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Hades

Fiche complète de ce jeu

Hadès est un rogue-lite avec quelques éléments de RPG et un système de combat en Hack'n Slash, développé par Supergiant Games. Le studio a combiné les meilleurs éléments de ses jeux précédents, comme l'action effrénée de Bastion, la profondeur et l'atmosphère très riche de Transistor, ou encore la narration centrée sur les personnages qui caractérise Pyre. Hadès se présente donc comme le bébé ultime du studio, mais mérite-t-il sa place au Panthéon pour autant ?

Tu brûleras en enfer, sauf si...

Le jeu suit les aventures de Zagreus, fils d’Hadès et Prince des enfers, alors qu’il s’est mis en tête de s’en échapper afin de rejoindre le monde des mortels. Évidemment, de nombreux obstacles se dressent sur son chemin et, malgré sa position de prince, les démons du coin ne comptent pas lui faciliter la tâche.

Le titre du jeu fait donc référence au père du héros. Hadès joue un rôle central tout en restant au second plan : un personnage à la position ambigüe, ni allié, ni ennemi. Il passe surtout son temps à se moquer des tentatives de fuite de son fils et ne dévoile que progressivement le fond de sa pensée.

Le jeu se place d’ailleurs dans une narration itérative. C’est en discutant avec les personnages qui habitent les enfers que l’on en apprend de plus en plus sur l’entourage de Zagreus. À chaque échec d’évasion, les dialogues progressent et dévoilent de nouveaux éléments. Ainsi, le principe-même du rogue-lite s’inscrit jusque dans le scénario.

Le jeu commence directement avec une première tentative d’évasion, sans trop d'explications d’ailleurs. Ironiquement, un joueur très doué pourrait éventuellement arriver à s’échapper dès la première partie et ainsi louper l’intégralité du scénario. Cette possibilité est très improbable, mais elle met en garde les joueurs : le jeu est conçu pour perdre, et c’est en échouant que l’on progresse. Il faut donc se mettre en tête dès le début que c’est à force de répétitions que l’on en vient à bout. Et surtout, c’est en recommençant de nombreuses fois que l’on peut aller au bout des dialogues et comprendre l’intégralité des mystères qui entourent chaque personnage du jeu.

À noter aussi que Hadès ne se termine pas forcément avec une tentative d’évasion réussie, puisqu’il est possible de continuer l’aventure (ou plutôt de la recommencer encore et encore) avec de nouvelles options de difficulté et malus, ce qui donne en contrepartie des récompenses supplémentaires.

Taper, taper et encore taper

Le gameplay se base sur un seul principe : réduire en bouillie tout ce qui bouge en se basant sur quelques commandes très simples, chacune associée à une touche. Il y a l’attaque normale, qui peut aussi être chargée en maintenant la touche enfoncée pour une attaque plus puissante ; la technique qui est moins forte qu’une attaque standard, mais peut avoir d’autres avantages (comme atteindre des cibles à distance) ; une capacité spéciale qui a divers effets en fonction des bonus débloqués (voir ci-dessous) ; un dash qui permet d’esquiver ; et un appel divin, équivalent à un limitebreak qui peut être déclenché sous certaines conditions. Chacune de ces actions dépend de l’arme équipée et des bonus décrochés en chemin, comme expliqué un peu plus bas.

Si le gameplay est simple, la construction du jeu l’est aussi. Les évasions consistent à enchaîner les salles sans pouvoir revenir en arrière jusqu’à atteindre un boss, puis passer à la région suivante et ainsi de suite jusqu’à atteindre la sortie des enfers. Les salles sont générées pseudo-aléatoirement, mais à force d’évasions, on a tendance à retrouver souvent les mêmes schémas. Les ennemis et les pièges sont assez limités aussi et une fois qu’on a pris l’habitude de s’y confronter, il n’y a plus trop de surprises. Ce côté un peu trop répétitif pourra lasser à la longue. Étant donné que le principe même du jeu est de recommencer de nombreuses fois pour pouvoir dévoiler et comprendre toute l’histoire, il aurait été appréciable que la construction des niveaux réserve un peu plus de surprises. En plus, il n’existe aucun raccourci, on recommence depuis le tout début à chaque fois, ce qui peut s’avérer fastidieux et demande une bonne dose de persévérance ! Il faut toutefois noter que les boss peuvent changer légèrement lorsqu’on les rencontre de nouveau.

Le héros possède une jauge de points de vie, qui conduit au game over si elle tombe à zéro (sauf en cas de bonus permettant une résurrection exceptionnelle par exemple). Le maximum des points de vie peut être augmenté temporairement, en collectant des dons divins par exemple, ou de façon permanente en achetant des points de vie dans notre QG. Améliorer cette jauge rend le héros de plus en plus tenace et permet d’aller de plus en plus loin dans les enfers.

Enfin, il est à noter que le jeu est assez pauvre en explications. Il faudra essayer de comprendre par soi-même le gameplay, ou aller chercher des explications sur internet. C’est un peu dommage de ne même pas avoir inclus un mini-tutoriel au début pour exposer les mécaniques principales. L’enregistrement de la partie est lui aussi un mystère au début, même si le principe est très simple : le jeu sauvegarde à chaque changement de salle. Ce genre de lacune pourra frustrer certains joueurs qui n’ont pas envie de devoir aller chercher à droite à gauche des informations pour comprendre le jeu.

Tout perdre et regagner

Comme dans tous les rogue-lite, la progression se base sur les bonus et trésors accumulés au fil des tentatives d’évasion. Mais il faut bien distinguer deux catégories : les gains temporaires lors d’une tentative, qui disparaissent à notre mort, et les gains permanents que l’on conserve même après avoir perdu.

Les gains permanents sont ceux qui permettront d’aller de plus en plus loin dans les tentatives. Ils se classent en plusieurs catégories. Il y a d’abord les obsidiennes, sorte de monnaie qui permet d’acheter des améliorations à l’architecte des enfers, à la fois pour améliorer la décoration de vos quartiers, mais aussi pour améliorer certains aspects des enfers (comme les fontaines qui permettent de regagner un peu de vie). Il y a aussi des points d’expérience qui permettent d’obtenir quelques avantages pour le héros (bonus d’attaque en surprenant les ennemis dans le dos, augmentation de la jauge de points de vie...). Et puis il y a les clés qui servent à débloquer de nouvelles armes ou de nouvelles catégories pour les bonus du héros. Dans les gains permanents, on peut aussi compter des « souvenirs » donnés par les divers protagonistes rencontrés en leur offrant du nectar. Ils ont divers effets, souvent indirects, comme améliorer les chances de trouver des bonus rares ou augmenter les PV maximum. Il n’est possible de s’équiper que d’un souvenir à la fois, avant de commencer une évasion (certaines améliorations permettront ensuite de pouvoir changer de souvenir en cours de tentative).

Les gains non permanents s’accumulent dès le début d’une tentative d’évasion. Il y a d’abord l’argent qui permettra éventuellement d’acheter des objets ou des bonus à certains endroits des enfers. L’autre catégorie, la plus importante, correspond aux bonus donnés par les dieux. Dans chaque salle parcourue, une fois les ennemis vaincus, on reçoit généralement le message d’un dieu de l’Olympe, et avec vient un choix de trois bonus plus ou moins rares. Une fois choisis, il sera aussi possible d’améliorer leurs effets en trouvant des objets appropriés. Ce sont essentiellement ces bonus qui vont permettre d’aller plus ou moins loin dans une tentative d’évasion, car certains sont beaucoup plus utiles que d’autres. Mais cela dépendra aussi du type d’arme équipée (les bonus étant adaptés à chaque arme) et du type de gameplay utilisé par le joueur (en combat rapproché ou éloigné, basé sur l’esquive...).

Les messages divins sont aléatoires, mais on peut généralement voir avant de rentrer dans une salle quel message on va recevoir. Ainsi, lorsque l’on a le choix entre plusieurs salles, on peut s’orienter vers celle qui nous paraît le plus utile. À noter que d’autres récompenses (expérience, gemme, argent...) peuvent parfois être obtenues à la place des messages divins.

Malgré toutes les récompenses accumulées, les tentatives ne deviennent pas forcément plus faciles et cela pourra en démotiver plus d’un. Il existe toutefois une option très utile : le mode divin. Ce mode permet de bénéficier d’un bonus de résistance aux dégâts de 20% initialement, ce qui est déjà pas mal. De plus, à chaque fois que l’on meurt, ce bonus s’améliore de 2%. Ainsi, à force d’échecs, le jeu devient plus facile et on peut retrouver un sentiment de progression. Ce mode sera donc très utile pour ceux qui ont peur d’être découragés par des échecs sans fin. Et puis on peut toujours désactiver cette option pour plus de challenge...

Dessine-moi un démon

Visuellement le jeu est simple, mais propre. Les graphismes sont faits dans un style de bande dessinée avec des environnements mis en place en 3D isométrique. Il n’y a rien d’exceptionnel dans la technique, mais le jeu est visuellement très appréciable d’un bout à l’autre. Même les effets spéciaux des attaques s’intègrent très bien. Le seul bémol est sans doute dans le menu qui permet de consulter les bonus accumulés dans la partie en cours, qui est assez mal fait et ne s’intègre pas très bien au reste. Mais cela reste un détail et n'entache pas l’expérience.

À noter que les temps de chargement sur PS4 sont parfois assez longs, ce qui est frustrant surtout pour un jeu de ce type, avec des graphismes simples. Ce problème est heureusement moins présent sur PS5 où le jeu tourne de façon fluide.

Côté sonore, c’est aussi très appréciable. Les nappes musicales s'intègrent bien aux environnements ou aux combats et les doublages de tous les dialogues donnent de la profondeur aux personnages.

Hadès est un très bon jeu pour se défouler, tout en offrant un univers intéressant et cohérent, à condition bien entendu d’aimer le genre rogue-lite. La durée de vie est très variable d’un joueur à l’autre, puisque quelqu’un de très doué pourra le finir dès la première fois en moins d’une heure, alors que d’autres joueurs pourront y passer plusieurs dizaines d’heures, surtout s’ils veulent explorer tous les dialogues (et donc l’histoire).

Il faut toutefois avouer que la répétitivité est un peu trop présente, et on aurait pu apprécier un peu plus de surprises à chaque tentative d’évasion. C’est sans doute ce qui limitera le plus l’expérience du jeu.

Note attribuée : 14/20

Rédigé par Natahem le 15/02/2023

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