DS  GBA  GC  IOS  MD  N3DS  NES  PC  PS1  PS2  PS3  PS4  PS5  PSP  PSVITA  SNES  SWITCH  WII  WIIU  X360  XS
Paper Mario : Color Splash

Fiche complète de ce jeu

Alors que tous les regards sont braqués depuis de longs mois sur The Legend of Zelda : Breath of the Wild, dernier jeu first party développé par Nintendo sur Wii U, un autre titre est apparu plutôt discrètement sur cette plateforme mourante le 7 octobre 2016 : Paper Mario : Color Splash. Si la licence Paper Mario ne dispose pas de la même aura que celle nous contant les aventures de Link, elle n’en est pas moins appréciée d’un bon nombre d’amateurs de jeu de rôle qui ont pu la découvrir en 2001 en Europe sur Nintendo 64, ou via l’un des autres opus sortis depuis lors : Paper Mario : La Porte millénaire (GameCube, 2004), Super Paper Mario (Wii, 2007) ou encore Paper Mario : Sticker Stars (3DS, 2012).

Tout comme ses prédécesseurs, Paper Mario : Color Splash est développé par Intelligent System (Fire Emblem, Advance Wars, WarioWare…). Il mêle RPG, aventure, action et jeu de plateforme et nous propose de découvrir des personnages en 2D évoluant dans un monde 3D essentiellement en papier.

Maintenant que le contexte est bien ancré, entrons dans le vif du sujet, et voyons ce que nous réserve cette nouvelle aventure du célèbre Mario !

Mamma Mia ! Où est la peinture ?

« Par une sombre nuit de tempête, la Princesse Peach vient frapper à la porte de notre plombier préféré. La mystérieuse lettre qu’elle vient lui montrer se révèle être un Toad ! Vidé de toute couleur, le malheureux a été plié en 4, timbré et expédié comme une vulgaire carte postale !

Qui a bien pu commettre cet acte abominable, et surtout, dans quel but ?

N’ayant d’autre indice que le cachet de la poste, le petit groupe prend la mer pour l’Île Barbouille.

Une fois arrivé sur place, nos héros découvrent la ville principale du jeu, Port-Barbouille, dans un bien triste état. La fontaine des couleurs est tarie, la ville semble inhabitée et de nombreuses tâches blanches sont visibles ça et là. La rencontre d’un bien étrange personnage, Peinturion, un pot en fer blanc découvert dans la fontaine, va lancer Mario dans une quête où il devra notamment retrouver des étoiles de couleurs pour redonner vie à l’Île en la repeignant. »

Comme d’habitude dans un jeu estampillé Mario, le scénario ne reste qu’un simple prétexte et l’on n’échappe pas aux poncifs habituels ; la Princesse Peach se fait donc enlever et le grand méchant de l’histoire est sans aucune surprise Bowser ! Néanmoins, les desseins de la créature reptilienne sont plutôt nébuleux et l’on en apprendra un peu plus sur les événements qui ont conduit à cette situation au fur et à mesure de notre progression dans le jeu (à chaque fois que l’on débloquera une grande étoile de couleur). Si le récit ne brille donc pas par son originalité ni par son développement, il n’en reste pas moins agréable grâce à un humour omniprésent et souvent absurde. Peinturion, qui nous accompagne tout au long de l’aventure, n’est pas étranger à cette bonne humeur et si l’on peut craindre dans un premier temps que ce protagoniste ne soit qu’une sorte de Navi un peu lourde, il est assurément l’un des atouts comiques du jeu. Sa présence rend également le scénario plus vivant car Mario est une nouvelle fois muet. On peut d’ailleurs s’interroger quant à la légitimité de ce choix quand la quasi intégralité des personnages et antagonistes du jeu, y compris Luigi (qui apparaît comme guest), sont doués de la parole.

Néanmoins, et c’est bien l’essentiel, on passe un excellent moment en compagnie d’une galerie de personnages haute en couleur avec notamment des Toad aux personnalités diverses et des ennemis parfois surprenants comme ceux qui en ont un peu marre de faire le sale boulot du Patron !

Promenons-nous sur la map !

Dans Paper Mario : Color Splash, la progression s’effectue via une map principale à partir de laquelle on accède à différents niveaux (comme dans le jeu de plateforme). Lorsqu’on en termine un - en obtenant une petite étoile de couleur ou l’une des six grandes étoiles de couleur du jeu après un combat contre l’un des Koopalings (Larry, Iggy…) - on débloque un nouveau chemin sur la carte. Le plus souvent, ce dernier donne accès à un nouveau stage mais ce n’est pas toujours le cas ; il faut alors reparcourir des lieux déjà visités pour tenter de mettre la main sur une nouvelle étoile et ainsi poursuivre notre progression. Il est heureusement très facile de voir sur la map dans quels tableaux il reste des étoiles à récupérer et ceux dans lesquels une action particulière est nécessaire pour pouvoir avancer (une bulle est alors visible à l’écran). Lorsque vous vous arrêtez sur un niveau, vous pourrez ainsi voir son nom, consulter le nombre d’étoiles trouvées, ou encore vérifier le pourcentage de tâches repeintes (nous y reviendrons un peu plus tard). S’il n’est pas dérangeant de retourner dans un level déjà visité lorsqu’il reste de nouvelles choses à explorer, on regrettera parfois de devoir les refaire seulement pour venir chercher une étoile se trouvant à quelques pas de la première et sans qu’aucune nouvelle possibilité de gameplay ne nous soit offerte. En effet, lorsque vous obtiendrez l’une des étoiles d’un stage, vous reviendrez automatiquement sur la map après avoir bénéficié d’un petit interlude de quelques secondes permettant de récolter quelques pièces et d’obtenir de la peinture. Si ce défaut se présente à plusieurs reprises, sachez que les niveaux sont dans l’ensemble relativement courts et qu’il ne vous faudra qu’une poignée de minutes pour les refaire si vous évitez un maximum de combats.

Outre la trentaine de niveaux classiques, vous pourrez débloquer des niveaux spéciaux sur la carte, les temples Pierre-Feuille-Ciseaux. Au nombre de 8, ces zones permettent de participer à de mini-tournois de shifumi et d’affronter un champion, le Digimage. Ces phases, à l’intérêt ludique limité, permettent d’offrir un peu plus de variété au jeu mais surtout de gagner de nombreuses pièces, des cartes spéciales et la gloire ! Les cartes que vous trouverez tout au long du jeu servent à combattre mais pas seulement ! Nous en parlerons plus en détails un peu plus tard.

Notez également la présence d’un événement aléatoire sur la map : l’apparition du Maskass Masqué ! Cet ennemi mystérieux lance une carte sur le niveau auquel il souhaite s’attaquer et tente de s’y rendre avant vous. S’il y parvient, il commence à aspirer la peinture dudit niveau et vous devrez l’arrêter au prix d’un combat. Si vous arrivez à le vaincre, vous obtiendrez une jolie petite somme et bien souvent des cartes, mais s’il prend la tangente, vous n’aurez plus qu’à retourner dans le niveau endommagé pour le repeindre ! Vous aurez donc intérêt à ne pas laisser traîner ce combat (qui n’est guère difficile) sous peine de vouloir faire du pâté de Maskass !

Pour finir, on retiendra que la world map permet également de connaître le statut de Mario, de savoir si une lettre nous attend en ville (les courriers donnent quelques conseils et des nouvelles de certains PNJ rencontrés) et de lire certaines notifications (par exemple pour nous signaler qu’un niveau est repeint à 100%). Une sauvegarde automatique a lieu à chaque retour sur la map même s’il existe quelques blocs de sauvegarde dans les niveaux juste avant les passages potentiellement problématiques. Le jeu ne propose qu’une sauvegarde par compte utilisateur.

Des niveaux et des Trucs bien pensés

L’exploration des niveaux est au coeur du gameplay de Paper Mario : Color Splash. Ceux-ci sont variés et bénéficient d’un level design ingénieux. C’est bien simple, tous les décors en 3D dans lesquels évoluent nos personnages en 2D disposent d’un charme certain et sont suffisamment interactifs pour offrir de bons moments aux joueurs tout en maintenant un plaisir de la découverte de chaque instant. Mention spéciale en termes d’ambiance à l’Hôtel Hanté et aux épisodes à bord du bateau pirate qui sont vraiment très sympathiques.

Dans chaque niveau, Mario doit retrouver une ou plusieurs étoile(s) de couleur. Sur son chemin, se présentent différents éléments décolorés qu’il peut repeindre à l’aide de son marteau splash. À chaque fois qu’il utilise cette arme, une petite quantité de peinture est utilisée, ce qui vide une jauge dédiée (divisée en trois jauges/couleurs : jaune, rouge et bleu) visible en haut à gauche de l’écran du téléviseur ou du GamePad (si vous optez pour le mode sans téléviseur dans les paramètres). La peinture utilisée dépend de l’objet : repeindre un objet censé être vert consomme ainsi du jaune et du bleu. Il est possible de recharger son marteau en frappant des éléments du décor (des boules de peinture étant alors susceptibles d’apparaître), en utilisant un certain objet lors des combats, ou moyennant quelques pièces d’or en bénéficiant d’une prestation offerte dans l’un des cafés du jeu. La capacité du marteau splash peut également augmenter grâce à des points marteau obtenus à l’issue des affrontements. Vous pourrez donc utiliser de plus en plus de peinture en progressant dans l’aventure. Vous ne serez jamais obligés de repeindre l’intégralité des taches blanches d’un niveau pour progresser mais il serait fort dommage de ne pas le faire car il s’agit d’un excellent moyen de gagner des pièces et de renouveler son stock de cartes. De plus, lorsqu’un monde est repeint à 100%, il est possible de réécouter ses musiques à tout moment en se rendant au musée de Port-Barbouille (qui n’est pas accessible au tout début du jeu). On se prend donc très facilement au jeu et il n’est pas rare de retourner avec plaisir dans un niveau pour tenter de trouver une tâche blanche qui nous aurait échappée !

Outre cette mécanique qui nous pousse à être observateur, on rencontre régulièrement de petits mécanismes à activer (parfois en temps limité) et il arrive même de se trouver bloqué. Mais pas de panique, c’est souvent là qu’entre en jeu une autre mécanique du soft : le découpage ! On peut ainsi - sous certaines conditions - découper des éléments du décor (sur le Gamepad à l’aide du stylet) pour accéder à des zones inaccessibles, débloquer quelques bonus (souvent des cartes) ou pouvoir déclencher un effet special à l’aide d’une carte Truc. À l’instar de ce que l’on pouvait trouver dans Paper Mario : Sticker Star, les Trucs sont des objets de la vie réelle que l’on peut rencontrer dans le jeu. Dans Color Splash, les Trucs sont des objets en 3D que l’on trouve dans les niveaux et que l’on peut « essorer » pour les transformer en carte. Il est ensuite possible d’utiliser ces cartes, comme dans le cas présent, pour progresser dans un niveau, ou lors des combats. Par exemple, si vous utilisez le Ventilateur au bon moment, vous pourrez faire avancer un bateau ; ce qui est extrêmement pratique lorsqu’il n’y a pas de vent. Si vous employez une carte similaire en combat, une attaque spéciale redoutable sera déclenchée.

Comme toutes les cartes du jeu, une carte Truc est à usage unique et disparaît de votre deck après avoir été utilisée ; ainsi, si jamais vous souhaitez en activer une dans le cadre d’un découpage et que vous vous trompez, elle sera définitivement perdue. Vous devrez alors retourner la chercher dans son niveau d’origine ou vous pourrez aller voir l’Essoreur, un marchand de Port-Barbouille, pour la racheter. Vous ne pourrez néanmoins posséder qu’un seul Truc du même type à la fois, très certainement pour ne pas trop déséquilibrer le jeu, ces cartes étant particulièrement puissantes.

On peut parfois être forcé de rebrousser chemin car il n’est pas possible d’avancer plus loin dans un niveau. Il faut alors, par exemple, retrouver les membres d’une équipe de secours Toad pour qu’ils viennent nous aider, détenir une carte Truc spécifique, ou tout simplement débloquer au préalable une grande étoile. Dans tous les cas, il est possible de solliciter l’aide de Peinturion en appuyant sur le haut de la flèche directionnelle du Gamepad ; un bon moyen de savoir quoi faire !

En plus des mécaniques précédemment citées, vous trouverez des éléments récurrents de la série Mario dans les niveaux tels que des phases de plateforme (simples), des passages secrets, des phases bonus (mini-jeux), des « Blocs ? » à activer, des pièces à ramasser, des tuyaux à traverser…et bien sûr des ennemis !

Des cartes et du tour par tour

Les combats se déclenchent lorsque Mario entre en contact avec un ennemi. Il peut bénéficier d’un avantage - se matérialisant par une baisse de la santé des adversaires - s’il parvient à l’attaquer par derrière avec son marteau (avec le bouton B pour une attaque sans peinture) ou à lui sauter dessus. Bien évidemment, cette dernière possibilité ne fonctionne pas sur un opposant muni de piquants.

Les combats sont engagés dans un nouvel écran (et donc pas directement là où l’on se trouve) et se déroulent au tour par tour.

Pour attaquer, Mario doit obligatoirement utiliser une carte. Pour ce faire, il faut passer par plusieurs étapes sur le Gamepad : tout d’abord choisir la carte dans son deck et valider, puis la peindre si on le souhaite (ce qui la rend plus puissante) et valider, puis la faire glisser comme si on l’envoyait vers le téléviseur. Elle apparaît alors sur l’écran du téléviseur pour être utilisée.

Ce fonctionnement est donc très facile à comprendre mais également très fastidieux car il rallonge de manière substantielle les affrontements, ce qui peut se montrer agaçant sur la durée. Notez qu’il existe une option permettant de choisir notre carte et de la peindre directement mais à moins de fureter dans le menu ou d’avoir lu le manuel digital du jeu, vous ne saurez pas que cette possibilité existe ! En progressant dans l’aventure, vous pourrez par ailleurs utiliser plusieurs cartes lors d’un même tour, ce qui multiplie les possibilités tactiques.

Lorsque le pouvoir de la carte s’active, vous devrez faire preuve d’un bon timing pour réaliser plusieurs attaques consécutives et effectuer des dommages plus conséquents. Il est ainsi possible de sauter plusieurs fois sur un ennemi avec une carte chaussure, de toucher plusieurs adversaires à l’aide d’une carte marteau ou encore de tirer plusieurs boules de feu ou de glace à l’aide de fleurs.

Il existe différentes sortes de cartes pour attaquer, se défendre, se soigner et recharger sa peinture. L’effet des cartes varie en fonction de leur illustration. Une carte portant des signes d’usure est par exemple plutôt faible et plus une illustration est grosse et plus ses effets seront conséquents. Il y a parfois plusieurs illustrations sur une même carte, ce qui permet d’attaquer plusieurs fois : trois chaussures permettant par exemple de sauter trois fois sur un ennemi (sans compter les fois bonus offertes par un bon timing). Il est également possible d’utiliser les cartes Trucs dont les effets varient mais qui donnent toujours lieu à des scènes amusantes comme la séquence avec une ventouse renforcée par une musique complètement décalée.

Les combats demandent d’autant plus d’être attentif qu’il est possible de se mettre en garde ou de renvoyer une attaque (en Tanuki) en respectant un timing bien précis. Que l’on veuille attaquer ou bien se défendre il faut donc rester concentré pour être réellement efficace.

Notez par ailleurs qu’une dose stratégique est introduite par un mécanisme vicieux : si vous choisissez 3 cartes pour un tour d’action et que seulement deux vous sont nécessaires pour battre votre ennemi, vous perdez l’ensemble des cartes engagées ! Votre stock de carte (limité à 99 unités) peut donc diminuer rapidement si vous n’êtes pas très vigilant. Heureusement, on trouve régulièrement des cartes dans les niveaux et il est possible d’en acheter à la Carte Rit de Port-Barbouille auprès d’un marchand.

Dans le pire des cas, vous pourrez tenter de fuir ou d’utiliser la roulette de combat (une option non disponible au début du jeu) moyennant finances pour obtenir une carte par tour. Il est possible de payer plus lors de ce procédé pour choisir réellement une carte bien précise parmi celles en jeu. Abuser du procédé revient un peu à tricher, mais il faut avouer que c’est tout de même bien pratique !

Notez aussi que vous ne pourrez pas choisir votre cible lors des combats (à moins d’utiliser une carte de zone comme les cartes Truc), les ennemis sont attaqués de gauche à droite et l’on commence par celui se trouvant le plus près de nous. Il faut par ailleurs bien regarder qui se présente en face de nous : sauter avec une chaussure simple sur un ennemi piquant est une très mauvaise idée et il est impossible de lancer un marteau sur un ennemi volant. Certains adversaires sont mêmes intouchables à moins d’utiliser une carte zone ou une carte Truc bien précise. Écoutez donc bien ce que vous dit Peinturion pour savoir ce que vous devez faire et n’hésitez pas à regarder ce qu’il se passe sur l’écran du téléviseur lorsque vous choisissez vos cartes sur le Gamepad : les ennemis parlent en effet lors des combats et révèlent des infos sur leurs points faibles de temps en temps !

Le combat se termine lorsque tous les adversaires sont vaincus ou que vous n’avez plus aucun PV (Game Over). En cas de victoire, vous obtiendrez (aléatoirement) des pièces, des points marteau, un peu de peinture et des cartes normales. Plus rarement, vous obtiendrez des cartes représentant vos ennemis ; vous pourrez ensuite les utiliser en guise d’alliés lors d’un prochain affrontement.

Il existe des combats spéciaux qui se déclenchent aléatoirement quand Kamek, un antagoniste bien connu des amateurs des jeux Mario, décide de nous jouer un mauvais tour. Vous débuterez alors le combat avec un nombre de cartes très limité ou en ne voyant que le verso de vos cartes, vous poussant à jouer au hasard, avec les risques que cela comporte ! Ces affrontements relèvent un peu le niveau d’attention du joueur et permettent de gagner un joli lot de pièces. Ils peuvent être également très pénibles lorsqu’ils nous font perdre une carte que l’on voulait mettre de côté pour plus tard.

On profitera d’ailleurs de cette mention pour critiquer la fonction Tri du deck qui est vraiment trop simpliste et non personnalisable...

Mario ne gagne aucun point d’expérience à l’issue des combats. Ses PV augmentent néanmoins par palier à chaque fois qu’il retrouve une grande étoile de couleur. La force de son marteau est également proportionnelle à cette progression ; comprenez par-là que vous pourrez venir à bout d’ennemis plus faibles sans entrer en mode combat tout simplement en les frappant avec une arme renforcée. Les mécaniques RPG du jeu sont donc bel et bien existantes, même si elles se présentent à ce niveau sous un aspect somme toute léger.

Une technique et des musiques au poil et une bonne durée de vie

C’est beau mon bon monsieur, c’est beau ! Vous l’aurez donc compris, ce jeu est solide techniquement. Il dispose d’une direction artistique très colorée qui donne beaucoup de vie aux différents décors que l’on peut traverser. L’univers en carton pâte/papier, particulièrement charmant, nous offre des panoramas variés ; il répond parfaitement à ce qu’on est en droit d’attendre d’un jeu de la licence Paper Mario. Les petites animations des personnages sont réussies et les effets de lumière sont également irréprochables. Il y a bien quelques petits temps de chargement ici et là lorsqu’on passe d’une zone à une autre, mais honnêtement rien de franchement dérangeant.

La traduction française est, comme très souvent chez Nintendo, d’excellente facture et les musiques orchestrales sont parfaitement adaptées au jeu et aux situations rencontrées. Pas une fois, on ne se dit qu’il y a quelque chose à jeter. N’hésitez pas à aller faire une tour sur YouTube pour écouter tout ça !

Concernant la durée de vie du soft, comptez une trentaine d’heures en ligne droite mais vous pouvez sans aucun soucis dépasser les 50 heures de jeu si vous repeignez l’ensemble des niveaux à 100%, cherchez l’intégralité des découpages, que vous venez à bout de tous les temples et que vous cherchez à obtenir l’intégralité des cartes du jeu pour les amener au musée (ce qui débloque des artworks conceptuels dans une galerie). C’est donc largement suffisant pour passer un bon moment !

En revanche, si vous cherchez un titre difficile, ou offrant un minimum de challenge, vous risquez d’être déçu. Paper Mario : Color Splash se veut accessible et tout public ; il est très facile d’obtenir de l’argent dans le jeu et vous pourrez donc sans aucun problème acheter des cartes puissantes ou abuser de la roulette de combat pour obtenir LA carte qu’il vous faut. Le jeu réserve néanmoins quelques surprises et un Game Over reste possible lors de certaines phases d’exploration (où il faut fuir vite) ou lorsque vous ne disposez pas du Truc nécessaire dans votre deck pour débloquer une situation contre un boss.

Paper Mario : Color Splash est un jeu pour petits et grands parfait pour passer un bon moment sans prise de tête bien calé dans son canapé. Il ne brille peut-être ni par son scénario tenant sur un timbre-poste ni par son système de combat (efficace mais demandant trop d’étapes de préparation), mais il parvient à s’attirer un capital sympathie évident grâce à un univers charmant et bourré d’humour, à un level design efficace et intelligent, et à divers clins d’oeil. Pour ne rien gâcher, ce titre est irréprochable aussi bien techniquement qu’artistiquement. On ne voit finalement pas défiler les heures et c’est bien là l’essentiel. Si vous possédez une Wii U qui prend la poussière, n’hésitez donc pas à la dérouiller en acquérant ce jeu !

Note attribuée : 15/20

Rédigé par Chris17cp le 26/02/2017

Retour

Ca ne sert à rien de t'autoflageller de la sorte., Sharla, Xenoblade Thèmes
© 2000-2024 Toute reproduction interdite sans autorisation - Termes d'utilisation - Ikoula - Haut de la page
Partenariats : Puissance Zelda | Final Fantasy Ring | Régie pub