Blue Reflection


L'OST de ce mois de décembre sera dédiée au Girl's Power. Blue Reflection, un jeu dans lequel l'émotion est au cœur de l'histoire, nous transporte dans le quotidien d'une vie lycéenne (vous pouvez d’ailleurs en retrouver la review en allant sur cette page). Composée par Hayato Asano, habitué à travailler en collaboration avec d'autres compositeurs, la bande-son saura-t-elle nous séduire ? Découvrez-la avec nous dans la suite de cet article. N'oubliez pas de venir partager avec nous le reflet de vos pensées sur notre forum ou sur nos réseaux sociaux !

Biographie de Hayato Asano (par Delldongo)

Né le 26 juin 1990 à Kanoya, au Japon, Hayato Asano est donc un tout jeune musicien. Chanteur, pianiste, compositeur, arrangeur et auteur de textes, Hayato Asano a travaillé pour l’instant exclusivement pour le studio Gust. C’est ainsi qu’on le retrouve pour quelques compositions et surtout des arrangements pour des séries telles que les Atelier (Rorona, Escha & Logy, Shallie, Sophie), Ar no Surge (où il s’occupe des effets sonores), Ciel no Surge et plus récemment les deux épisodes Yoru no nai Kuni (Nights of Azure en Occident) où il occupe une place plus importante. Quant à Blue Reflection, dont il sera question dans cet article, il s’agit de la première bande-son qu’il compose intégralement.

Sélection (par Delldongo)
Critique de l’OST (par Delldongo)

S’étalant sur 3 CD, 65 pistes et plus de 3h30, la bande-son de Blue Reflection est plus que conséquente et débute énergiquement avec la chanson Reflect (Game ver.), chanson qui laisse entendre à la fin quelques notes de piano qu’on retrouve immédiatement dans la piste suivante : BLUE REFLECTION. Il s’agit d’un « thème » qui sera repris à de très nombreuses occasions dans l’OST. D’un ton calme et serein, la musique en elle-même se laisse bien écouter, même si elle ne possède pas vraiment d’accroche particulière. Il en va un peu de même avec la plupart des musiques : des sortes de fonds sonores, pas désagréables, mais dont on a du mal à retenir quelque chose.

On sent également une large influence des travaux de Masashi Hamauzu dans certains morceaux, qu’on croirait tout droit sortis de Final Fantasy XIII-2. C’est notamment le cas dans l’espiègle quatrième piste : Aruella, avec ces notes piquées et une formule d’accompagnement qui se répète pendant le morceau. En effet, l’orchestration est plutôt soignée de manière générale, avec des sons synthétiques bien maîtrisés, sans oublier le piano assez omniprésent. La piste Albireo Lake illustre bien ce système et on retrouve le piano en instrument principal dans bon nombre de pistes, tout au long de l’OST : A Captive Heart, A Destiny Called My Own, At the Speed of Calm… On ne quitte cette ambiance sereine que pour retourner sur un style plus « électro » dans des musiques plus ou moins réussies (Toshitake, TIGAR, Reflective Blue Garment Theme). Pour ce premier CD, on pourra souligner l’énergie de OVERDOSE, assez bien réalisée et efficace, ainsi que quelques musiques d’ambiance réussies comme Hedonistic Paradox qui réutilise d’ailleurs le fameux thème Blue Reflection, repris également dans la dernière piste du CD : Reflect, une version longue de la chanson du jeu.

Le deuxième CD reprend cette alternance entre musique électronique (KOSUICHINOKAKUSURANAKIKU.EXE) et des ambiances plus calmes et méditatives (I (Cloud)), d’où aucune piste ne se démarque vraiment par un caractère plus marqué. Quand certaines musiques se laissent aller à un peu plus de nostalgie (To No One But You), il n’y a pas vraiment d’atmosphère tragique réellement affirmée. Ce qui est dommage quand on entend quelques musiques comme Sitting on Grass, plus intéressantes en termes de contenu. Les trois dernières pistes du CD vous feront néanmoins entendre le thème du jeu d’une autre manière (Sayonara). Enfin, le troisième CD est une sorte de compilation de musiques déjà entendues, ce qui permet notamment d’écouter à la suite et sans interruption des pistes comme Toshitake, TIGAR, ou Sayonara, ainsi que les versions orchestrales des chansons (Good-bye, laughingly). Sur ce disque, on trouvera également quelques musiques non utilisées dans le jeu, qui sont en grande partie des « esquisses » ou des concepts qui n’ont pas été repris par la suite.

Il ressort globalement de l’écoute de l’OST une impression d’une certaine banalité, sans véritable point d’accroche, sans que les musiques soient mauvaises. Peut-être cela colle-t-il d’ailleurs bien à l’univers du jeu. Néanmoins, on ne peut pas dire qu’il y a une véritable recherche mélodique ici, mais plutôt globalement l’objectif d’une ambiance sereine et sans surprise pour le joueur.

Quelques pistes à ne pas manquer
L'avis de Wolfangele

Ayant fait le jeu, j’ai été bercé par de nombreuses musiques de cette OST, et j’en sélectionnais même certaines au cours de mes déambulations dans le lycée grâce à la playlist. Autant dire qu’elle rythme bien le jeu et toutes ses situations, la plupart étant basées sur le quotidien de filles au lycée, un quotidien plutôt tranquille. Le thème principal BLUE REFLECTION en est l'illustre représentation. La vie n’est pas toujours rose, la morosité et les coups durs sont de mise, et une musique interprète splendidement cette atmosphère : To No One But You. Ensuite, on a les parties exploration et combat bien exprimée par Albireo Lake et la magnifique OVERDOSE ! Autant dire qu’elle amène du punch dans les combats, et reste celle qui trotte dans ma tête. La chanson de ces magical girls Reflect, est aussi bien soignée et énergique comme on l’attend pour ces héroïnes. En tout cas, les deux univers (lycée et monde de magical girls pour ne pas spoiler), sont vraiment bien distincts, et cela transporte le jeu, heureusement, qui manque un peu de piquant.

L'avis de Tennee

L'univers des Magical Girls ne m'a jamais attirée plus que cela. De même, je connais peu les jeux de Gust, en dehors d'Ar Tonelico à vrai dire. Et malheureusement, ce n'est pas cette bande-son qui me donnera envie d'y remédier. Son ambiance, calme et reposante de manière générale, mêle différentes sonorités qui s'accordent bien entre elles. La bande-son n'est pas de mauvaise qualité et désagréable à l'écoute, mais on ressent tout de même rapidement une certaine redondance et lassitude. Certaines pistes plus jazzy auraient pu sortir du lot, mais finalement, même la chanteuse que l'on entend régulièrement (à commencer par la première piste Reflect (Game ver.)) ne parvient pas à dynamiser l'ensemble. On a l'impression d'être spectateur d'un animé pour filles (shôjo), baignant dans les émotions. À vrai dire, si l'on considère que le jeu lui-même tourne autour des émotions et ressentis de lycéennes durant leur quotidien, alors peut-être la bande-son lui convient-elle à merveille. Une écoute tirée hors de son contexte n'aura en revanche pas le même effet, et c'est la raison pour laquelle je ne retiendrais en quelque sorte que la platitude de l'ensemble. Néanmoins, il est tout à fait possible qu'elle trouve son public, pour peu que l'on recherche une ambiance uniforme et cohérente.

L'avis de Sadness

Connaissant quelques jeux de Gust comme Ar Tonelico ou Ar nosurge j’ai été fortement déçu, ne retrouvant pas toute la puissance de leur OST (Genometric Concert side.Aka ~Tentouki~ par exemple). La bande-son reste tout de même de bonne facture mais il n’y a clairement aucun titre qui me soit resté en tête. Certes, c’est peut-être simplement dû au fait que je n’ai pas joué au jeu, mais cette OST n’arrive pas à me donner envie d’entrer dans l’univers des Magical Girls. Si je dois noter tout de même une musique qui m’a plu, ce serait OVERDOSE avec la forte empreinte que donne le violon, mais rien de plus.

La « cover » du mois : Blue Reflection - Bonus (par Delldongo)

Rédigé par Delldongo, Sadness, Tennee, Wolfangele le 6 décembre 2017

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