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Tales of Phantasia

Fiche complète de ce jeu

Quand on regarde l'histoire des RPGs, on voit qu'à l'origine, les combats se déroulent soit au tour par tour, soit on agit directement sur l'environnement. En décembre 1995 sort Tales of Phantasia, créé par la Wolf Team, qui deviendra plus tard Tri-Ace. Ils ont parié sur le fait d'immerger le joueur plus encore en le rendant plus actif et ont ainsi créé un système totalement jouissif. Cette idée sera gardée ensuite pour tous les Tales Of et améliorée dans la série des Star Ocean. Pour l'heure, regardons le vénérable ancêtre des Tales Of, le bien heureux Tales Of Phantasia....

Tales Of with a vengeance.....

L'histoire commence sur le combat entre cinq individus, en quatre contre un. Alors que le groupe de quatre semble mal parti pour triompher, l'un d'entre eux lance un sort et foudroie leur opposant. Ce dernier, échouant à s'enfuir, se retrouve enfermé dans un cercueil. L'un des personnages dit alors que la malédiction sur sa famille est enfin levée...
Changement de lieu. On fait connaissance avec Cless Alvein alors que ce dernier est sur le point de partir avec son ami Chester à la chasse. Après une discussion avec son père à propos du pendentif qu'il a reçu pour son anniversaire, Cless part. Alors que la chasse de nos deux compères se révèle fructueuse, l'alarme du village retentit. Ils accourent pour découvrir que tout le monde a été massacré. Cless décide alors de partir, comprenant que son pendentif est la raison de cette tragédie, non sans avoir promis à Chester de se venger.
En fait, le début de l'histoire est le point le plus original du scénario avec cette idée de vengeance, car on finira tout de même par devoir sauver le monde. Cela dit, on aura droit à un voyage dans le temps, Cless et Mint Adnade se retrouvant envoyés dans le passé afin d'échapper à Dhaos, l'antagoniste de l'introduction. L'histoire en elle-même n'est par la suite guère originale, mais agréable et facile à suivre. Le plus plaisant réside dans les dialogues et certaines scènes particulièrement comiques. On citera par exemple la scène où Arche doit transporter tout le monde sur son balais dans le château pour s'y infiltrer, la scène de la cuite sur le bateau, ou la bien célèbre et incontournable scène dans les sources d'eau chaude du village des ninjas avec la discussion sur....enfin, bon ,vous verrez bien quand vous y serez.

Malgré sa simplicité et son classicisme, les divers éléments du scénario s'emboitent avec aisance. Le tout est cohérent, comprenez que rien ne tombe des cieux ou d'un quelconque Deux Ex Machina, on apprend tout au moment opportun, sans avoir à chercher le NPC lambda qui connait la réponse. Cela est très important car mieux vaut un scénario classique bien raconté qu'un scénario original mal ficelé. Bref, on suit avec plaisir le scénario, car on a vraiment envie de connaître la suite de l'histoire, d'autant plus que les divers personnages sont attachants. Malheureusement, le jeu à l'époque de sa sortie n'a été distribué qu'au Japon, il est donc dans la langue nipponne et rend l'histoire incompréhensible. Heureusement, une version GBA traduite permet enfin de la comprendre...

Le casting.

L'histoire tourne de nos cinq héros et du méchant Dhaos. Une petite présentation rapide pour voir un peu de qui on parle:
-Cless: notre héros à peine sorti de la puberté, en mission pour venger sa famille et sauver le monde
-Mint: religieuse s'étant retrouvée dans la même prison que Cless
-Klarth: chercheur voulant trouver un moyen pour les humains d'utiliser la magie
-Arche: magicienne semi-elfe
-Chester: meilleur ami de Cless
-Dhaos: le méchant de service
Comme vous le voyez, on n'échappe pas aux « clichés » des personnages de RPG, mais ils restent malgré tout attachants. Cela tient surtout aux nombreuses âneries qu'ils disent. En effet, comme le ton de l'histoire commence de manière sombre, ces petits moments de détente sont le bienvenue. Puis on ne peut que s'attacher à un personnage comme Arche, tant le mélange mignon/énervant est un classique toujours appréciable et son duo avec Chester est tout simplement hilarant. Tous les personnages ont cette particularité d'attachement qui fait d'eux des éléments essentiels de l'histoire.

Des graphismes somptueux.

Lors de sa sortie, Tales of Phantasia passa pour un jeu magnifique. Certes, ce n'est pas de la 3D et tout ce qui va avec, mais pour l'époque, la baffe que les gens se sont reçus....Juste en regardant l'introduction, simple avec le moteur du jeu, on ne peut qu'être admiratif devant les effets de reflet dans l'eau, les effets de brise dans les feuilles et d'autres petits détails qui font tous le charme de ce jeu. Tous ces détails ne sont certes pas très importants, mais ce sont ce qui fait la différence entre un bon jeu et un grand jeu.
En combat, les effets visuels sont magnifiques, que ce soient les différentes techniques de Cless, les magies de Mint, surtout les magies comme « Valkyrie » ou « Nurse », les différentes invocations ou les sorts de Arche. C'est simple, plus on avance dans les techniques, pour parler de façon générale, plus ça explose dans tous les sens, soulignant le côté acharné de toutes les batailles que l'on a à livrer. On reste agréablement surpris et pris par cette débauche de lumière et on va alors abuser de ses attaques parce qu'au fond on adore ça.
Pour résumer, Tales of Phantasia reste encore impressionnant graphiquement, car il allait réellement tirer toute la puissance de la Super NES pour nous donner un jeu à la fois attrayant et beau à voir.

Le son « phantasmagorique ».

C'est au niveau sonore que Tales of Phantasia est le plus impressionnant. Les musiques sont toutes belles avec certaines carrément énormes. Les musiques de combat sont rythmées comme elles le doivent, accentuant le côté acharné cité plus haut. Dans les villes on retrouvera des pistes plus gaies, sauf pour Freezekill et Ary, toutes deux très mélancoliques et parmi les plus belles du jeu. On retiendra surtout comme morceau le titre « Be absentminded » qui donne envie de pleurer tant elle a de forts accents de tristesse. Pour faire simple, cette bande son fournit de nombreuses émotions au joueur et s'accorde avec le déroulement de l'histoire.
Aussi, Tales of Phantasia propose à l'époque des voix digitalisées de grande qualité, même si comparé à maintenant, elles sont de moindre qualité. Ces dernières se trouvent uniquement dans les combats, avec les attaques spéciales et les victoires. Elles sont toutes agréables et funs et le tout participe au plaisir de jouer.
Enfin, le plus impressionnant de ce Tales of Phantasia est la chanson de l'introduction. Oui, vous lisez bien, il y a une chanson dans un jeu Super NES. Il y a surement qui se disent que cela doit être un espèce de calvaire ressemblant à des bips d'un clavier bontempi. Que nenni, ce serait plutôt le contraire. On entend distinctement les paroles (même si elles sont en japonnais). Il s'agit là d'une prouesse énorme et d'une raison importante pour la qualité de ce jeu. Au final, Tales of Phantasia a un univers sonore impressionnant qui constituait à son époque une prouesse technique.

Un système de combat innovant.

En effet, Tales of Phantasia propose un système quelque peu différent de ce qui se faisait au moment de sa sortie. Avant, il s'agissait essentiellement de combats au tour par tour où l'on donne ses ordres dès que le menu s'ouvre. Ici, pas trop de cela, on agit en appuyant sur un bouton pour envoyer Cless attaquer. Un simple appui résulte en un coup tranchant alors que si on ajoute la direction haut, on aura un coup perforant. Si on appuie pendant la course de Cless, on aura droit à un coup sauté. Une idée simple mais encore fallait-il y penser. Les attaques spéciales de Cless fonctionnent selon le même principe. On peut configurer jusqu'à quatre coups spéciaux, suivant le bouton ou le bouton+direction et suivant que l'on est à courte ou longue distance. Les coéquipiers agissent quant à eux suivant la stratégie que vous leur avez donnés à suivre. Bien sur, il est possible d'ouvrir un menu pour utiliser des objets, mais surtout pour utiliser les sorts de vos compagnons.
Pour les coups spéciaux de Cless, ce dernier les apprend en gagnant des niveaux. Mais il existe des attaques combinées qu'il apprend en achetant des livres de techniques à certains personnages du jeu. Pour maitriser ces techniques, il faut maitriser les deux coups spéciaux à 100%, pourcentage qui augmente à chaque fois que vous utilisez une technique. On voit déjà l'ébauche des systèmes de coups spéciaux qui apparaitront dans les épisodes suivants. On regrettera par contre l'impossibilité de combiner ces attaques, vu que Cless doit faire l'aller-retour à chaque fois, même si un accessoire(ressemblant à une manette SNES) permet de se la jouer façon Street Fighter II. De façon similaire, les sorts de Arche s'apprennent en trouvant des livres de sorts, soit en les achetant, soit dans certains endroits et les invocations de Klarth s'acquièrent en les vainquant ou en les découvrant.
Le reste du jeu est relativement classique, on se balade de ville en ville ou de donjon en donjon, on achète de nouveaux équipements, on combat pour prendre de l'expérience et monter en niveau. Bref, tout ce qui est attendu pour un RPG. Cela n'est pas très grave, parce que, sinon, on serait trop dépaysé par ce Tales of.
Pour résumer, Tales of Phantasia garde le classicisme de l''exploration « rpgesque » tout en introduisant un système de combat dément.

Pourquoi y jouer et au niveau de la durée de vie.

Il faut y jouer pour connaître les débuts d'une série, qui a connu des hauts et des bas. Aussi, pour voir ce que l'on pouvait faire avec une machine 16bits. Bref, pour avoir touché une légende du RPG. Cela est d'autant plus vrai que ce jeu est un petit bijou que la version Playstation semble plus moche ainsi que la version GBA, même si cette dernière a l'avantage d'être sortie en Europe.
Comptez environ 25 heures pour venir à bout du scénario et 5 de plus pour faire les quelques quêtes annexes, ceci malgré la difficulté élevée pour certains passages. Mais le jeu est tellement agréable que l'on y retournera avec plaisir, grâce à ses personnages attachants.

Les plus:

-une vengeance
-du son énorme
-que c'est beau...
-des combats très funs

les moins:

-pas de combos possibles
-en japonais

Tales of Phantasia fait partie de ces jeux qui ont du mal à vieillir. Et c'est tant mieux. On est convié à suivre une aventure, certes classique, mais accrocheuse, servie par des personnages attachants. On gardera surtout en mémoire cette qualité graphique jamais mise en défaut, tant il est beau à voir et son environnement sonore qui est énorme, surtout avec la chanson de l'introduction. Bien sur, le système de combat est un monument, car il est le premier du genre et a inspiré toute sa suite. Il est donc à essayer et finir, tant il est plaisant à jouer. On regrettera néanmoins que le jeu version Super NES soit une exclusivité du pays du soleil levant.

Note attribuée : 17/20

Rédigé par Darkchaz le 17/11/2008

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