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Dragon's Dogma 2 | |||||
Le premier Dragon's Dogma remonte à 2012, à l’époque de la PS3 et de la Xbox 360. Il est suivi en 2013 d’une version améliorée, Dark Arisen, qui se verra aussi portée sur PS4 et Xbox One dans les années suivantes. Le jeu est globalement bien reçu par les critiques et il cumule plus de 8 millions de copies vendues (toutes plateformes confondues). En dehors d’un spin-off en ligne “free-to-play”, sorti exclusivement au Japon en 2015 et mis hors ligne quelques années plus tard, et d’un anime sur Netflix sorti en 2020, il aura fallu patienter plus de 10 ans pour qu’un second opus voit le jour sur console, en mars 2024. Alors, cette longue attente était-elle justifiée par la qualité finale de Dragon's Dogma 2 (DD2) ? C’est ce que nous allons voir ici. Débout, Insurgé !
L’histoire de DD2 est totalement indépendante de celle du premier épisode, même si elle est construite selon les mêmes grandes lignes. DD2 se place plutôt comme une suite spirituelle au premier, conservant son concept tout en créant une aventure parallèle.
Dans sa quête, l’Insurgé est accompagné des fameux Pions. Ces personnages étranges sont issus d’une sorte de monde parallèle, ou plutôt, ils peuvent voyager entre les mondes de différents joueurs. Ils ont des allures d’esclaves spirituels, obéissant au doigt et à l'œil aux directives de l’Insurgé. Et pourtant, ils ont aussi une certaine volonté propre qui semble être refoulée. C’est d’ailleurs l’un des aspects qui sera mis en avant durant l’aventure et qui rend le jeu intéressant. Un monde pas très accueillant
Le monde de DD2 se situe dans une ambiance fantastique avec des touches de dark fantasy, sans que cela ne soit trop accentué. Cet univers à explorer, en monde ouvert, est essentiellement hostile envers le joueur, mis à part quelques havres de paix dans les villes et les villages. Il faut donc toujours être prêt au combat lors de l’exploration. Certains ennemis sont assez communs et ne posent pas trop de difficulté, mais d’autres s’avèrent plus coriaces et peuvent surgir du ciel à l’improviste, comme les griffons. Ce côté est particulièrement accentué la nuit, où des monstres assez cauchemardesques peuvent faire leur apparition. Parfois, la meilleure technique pour survivre, c’est la fuite ! Ce qui est appréciable est que les PNJ du jeu réagissent aussi aux monstres. Certains seront terrorisés sur place, mais d’autres, comme les soldats, tenteront tant bien que mal de participer aux combats. À défaut d’apporter un véritable soutien, ils peuvent faire temporairement diversion. Mais il faut être prudent, car les PNJ peuvent être tués, ce qui peut bloquer certaines quêtes (heureusement, il existe tout de même un moyen de les ressusciter).
Le monde à explorer est très vaste, environ quatre fois plus grand que celui du premier épisode, et rempli de secrets à découvrir. En revanche, tout comme le bestiaire des monstres, ce monde manque un peu de diversité. Il est divisé en seulement quelques régions avec des paysages bien distincts, et c’est à peu près tout, en dehors de quelques lieux particuliers comme des cavernes ou des temples. Certains y verront une certaine cohérence dans les environnements, mais d’autres pourront aussi s’en lasser.
Il existe quand même un système de voyage rapide à travers des cristaux, mais il est difficile de l’utiliser. D’une part, les cristaux qui servent de portail sont très rares. Il n’en existe que 2 ou 3 par défaut, dans les grandes villes. Le joueur peut en découvrir d’autres sous forme de portails transportables, qu’il pourra déposer où il le veut en se baladant pour pouvoir y voyager plus tard. D’autre part, pour voyager vers l’un de ces portails, que ce soit ceux de base ou ceux portatifs, il faut utiliser une “transpierre”, qui est un objet consommable assez rare et très cher, surtout au début du jeu. Il faut donc bien réfléchir avant d’utiliser cette option de voyage, et la plupart du temps, il reste préférable de prendre le temps de faire le voyage à pied. Mais cela pourra agacer certains joueurs qui préfèrent parcourir les jeux rapidement. Choisir sa voie
Tout comme dans le premier jeu, DD2 donne la possibilité à l’Insurgé d’adopter différentes classes, appelées vocations, chacune ayant un style de combat qui lui est propre. La vocation choisit restreint les types d'armes ou d'armures dont on peut s'équiper. Mais il est possible de changer de classe librement en se rendant à une guilde, et ainsi tester différentes façons de se battre au sein d’une même partie. On retrouve toutes les classes de base présentes du premier épisode (guerrier, archer, mage, sorcier, voleur et champion) ainsi que les classes avancées (chevalier-mage et archer-mage). Deux nouvelles vocations font aussi leur entrée : l’illusionniste et le conquérant. La première est plutôt une classe de soutien et permet de déstabiliser les adversaires pendant que les pions leur infligent des dégâts. La seconde est une classe beaucoup plus versatile, puisque l’Insurgé peut s’équiper de plusieurs armes différentes et les alterner directement en combat. À chaque fois qu’il sélectionne une arme, il adopte automatiquement le style de la vocation associée (ainsi, s’il brandit une épée, il se battra comme un guerrier, mais s’il change pour un arc, il se battra comme un archer). À première vue cette classe est idéale, mais en réalité sa polyvalence est assez limitée. En effet, il faut quand même choisir les compétences d’attaque à équiper, sachant qu’un emplacement est automatiquement attribué à la compétence de “changement d’arme”. Ainsi, il reste seulement trois emplacements de compétence disponibles, ce qui rend inutile de vouloir alterner entre plus de trois classes. Par exemple, si l’on associe des compétences de guerrier à ces emplacements et que l’on brandit un arc, on ne peut en utiliser aucune (l’Insurgé ne peut alors utiliser que les actions de base de l’archer). Cette limitation est très décevante et réduit fortement l’intérêt de cette nouvelle vocation. Les pions ont accès seulement aux classes de base. On peut choisir librement la vocation du pion principal qui nous accompagne, et changer à n’importe quel moment en se rendant à une guilde tout comme pour l’Insurgé. Les pions recrutés ont en revanche une classe fixe, il faudra donc changer de pions si l’on veut modifier la répartition des vocations dans notre équipe. Finalement, il n’y a que très peu de nouveautés à ce niveau-là. Le système de vocations reste intéressant, mais il aurait été souhaitable de l’enrichir un peu plus comparé au premier opus. Des affrontements à difficulté variable
Le principe des combats est exactement comme dans le premier épisode. Le joueur contrôle l’Insurgé et peut seulement donner des ordres approximatifs aux pions qui l’accompagnent, comme “en avant”, “à l’aide” ou encore “arrêtez”. Le reste de leur comportement dépend de la situation et de leur connaissance des ennemis. S’ils leur sont familiers, ils pourront utiliser plus facilement des actions appropriées ou exploiter leurs points faibles. Ce savoir évolue en fonction du nombre de fois où ils ont vaincu un même type de monstre, dans n’importe quel autre monde. Il en est de même pour notre pion principal qui peut revenir de ses aventures avec d’autres joueurs en ayant des connaissances améliorées. Cela se matérialise par l'obtention de badges que l’on peut consulter sur son profil. Compter ses petits sous
Comme tout bon aventurier qui se respecte, notre Insurgé gagne un certain butin en vainquant des montres, et peut faire des emplettes pour améliorer son équipement ou celui de son pion. Néanmoins, on se rend vite compte que tout est très cher, surtout au début du jeu où notre budget est limité. Il en va de même pour les auberges, lorsque l’on veut retrouver intégralement sa santé, et il devient vite plus rentable d’acheter sa propre maison que de payer plusieurs séjours dans ces établissements, ce qui n’a pas vraiment de sens… Heureusement, on peut aussi se reposer dans des camps, à l’extérieur des villes, mais il y a toujours un risque d’être surpris par des monstres. En quête d’une histoire
Le jeu n’est pas avare en contenu optionnel, on peut même dire qu’il repose en grande majorité sur les quêtes secondaires, le scénario principal n’étant qu’un prétexte pour avancer vers de nouvelles zones. Les quêtes peuvent généralement être découvertes en parlant aux PNJ, ou simplement en étant au bon endroit au bon moment. Enfin, sachez que le jeu possède une sauvegarde automatique mais pas forcément très fréquente. On peut toutefois sauvegarder manuellement à n’importe quel moment en dehors des combats. Cela est très utile puisqu’une défaite de l’Insurgé signifie un game over, il faut donc recommencer en chargeant un fichier de sauvegarde.
Note attribuée : 15/20
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