![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
|
Breath of Death VII : The Beginning Reanimated | |||||
Sorti il y a une dizaine d’années sur Xbox Live Indie, Breath of Death VII fut sans doute l’un des précurseurs des RPG indépendants, développé par une équipe de quelques personnes regroupées sous le studio Zeboyd. Depuis, le studio a sorti de nombreux titres qui ont su se faire un nom, et notamment Cthulhu Saves the World et Cosmic Star Heroine. Même s’il n’était pas le premier jeu du studio, Breath of Death VII était relativement basique visuellement et c’est donc avec grand plaisir qu’un remake, reprenant les visuels des derniers jeux du studio, remet ce RPG sur le devant de la scène. Ce remake est développé par Shadow Layer Games, un nouveau studio fondé par Bill Stiernberg, l'un des développeurs du studio Zeboyd. Ou l’art de plaisanter avec des squelettes muetsDans Breath of Death VII, le joueur incarne Dem, un chevalier squelette muet qui devra sauver un monde dominé par les morts-vivants en tout genre. En chemin, il fera la rencontre de Sara, une historienne fantôme ayant la capacité de lire dans les pensées de Dem, mais aussi de Lita la vampire et Erik le prince zombie. Loin d’être sombre ou plongé dans des abysses de dépression, le jeu ne se prend en fait pas du tout au sérieux. Il bascule même clairement du côté de la parodie, comme son titre l’indique, puisqu’il n’existe pas d’épisodes antérieurs. Le jeu possède beaucoup d’humour, sans être lourd ou répétitif, et possède de nombreuses références (certaines sont d’ailleurs assez subtiles) à d’autres jeux ou séries, qui provoquent de franches rigolades. Dem en est peut-être l’exemple le plus évident, figure du héros muet de RPG par excellence, mais dont les pensées sont déformées par Sara, provoquant nombre de quiproquos et situations amusantes. Même si les dialogues sont assez peu nombreux, ils sont toujours intéressants, si bien qu’on a un grand plaisir à parler au moindre PNJ ou à examiner certains objets (notamment les tombes). Le 4ème mur est souvent enfoncé pour notre plus grand plaisir ! Une refonte qui garde l’esprit de l’originalMais ce remake se démarque surtout par ses visuels entièrement refaits. Si l’original possédait des graphismes typés “NES”, ce remake possède un pixel art nettement plus détaillé digne des meilleurs titres de la SNES. Les menus ont aussi été complètement revus et sont plutôt agréables à explorer. On pourra regretter quelques oublis, notamment la possibilité de vérifier l’effet de ses compétences dans le menu (il faut impérativement être en combat pour voir leur description) ou bien encore l’absence d’une véritable fenêtre d’état pour les personnages. On remarquera aussi quelques petits bugs d’affichage, notamment pour les statistiques des armes qui ne s’affichent pas forcément correctement. En ce qui concerne les musiques, elles sont entièrement nouvelles. Même si on peut préférer certaines pistes de l’original, la bande-son est également un plaisir à entendre, comme dans toutes les autres productions du studio. Un gameplay simple, mais pas simplisteLe jeu dispose de plusieurs modes de difficulté, allant de facile (“Easy”) à très difficile (“Hard+”), ce qui lui ajoute une certaine rejouabilité. En effet, le jeu se termine en quelques heures (5 à 6 heures en jouant normalement), mais n’est pas pour autant une promenade de santé. Le principal principe du système de combat est qu’à chaque tour, les ennemis gagnent en puissance. Par exemple, après un tour de jeu, les ennemis seront à 110% de leur puissance, puis 120% au tour suivant, etc. Il faut donc établir des stratégies, même basiques, pour remporter les combats le plus vite possible. Ainsi, chaque combat est intéressant : il faut apprendre à connaître chaque ennemi, quelle compétence utiliser avec tel ou tel personnage pour optimiser ses tours de jeu. Il faut en effet savoir que, chaque fois que l’on touche un ennemi, cela ajoute 1 point à une jauge de “Combo”. Plus ce nombre est élevé, plus certaines compétences sont puissantes, ce qui permet de faire des dégâts très importants. Il faut néanmoins faire attention, car certaines compétences ou magies (comme le soin) remettent cette jauge à 0, annulant ainsi tous vos efforts. Il faut également faire attention aux MP de ses personnages, car ils ne peuvent être restaurés facilement que dans les auberges ou à certains points précis dans les donjons (en général juste avant un boss). Certaines compétences sont très gourmandes en magie, mais aussi très puissantes, ce qui permet d’écourter les combats. Il faut savoir que plus les affrontements sont courts, plus le groupe regagne de MP à la fin de l’affrontement. Il peut donc s’avérer utile d’utiliser des sorts puissants dans le but d’obtenir un bon regain de MP. Pour chaque rencontre remportée, nos personnages accumulent aussi des points d’expérience et de l’argent, leur permettant de passer des niveaux et aussi d’acheter de nouveaux équipements. À chaque montée de niveau, nos héros augmentent bien sûr leurs statistiques, mais il faut également choisir entre deux bonus. En général, il s’agit d’une nouvelle compétence ou d’une amélioration d’une compétence déjà apprise. Par exemple, il faudra choisir entre faire plus de dégâts à une cible ou faire des dégâts réduits à tous ennemis. Parfois, le choix du bonus se fait entre augmenter son attaque physique ou son attaque magique, etc. En mode normal, il n’est pas réellement nécessaire de s’attarder sur ce choix, car le jeu possède un très bon équilibrage qui rend les combats toujours intéressants, ni trop faciles ou difficiles. En revanche, il faudra y prêter attention dans les modes de difficultés plus avancés. Concernant les équipements, chaque personnage peut équiper une arme et une armure. Mais là encore, il faudra bien regarder le détail de chaque pièce d’équipement, car ça ne sera pas nécessairement l’arme la plus puissante à équiper. En effet, une arme peut avoir différents effets, comme toucher tous les ennemis, ou viser des ennemis aléatoires, ignorer les défenses ou même ajouter un “Hit” supplémentaire. Etant donné la durée de vie du jeu, assez courte, l’inventaire est réduit à son strict minimum : l’unique objet que l’on peut trouver est une Potion, qui permet néanmoins de soigner convenablement, mais aussi de soigner le KO de ses personnages. En ce qui concerne l’exploration, à l’entrée dans un nouveau donjon, un certain nombre de combats aléatoires est défini de base (par exemple 10 pour les petits donjons, 30 pour les lieux plus importants, etc). Une fois que ces combats sont “épuisés”, les rencontres contre les ennemis sont désactivées et on peut explorer la zone en toute tranquillité. Il est cela dit toujours possible de faire des combats en choisissant l’option “Fight” dans le menu, et cela sans aucune limite, permettant ainsi au joueur d'entraîner ses personnages comme il le souhaite. On peut aussi déclencher des combats à l’entrée d'une nouvelle zone afin de la “vider” de ses monstres afin de pouvoir explorer sans être dérangé par les ennemis. Il faut dire que certaines zones sont assez vastes et plutôt labyrinthiques. Sans que cela soit insurmontable, l’exploration est nettement plus agréable sans qu’on soit interrompu par des combats. Globalement, le jeu est assez linéaire, on passe d’une ville à un donjon, à un boss, pour continuer de la même façon. Des grottes optionnelles (néanmoins difficiles à manquer) permettent de casser un peu cette monotonie. Une petite nouveautéOutre les musiques et un mode de difficulté ajouté, ce remake ne propose en nouveauté qu’un mini-jeu indépendant, qu’il faudra cependant débloquer en cherchant des petits canards dans les différentes zones du jeu. Une fois 7 de ces jouets trouvés, le mini-jeu se débloque sur l’écran-titre. Il s’agit en fait d’une sorte de Zelda-like réalisé avec les graphismes de Breath of Death VII original. L’intérêt est assez limité, puisque ce jeu n’apporte absolument rien au scénario, mais il a malgré tout le mérite d’exister.
Note attribuée : 17/20
|