J'ai vraiment l'impression d'avoir joué à un jeu assez différent des critiques.
N'étant pas un fan des Souls-like, j'espérais avec Steelrising une formule un peu plus différente et plus raccord avec les ... Suiteautres jeux du développeurs, Spiders. Ayant beaucoup aimé chacune de leurs propositions, même s'il m'a fallu parfois un peu de temps, je dois avouer que Steelrising, lui, m'a méchemment laissé sur ma faim.
Le jeu est donc un Souls-like dans lequel on joue un automate dans une époque de révolution francaise alternative. Premièrement l'ambiance est vraiment là, et c'est pour moi le vrai grand plus par rapport aux autres Souls-like auxquels j'ai pu jouer, DS en tête. On retrouve cet aspect old-school/colonialiste/18e siècle de Greedfall, les rues de Paris font vraiment effet. Si je trouve qu'il y a encore du travail à faire sur les personnages d'un point de vue technique, le jeu est franchement joli, les effets lumineux sont convaincants et on sent quand même un gros level-up par rapport aux productions précédentes du Studio. J'aimerais en dire autant des musiques. Elles sont très jolies, accompagnent bien l'action mais en dehors des combats c'est très absent et assez peu mémorable.
On regrettera seulement le manque de diversité, toutes les rues se ressemblant; il devient donc facile de se perdre. On a également une vraie mise en scène et un lore "show don't tell" qui permettent plus d'immersion, une chose qui manque également cruellement à la plupart des Souls-like.
Après la création de votre personnage, le jeu vous lance dans un petit niveau de tutoriel, et on commence déjà à pester. Le personnage est très inerte: ca répond bien aux commandes, mais fait ce qu'on lui demande assez peu rapidement. POur tourner par exemple, l'automate fait un graaaaand cercle comme s'il courait à 100km/h. C'est... perturbant.
Chacune des actions se font lentement en fait. Le bouclier, la vrai bonne idée du système de combat pour moi, n'est pas aussi rapide et volatile que dans les trailers. Même en choisissant une classe plus agile, je n'ai pas eu l'impression de vraiment l'être. Le reste du système de combat pourrait se résumer à un standard du Souls-like, en y ajoutant ce système de surcharge. Quand vous entrez en surcharge, vous ne pouvez plus faire certaines actions (roulades, attaques, etc) mais vous pouvez spammer une touche pour vous "refroidir" et donc vous permettre quand même de vous défendre. Une technique à double tranchant, parce qu'à trop le faire le personnage se gélera complètement et vous ne pourrez pas bouger pendant un certain temps, à la merci des ennemis. Ce système est souvent mis en avant lors des critiques que j'ai lues, mais au final je ne l'ai pas trouvé si différent qu'une endurance complétement réduite, en tout cas, pas assez pour être la vrai "feature" du jeu.
On finit par s'habituer par tout ca, d'autant que les combats, même si seulement contre des automates, sont extêmement organiques. Mais voilà, quand on commence enfin à vraiment prendre son pied, le jeu se termine.
Steerising prends une quinzaine d'heures à terminer. Il n'est vraiment pas difficile (forcément, sans l'input lag...) et la fin arrive franchement abruptement. Un sentiment que j'ai eu sur tous les jeux du studio: Bound by Flames devenait soudainement super ésotérique comme un cheveu sur la soupe, la fin de Greedfall arrivait également très vite comme s'il manquait quelques heures de scénario. Steelrising nous sort un "Fin" complètement inattendu, que ca ne ressemble même pas à une fin, un peu comme si on vous coupait un FF PS1 juste après le premier CD.
Sur ma faim donc, même si j'ai passé un bon moment, une première sur un Souls-like.
|
T'es fou de me traiter de fou, Macken le fumeur de ouinj, SH
