’utiliser ses premiers « sub-turns » pour attaquer, puis d’utiliser sa dernière action pour se mettre en défense, et ainsi réduire nettement les dégâts subis. Un système facile à comprendre et à prendre en main, puisqu’il est possible de voir dans une fenêtre les personnages qui joueront à tour de rôle, un peu à la manière de ce qu’avait initié Final Fantasy X à l’époque. On regrettera cependant de ne pouvoir ainsi visualiser que les 6 prochains personnages ou monstres, car avec parfois pas loin de 40 unités en combat, cette fonction n’est plus tellement utile (d’autant que les monstres d’un même type ne peuvent pas être identifiés précisément sur cette barre). Cela dit, le système est intéressant et permet d’explorer les possibilités tactiques du soft, qui sont d’ailleurs surtout concentrées sur ce point précis du gameplay, Rainbow Moon étant bien plus classique par ailleurs.

En effet, on retrouvera donc la possibilité d’attaquer à l’arme, sachant qu’il existe plusieurs types d’armes mais que les personnages n'en maîtrisent qu'un seul. Concernant l’arc, il faut noter que c’est une arme permettant d’attaquer à distance, donc plutôt utile, notamment au début de l’aventure. En échange de quelques MP (Mana Points), nos personnages peuvent également utiliser des compétences magiques, qu’on aura préalablement apprises à l’aide de parchemins. Ces derniers se trouvent généralement tout simplement chez le marchand. Il existe donc toutes sortes de capacités : sorts d’attaque, sorts de soin (même si ces derniers apparaissent bien tard dans l’aventure…) ou sorts spéciaux. Ces sorts sont destinés à être utilisés sur la carte du monde ou dans les donjons, pour éclairer la zone ou pour faire apparaître de la nourriture. Concernant les sorts d’attaque et les magies, il faudra les utiliser à bon escient et bien se placer dans l’arène, car leur portée et leur visée sont toutes différentes. Ainsi, Baldren pourra utiliser une attaque spéciale qui touche les 4 ennemis en ligne devant lui, tandis que Trisha, l'archère, devra s’éloigner d’un ennemi pour lancer des flèches magiques. Mention spéciale au sort de soin, quasiment inutilisable, le soigneur devant se trouver à moins de deux cases de sa cible !

Autre bon point, toutes ces compétences possèdent des niveaux et peuvent être améliorées. À chaque utilisation, le skill en question gagne quelques points d'expériences jusqu'à aboutir au niveau suivant. Cependant la montée en puissance est relativement longue et surtout très peu spectaculaire. Il faut dire qu'on peut amener les compétences au niveau 99, ce qui est très long.

Les personnages peuvent également apprendre des compétences passives, comme la protection contre le poison, HP+20 %, etc. Mais, même appris, il faut aussi penser à les équiper, ce qui coûte des points de skills. Chaque membre de l'équipe dispose d’un certain nombre de « skill-points », qui augmente parfois lorsque l'on prend un niveau, il faut donc souvent choisir les compétences passives à équiper.

On notera également que les personnages placés dans la réserve ne reçoivent aucun points d'expérience – et encore moins de « Pearls ». Le levelling étant particulièrement long, on sera donc tenter de s'appuyer en permanence sur le même trio de héros tout au long de l'aventure.

Un équipement important

Par ailleurs, il faudra également prendre en compte les forces et faiblesses des armes les unes par rapport aux autres. En effet, chaque catégorie d’arme est forte par rapport à une autre, et faible en regard d’une autre, un peu à la manière d’un pierre-papier-ciseaux à grande échelle, puisqu’il y a de nombreux types d’armes. Pour améliorer la puissance de ses coups, on pourra également prendre en compte le jour de la semaine, certaines armes étant plus puissantes ou certains ennemis plus faibles en fonction d’une journée bien spécifique. Malgré tout, il faut savoir qu’un personnage ne peut équiper qu’un seul type d’arme et qu’il est impossible d’en changer. Ainsi, Baldren ne pourra équiper que des épées, Trisha que des arcs, et ainsi de suite. On prend donc en général ce qui vient en essayant d’obtenir la meilleure arme possible à chaque étape du scénario.

Même si les armes ne sont pas très nombreuses, il est possible, via un système d’amélioration des équipements, de « booster » les caractéristiques de ces dernières (ainsi que celles de nos armures). Avec les matériaux récoltés sur les monstres, on pourra donc augmenter leur puissance, leur défense ou leurs HP, en les associant à l’équipement désiré. Chaque pièce peut recevoir un certain nombre de matériaux, et il faut y réfléchir à deux fois avant chaque opération, car il est impossible de retirer une amélioration une fois l’objet forgé. Certains matériaux, les plus puissants, étant extrêmement rares, on ne prête attention à cet aspect du jeu que lorsque l'on est réellement en difficulté ou qu’un boss un peu trop fort pointe le bout de son nez.

Signalons aussi qu’il est possible d’équiper pour chaque personnage, en plus de son arme, de son chapeau et de son armure, une amulette et un anneau. Pour cela, il faudra au préalable acquérir une licence auprès d’un marchand. On notera d’ailleurs que le prix de ces licences, déjà assez élevé à la base, augmente à chaque fois qu’on en acquiert une. Dans un autre registre, il faut signaler que les changements d’armes et d’armures sont visibles sur nos personnages, ce qui est un bon point et nous pousse vraiment à trouver tous les équipements possibles.

Une autre bonne idée, essentielle dans Rainbow Moon, est de pouvoir augmenter les statistiques de ses personnages, à l’aide de perles (« Rainbow Pearls ») glanées à la fin des affrontements, plus exactement lorsqu’un héros donne le coup fatal à un ennemi. Il faudra donc bien faire attention à qui porte le coup final, ce qui rajoute un petit élément tactique pour les combats. Grâce à ces perles, on peut améliorer les HP, les MP, l’attaque, la défense, la vitesse et la chance, dans la limite du niveau du personnage. C’est d’ailleurs surtout en utilisant ces perles qu’on aura la possibilité de développer de véritables bêtes de guerre, et cela ne sera pas de trop au regard de la difficulté du titre à certains endroits.

Le gain d'expérience général est pour sa part relativement lent, ce qui est quelque peu frustrant, mais reste tout à fait compréhensible, les développeurs ayant choisi de nous laisser du temps pour augmenter nos statistiques à l'aide du sous-système des « Rainbow Pearls ».

La couleur de l’argent

Comme rien n’est réellement simple dans Rainbow Moon, ce dernier point nous amène à l’un des principaux problèmes du jeu : l’argent. En effet, on ne récupère de l’argent qu’en très petite quantité. De plus les monstres ne laissent pas de « Rainbow Coins » systématiquement, mais aléatoirement, alors que les objets, équipements et compétences sont assez coûteux. Heureusement, il est possible de vendre des matériaux, inutilisables par ailleurs, que les monstres laissent parfois derrière eux, mais cela reste encore dans le domaine de l’aléatoire. Il faut donc penser à garder un peu d’argent pour le soigneur de la ville (il faudra payer séparément pour regagner ses HP, MP, états ou ressusciter un allié) ou pour l’auberge. On est donc constamment en recherche d’argent, et lorsqu’on a réussi à en mettre un peu de côté, le capital fond comme neige au soleil avec l’achat des nouveaux équipements.

Il en va de même pour certains objets, particulièrement rares, et dont les taux de « drop » sur les monstres rappelleront de bons (ou mauvais) souvenirs aux amoureux de Ragnarok Online. Certaines quêtes, nécessitant un ou plusieurs objets, sont donc assez laborieuses, pour une récompense parfois bien en deçà des efforts consentis.

On notera par ailleurs que les objets s'achètent et se vendent un par un (et non par lots) ce qui est quelque peu pénible.

Une technique sans fautes ?

Techniquement, le jeu de SideQuest Studios est très propre. Les temps de chargement sont quasiment inexistants et on ne notera aucune perte de fluidité, même lorsque les monstres se présentent en grand nombre. Il faut dire que le style visuel choisi, assez simple, ne réclame pas forcément une puissance énorme. À mi-chemin entre le cartoon et le SD (Super Deformed), cette direction artistique ne plaira pas forcément à tout le monde, et pourra d’ailleurs faire penser à Vandal Hearts 3, un autre T-RPG. Cela dit, l’ensemble reste très agréable à l’œil et plutôt coloré avec des ambiances plus sombres dans les donjons.

Un petit mot sur les musiques qui sont tout à fait agréables et qui collent généralement bien à l'ambiance et au lieu où l'on se trouve. En revanche, s'il n'est pas franchement mauvais, le thème des combats – qu'on entend donc très souvent – s'imprimera par contre avec force dans notre crâne et pourra provoquer une petite indigestion à la longue. En ce qui concerne les bruitages, ils savent se faire discrets, mais efficaces, tandis que les doublages sont réduits au strict minimum : aucun texte n'a été doublé, on ne pourra entendre que les salutations (en mode onomatopée) des PNJ, qui sont d'ailleurs souvent reprises de l'un à l'autre, et assez peu diversifiées.

Le jeu posera pas mal de problèmes, surtout au début, pour tout ce qui concerne les déplacements pendant les combats. En effet, les touches de la croix directionnelles ne sont pas utilisées comme d'habitude. Par exemple, une pression sur la touche “Haut” vous fera aller à en haut à gauche, et cela de manière irréversible. On lui préférera donc un contrôle à l'aide du joystick, plus naturel. La navigation dans les menus pendant les combats n'est pas très ergonomique non plus, car il faudra faire bien attention à sortir du mode déplacement pour passer au mode attaque, sous peine de se déplacer au mauvais endroit et de perdre de précieux sub-turns.

En dehors des phases de combats, le jeu dispose de menus clairs dans lesquels il est simple de naviguer, et où l’on trouve de précieux renseignements : un bestiaire qui recense chaque monstre (et surtout les objets qu’ils peuvent laisser !), un résumé de l’objectif principal, un carnet de quêtes très complet, des statistiques sur la partie en cours. Un bon point ! Ce sont d’ailleurs ses statistiques qui peuvent être envoyées sur le serveur officiel du jeu, permettant de créer un classement des « meilleurs » joueurs sur le site officiel de Rainbow Moon (http://www.rainbowmoongame.com/, rubrique “Ranking”).

Rainbow Moon n’est pas spécialement facile, et réclame une attention certaine, même si on est parfois bien aidé par une IA de l'ennemi plus que piteuse (ces derniers ne peuvent pas traverser une case occupée par un sac, ou tourne parfois en rond sans rien faire). Mais il faut en permanence essayer d’améliorer les statistiques et les équipements de ses personnages, même en mode normal. En effet, il existe aussi un mode « Hard », encore plus difficile et où le « level-up » sera encore plus de mise. Cette difficulté, un brin artificielle, a un effet assez spectaculaire sur la durée de vie du soft, qui pourra approcher des 80 heures, voire beaucoup plus, si on se penche sur toutes les quêtes annexes ou le levelling poussé des personnages (on peut aller jusqu'au niveau 999 !). Le problème est que Rainbow Moon ne possède pas un contenu suffisamment riche et un background assez développé pour supporter une telle longueur. Un titre peut être difficile sans forcément s’étirer ainsi sur de trop nombreuses heures de jeu, car l’impression de tourner un peu en rond et de ne pas avancer peut décourager bon nombre de joueurs.

Rainbow Moon n’est pas un mauvais jeu, mais il n’est pas non plus un titre indispensable. Très sympathique, de part son univers et son gameplay rapide à prendre en main, le soft peine à intéresser le joueur sur une longue durée et pourra même rebuter, surtout à la longue. Même s’il propose quelques bonnes idées et instaure avec plus ou moins de réussite quelques éléments inédits, le titre s'appuie sur un scénario beaucoup trop léger et devient finalement assez répétitif dans son gameplay. Rainbow Moon sera à conseiller aux joueurs « aimant faire des combats simplement pour les combats » et aux amateurs de levelling. Avec un contenu nettement moins riche que son ambition pouvait le laisser paraître, on mettra plus en avant les longues heures de jeu potentielles qu’il propose, pour un prix somme toute modique : certains joueurs y trouveront à coup sûr leur compte et leur bonheur à condition que l'anglais (seule langue disponible) ne soit pas un frein à leur achat.

Note attribuée : 13/20

Rédigé par Delldongo le 19/07/2012

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