Présentation de Dragon's Prophet

Le 15 mai 2013, nous avons été invités à la présentation du nouveau MMORPG de Runewaker et Infernum Productions : Dragon’s Prophet. Voici un compte-rendu de cette démonstration.

Scénario

Commençons par ce qui pourrait sembler le moins intéressant : l’intrigue du jeu.

La légende veut que le monde, Auratia, et toutes ses composantes aient été créés par une ancienne race de dragons supérieurs, les « Dragons Éternels » considérés comme presque divins. Au fil des siècles, ces dragons se sont reproduits, donnant naissance à la seconde génération de dragons : les Dragons Légendaires. Ceux-ci ont eux-mêmes proliféré, et la troisième génération, les « Dragons Courants » qui pullulent à travers le monde ne sont que de lointains descendants issus de toutes les unions et bâtardises imaginables des « Dragons Éternels » et des « Dragons Légendaires ». Comme de juste, ces dragons ordinaires n’ont pas le dixième du pouvoir de leurs vénérables ancêtres.

Le joueur incarne un Osira, c’est-à-dire un descendant d’une race conçue par le Dragon Éternel Morgath. Les Osiras sont des serviteurs des Dragons Éternels et Légendaires, capables de comprendre leur langage ainsi que de rallier les Dragons Courants à leur cause. En ce qui concerne le héros, il appartient au départ à une petite faction armée. Un jour, une Osira « maléfique » et son dragon dément attaquent leur groupe, ceci afin de dévorer les dragons soumis au héros, car un dragon qui dévore un autre dragon s’approprie toute sa puissance, à la façon d’un Highlander. Malgré leur résistance, les humains finissent par être défaits, et les alliés draconiques dévorés. Le héros, seul, va alors partir sur les traces de l’Osira, ce qui le mènera sur plusieurs pistes différentes…

Sans avoir la prétention d’atteindre le niveau d’écriture d’un Star Wars : The Old Republic, Dragon’s Prophet souhaite mettre en place un véritable scénario. Le joueur suivra donc sa quête tout en gagnant en puissance, mais bien sûr, il pourra aussi ne pas suivre cette histoire pour se concentrer sur le jeu.

Personnage

La création du personnage se veut très complète, de façon à pouvoir distinguer tous les personnages sur le terrain ; ceci afin de compenser le fait qu’il n’y a qu’une seule race à disposition (humain) et seulement quatre jobs.

Ces jobs sont le Champion, guerrier de base aux très lourdes armes et armures, l’Éclaireur, spécialiste de l’arc et des attaques furtives, l’Oracle, largement inspiré du Faucheur de Dark Age of Camelot, et le Sorcier. Mais quelle que soit la classe que vous choisirez, finalement, il vous faudra adapter votre style de jeu aux pouvoirs de votre dragon afin de former un binôme efficace.

Votre personnage peut utiliser différentes armes en fonction de sa classe, et pour se battre, il faut se servir de la souris et du clavier afin d’initier différents combos. Des mouvements apparemment identiques n’auront pas les mêmes effets en fonction des combinaisons de touches choisies. Ce gameplay s’est inspiré de Dark Age of Camelot, mais aussi du dynamisme de Tera.

Le jeu ne sera pas jouable à la manette car les développeurs ont estimé que le gameplay n’était pas adaptable à ce type de périphérique.

Dragons

Comme dit précédemment, les dragons ont largement proliféré au fil des siècles. Ces créatures sont par conséquent omniprésentes dans le monde du jeu : on n’en compte pas moins de 300. Bien sûr, vous pouvez les abattre comme n’importe quel monstre afin de gagner de l’expérience. Cependant, comme le joueur incarne un Osira, il peut soumettre les Dragons Courants à sa volonté, ce qui présente deux utilités : profiter des pouvoirs de leur race et les faire combattre à vos côtés.

Il existe quatre races :
- les Terrestres, capables de piquer des pointes de vitesse sidérantes
- les Aquatiques, capables de nager et de plonger
- les Planeurs, qui permettent de couvrir de très larges distances en se lançant d’une hauteur
- les Volants, qui permettent, comme leur nom l’indique et comme on l’imagine le plus volontiers de la part d’un dragon, de voler.

Les caractéristiques des dragons ne dépendent absolument pas de leur classe : en effet, chaque dragon a ses propres statistiques, générées aléatoirement au moment de la « capture ». La probabilité de trouver deux dragons ayant exactement les mêmes statistiques est pour ainsi dire proche de zéro. Il existe également des dragons « rares », qui ne se trouvent pas en pleine campagne, bien entendu, mais seulement dans des niveaux instanciés (et de haut niveau de préférence). Ceux-ci ont des statistiques moins variables et des compétences qui leur sont propres. Leur apparence est également très différente de celle des dragons « lambda ».

Pour disposer d’un dragon, le joueur doit d’abord l’affaiblir puis appuyer sur une touche pour se lancer dans un rodéo endiablé. Il faut alors remporter un mini-jeu qui consiste à garder un curseur dans une zone précise. Bien entendu, plus le dragon est puissant, plus cet exercice est exigeant, surtout qu’il n’y a qu’une seule chance d’y parvenir : quand la capture a échoué, il n’est pas possible de retenter sa chance et il ne reste qu’à achever la créature qu’on désirait. Un peu comme si on devait brûler une maquette ratée. Réussir lie le dragon à votre personnage, et à moins que vous ne rompiez ce contrat de votre propre chef, le reptile ne vous trahira jamais et vous suivra jusqu’en enfer.

En combat, le dragon exploite son « âme draconique » pour toutes ses actions. Tant que le dragon combat ou exploite ses compétences, cette « âme » diminue, et quand la jauge est vide, il retourne à son enclos. À noter : il agit tout seul, et non selon les ordres du joueur. Il est toutefois possible de modifier légèrement le comportement de son intelligence artificielle via ses augmentations de statistiques à chaque niveau gagné : par exemple, augmenter son Agressivité lui donnera plus d’« aggro ».

Le joueur peut posséder au maximum six dragons à la fois ; il commence avec seulement deux « slots », puis il en récupère deux autres après quelques heures de jeu. La façon dont les deux derniers seront débloqués n’a pas encore été décidée, ce pourrait être par un « Haut-Fait » ou tout simplement une progression d’expérience, tout est encore possible.

La comparaison de ce game system avec celui de Pokémon est bien entendu très tentante ! Mais voyons maintenant des concepts qui différencient les titres : la tanière, votre « enclos à dragons ».

Concrètement, les dragons capturés dont vous ne comptez pas vous servir sont laissés dans un enclos, et c’est alors seulement que certaines de leurs aptitudes entrent en ligne de compte. Pendant que vous partez guerroyer, vos dragons partent récupérer des matériaux comme de l’herbe, du cuir ou du bois. Chaque dragon étant généré aléatoirement, ils ont tous leur propre compétence d’acquisition pour chaque matière. Vous pourrez ensuite utiliser ces ressources pour « crafter » vos équipements et items afin de les rendre beaucoup plus efficaces. Quelle que soit votre classe, vous pourrez pousser au maximum votre maîtrise de n’importe quelle branche d’artisanat et n’aurez donc pas à vous spécialiser.

Mais ce n’est pas votre seule option. En votre absence, les dragons peuvent aussi apprendre des pouvoirs entre eux. Si vous mettez un dragon A qui possède la compétence X dans l’enclos 1, et un dragon B qui peut encore apprendre un pouvoir dans l’enclos 2, au bout d’un certain temps, le dragon B apprendra la compétence X. En plus, les deux récupéreront des « points de dressage » qui sont en quelque sorte l’expérience des dragons.

Bref, c’est un système qui mélange la gestion à l’action, où les alliés draconiques ne dorment jamais tout à fait… Pourvu qu’on leur donne quelque chose à faire !

Donjons

Il s’agit des zones où vous pourrez récupérer plus rapidement de l’expérience et des objets. En outre, tous les « donjons » du jeu sont instanciés. Vous pouvez aussi bien vous battre seul qu’à quatre en simultané. Vous y trouverez également des dragons rares et, au final, un boss de secteur, à prendre avec précaution.

En cas de décès du personnage, deux retours sont possibles : la réincarnation, qui fait revenir au début du donjon, et la résurrection qui exige un consommable précis et qui permet de réapparaître à l’endroit exact du décès. La même nuance qu’entre un Game Over et un Continue en arcade.

Le jeu proposera également des raids. À l’heure actuelle, un seul est disponible dans la bêta, mais d’autres viendront avec la version complète du jeu.

Housing et PvP

Autre aspect majeur du jeu, le « housing » ou « système d’habitation » représente aussi bien votre havre de paix personnel que le secteur dédié au PvP (parce que « l’enfer, c’est les autres »). Pour en bénéficier, vous devez d’abord louer un terrain sur l’Archipel Céleste (un ensemble d’îles flottantes). Bien sûr, plus le terrain est plat, vaste et bien situé, plus son prix sera élevé. Une fois locataire, il vous faut acheter une maison à la taverne. Vous n’aurez plus qu’à la placer sur votre terrain, et vous voici heureux propriétaire d’un beau bâtiment… parfaitement vide ! Il restera à le garnir de mobilier et d’objets, soit achetés, soit ramassés au cours de vos instances. Vous pouvez aussi accrocher des trophées en souvenir de vos « Hauts-Faits ». Cette maison vous servira donc de « salle d’armes » autant que de QG, comme nous y reviendrons plus tard. Le montant du loyer sera prélevé à intervalles réguliers sur votre « compte en banque », mieux vaut y laisser une réserve conséquente, sinon vous pouvez perdre vos droits sur le terrain, mais ironiquement, vous ne perdrez pas les biens placés dessus (votre maison, vos trophées…). L’exact opposé du monde réel dans lequel les loyers en retard valent la visite d’un huissier qui vous soulage de tous vos biens mobiliers en vous laissant résider dans le nu.

Là où le système devient plus intéressant, c’est qu’il est possible d’acquérir un immense terrain pour y disposer plusieurs petites maisonnettes et les sous-louer à d’autres joueurs, en particulier ceux qui n’ont pas (encore) les fonds nécessaires pour posséder leur propre QG. Le propriétaire peut en effet définir qui peut entrer dans quel bâtiment, et aussi ce que chacun a le droit de faire ou de ne pas faire. Il est possible d’autoriser n’importe qui à venir piller vos biens (si vous avez un jour envie de mesurer la moralité de vos contemporains ?) mais aussi d’autoriser untel à entrer et pas plus. Il ne pourra pas interagir avec les objets disposés, ni laisser les siens, et ainsi de suite. Tout dépend vraiment des autorisations que vous mettrez en place.

La zone de « housing » est aussi la seule zone du jeu ouverte au PvP (Player versus Player = joueur contre joueur). Chaque terrain est une « zone sûre » pour son locataire, mais au-dehors de ces barrières, n’importe qui peut vous agresser et inversement. Si vous sentez que les choses tournent mal, il est toujours possible d’aller vous réfugier chez vous (Pouce ! Je joue plus !). Cela donnera-t-il un aspect moins sauvage à cette dimension que certains joueurs jugent absolument cruciale dans un MMORPG ?

Conquête

Continuons à parler de l’Archipel. Chaque île est sous la coupe d’une guilde, et le Maître de la Guilde peut prendre toutes sortes de décisions arbitraires, comme mettre en place une « taxe d’habitation » scandaleuse qui rendra les loyers exorbitants, ceci à seule fin de gonfler sa petite cagnotte personnelle. Rappelons le système de sous-location et chantons en cœur : crise des subprimes, quand tu nous tiens…

Pour mettre à mal ces injustices ou, au contraire, pour les mettre à son profit, une autre guilde peut partir à l’assaut de l’île pour en prendre le contrôle. Cette manœuvre se divise en deux phases : la défense de cristaux et la défense d’un fort.

Dans la première partie, les attaquants doivent trouver un ou plusieurs cristaux. Ceux-ci peuvent être tout simplement placés bêtement au sol et donc disposer d’un capital de HP proprement colossal, à grignoter par les efforts du plus grand nombre possible pendant que les défenseurs tenteront d’éliminer les intrus.

Mais les cristaux peuvent aussi être cachés dans des tours ou des donjons. Ils sont alors plus « fragiles », sauf qu’il faut d’abord réussir à les trouver.

Quand tous les cristaux sont détruits, la conquête entre alors en phase deux : la défense d’un fort. Bien entendu, les deux phases ne s’enchaînent pas nécessairement dans la minute. Quelques heures peuvent les séparer si les joueurs le souhaitent. Dans cette phase, pendant que les agresseurs tentent de percer les défenses du fort, les défenseurs doivent d’abord les repousser avec des tonneaux d’huile bouillantes, des flèches, des pierres ou des sortilèges. Pour ne pas faciliter les choses, les dragons volants seront incapables de franchir les murailles à tire-d’aile. Et si les défenses sont pénétrées, enfin vient la curée, le baroud final, sachant que le camp qui voit ses forces réduites à néant le premier perd la bataille.

Free to Play

Dragon’s Prophet est un jeu en Free-to-Play, mais les développeurs ne comptent pas en faire un Pay-to-Win. Des contenus payants sont bel et bien prévus, mais ils ne concerneront que des objets « cosmétiques », comme par exemple une monture non-combattante plus classieuse ou des armures sans caractéristiques mais à l’apparence particulière.

Les seuls objets payants et ayant un effet concret sont, à l’heure actuelle, des parchemins augmentant de 50% l’expérience gagnée pendant un certain laps de temps. Leur coût unitaire est de 1€50 et ce ne sont pas forcément des aides au jeu, car un joueur qui a pris le temps d’apprendre à bien diriger son personnage sera certainement plus puissant qu’un personnage qui a un plus haut niveau mais moins de temps de jeu à son actif.

Le jeu est pratiquement non lucratif pour les développeurs comme pour les éditeurs.

Caractéristiques

Pour permettre au maximum de joueurs de bénéficier du jeu, la configuration de celui-ci n’est pas excessivement gourmande. Voici les caractéristiques minimales exigées par le titre :

CPU : Core 2 Duo 2.4 Ghz (i5 2400 ou plus recommandé)
RAM : 2GB (4GB ou plus recommandé)
Carte graphique : Nvidia 8600GT (5600 TI ou plus recommandé)
Disque dur : 10 Go d'espace libre
Système d'opération : Windows 7, 8 ou Vista

Le jeu peut donc tourner sur des PC pas très puissants, mais en revanche, il a tendance à faire chauffer le processeur. Un bon système de rafraîchissement de la machine est donc fortement recommandé.

Le jeu passera en bêta ouverte dès jeudi 30 mai 14h, voire la veille pour les membres VIP. Il est en tout cas déjà possible de demander sa clé sur le site officiel, sur lequel se trouvent également plus d’informations sur le jeu : http://www.dragonspropheteurope.com/fr/.

La sortie officielle de ce MMORPG devrait avoir lieu d’ici la fin du mois de juin. Toutefois, aucune date précise n’a été communiquée.

Merci à l’équipe d’Infernum pour cette présentation !

Wolf

Allo Alice. Ici la Terre, vous nous entendez ?, Yuri, SH Thèmes
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