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Black Myth : Wukong | |||||
Développé par le studio chinois indépendant Game Science, jusque-là assez timide avec seulement 2 jeux réalisés depuis 2014, Black Myth : Wukong fut l’une des grosses surprises de 2024. Avec des allures de production AAA, la réputation du jeu s’est très vite élevée sur la scène internationale, notamment auprès des fans de “Souls-like”. Il reçoit en 2024 le Game Award de la voix des joueurs ainsi que celui du meilleur jeu d’action. Tout cela s’accompagne de plus de 20 millions de copies vendues en moins d’un an, l’un des succès les plus rapides de l’histoire des jeux vidéo. Mais tout cela est-il représentatif de la qualité du jeu ou un simple effet de mode ? RPG Soluce vous donne son avis ! Bienvenue au zoo L’histoire du jeu fait suite au roman chinois “La Pérégrination vers l'Ouest”, qui met en scène le “Prédestiné” dans sa quête pour retrouver 6 reliques qui renferment chacune l’un des sens du Roi Singe (Sun Wukong). Ces sens furent éparpillés aux quatre coins de la Chine à la suite de la défaite de Wukong lors d’une guerre entre différentes entités divines. C’est seulement plusieurs siècles après que le jeu débute. Le joueur incarne donc le Prédestiné, un singe anthropomorphe en quête des sens perdus. Il devra pour cela explorer différentes régions et affronter de nombreux ennemis dont chaque faction est représentée par un animal humanisé. On retrouve aussi des figures de la mythologie ou du folklore chinois, dont notamment Bouddha. C’est donc un univers très riche et somptueux qui nous est proposé et qu’il est intéressant de découvrir. De plus, un bestiaire permet d’en apprendre plus sur chaque ennemi ou personnage que l’on rencontre afin de révéler encore plus en profondeur cette mythologie.
L’histoire est racontée de façon un peu décousue, à travers des cinématiques ou de très belles séquences dessinées. Il y a généralement peu de dialogues ou d’explications, et sans connaître la mythologie ou les références, il peut être difficile de comprendre ce qu’il se passe. Mais le fil conducteur du jeu est assez simple, ce qui permet au moins de comprendre pourquoi on progresse dans l’aventure. Si l’épopée du Prédestiné a surtout un ton sérieux, le jeu n’est pas dépourvu d’humour non plus. Certains personnages apportent des touches d’ironie ou d’humour noir appréciables, qui tranchent avec le ton généralement plus dramatique de cette épopée. L’aventure est donc intéressante à suivre, bien que souvent assez nébuleuse. Monts et merveilles
Les péripéties du Prédestiné amènent le joueur à parcourir plusieurs régions distinctes associées à chaque chapitre de l’histoire. Le jeu est en effet séparé en zones déconnectées, chacune ayant sa propre ambiance et ses propres particularités. Par exemple, l’une d’entre elles est située près d’un volcan et le joueur sera exposé régulièrement à des pièges enflammés alors qu’une autre zone mettra plutôt l’accent sur le poison. La progression du scénario est très linéaire et ne permet pas de choisir dans quel ordre explorer ces différentes zones auxquelles on accède automatiquement en suivant l’histoire. Néanmoins, il est possible de revenir à celles déjà explorées à n’importe quel moment par un système de voyage rapide entre les lieux de repos. Cela permet de finir certaines quêtes inachevées ou de découvrir les secrets et trésors manqués.
Les atmosphères de chaque région sont très bien retranscrites sur le plan visuel. Il est agréable parfois de s’arrêter dans l’exploration juste pour prendre le temps d’admirer les environnements. Ils sont d’ailleurs baignés d’ambiances sonores parfaitement adaptées, avec des musiques traditionnelles chinoises qui oscillent entre timides nappes de fond et orchestration en grande pompe pour les affrontements, sans oublier des compositions plus dramatiques qui accompagnent certaines scènes de l’histoire. Le jeu propose même de pouvoir écouter les musiques depuis l’écran titre, ce qui est tout à fait appréciable. Durant l’exploration, le joueur découvre des autels de prière qui servent entre autres de point de repos. Cela permet de régénérer entièrement la santé et la jauge de magie du personnage, mais ressuscite aussi tous les ennemis de la zone. On peut aussi y acheter des objets, créer des armes ou des armures, ou même ré-attribuer les points de compétence du Prédestiné (ces aspects seront détaillés dans les sections associées). Enfin, ils servent de point de voyage rapide et s’avèrent indispensables pour se déplacer facilement entre chaque région. On notera aussi que le jeu possède très peu de bugs, ce qui est toujours appréciable. Déconstruction de l’évolution
S’il y a bien un point qui démarque fortement Wukong de la plupart des A-RPG, c'est le système d’évolution du personnage. Bien qu’il dispose d’une jauge d’expérience qui augmente en vainquant des ennemis et permet de gagner des niveaux, ces derniers ne permettent pas de renforcer directement notre héros. En effet, à chaque niveau gagné, le Prédestiné est seulement récompensé d’un point de compétence, appelé “étincelle” dans le jeu. Toutes ses stats restent inchangées, ce qui peut se révéler frustrant au premier abord, et même sur le long terme, car certains joueurs pourront se trouver bloqués à certaines étapes du jeu sans pouvoir renforcer le personnage, même en faisant du farming pendant des heures. Étincelles et arbres de compétences
Tout d’abord, les étincelles gagnées peuvent être dépensées dans le menu principal pour faire évoluer des arbres de compétences. Il en existe plusieurs, chacun correspondant à un style de combat, à une école de magie ou à un aspect du gameplay comme l’esquive. Faire évoluer ces arbres permet donc au Prédestiné de mieux se battre ou d’effectuer des actions plus efficacement. Cela implique toutefois que l’évolution principale passe par la maîtrise du gameplay, non pas par les stats du personnage. Remèdes célestes
En parallèle, durant son aventure, le Prédestiné fait la connaissance d’un marchand particulier qui fabrique des remèdes célestes. Ces derniers permettent de renforcer de façon permanente les stats du personnage. Il faut bien sûr posséder un matériau assez rare pour pouvoir les fabriquer, mais cela offre une grande aide à certains moments du jeu et permet de se rapprocher un peu plus du “farming” traditionnel. Il suffit d’affronter des ennemis qui ont une chance de fournir le matériau en question et de retourner voir le marchand pour faire évoluer le personnage de façon satisfaisante. Néanmoins, le nombre de chaque remède céleste pouvant être créé chez le marchand est restreint. Par exemple, on ne peut créer que 9 remèdes amplifiant les PVs. Le jeu impose donc une limite dure à cet aspect de l’évolution du personnage. La dernière façon d’améliorer le Prédestiné, et sans doute la plus directe et efficace, est à travers son équipement, comme nous allons le voir dans la section suivante. Les choix faits autour de l’évolution du personnage sont intéressants, mais peuvent aussi être déstabilisants, voire frustrants. Il n’est pas rare de se retrouver bloqué face à un boss du jeu, sans possibilité d’évoluer davantage (du fait que l’on possède déjà l’équipement le plus fort), avec pour seule issue de ré-affronter le boss jusqu’à maîtriser suffisamment le gameplay pour le vaincre et pouvoir enfin progresser. Un bâton pour marcher c’est bien, un bâton pour taper c’est mieux ! Les armes
Le Prédestiné ne possède qu’un seul type d’arme : le bâton. Cela semble limité, mais donne aussi au personnage une certaine noblesse. Il s’agit d’une arme non-létale (enfin, en théorie) et naturelle, qui le place en harmonie avec son environnement. Évidemment, il est possible d’acquérir différents types de bâtons avec des puissances d’attaques différentes. Ils ne s’obtiennent que d’une seule façon : en les créant à travers le menu des autels de prière. Néanmoins, avant de pouvoir les forger, il faut découvrir leur “recette” (généralement en battant un ennemi spécifique), et avoir les matériaux nécessaires. Certains sont très rares et en nombre limité dans le jeu. Il existe plusieurs “branches” de création et généralement il faut d’abord créer les bâtons les plus faibles d’une branche pour pouvoir ensuite créer les bâtons plus puissants, un peu comme un arbre d’évolution de compétences. Les armures
Du côté des armures, il y a un peu plus de choix. Le Prédestiné peut être équipé de 4 pièces d’armure (tête, torse, jambes et bras) sans restriction de poids ou compatibilité entre les pièces. Les armures sont également créées aux autels de prières, et deviennent accessibles en battant certains boss. Comme les armes, leur puissance évolue assez linéairement avec le jeu. Néanmoins, elles ont l’avantage d’offrir certains effets bonus particuliers lorsque le Prédestiné s’équipe de plusieurs pièces d’une même armure. Par exemple, l’une d’elle pourra annuler les malus de déplacement sur les zones inondées, ce qui peut s’avérer extrêmement utile dans certains passages. Ainsi, il est parfois plus désirable de s’équiper intégralement d’une armure moins forte, mais avec un effet bonus approprié à la situation. Les accessoires
En complément des armes et des armures, il est possible d’équiper plusieurs petits accessoires, appelés bibelots, qui ont généralement de légers effets de soutien, comme augmenter les chances de coups critiques. Le nombre de bibelots pouvant être équipés évolue au fil du jeu (de deux jusqu’à quatre) ce qui permet de renforcer le personnage de plus en plus. Les Esprits Enfin, il est possible de s’équiper d’un Esprit, dont le fonctionnement est assez proche de celui des artéfacts. Les esprits sont très communs dans le jeu, et s’obtiennent généralement en vainquant un adversaire spécial. Ils prennent la forme des ennemis en question, et permettent de déclencher une brève attaque spéciale en combat en consommant du Qi. Ils ont aussi généralement un effet passif quand ils sont équipés, comme les autres accessoires. Certains esprits sont très utiles, et peuvent par exemple empoisonner les ennemis, déclencher une attaque lourde qui brise les parades ou les armures... À noter que les esprits peuvent être améliorés comme les armures, ce qui permet de réduire leur coût d’utilisation ou d’améliorer leurs effets. Mais il faut bien sûr consommer des matériaux plus ou moins rares pour cela. Si le système d’équipement est assez riche et intéressant sur certains points, il est aussi un peu trop linéaire sur d’autres points (évolution des armes) et se révèle parfois même frustrant dans ses limitations. Mais il reste le meilleur moyen d’améliorer le Prédestiné et compense le manque d’amélioration directe en gagnant des niveaux. Le plein de potions magiques Les remèdes terrestres Le Prédestiné peut utiliser des potions, appelées “remèdes terrestres”, en combat (en ouvrant le menu ou à travers 4 emplacements rapides) qui confèrent divers effets, comme améliorer temporairement l’attaque, guérir les brûlures… Ces remèdes sont des consommables à usage unique et peuvent être créés aux autels de prière ou chez un marchand. On ne peut toutefois en transporter qu’un certain nombre à la fois. Cette quantité varie selon chaque remède. Par exemple, le Prédestiné peut généralement transporter jusqu’à 9 exemplaires d’un remède basique, mais ne pourra porter qu’un seul exemplaire d’un remède dit “légendaire”. Cela dit, on peut toujours posséder plus de remèdes que le nombre transportable, les surplus étant automatiquement stockés dans un coffre accessible aux autels de prière. La gourde En parallèle des remèdes consommables, le personnage possède aussi une gourde rechargeable. L’utilisation de cette gourde est l’un des aspects les plus importants du jeu, et elle peut être personnalisée à trois niveaux :
Il est donc possible de grandement personnaliser la gourde du Prédestiné en combinant les trois facteurs mentionnés ci-dessus afin de l’adapter au style de combat voulu. Certaines gourdes ou boissons sont obtenues automatiquement durant l’aventure, mais de nombreuses autres ne sont accessibles qu’en complétant des quêtes. Des jauges en veux-tu en voilà ! S’il y a bien un aspect sur lequel le jeu n’est pas avare, c’est le nombre de jauges. En plus des traditionnelles barres de PV, mana et endurance, le Prédestiné possède :
Ces trois jauges additionnelles (enfin quatre si on compte la duplication du Qi) se rechargent soit naturellement avec le temps, soit en attaquant les ennemis. Elles limitent l'utilisation des effets auxquelles elles sont associées, et il existe de nombreux aspects du gameplay permettant de les gérer. Ainsi, on peut utiliser des étincelles pour faire évoluer des compétences qui vont augmenter la jauge de Puissance ou augmenter sa vitesse de remplissage. Chaque joueur pourra donc développer son personnage pour permettre d’améliorer telle ou telle jauge, selon sa stratégie préférée.
Du côté des jauges traditionnelles, il n’y a pas de grosse surprise. Les PV diminuent avec les dégâts subis et ne se rechargent qu’avec l’utilisation de la gourde (ou, de façon minime, avec certains effets secondaires liés à des attaques). L’endurance est utilisée par les attaques physiques ou l’esquive, et se recharge naturellement avec le temps. Ne plus avoir d’endurance place le Prédestiné en position de faiblesse et dans l’incapacité d’effectuer efficacement des actions physiques. Enfin, le mana est utilisé pour lancer des sorts. Il est presque impossible de le recharger en combat, à moins de débloquer certaines compétences ou effets secondaires de la gourde qui permettent d’en récupérer une très faible quantité. Cela implique que l’utilisation des sorts est très restreinte et qu’il faut bien les gérer, notamment contre les boss un peu long comme on le verra par la suite. Ce système assez complexe peut prêter à confusion au départ, et il faut un certain temps d’adaptation pour vraiment comprendre comment chaque jauge fonctionne et l’importance de chacune dans les combats. Mais une fois que le joueur l’a intégré, il s’avère assez intéressant et offre une bonne panoplie de stratégies. Lapin lapin, sort du chapeau ! Si le jeu fait la part belle aux affrontements physiques, le Prédestiné a aussi accès à divers sorts utilisables en combat. Il existe trois catégories de sorts (Mysticisme, Altération et Mèche), plus une destinée aux Transformations. Les sorts
Chaque catégorie possède deux ou trois types de sorts, chacun ayant un arbre de développement associé pour les renforcer grâce aux étincelles. Par exemple, la catégorie Mysticisme offre un sort permettant de figer les ennemis pendant quelques secondes, un autre créant un cercle de feu protecteur dans lequel le Prédestiné récupère rapidement des PV, et un dernier permettant de bloquer l’utilisation de toute compétence ou sort en échange d’une forte augmentation des attaques physiques. Si au départ on n’a accès qu’à un seul sort, on obtient vite les autres au fil de l’aventure. Toutefois, il n’est possible d’équiper qu’un seul sort de chaque catégorie en même temps, et cela ne se fait qu’aux autels de prière, il faut donc les préparer en avance avant de partir à l’aventure.
L’amélioration des sorts se fait comme pour le reste, en attribuant des étincelles aux arbres de compétences qui leur sont associés. Certains sorts peuvent devenir vraiment puissants si l’on investit assez d’étincelles, mais cela augmente aussi souvent leur coût en mana. Il faut donc trouver un bon équilibre entre efficacité et nombre d’utilisations. Les transformations
Du côté des transformations, le système est particulier. Lorsque le Prédestiné utilise ce sort, il change d’apparence et prend la forme d’un autre combattant avec des attaques et attributs totalement différents. Son attaque n’est pas forcément améliorée mais elle peut être basée sur un élément (feu, poison, glace…). Il possède aussi une nouvelle jauge de PV et d’endurance. Il peut conserver cette forme pour se battre jusqu’à ce que ses PV ou son endurance soient épuisés. L’avantage d’avoir une nouvelle jauge de PV est qu’elle donne un peu de répit au Prédestiné. En revanche, sous cette forme, son endurance ne se régénère pas. Il faut donc bien gérer la façon dont on utilise les attaques ou l’esquive si l’on veut conserver la transformation un maximum de temps. Une fois la transformation finie, le Prédestiné reprend sa forme initiale avec toutes les caractéristiques associées.
Tout comme les sorts, il n’est possible de s’équiper que d’une transformation. Assez tôt dans le jeu, on en découvre une première, et les neuf restantes devront généralement être obtenues en battant certains boss, souvent optionnels. Mais au final, il y a un choix assez conséquent qui permet de s’adapter à chaque situation. S’équiper d’une transformation peut également fournir un effet passif au Prédestiné, comme améliorer sa défense. Elles ont donc aussi une certaine similarité avec les artéfacts. Le système de magie du jeu est intéressant et offre de nombreuses possibilités pour personnaliser son style de jeu. Mais encore une fois, il y a aussi certains aspects un peu frustrants, notamment les interruptions en combat ou le fait de ne pas pouvoir recharger le mana ce qui limite grandement leur utilisation. Ca passe ou ça casse Comme on l’a déjà mentionné, le jeu force le joueur à l’affrontement au corps à corps. Tous les combats tournent autour de cet aspect, il faut donc s’y faire dès le départ. La base repose sur les attaques rapides avec le bâton, qui consomment peu d’endurance et permettent aussi de faire monter la jauge de concentration. À chaque fois que la jauge est pleine, le Prédestiné gagne un point de concentration, et il peut en cumuler jusqu’à trois (quatre en réalité, mais le dernier n’est que temporaire). Il peut ensuite déclencher des attaques puissantes qui vont consommer ces points pour infliger beaucoup plus de dégâts et même déstabiliser les adversaires. Il est en réalité possible d’enchaîner attaques rapides et puissantes sans avoir de points de concentration, mais les effets sont fortement réduits. De plus, il est possible de charger la jauge de concentration en maintenant le bouton d’attaque puissante enfoncé, et de libérer l’attaque une fois assez de points de concentration cumulés. Néanmoins, durant la charge, le Prédestiné ne peut pas bouger ou esquiver. De plus, s’il subit des dégâts, cela brise la charge et réduit sa concentration à zéro.
Le Prédestiné possède 3 styles de combat, qui impactent les attaques puissantes. Il est possible de passer d’un style à l’autre librement en combat en appuyant simplement sur le bouton correspondant. Par exemple, le premier style obtenu déclenche des attaques puissantes avec une portée moyenne. Quel que soit le style de combat, la gestion des points de concentration est l’un des aspects les plus importants du jeu. De nombreuses compétences ou effets tournent autour, et pour vaincre certains boss, il est indispensable de bien les gérer.
Le jeu fait aussi la part belle à la maîtrise de l’évasion. En effet, de nombreux effets sont liés aux “esquives parfaites”, qui sont déclenchées juste au bon moment pour éviter une attaque. Selon les compétences ou objets équipés, réussir une telle manœuvre peut booster temporairement le héros, ce qui peut se révéler crucial dans certains combats. Mais cela demande certains réflexes et une bonne connaissance du timing des attaques de nos adversaires. Parlons maintenant du sujet qui fâche : la difficulté. En réalité, le jeu n’est généralement pas très difficile durant les phases d’exploration. Il suffit de progresser prudemment et de se familiariser avec les comportements de chaque ennemi. On rencontre aussi de nombreux petits boss ou ennemis spéciaux à vaincre. Si certains peuvent s’avérer un peu exigeants, ils n'ont rien d'insurmontable. Il en va de même sur une bonne partie des boss. Là où le jeu devient vraiment pénible, c’est sur certains boss qui représentent des pics de difficulté non justifiés. Le joueur se retrouve fréquemment devant ces challenges sans aucune possibilité de les contourner puisque la progression dans le jeu est très linéaire et qu’il s’agit généralement de points clés à passer pour progresser dans l’histoire. De plus, comme le système du jeu ne permet pas vraiment de faire de “farming” traditionnel pour améliorer le personnage, on peut vraiment se sentir bloqué face à un mur, avec pour seule solution celle de recommencer encore et encore le combat jusqu’à y arriver… ou jusqu’à abandonner le jeu par lassitude. Car oui, ces défis pourront certainement décourager plus d’un joueur. A cela s’ajoute aussi une certaine redondance dans les affrontements, puisque le style de combat du Prédestiné n’est que faiblement personnalisable, par le choix des sorts ou des attaques puissantes, ce qui pourra aussi pousser les joueurs vers une certaine lassitude. Il faut toutefois souligner que la défaite dans le jeu n’est absolument pas punitive. Le Prédestiné est simplement renvoyé au dernier autel de prière visité et conserve absolument tout (sauf les consommables utilisés évidemment). Il suffit donc de reprendre la progression là où elle a été interrompue.
Note attribuée : 17/20
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