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NEO : The World Ends With You

Fiche complète de ce jeu

Le premier opus The World Ends With You (TWEWY) est sorti il y a presque 15 ans sur Nintendo DS. Il a bénéficié à l'époque de très bonnes critiques et d'un accueil favorable du public. Il a ensuite été remis au goût du jour dans une version enrichie (TWEWY -Solo Remix-) sur iOS en 2012 puis dans une version Switch en 2018 nommée TWEWY -Final Remix-. Et voilà qu'en 2021, le nouveau né de la série, NEO : The World Ends With You (NEO par la suite) débarque en grandes pompes sur la Switch et la PS4. Comme pour beaucoup de suites de jeux à succès, on peut se demander s'il s'agit d'opportunisme, surfant sur la popularité du premier, ou s'il se justifie à part entière. Bien entendu cette différence relèvera souvent du point de vue de chacun, mais on va ici essayer de présenter NEO dans tous ses aspects, en tant que suite et en tant que jeu à part entière.

Une histoire de jeu

Tout d'abord une petite mise en garde : le jeu repose en grande partie sur son scénario. Il est donc difficile de décrire l'aventure précisément sans apporter de spoiler. On se contentera donc de donner les grandes lignes scénaristiques afin que chacun puisse lire la review avant d'avoir fait le jeu.

NEO débute lorsque deux amis, Rindo (le héros) et Fret (son meilleur ami) entrent en possession de badges énigmatiques en se baladant dans le quartier de Shibuya à Tokyo. Ils se rendent alors compte que personne autour d'eux ne semble les remarquer ou même les entendre. Immédiatement après, ils sont entraînés malgré eux dans un jeu encore plus suspect : ils doivent se battre pour leur survie, affrontant d'étranges ennemis appelés Noises (Bruit) et affronter d'autres joueurs qui semblent beaucoup mieux informés qu'eux. Le jeu se déroule dans les différentes zones de Shibuya, d'où il est impossible de sortir. En plus de cela, les jours semblent défiler sans transition et un ultimatum leur est révélé : ils ont seulement 7 jours pour prouver qu'ils sont les meilleurs, sans quoi...
Le jeu est supervisé par les Reapers, une organisation assez énigmatique dont les membres prennent un malin plaisir à voir les joueurs souffrir. Mais eux-mêmes ne semblent pas contrôler tous les facteurs et, peu à peu, l'intrigue révèle que derrière le jeu se cachent beaucoup plus de mystères.

NEO reprend la dualité de son prédécesseur : il nous place dans une ambiance ultra J-Pop, au cœur du quartier jeune et branché de Shibuya, tout en nous plongeant dans une histoire sombre. Il fait intervenir de très nombreux protagonistes (et antagonistes), chacun bénéficiant d’une écriture assez intéressante. Leurs personnalités se révèlent peu à peu au fil des discussions, donnant au jeu toute sa profondeur. La plupart deviennent attachants, slalomant entre un ton sérieux et des répliques non dépourvues d’humour malgré la situation dramatique. Le scénario est parsemé de plusieurs rebondissements qui permettent de maintenir en haleine le joueur et le pousser à avancer.
Il est tout à fait possible de se plonger dans NEO sans avoir joué au précédent épisode. Néanmoins, l'intrigue y fait de plus en plus référence à mesure qu'elle progresse. Les joueurs de TWEWY auront donc un avantage certain pour comprendre les discussions parfois énigmatiques. D’ailleurs, pour ceux qui voudraient connaître TWEWY sans faire le jeu, une adaptation en anime est récemment sortie : The World Ends With You -The Animation-.

Le déroulement du scénario est très linéaire et dirigiste, n’offrant que peu de liberté au joueur (du moins au départ), ce qui pourra déplaire à certains. De plus, le jeu est vraiment très bavard. Comme tout est basé sur les dialogues, il faudra passer des heures à écouter/lire les conversations entre les différents protagonistes. Cela permet au moins d’aller en profondeur sur les protagonistes principaux, mais l’inconvénient est que les phases de jeu sont constamment interrompues par ces dialogues. Lorsque l’on pense avoir enfin la liberté d’agir à sa guise, il est très courant d’être de nouveau stoppé par une nouvelle scène, souvent pour expliquer encore et encore la même situation que l’on déjà compris depuis longtemps. Il faut donc avoir conscience de cet aspect avant de se lancer dans le jeu : si vous êtes allergique à la lecture, laissez tomber NEO !

Made in nippon

NEO place clairement la culture nippone au centre de son design, restant ainsi fidèle à l’esprit de TWEWY. Tout d’abord, une bonne partie du visuel est pensé dans le style manga. Lors des dialogues ou des scènes, l’affichage à l’écran se fait souvent sous forme de vignettes avec des bulles de dialogue, sans réelle animation mais avec un affichage dynamique (les vignettes changent de taille, couleur ou position, l’expression des personnages s’adapte aux situations…). Il existe quelques rares scènes sous forme d’anime, mais pour le reste il faudra plutôt se faire à l’idée qu’on lit un “manga dynamique”.
Lors des phases d’exploration ou de combat, les protagonistes et les adversaires sont modélisés en 3D. Il en est de même pour les environnements bien qu’il soit impossible de changer manuellement le positionnement de la caméra, ce qui donne parfois l’impression d’être dans un décor 2D, surtout que la perspective est volontairement déformée. L’ensemble est modélisé simplement, mais l’identité visuelle du soft est claire et très appréciable, à condition d’aimer le style manga. A noter quand même que le jeu est sans doute plus adapté pour les petits écrans (Switch) que pour les grands téléviseurs, les textures n’étant pas forcément adaptées aux écrans 4K.
Beaucoup de dialogues sont doublés (voix japonaises ou anglaises, avec des textes en français), apportant un peu plus de dynamisme. On a le choix entre laisser les scènes se dérouler automatiquement ou contrôler le défilement manuellement pour avoir le temps de bien comprendre tout ce qui est dit. Le jeu est baigné dans une bande-son très orientée J-Pop, avec plusieurs reprises issues du premier opus. Il faut donc clairement avoir une affinité pour la culture japonaise dans son ensemble pour se lancer dans NEO. A noter un point un peu agaçant : la musique des environnements se réinitialise à chaque fois que l’on ouvre le menu, que l’on entre dans un magasin ou qu’on commence un combat. Cela fait qu’on a tendance à n’entendre que le début des musiques et c’est vraiment dommage...

De la mode à la collection

Le gameplay est construit autour de l’esprit “fashion” de Shibuya. Il n’est toutefois pas nécessaire d’être un grand connaisseur des tendances de la mode. Cet aspect sert juste de prétexte pour construire une mécanique de jeu originale autour de ce thème.

Tout d’abord il y a les habits et accessoires (qui servent d’équipement pour les personnages). Ils sont vendus dans les différentes boutiques de la ville (dont l’inventaire est mis à jour régulièrement en fonction de votre progression) et sont associés à des marques distinctes. Cela n’a pas d’effet direct mais parfois, en équipant un personnage entièrement avec une seule marque, vous pouvez renforcer les atouts offerts. De plus, chaque habit ou accessoire peut procurer un effet bonus (une sorte de “compétence”) mais uniquement si le style du personnage est assez élevé. Le style est une caractéristique passive de vos héros (on le verra plus loin) mais permet de maximiser l’effet de vos tenues. C’est donc tout un concept développé autour de la mode qui gouverne l’équipement de votre équipe. A noter aussi qu’il n’y a pas de contrainte de genre sur les habits, vous pouvez donc équiper des tenues féminines à des personnages masculins et vice-versa. De toute façon, cela ne change pas leur apparence.

En plus du côté mode, le jeu met très en avant le concept de collection. Dans le menu, tout est clairement indiqué sur votre pourcentage de progrès dans différentes catégories : l’inventaire, le bestiaire, les chapitres du scénario… Du coup, on peut facilement voir où il y a des trous dans notre collecte. Les collectionneurs avertis y trouveront leur compte pour remplir toutes les cases de chaque catégorie.
Il y aussi une sorte de réseau social à développer. Il s’agit en fait d’un organigramme résumant un peu les liens entre les personnages principaux du jeu, qui se révèle au fur et à mesure que vous progressez. Chaque personnage de ce réseau est aussi associé à un bonus potentiel. Pour y avoir accès, vous devez d’abord remplir certaines conditions (progresser suffisamment dans l’histoire, aller tant de fois dans tel ou tel restaurant…). Une fois la condition remplie, vous pouvez activer ce bonus en dépensant des points d’amitié. Ces points sont gagnés durant l’aventure ou en accomplissant certaines tâches optionnelles. Les bonus du réseau social sont de nature très variée. Il s’agit par exemple d’avoir accès à de nouveaux niveaux de difficulté (facile ou difficile…), d’afficher la barre de HP des adversaires lors des combats, de scanner plus facilement les Noises, d’obtenir des pièces d’équipement uniques....

Une équipe qui bouge

Si au début du jeu votre équipe n’est composée que de deux personnes, elle se verra très vite complétée par d’autres membres. Vous n’avez en revanche jamais la possibilité de choisir sa composition, elle est imposée par le déroulement du scénario (et elle changera parfois suite à des événements particuliers). Chaque membre possède des stats personnelles : points de vie (HP), attaque, défense et style. Les HP sont en réalité additionnés pour donner une seule barre de HP propre à toute l’équipe durant les combats. L’attaque et la défense déterminent évidemment les dégâts infligés et reçus par chacun. Le style est une caractéristique passive qui sert uniquement à débloquer les effets de certaines pièces d’équipement.
Votre équipe possède un niveau unique (c’est-à-dire que tous les personnages ont le même niveau) qui évolue en gagnant de l’expérience en combat. Le niveau ne détermine en réalité que leurs HP. Pour faire évoluer d’avantage toutes les caractéristiques de vos combattants il faut aller au restaurant ! En effet, c’est en mangeant que vous pouvez gagner des points (permanents) dans chaque catégorie. Les restaurants de Shibuya proposent des plats aux effets différents et qui plairont plus ou moins à chaque personnage. En choisissant les plats les plus adaptés à chacun, vous pouvez aussi débloquer des points bonus aléatoirement. N’espérez toutefois pas vous goinfrer à volonté. D’une part, ça coûte cher ! En plus, chaque plat possède un niveau de calories. Les calories sont additionnées à la fin du repas et remplissent une jauge (unique pour toute l’équipe), sachant que vous devez obligatoirement choisir un plat pour chaque membre lorsque vous allez dans un restaurant. Si cette jauge est remplie à 100%, vous ne pourrez plus rien avaler. Le seul moyen de la faire redescendre est de faire des combats. C’est donc un système assez original qui contrôle l’évolution de vos personnages. Sachez toutefois que les bonus procurés par la nourriture restent relativement faibles par rapport aux bonus liés à l’équipement. La caractéristique la plus importante pour vos combattants sera sans doute le style afin d’optimiser les effets des habits.

Chaque membre de votre équipe peut être personnalisé avec son équipement. Comme mentionné précédemment, chaque personne peut être équipée de 5 habits ou accessoires distincts. Ils procurent des bonus de HP, attaque et défense, et un effet supplémentaire si le style du personnage est assez élevé. Vous devez aussi leur associer un badge, élément clé du jeu. Les badges définissent l’attaque du personnage. Ils ont chacun un élément (feu, glace, neutre...), une puissance et un fonctionnement particulier. Cela peut consister à appuyer rapidement sur une touche pour enchaîner les attaques, ou à maintenir une touche enfoncée jusqu’à atteindre une charge puis la relâcher pour lancer l’attaque, ou encore à maintenir une touche pour lancer une attaque en continu. Certains peuvent aussi avoir des effets de guérison ou de soutien (comme immobiliser les ennemis). Chaque badge est aussi associé à une touche particulière, comme on le verra dans le paragraphe suivant. Il est impossible d’associer deux badges d’une même touche à deux personnages différents, du moins au début du jeu.
Les objets peuvent aussi gagner des niveaux, ce qui augmente leur force et leur permet même parfois d'évoluer en une forme plus puissante lorsqu’ils atteignent leur niveau maximum. Leur jauge d'expérience, appelée ‘PP’, est gagnée en combat de la même façon que l’expérience pour les combattants.

Le jeu permet donc de personnaliser son équipe à travers son équipement. Il est intéressant de chercher des combinaisons efficaces de badges et d’habits, mais il faut avouer que cela prend quand même du temps vu la taille impressionnante de l’inventaire. Heureusement, il est possible de créer des “decks” de badges, ce qui permet en quelque sorte d’enregistrer différents styles de jeux et d’alterner facilement entre chacun.

Des combats qui ont du groove

Lors de l’exploration de Shibuya, vous pouvez entrer dans un mode “scan” qui permet de figer l’environnement et de détecter les Noises environnants (et vous pouvez désactiver ce mode à tout moment). Les Noises s’affichent sous forme d'icônes dans l’environnement (rouge pour les ennemis normaux, et parfois d’une autre couleur pour des ennemis particuliers). Si le protagoniste s’approche de l’un d’eux, il tentera de lui foncer dessus. S’il le touche, il sera alors “infecté” par le Noise pendant quelques secondes, après quoi un combat démarre automatiquement. Durant les secondes d’infection, il est possible d’approcher d’autres Noises pour les attirer aussi, et créer ainsi des chaînes de combat (appelées “chaînes de réduction”). Dans ce cas, lorsque le combat démarre, vous devrez enchainer plusieurs batailles d'affilée (égal au nombre de Noises assimilés) sans pouvoir régénérer vos HP entre deux batailles. Il faut donc bien réfléchir avant de se lancer dans ce genre de défis. L’avantage consiste à renforcer les récompenses obtenues (badges) et donc de progresser plus vite, à condition de survivre à l’épreuve, bien sûr… A noter d’ailleurs qu’en cas d’échec le jeu propose simplement de recommencer le combat, de l’abandonner ou d’ouvrir le menu (pour modifier votre équipement par exemple). Il n’y a donc pas de vrai game over. Il est aussi possible d’ajuster à n’importe quel moment (hors combat) la difficulté du jeu en choisissant entre le mode normal, facile ou difficile, voire extrême (à condition de les avoir débloqués au préalable grâce aux liens sociaux comme mentionné précédemment). Les récompenses obtenues varient en fonction des modes, il est donc utile d’alterner entre chacun pour affronter les ennemis. Le bestiaire permet d’ailleurs de consulter, pour chaque Noise, quelle est la récompense possible associée à chaque mode de jeu (ou quel badge on n’a pas encore découvert), ce qui permet de s’y retrouver plus facilement. Enfin, en plus du niveau de difficulté, il est possible d’ajuster le niveau de votre équipe (donc sa barre totale de HP). En abaissant votre niveau (que vous pouvez ré-augmenter à tout moment) vous renforcez les récompenses reçues. Là encore, cela permet de progresser plus vite dans votre collecte de badges mais il faut faire attention à ne pas trop abaisser le niveau de l’équipe sans quoi vos HP ne seront pas suffisants pour survivre à des chaînes de combats…

Les affrontements se déroulent sous forme d’action en temps réel mais avec une restriction toutefois : vos badges se déchargent lorsque vous lancez des attaques. Une fois qu’ils sont vides, il faudra attendre plusieurs secondes pour pouvoir attaquer de nouveau. Pour éviter de se retrouver à court d’action il faudra donc gérer vos attaques de façon intelligente.
Chaque badge de vos combattants est associé à une touche particulière (X, Y, L, ZL…). En appuyant sur la touche appropriée, vous déclenchez l’attaque (ou l’effet) en question. Il est tout à fait possible d’appuyer sur plusieurs touches à la fois pour cumuler les attaques. Néanmoins, comme précisé ci-dessus, vous serez vite à court d’énergie. En général, vous avez aussi le contrôle du personnage qui attaque. C'est-à-dire que vous pouvez le déplacer dans l’arène de combat et esquiver avec lui. Les déplacements de vos compagnons sont alors gérés par l’IA. Au final ce n’est pas trop dérangeant car les dégâts infligés sont surtout conséquents lorsqu’ils touchent le personnage que vous contrôlez.
Toutes les attaques sont dirigées sur une cible unique (même les effets de zones seront centrés sur une cible). Vous pouvez changer de cible si besoin, bien que parfois il soit difficile de cibler tel ou tel ennemi dans le feu de l’action. L’intérêt de se focaliser le même ennemi est de pouvoir créer des chaînes d’attaques. En effet, si vous enchaînez plusieurs attaques identiques sur un adversaire, une jauge apparaît au bout d’un moment qui indique qu’il faut changer d’attaque (donc utiliser un autre personnage). Si vous alternez à temps, vous ferez monter une jauge de “groove”, qui sert en quelque sorte de jauge de limite break. Une fois celle-ci remplie à 100%, vous pouvez déclencher une attaque puissante. Plus tard dans le jeu, vous pourrez même aller au-delà de 100% pour augmenter encore plus les effets. Il faut donc essayer d’alterner au bon moment entre différentes attaques pour vite faire monter le groove.

Le système de combat est très dynamique et essentiellement basé sur l’enchaînement d’actions. Parfois, les effets visuels prennent un peu tout l’écran et il peut être difficile de voir ce qu'il se passe. Mais comme le ciblage est automatique, ce n’est pas trop pénalisant. La difficulté est assez moyenne. En général les combats ne posent aucun problème, même en mode difficile et avec un niveau d’équipe abaissé. Il n’est pas forcément évident de se guérir en combat (les badges de guérison étant assez rares) mais vos HP sont automatiquement restaurés à la fin (sauf en cas d’enchaînements, bien sûr).

Tourner en rond pendant des heures...

L’essentiel du jeu consiste donc à explorer les différentes zones de Shibuya, certaines n’étant pas accessibles selon les chapitres. Elles sont assez petites, et si vous ne faites pas de combats vous en aurez vite fait le tour. Il y a quand même quelques quêtes à accomplir.
Tout d’abord, en activant le scan (qui permet de détecter les Noises), vous pourrez lire les pensées de certains passants dans les rues, bien qu’eux-mêmes ne puissent pas vous voir. Certaines sont assez amusantes, mais étant donné qu’il y a déjà énormément de dialogues dans le jeu vous aurez vite fait de les ignorer.
Une autre possibilité est de pouvoir aider les habitants grâce à leurs pensées. Pour cela, vous pourrez soit les influencer en imprimant certains mots dans leur tête, soit plonger dans leur esprit pour éliminer le Noise qui les contrarie… Ces actions restent toutefois très rares et sont souvent dictées par le scénario principal. Il y a très peu de “quêtes annexes” à accomplir. Leur intérêt est d’obtenir des informations et parfois des points d’amitié qui servent à augmenter votre réseau social et débloquer des bonus de gameplay.
En dehors des points ci-dessus et des combats, il n’y a pas grand chose d'autre à faire dans le jeu. La force du jeu réside dans l’aventure principale. Ayez toutefois conscience qu’en plus d’être très linéaire et dirigiste, le jeu a aussi la fâcheuse tendance à prendre le joueur par la main d’un bout à l’autre, comme s’il s’agissait d’un tutoriel sans fin. En plus de l’aide-mémoire dans le menu qui récapitule les objectifs à accomplir, et des marqueurs sur la carte qui guident le joueur, le plus souvent, les personnages passeront du temps à discuter de comment accomplir l’objectif, même lorsque le joueur l’aura compris depuis 10 minutes. Et puis, NEO a aussi tendance à se répéter un peu, ce qui pourra en démotiver plus d’un.
Une option intéressante, débloquée durant l’aventure, est de pouvoir revisiter les chapitres précédents afin de compléter tout ce que vous avez manqué. Cela se fait directement à partir du menu, où on peut même voir les éléments qui n’ont pas été découverts (certains liens sociaux ou autres), ce qui plaira aux collectionneurs acharnés.

Le jeu possède ainsi une bonne durée de vie, surtout si on veut compléter les collections de chaque catégorie à 100%. Après avoir fini le jeu, il est possible de continuer de découvrir les secrets de Shibuya en reparcourant les chapitres de l’histoire et une nouvelle aventure ‘parallèle’ devient même disponible, permettant de récolter certains bonus.

NEO : The World Ends With You est clairement une extension du premier. Le gameplay a été renforcé et enrichi, d’autant que TWEWY se jouait au stylet, mais le principe du jeu et son déroulement font vraiment penser à une copie de TWEWY. NEO offre toutefois une aventure intéressante à condition d’accepter ses défauts et notamment ses nombreux dialogues et son côté très dirigiste. Il faut aussi aimer le style manga et la pop-culture japonaise, et bien sûr accrocher à son scénario sans quoi le jeu perd tout son intérêt. Il ne fera certainement pas trop d’ombre aux AAA du moment, mais ce qui rend NEO attrayant est surtout qu’il est unique sur le marché et ne ressemble à aucun autre RPG. Pour les joueurs qui n’ont pas eu l’occasion de faire TWEWY à l’époque ou sa version remaster, NEO permettra de découvrir cette licence hors norme. Et pour ceux qui connaissent déjà TWEWY, ce sera l’occasion de se replonger dans cet univers parallèle et en apprendre un peu plus sur le mystère qui entoure ses personnages.
Il est difficile de noter NEO car il repose surtout sur un coup de cœur que peut avoir ou non un joueur. Essayer la démo est sans doute une bonne façon de se faire son avis et tester son affinité avec le jeu. Mais il ne faut pas avoir peur de pousser l’aventure un peu plus loin car le scénario s’installe doucement et c’est avec le temps que l’on commence à vraiment vouloir aller de l’avant.

Note attribuée : 15/20

Rédigé par Natahem le 18/08/2021

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