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Varnir of the Dragon Star

Fiche complète de ce jeu

Alors que le studio Compile Heart est principalement connu pour son travail sur la série des Neptune, l’annonce d’un nouveau titre de la firme, Dragon Star Varnir a immédiatement suscité de l’intérêt et de la curiosité. En effet, si les précédents jeux du studio et de sa filiale spécialisée en RPG, “Galapagos RPG”, sont plus tournés vers l’humour (par exemple avec Fairy Fencer F) ou la parodie avec les Neptune, Dragon Star Varnir adopte, semble-t-il, un ton beaucoup plus sérieux. Mais qu’en est-il réellement ? Voyons ça plus en détails.

C’est l’histoire d’un sorcier

Dans Dragon Star Varnir, vous incarnerez Zephy, un membre des chevaliers de Requiem, une troupe d’élite dont le but est de pourchasser et de tuer les sorcières – des femmes maudites vouées à donner naissance aux dragons. Au cours de l’une de ses chasses, Zephy échappe de peu à la mort, sauvé par deux sorcières (Minessa et Karikaro), qui veulent se servir de lui comme otage afin de retrouver l’une des leurs, retenue prisonnière. Pour cela, elles lui font boire un peu de sang d’un dragon. Zephy se retrouve alors doté de nouvelles aptitudes magiques et découvre qu’il est lui-même une sorte d’hybride entre “humain” et “sorcier”. Il est alors contraint de se joindre aux sorcières dans leur lutte contre trois ennemis : les chevaliers de Requiem qu’il servait auparavant, un mystérieux groupe de chasseurs de dragons, ainsi qu’une autre sorcière qui semble bien plus puissante que toutes les autres. Ses alliés d’hier deviennent ainsi ses ennemis de demain ; mais pourra-t-il lever la malédiction qui pèse sur les sorcières et ainsi retrouver son humanité ?

Mais que sont exactement ces “sorcières” ? Une sorcière porte en son sein la semence d'un dragon, et aussi peut canaliser ses pouvoirs. Perpétuellement tourmentée par cette puissance terrifiante, son esprit sombrera dans la folie si elle ne consomme pas du sang de dragon. Mais c'est là une solution à double tranchant, car ce faisant, le dragon qui sommeille en elle grandira jusqu'à la dévorer de l'intérieur et ainsi quitter son corps. Les sorcières vivent en reclus dans un antre, et si auparavant, il existait plusieurs autres repaires, ils ont tous été détruits lors de la tragédie qui frappa les sorcières dix ans plus tôt. Au moment où le jeu débute, comme beaucoup de sorcières sont mortes dévorées par des dragons ou ont été chassées puis exécutées, il reste moins de dix sorcières en vie dans le monde.

L’histoire de Dragon Star Varnir ne laisse guère de place à l’humour, présentant un monde à l’agonie avec des perspectives très pessimistes. Mais l’immersion dans cet univers est assez difficile puisque les scènes se déroulent très majoritairement sur un écran fixe avec des artworks des personnages qui apparaissent et disparaissent en fonction des dialogues. Il est donc impossible d’explorer un quelconque endroit (en dehors des donjons bien entendu) pour s’imprégner de l’atmosphère de Varneria, qui possède pourtant un “background” assez travaillé. On ne rencontrera donc aucun PNJ, ce qui s’explique certes par le scénario, puisque Zephy et les sorcières sont censés se cacher, mais ce qui, à la longue, finit par devenir frustrant. Heureusement, Zephy se retrouve vite entouré par des sorcières aux personnalités attachantes. Minessa apparaîtra vite comme la “gentille” du groupe, tandis que Karikaro se révèle plus brutale et emportée. D’autres sorcières viendront compléter l’équipe plus tard : Laponnette, plus timide et réservée, mais surtout Charlotta dont les intentions ne sont pas claires. Enfin, dans l’antre des sorcières vivent 4 “petites soeurs” (Faria, Chiquita, Monet et Pio), des sorcières qui n’ont pas encore atteint l’âge adulte. Les rapports psychologiques entre les différents personnages prennent par voie de conséquence une place importante, et il sera d’ailleurs demandé au joueur d’effectuer certains choix cruciaux qui auront une influence sur la fin du jeu et sur le devenir des personnages. Le jeu propose aussi une sorte de “Balance” représentant le niveau de folie des sorcières dans le menu principal : un haut niveau de folie peut faire basculer une sorcière dans la démence et déclencher des événements qui changeront la fin obtenue.

Du côté des antagonistes, ils sont relativement peu nombreux puisque notre groupe sera la plupart du temps confronté aux dragons directement, mais Corberia (l’ancienne supérieure de Zephy) et une autre sorcière tiennent les rôles principaux de ce point de vue, avec quelques autres dont je vous laisse la surprise. En tout cas, ils pourront parfois se montrer conciliants, voire amicaux avec notre équipe de sorcières, ce qui accentue le côté non manichéen du scénario. Cependant, le jeu peine à immerger le joueur dans son univers, en grande partie à cause d’une mise en scène assez pauvre et trop statique, où la 3D du jeu est rarement mise à contribution. Si ce n’est pas dérangeant dans un titre à l’ambiance plus légère, ici, cela s’avère assez problématique sur le long terme.

Bienvenue dans la 3D

Le système de combat de Dragon Star Varnir est assez particulier, bien qu’il se déroule au tour par tour. En effet, les affrontements ont lieu dans les airs, sur 3 niveaux : supérieur, médian et inférieur où il est possible de se déplacer librement, alliés comme ennemis restant cependant séparés par une ligne médiane (impossible à franchir) matérialisant les deux camps. Au début, cela est parfois étrange de voir ainsi voler des ennemis, mais on s’habitue assez vite à ce que tous les participants évoluent ainsi dans l’espace. Certains boss, assez imposants, occuperont d’ailleurs les trois hauteurs avec différentes parties de leur corps. En détruisant ces parties “optionnelles”, il sera possible de les empêcher d’utiliser certains sorts ou techniques.

Mais contrairement à la plupart des jeux, le but principal d’un combat ne sera pas de tuer votre ennemi, mais de le dévorer grâce à la compétence “Devour” (Dévoration) qui permet de manger les dragons (ce qui les tue également) et ainsi de récupérer leur “Core” (coeur draconique) dont nous parlerons plus tard. Bien entendu, certains dragons ne pourront pas être dévorés, comme les boss, mais le coeur sera alors donné à tous les personnages à la fin du combat.

Afin d’amener vos personnages à dévorer un dragon, vous disposerez de plusieurs types d’actions. Les compétences physiques, d’une part, qui ne peuvent être exécutées que sur des ennemis se trouvant à la même hauteur que le personnage. Ces dernières possèdent un type de dégâts associé à l’arme : Slash, Hit, Pierce et Shoot. La plupart, voire la quasi-totalité des ennemis possèdent une faiblesse à l’un de ces types d’attaque, et en effectuant un coup critique sur son point faible, l’adversaire perdra un tour de jeu. Mais en réalité, puisque nos personnages sont des “sorcières”, on utilisera surtout leurs compétences magiques, qu’il est possible de lancer quelle que soit la hauteur où l’on se trouve, ce qui procure un gros avantage. Là encore, plusieurs éléments sont disponibles : Terre, Eau, Feu, Vent, Lumières et Ténèbres, ce qui permet de “pointer” la faiblesse ennemie et ainsi faire beaucoup de dégâts. Malheureusement, il faut savoir qu’il est impossible de faire un coup critique avec une magie.

Viser ainsi la faiblesse d’un ennemi fera augmenter une jauge violette nommée “Fear” (Peur). Plus cette jauge est pleine, et plus les chances de dévorer le dragon seront grandes. Un pourcentage de réussite est d’ailleurs indiqué lorsque l’on tente d’utiliser une compétence de “Dévoration”. Lorsque la jauge de “Fear” se remplit complètement, les trois personnages exécutent une sorte d’attaque “Rush” qui permet de dévorer l’ennemi à coup sûr.

De plus, les combats se révèlent plus tactiques qu’on ne pourrait le penser au premier abord. En effet, si notre groupe ne peut être composé que de trois membres, chacun peut être épaulé par un second personnage de soutien, lequel pourra intervenir automatiquement dans trois situations : parer une attaque et annuler les dégâts subis, contre-attaquer, et aussi effectuer une attaque supplémentaire à la suite. Le pourcentage qu’une telle action se déclenche est assez faible, mais des compétences passives permettent de rehausser ces chances. A noter qu’il est également possible de passer au personnage de soutien à tout moment, sans perdre de tour, ce qui est particulièrement pratique pour lui faire dévorer un dragon.

Dans les combats, il faudra également prendre en compte les formations, qui octroient des bonus à certaines lignes (bas, milieu, haut). Par exemple, avec la formation “Thunder Force”, les personnages situés sur la ligne médiane bénéficieront d’un “boost” d’attaque et de défense physique, tandis que les personnages situés en haut et en bas verront leur attaque et défense magiques augmentées. Il existe de nombreuses formations disponibles, certaines augmentant la vitesse, voire même les chances de dévorer les ennemis ou encore les points d’expérience reçus à la fin des combats. Il n’est malheureusement pas possible de changer de formation en plein combat, ce qui aurait introduit une dimension stratégique supplémentaire.

Enfin, vos personnages disposent chacun d’une sorte de jauge de “limite”, qui se remplit en attaquant l’ennemi. Une fois pleine, le personnage éveille sa forme “Dragon” et ses statistiques sont nettement améliorées. Les attaques feront par exemple plus du double de dégâts, et une compétence spéciale de type “Devour” devient disponible. Il n’est toutefois pas possible de choisir quand cet état draconique survient, un peu comme la transe de Final Fantasy IX ou l’état hypertonique de Dragon Quest XI. Mais heureusement, si cet état ne peut pas être conservé d’un combat à l’autre, la jauge de dragon se remplit assez vite, si bien qu’il n’est pas rare de pouvoir la remplir 2 ou 3 fois avec un même personnage lorsqu’un combat dure un peu plus longtemps.

Un coeur en or

Le coeur de chaque ennemi possède une sorte de sphérier. En utilisant des “Factor Points” (obtenus à la fin des combats) sur ces grilles, il est possible de débloquer des compétences : physiques, magiques, passives et aussi des coups de type “Devour”. Sur ces mini-sphériers, il n’est possible de débloquer que les compétences adjacentes à celles déjà apprises, mais en général on apprend l’ensemble de la grille en une fois (une touche est même prévue à cet effet, afin de ne pas avoir à activer chaque compétence une par une). Chaque sphérier possède également des petits points bleus, qui correspondent à des bonus de statistiques permanents, permettant ainsi de faire évoluer les personnages en parallèle à leur montée de niveau. Il devient vite indispensable de faire dévorer chaque dragon par tous les personnages (y compris ceux situés en réserve) afin de disposer d’un panel de sorts conséquents et de bonnes statistiques.

Là où le titre demande un peu de réflexion et de stratégie, c’est également dans la préparation de ses personnages. En effet, il existe 4 types de compétences : physiques, magiques, “devour” et passives. Mais il n’est possible d’équiper que 5 compétences de chaque type par personnage, il est donc obligatoire de faire des choix pour spécialiser tel ou tel membre dans un élément, le soin ou le support. De plus, chaque compétence possède un coût d’équipement et le total de ces coûts ne doit pas excéder 20 pour chaque type. Par exemple, on ne peut équiper que 5 compétences magiques ayant un coût d’équipement de 4 (5x4=20). Si on veut utiliser une compétence ayant 6 en coût, il faudra se résigner à utiliser une autre compétence, voire même en retirer une de sa liste. Si au début du jeu, les coûts en équipement sont relativement faibles, les dernières compétences, si elles sont puissantes, obligeront le joueur à plus de stratégie et de réflexion.

Les combats contre certains boss seront d’ailleurs particulièrement tendus, surtout sans les bonnes compétences équipées. Il faut noter aussi qu’il est impossible de regagner des SP (les points de magie) en combat, donc il vaut mieux faire un usage modéré de ses compétences et bien utiliser ses personnages en soutien pour maximiser ses chances de succès. Là dessus, le jeu ne déçoit pas et propose d’ailleurs un challenge progressif et bien calibré. Comme dans tout jeu, des petits pics de difficultés se feront sentir, mais pourront vite être surmontés en exploitant le gameplay comme il se doit. On pourra quand même regretter que certains boss ne soient que d’énormes “sac à PV”, utilisant à l’envi la même technique que ce soit en début ou en fin de combat, rendant ces affrontements parfois trop répétitifs.

Entrez dans mon antre

Outre les combats qui ont lieu dans différents donjons, le joueur sera cantonné à l’antre des sorcières pendant tout le jeu. C’est un lieu de repos, qui sert principalement de base, et où il est possible de faire plusieurs choses. Il ne faut pas oublier que les sorcières sont chassées partout dans le monde, et que leurs dernières survivantes se terrent ici. Une des tâches les plus importantes qui vous attend est de vous occuper des “petites soeurs” : des sorcières qui n’ont pas encore atteint l’âge adulte. Il faudra pour cela les nourrir avec de la viande ou du sang de dragon. L’occupation peut sembler ridicule ou futile, mais il faudra faire très attention. En effet, sans manger, une sorcière peut devenir incontrôlable et mourir, mais trop nourrie, elle peut aussi se transformer directement en un dragon qui n’hésitera pas à attaquer tout ce qu’il voit. Chacune dispose de deux jauges. Celle de satisfaction se remplit en leur donnant de la viande ou du sang et lorsqu’un certain seuil est atteint, la petite soeur peut vous donner un objet rare. Il y a également la jauge de dragon, qui se remplit tout doucement à mesure que vous les nourrissez. Il faut faire attention à ne pas remplir cette jauge, sinon la petite sorcière se transformera en dragon de façon irrémédiable. Il faut savoir cependant qu’il est alors possible de récupérer les “Core” pour obtenir des compétences rares. Quant à choisir entre sauver vos sœurs ou apprendre de puissantes compétences, ce sera à vous d’en décider.

L’autre occupation principale dans l’antre des sorcières est la création d’élixirs. Ces derniers ne servent pas à restaurer les HP ou les SP, mais permettent d’invoquer des dragons qui donneront à leur tour des équipements une fois terrassés. En effet, les équipements sont classés suivant un “Rang” qui suit plus ou moins le niveau des personnages. Ainsi une arme de niveau 30 sera plus intéressante qu’une arme de niveau 5.

Afin de créer un élixir, il faut plusieurs éléments : la recette, les ingrédients et un catalyseur. Le type et la rareté de ce dernier détermine quels équipements vous allez obtenir à la suite du combat. Certains catalyseurs provoqueront aussi des “accidents” pendant la création de l’élixir, ce qui pourra créer un élixir différent, qu’il soit d’un rang supérieur ou inférieur. Chaque élixir donne également un bonus aléatoire à chaque équipement par l’ajout de statistiques bonus. Une armure peut donc exister en plusieurs exemplaires, par exemple en version de base et jusqu’à +9 pour les bonus. La création d’un élixir reste donc très aléatoire. De plus, l’équipement obtenu à la suite du combat l’est également la plupart du temps, donc mieux vaudra sauvegarder avant de fabriquer le moindre objet. Il faut savoir aussi que certaines recettes réclament beaucoup d’ingrédients qui ne s’obtiennent que dans certains donjons.

Dans l’antre des sorcières, vous trouverez également Zuba, une mystérieuse sorcière qui vous proposera des quêtes. Celles-ci demandent généralement de récupérer un objet bien précis ou d’éliminer un monstre particulier. Certaines quêtes sont particulièrement pénibles, puisqu’il faudra confectionner un équipement très spécifique à l’aide des élixirs : il faudra donc compter sur une bonne dose de chance (et de recharges de sauvegarde) pour en venir à bout.

Plus anecdotique est l’affinité de Zephy avec les 5 autres sorcières. A l’instar de ce qu’on trouve dans Mary Skelter, il est possible de leur rendre visite à tout moment dans leur chambre, et de leur donner un petit cadeau. Cela remplira une petite jauge, mais très lentement. Si certains cadeaux en raviront certaines, d’autres seront déçues, ce qui fera baisser la jauge d’affinité. Il faudra donc bien retenir quelle sorcière préfère tel ou tel objet afin de remplir les jauges, même si le joueur sera peu récompensé : aucun objet ou équipement ne sera donné, mais de simples scènes se déclencheront au fur et à mesure du remplissage.

Donjons et dragons

Les différents donjons de Dragon Star Varnir ne sont peuplés que de dragons (sous toutes leurs formes), et on retrouvera ici un peu l’exploration telle qu’on la connaît dans les autres jeux Compile Heart. Ces donjons (forêts, plaines ou encore temples) proposent une exploration assez riche. Outre les coffres au trésor, on pourra également y ramasser des ingrédients pour les élixirs à différents points de récolte. On pourra aussi utiliser son arme pour détruire certains éléments du décor, mais aussi attaquer avantageusement les monstres, qui sont visibles sur l’écran d’exploration. Ces derniers réapparaissent d’ailleurs assez rapidement, ce qui peut parfois se montrer légèrement redondant. Heureusement, il est possible d’enfourcher son arme (épée ou bâton) et de voler sur une courte distance pour éviter plus facilement une rencontre avec un monstre.

Il est possible de choisir le personnage que l’on contrôle à n’importe quel moment, ce qui a une incidence, puisque chacun dispose d’une compétence de terrain propre. Zephy pourra ouvrir des voies en brisant des barrière magiques, Minessa renverra immédiatement le groupe dans l’antre des sorcières (pratique en cas d’urgence ou pour éviter de rebrousser chemin), Karikaro dévoilera des coffres invisibles pendant quelques secondes, Laponette sera capable de créer des ponts et Charlotta pourra chercher des objets dans des plantes spéciales.

Les différentes zones du jeu sont assez agréables à visiter, même si au final, on y trouvera peu de variété (trois temples quasiment identiques, par exemples). Les derniers donjons sont également assez longs, tout ça combiné à la recherche des trésors, l'absorption des pouvoirs des dragons et l’ouverture de chemins cachés, on arrive vite à passer plusieurs heures dans un lieu somme toute assez restreint. De plus, la 3D utilisée reste assez pauvre et le jeu se contente du strict minimum d’un point de vue technique. Il n’y a certes pas de ralentissements ou de temps de chargements longuets, mais il faut bien reconnaître que l’univers n’est pas spécialement enchanteur, ou en tout cas bien trop rarement.

Visuellement, en revanche, les différents “artworks” proposés sont de très bonne facture (personnages et décor), même s’ils sont relativement peu nombreux. Le nombre de personnages et de lieux étant assez restreint, le jeu devient rapidement répétitif de ce point de vue, même s’il reste artistiquement attirant. On pourra faire un peu le même constat au niveau musical, puisque les musiques proposées sont aussi très bonnes, mais très peu variées dans leur utilisation. Entendre une musique de combat épique est une bonne chose, mais lorsque cela devient la norme, la répétitivité prend le pas sur le plaisir d’écoute. On signalera également que les textes du jeu sont intégralement en anglais, mais que le jeu dispose du “dual audio”, à savoir le choix entre les doublages anglais ou japonais. Des voix anglaises qui sont par ailleurs correctes, avec un jeu d’acteur qui ne dénote pas du tout par rapport aux événements souvent très sombres qui parsèment le jeu. Pour information, le niveau d’anglais réclamé pour comprendre l’essentiel du jeu est assez basique et ne posera pas de souci à la plupart des joueurs.

Globalement, le jeu propose une difficulté moyenne, avec quelques quêtes annexes pour un peu plus de challenge. Il est de toute façon possible d’adapter la difficulté en début de partie en choisissant entre trois niveaux, ce qui est plutôt bien vu puisque le titre dispose également d’une bonne “replay value”, histoire de faire de nouveaux choix et de voir une autre fin. Etalé sur une dizaine de chapitres, Dragon Star Varnir possède une durée de vie d’environ 40h en prenant son temps et en regardant un peu du côté du contenu secondaire. On pourra tout de même lui reprocher une certaine linéarité, puisque chaque chapitre se structure de la même façon : dialogues, donjon, boss, dialogues, etc. Ces derniers pouvant être assez longs, bien que souvent intéressants pour l’avancée du scénario.

Pour information, une collaboration avec Falcom permet d’affronter des boss (des dragons, bien entendu) de la série The Legend of Heroes (et notamment Zoro Agruga de Trails of Cold Steel) via une quête annexe sympathique.

Dragon Star Varnir prend le parti d’un univers et d’une histoire sombres, abordant des thèmes très noirs et peu engageants (sans pousser jusqu’au cannibalisme, mais on s’en approche), allant ainsi à l’encontre de ce que l’on connaît du studio Compile Heart. Malgré un manque d’immersion dans l’univers dû à une mise en scène trop légère, le pari fonctionne néanmoins, grâce à des personnages bien travaillés et à un scénario qui ne cherche pas la complexité à tout prix. Si on pourra regretter une réalisation un brin datée pour un jeu PS4, on pourra louer son gameplay original, à la fois prenant et facile à comprendre, dont les subtilités apparaissent au fur et à mesure de l’avancée dans le jeu. S’il n’apparaît pas comme un titre indispensable, Dragon Star Varnir apporte réellement un autre regard sur le studio à l’origine des Neptune et se laisse jouer jusqu’au bout avec beaucoup de plaisir.

Note attribuée : 14/20

Rédigé par Delldongo le 14/06/2019

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