Nosferatu

Nous rencontrons Nosferatu avec le professeur Britannique Bram Stoker* avec son Roman Dracula. Nosferatu est devenu un nom rendu célèbre par le film de F.W.Murnau (1922) où Max Schreck incarnait le comte Dracula. Dans la première adaptation cinématographique de Dracula, le Nosferatu de Murnau, Dracula prend le nom de comte Orlock.

Il est présenté dans le roman de Bram Stoker, comme un vieillard aux cheveux blancs, portant une fière moustache, et qui peu à peu, au fil de l'histoire, retrouve une apparence d'homme jeune et vigoureux, à la chevelure noire et à l'élégante stature. Nez aquilin, yeux enfoncés dans leur orbite et regard perçant, son air dur et féroce l'apparente à certains animaux sauvages, à certains prédateurs dont il emprunte les méthodes pour se nourrir lorsqu'il est tenaillé par le besoin de s'alimenter, c'est-à-dire de boire du sang frais au cou de ses victimes.

Il peut d'ailleurs prendre la forme d'un loup ou d'une chauve-souris.

Tirant son aisance aristocratique de la lignée des Szekeler, dynastie régnant sur les pays balkaniques au XVe siècle, il est cependant contraint d'obéir à certaines lois ; ainsi ne peut-il sortir de son cercueil qu'au crépuscule, et est-il obligé impérativement d'y retourner dès le chant du coq, sous peine de se voir anéantir par les premiers rayons du soleil.

Il ne peut franchir une étendue d'eau qu'à marée basse, ne peut entrer dans une maison que s'il y a été invité par une personne se trouvant à l'intérieur.

En outre, il redoute l'odeur de l'ail, la vue d'un crucifix et celle d'un miroir puisqu'il ne peut s'y réfléchir et qu'une telle absence d'image le trahirait aux yeux des humains. Comme pour tout vampire, il ne peut être mis hors d'état de nuire qu'en lui enfonçant un pieu dans le coeur et en lui coupant la tête, celle-ci étant ensuite bourrée de gousses d'ail avant d'être enterrée ou brûlée

Bram Stocker se sert du nom Nosferatu, mais il mélange en fait des personnages différents des croyances roumaines : le nosferat* proprement dit (un revenant), le murony* de Valachie, le strigoï*, le moroiu* et le stafia*, des créatures pas très connues.

Glossaire :

Bram Stoker : professeur Britannique, publia son roman Dracula en 1897, seulement deux ans après la naissance du cinéma.  Cette oeuvre littéraire donna naissance à un véritable genre cinématographique : le film de vampire.  Le premier film basé sur le roman de Stoker est sans aucun doute Nosferatu, réalisé en 1922 par Friedrich Wilhelm Murnau.

Nosferat : sorte de vampire attribué à la Roumanie - sûrement une mauvaise transcription du mot "Necurat".

Necurat : nom donné en Roumanie à tout esprit maléfique dont on ne veut pas prononcer le nom véritable. Signifie littéralement « le sale » et s’applique tout aussi bien au diable qu’aux vampires.

Murony : comme le nosferatu, le murony de Valache est le fruit illégitime de deux enfants illégitimes, ou l’esprit néfaste d’une personne tuée par un vampire. C’est un être immortel et ne peut être tué que si son corps est déterré, et qu’on lui enfonce une aiguille dans le front et qu’on transperce son cœur avec un pieu en bois ou s’il est brûlé. On croit que le Murony peut se métamorphoser en chien, chat, crapaud, grenouille, puce, pou, punaise, araignée. Il ne laisse pas obligatoirement de marque dans le cou de la personne qu’il a sucé le sang.

Nosferatu : c’est souvent un mort-né ; une fois enterré, il prend vie et quitte sa fosse pour ne plus y revenir. Il peut se transformer en chien, en chat (noirs la plupart du temps), en scarabée, en papillon, et même en fétu de paille. Il suce le sang des personnes âgées et s’accouplent avec les femmes. Le sort de ses victimes est de maigrir, décliner et trépasser. Lorsqu’un enfant naît de ces rapports contre nature, il est velu, hideux et, après son décès, donne un moroiu.

Moroiu : c’est un esprit pesant. Il naît d’un enfant disparu sans baptême ou mort-né. La plupart du temps ce sont des enfants illégitimes tués et enterrés hors du cimetière par leur mère.
Sept ans après la naissance, l’âme d’un tel enfant crie de sa tombe : « Baptême ! Baptême ! ».
Si quelqu’un entend et qu’il prononce la formule du baptismale, tout en lui donnant un nom après et jette un morceau d’étoffe en guise de cadeau de là où vient le cri, l’enfant est baptisé et n’est plus un moroiu. Par contre, s’il n’est pas entendu ou que le rite n’a pas été fait, l’enfant se transforme en une flamme de deux mètres de haut et volant à la surface du sol. Si elle touche un être vivant, il meurt, si elle touche un bâtiment, elle l’incendie. Il peut aussi prendre la forme d’un chat ou d’un chien qui se jette sur les voyageurs pour les mordre ou en une flamme rouge, ce qui les rend muets, fous ou malades. Ainsi, on arrose d’eau bénite les tombes de ces enfants, sept années de suite, à l’Epiphanie et symboliquement baptisés afin qu’ils trouvent le repos éternel.

Strigoï : chez les roumains strigoï veut dire « sorcière » quand il s’agit d’une femme vivante et « revenant » pour désigner des hommes semblants morts ou des cadavres qui ne se décomposent pas, ou que la mauvaise âme de la personne est restée dans le corps tandis que la bonne l’a quitté. Ces revenants ressemblent aux êtres qu’ils étaient durant leur vivant, avec des yeux rouges, des ongles comme des faucilles, une queue poilue et une large bouche. Leur visage est rouge car ils sucent beaucoup de sang et déambulent pieds nus, vêtus d’une chemise vermeille ou blanche. Ils apportent le choléra, la peste, les maladies du bétail. Ils regagnent leur tombeau à l’aube  sinon ils éclatent en deux morceaux ou peuvent être tués.

Stafia : c’est une entité maléfique qui voit le jour ainsi. Si un maçon mesure secrètement l’ombre d’un homme ou d’un animal qui est sur un bâtiment et enterre la mesure dans les fondations de cet édifice afin qu’il ne s’effondre pas, alors ces être meurent quand le bâtiment est achevé. Ils deviennent des stafii : ils ne possèdent pas de corps, pas de queue comme les revenants mais ils sont liés au bâtiment.
Le stafia ressemble dans les traditions à une femme ayant des cheveux qui touchent le sol et une poitrine de fer longue et vaste ou sous la forme d’un animal tel que chien, porc, bélier, bouc… On les voit la nuit dans les demeures, dans les caves, les églises, sur les ponts et disparaissent au premier cri du cop ou lorsqu’on se signe. Ce ne sont pas des êtres méchants, mais certains le sont et ils vous battent avec leur poitrine, égratignent, étranglent, oppressent les dormeurs ou les mutilent. Ils cherchent le plus souvent de la nourriture dans les maisons, alors les hommes disposent à boire et à manger dans leur demeure en des lieux facilement accessibles.

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