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Pokemon Y

Fiche complète de ce jeu

Annoncés comme la révolution 3D des jeux Pokémon à l'occasion d'un Nintendo Direct spécial en Janvier 2013, Pokémon X & Pokémon Y étaient bien évidemment attendus avec impatience par tous les fans de la licence des monstres de poche. De plus, la sortie s'est faite simultanément de par le monde le 12 Octobre 2013, une première dans l'histoire de la série ! Son succès déjà fracassant permet de se douter de la qualité de ce duo, que nous allons à présent vous présenter dans le détail.

Une histoire classique, mais un brin plus sombre et plus mature

« Ceci étant dit... Es-tu un garçon ou une fille ? » Voilà une question bien familière à laquelle vous devrez répondre avant de pouvoir plonger dans l'univers de Pokémon X ou Y. Suite à l'habituel débriefing du professeur (ici dénommé Platane, probablement en raison de l'abondance de cet arbre dans les rues de France dont le jeu est inspiré), vous incarnerez un jeune garçon/une jeune fille venant d'emménager à Bourg-Croquis, une petite bourgade située dans la magnifique région de Kalos. C'est en vous rendant au village le plus proche que vous rencontrerez des jeunes de votre quartier (au nombre de 4 !) qui deviendront vos amis et rivaux. Vous devrez alors choisir un surnom (celui par lequel ils vous appelleront), ainsi que le précieux starter qui vous accompagnera (Marisson de type Plante, Feunnec de type Feu ou Grenousse de type Eau). Enfin il vous sera remis le Pokédex (Centre de Kalos) et vous pourrez dès lors partir à l'aventure !
Après avoir obtenu le premier Badge de l'arène de Neuvartault, vous vous rendrez à Illumis, la capitale de Kalos, où le professeur Platane vous chargera de faire des recherches sur les Méga-Évolutions, vous permettant par la même occasion de choisir un starter de la première génération (Bulbizarre, Salamèche ou Carapuce) avec sa Méga-Gemme, venant grossir prestigieusement les rangs de votre équipe. Ce sera aussi pour vous l'occasion de croiser pour la première fois un homme à l'air étrange du nom de Lysandre, ami du professeur et inventeur de l'Holokit (accessoire de communication), qui dit rêver d'un monde parfait.

Si le scénario de Pokémon X et Pokémon Y propose de bonnes idées, il n'est pas très novateur et on pourrait trouver un recul par rapport à celui de la génération précédente, recul que les versions Noire 2 et Blanche 2 avaient eu tendance à amorcer. On retrouve d'ailleurs une structure narrative similaire à ces deux opus : on croise des sbires ça et là, puis l'intrigue se développe assez soudainement aux ¾ du jeu avec une apothéose (sur tous les plans : cinématiques, scénario, musiques), puis on assiste tout aussi soudainement au démantèlement de la Team Flare pour revenir à la bien morne épopée de notre héros qui souhaite devenir Maître de la Ligue.

Notons cependant quelques points positifs, comme le fait que le scénario donne une impression plus « mature » que d'habitude lors de l'apothéose scénaristique notamment, en abordant des thèmes de société actuels tels que le problème mondial de surpopulation, et moins enfantins avec la mention de la mort à plusieurs reprises (Ndlr : le test ayant été réalisé avec Pokémon Y, il est possible qu'il y ait quelques différences mineures à ce sujet dans Pokémon X). De fait, certains passages s'avèrent plutôt émouvants (toutes proportions gardées), ce qui nous change un peu des opus précédant la 5G.
Ceci dit, il faut garder à l'esprit que les jeux Pokémon sont aussi (si ce n'est pas surtout) destinés à un jeune public (ce dont on se rend bien compte avec la censure ajoutée lors du renommage de nos créatures), ce qui explique que l'ensemble doit être adapté en conséquence.

Quid des personnages ? Si on passe sur le héros toujours muet et « page blanche » (afin que le joueur puisse l'incarner sans accroc), on tiquera d'avantage sur ses amis. Ceux-ci sont en effet assez plats dans l'ensemble, avec la niaise Sannah dont chaque phrase se termine par une petite note de musique (ce qui nous fait apprécier que le jeu ne soit pas doublé), le danseur Tierno qui ne pense... qu'à la danse et le coincé et trop studieux Trovato (au character design un peu daté et douteux). Seule Serena (ou Kalem) relève un peu le niveau, et sa « normalité » fait plaisir à voir, malgré son côté mauvaise-perdante.
Quant aux adultes, le professeur manque un peu de classe et de profondeur compte-tenu de son nombre d'apparitions et les sbires de la Team Flare font assez pitié mais leurs dirigeants sont heureusement là pour relever le niveau.

Vous l'aurez compris, ce n'est pas encore avec cet opus que Pokémon deviendra une licence à scénario. Toutefois, il faut saluer les efforts faits concernant la maturité de l'histoire qui, s'ils ne sont pas transcendants, ont le mérite d'être perceptibles.

Un grand pas pour Pokémon, un petit pas pour l'humanité

C'est probablement la nouveauté majeure apportée par ce duo d'opus, et sans aucun doute la plus visible : Pokémon est enfin entré dans l'ère de la 3D (si l'on ne tient compte que des épisodes portables de la série principale) ! On en avait eu les prémices timides avec les volets sortis sur DS, notamment avec la 5G dont l'écran titre présentait le légendaire principal sous tous les angles, le jeu proposant pour sa part de vraies petites cinématiques en 3D, mais cette fois-ci ça y est ! Et bien entendu, ce qui était le plus attendu au tournant était la modélisation des Pokémon en eux-mêmes. A ce niveau-là, on ne peut qu'admirer le travail fournis. Le niveau de détail est très appréciable, notamment sur les Pokémon de la 6G, et leurs mimiques en combat sont même plus variées que dans les versions 5G. Il faut cependant s'attendre à quelques déconvenues lorsqu'on découvre de face une créature que l'on a toujours connu en sprite 2D en vue de ¾, certains perdant alors tout charisme ou toute classe, le plus désavantagé de tous étant sans doute Limonde.

Au niveau des lieux et décors, là aussi les équipes de développement ont fait du très bon travail. Non seulement ils sont très détaillés (notamment les châteaux à la française qui sont un régal pour les yeux), bien texturés et colorés, mais en plus on ne peut qu'apprécier la variété des environnements rencontrés : campagne verdoyante, plage, steppe, marais, montagne enneigée, et bien d'autres. Ainsi on n'a jamais l'impression de visiter deux fois le même endroit (ce qui avait parfois tendance à arriver dans les anciennes générations). Les capacités de la console sont très bien exploitées à ce niveau, ayant permis de créer des lieux comme la Grotte Miroitante, dont l'exploration se révèle plutôt amusante.

Les proportions des personnages ont également été entièrement repensées et donnent un rendu plus réaliste, beaucoup plus proche de l'aspect d'un humain que d'un Minish. De plus, il est désormais possible de personnaliser son avatar (couleur de la peau et des cheveux en début de partie, vêtements achetables à tout moment dans des boutiques spécialisées). Ainsi, fini le design imposé qui pouvait déplaire à certains. Bien sûr, ce n'est pas encore parfait (les couleurs de cheveux et de peau sont indissociables) et cela demande parfois beaucoup de Pokédollars, mais c'est une innovation agréable.

Parlons aussi des cinématiques et des cut-scènes. Les premières sont assez rares et se regroupent à un seul stade du scénario, ce qui ne les empêche pas d'être magnifiques (sous forme d'artworks), sublimées par des musiques émouvantes. Quant aux cut-scènes, elles sont majoritaires et leur qualité dépend du degré de zoom. En effet, il arrivera que certains visages ressemblent à un amas de pixels de qualité, ce qui est quelque peu décevant, au vue de la qualité globale des graphismes. Toutefois elles restent dans l'ensemble assez satisfaisantes.
Profitons-en également pour dire un mot de l'opening qui s'avère ici inexistant. On dispose simplement d'une animation basique de la lettre de notre version qui mène à l'écran titre. Le légendaire doit même se contenter de l'écran inférieur, alors qu'il semblerait légitime de pouvoir l'admirer en 3D. Si on attend un peu, une sorte de trailer du jeu se lance (un peu comme dans la seconde partie de l'opening de Pokémon version Noire et version Blanche), mais rien de bien original.
Abordons ensuite le petit point noir de ce jeu. En effet, si la 3D auto-stéréoscopique est superbe, elle n'est malheureusement pas beaucoup présente. Pour résumer, on en profite seulement lors des combats solo (un contre un), de l'exploration des grottes et de certains lieux spécifiques, de la consultation du Pokédex ainsi que lors de certaines cut-scènes. Ceci se révèle donc assez décevant, puisqu'on aurait notamment apprécié que les reliefs (tels que les falaises) soient renforcés. Toutefois, on peut se douter que l'explication vient en fait des capacités de la console qui aurait peut-être eu quelque peu de mal à gérer le tout, puisque lors des combats, on observe un très léger ralentissement (manque de fluidité) lorsque la 3D est activée.

Terminons cette partie en parlant des musiques, car celles-ci ne sont pas en reste. Elles sont ainsi d'excellente qualité aussi bien au niveau du son en lui-même qu'au niveau des compositions. Elles permettent vraiment de rendre le voyage encore plus agréable de par leur variété et de la mise en relief des environnements et des situations.
De la même manière, les cris de certains Pokémon ont été modifiés dans le but d'obtenir une meilleure qualité sonore sur 3DS. Pikachu a même eu l'insigne honneur de troquer son ancien cri contre celui utilisé dans la série animée.

Fée pas-ci, fée pas ça !

Mais l'intérêt de Pokémon X & Y ne réside pas seulement dans les améliorations graphiques. En effet, ces nouvelles versions ont permis l'implantation d'un certain nombre de choses inédites.

L'une des premières innovations majeures a avoir été dévoilée s'avère être le nouveau type Fée. Celui-ci a été implémenté dans le but de contrebalancer la suprématie du type Dragon qui n'était jusqu'à présent fortement sensible qu'aux attaques de types Glace et Dragon. Le type Fée est donc non seulement super efficace contre celui-ci mais immunise également les porteurs de ce type contre les attaques Dragon. Sur le papier, cela oblige le joueur à repenser les tactiques qu'il aurait pu employer jusqu'alors, pour faire face à cette nouvelle donne. Seulement, les monstres de type Fée sont assez peu nombreux (34 Pokémon sur 718) et bien trop absents du jeu. Les dresseurs en possédant sont plutôt rares et bien que mis en valeur par sa propre Arène ainsi que par le biais de la Ligue, on manque globalement d'occasions de se battre contre eux. On retrouve un peu le syndrome des combats Trio et Rotatif de Pokémon version Noire & version Blanche qui étaient clairement sous-représentés dans un jeu qui aurait pourtant dû les mettre en avant.
Au final, ce n'est que lors des combats entre joueurs que l'apport du type Fée aura un réel intérêt tactique dans la composition des équipes.

En outre, la table générale des types a été quelque peu remaniée ainsi que la possibilité d'affectation de certaines altérations d'état sur un Pokémon de même type (il n'est plus possible de paralyser un monstre de type Électrik par exemple). Là encore, cela ne fera qu'obliger les joueurs de Tournois à modifier légèrement leurs tactiques.

Des Méga-Gemmes et de la Méga-Évolution

Autre nouveauté qui a beaucoup fait parler d'elle dès son annonce : les Méga-Évolutions. En faisant tenir sa Méga-Gemme à certains Pokémon, il est possible de les faire méga-évoluer en combat, c'est-à-dire leur faire prendre momentanément une nouvelle forme corrélée à une amélioration de certaines statistiques de base, un changement de Talent (nouveau nom donné aux Capacités Spéciales) et parfois à l'ajout d'un second type. A l'issu de l'affrontement, le Pokémon reprend sa forme habituelle. Toutefois, les Méga-Gemmes n'étant pas des objets consommables, il est possible de les utiliser à chaque combat, mais il faut toutefois que le monstre en soit équipé. Autre règle à connaître, on ne peut réaliser qu'une seule Méga-Évolution par combat. Cela permet de modérer la puissance du joueur lors d'un affrontement car les Méga-Pokémon sont de redoutables alliés.
Il est aussi important de noter que seul un Pokémon ayant atteint sa dernière forme d'évolution peut Méga-Évoluer, et que seules 26 créatures au total y ont accès (dont 2 possèdent 2 Méga-Évolutions différentes).
Un peu comme pour le type Fée, cet ajout aura probablement plus d'intérêt lors de Tournois car dans le jeu, leur utilisation rend le combat extrêmement simple, d'autant plus qu'aucun dresseur n'en possède. Mais au moins, le design des Méga-Pokémon a le mérite d'être très beau pour la plupart d'entre eux, ajoutant parfois la petite touche qui leur manquait, même si certains joueurs pourraient trouver qu'elles dénaturent la créature et/ou le jeu lui-même. Ceci dit, elles sont absolument facultatives et ceux qui souhaiteraient s'en passer pourront le faire sans problème.

De la compétition sportive virtuelle et des Pokémon Parfaits

Ce qui va en revanche plaire à tous ceux qui aiment exploiter tout le potentiel de leurs Pokémon est sans conteste le Système de Perfectionnement Virtuel (SPV). Disponible à tout moment hors affrontements via l'écran inférieur de la 3DS, il permet d'entraîner vos créatures quand vous le souhaitez dans le but d'améliorer leurs statistiques de base par le gain d'EVs, afin d'en faire des Pokémon Parfaits. Il ne s'agit ni plus ni moins que d'une simplification de l'entraînement aux EVs surtout connu jusqu'alors des joueurs stratèges chevronnés (nécessitant notamment de combattre certains monstres spécifiques afin d'améliorer les EVs d'une stat particulière).

La principale activité disponible dans le SPV est le Challenge. Il en existe un par statistique, et de trois niveaux de difficulté différents, permettant de gagner plus ou moins d'EVs. Dans ces Challenges, vous (par le biais de votre Pokémon) devez tirer des ballons de football sur des cibles disposées sur un Ballon Robot, et éviter (en se servant du pad circulaire de la console) les balles que celui-ci vous lance. Il existe une jauge de Tirs de Volonté qui, lorsqu'elle est pleine, augmente la puissance des tirs de votre Pokémon. Si le principe des tirs est étrange au début, il est assez facile de l'appréhender. En effet, vous devez tirer en touchant l'écran inférieur, mais votre visée s'affiche sur l'écran supérieur (un peu comme les challenges Field de Theatrhythm Final Fantasy).
Il existe aussi des Challenges Secrets accessibles uniquement aux Pokémon Parfaits : il faut affronter plusieurs Ballons Robots à suivre. Les Pokémon Parfaits peuvent se dépasser pour devenir des Pokémon Parangon. Pour cela, ils doivent obtenir les Insignes de chaque Challenge. Les Challenges Secrets permettent de gagner des items (comme des Ailes), mais plus vous terminez ces Challenges rapidement, plus vous avez de chances d'obtenir des objets rares (comme des Pierres Évolutives).

La seconde activité, nommée Préparation, permet aux joueurs peu adeptes des Challenges, ou n'ayant pas envie d'interrompre leur aventure, d'obtenir eux aussi des Pokémon Parfaits. Pour cela, il suffit de sélectionner un des membres de votre équipe sur l'écran du SPV et de lui donner un Sac de Sable (obtenus soit lors de Challenges, soit lors de Préparations). Ensuite, vous pouvez vaquer à vos occupations, tandis que le Pokémon frappera la Sac une fois par minute. Au bout d'un certain nombre de coups, la Sac disparaîtra et l'effet sera appliqué à la créature. Vous pouvez toutefois accélérer la Préparation en tapotant l'écran tactile afin que le Pokémon frappe instantanément le Sac. Il existe différents type de Sacs, spécialisés dans une statistique, et rapportant plus ou moins d'EVs. Il faut toutefois noter qu'il n'est pas possible de stocker plus de 12 Sacs à la fois, et qu'il faudra donc les utiliser régulièrement pour laisser la place à d'autres.

Une fois encore, le SPV n'est en aucun cas une activité obligatoire et ceux pour qui la compréhension du système des EVs est encore floue, ou ceux qui ne voient pas d'intérêt aux Challenges, pourront passer leur chemin. On peut toutefois apprécier l'effort fait pour rendre cet aspect tactique plus accessible aux joueurs.

De nouveaux types de combats

Au rang des nouveautés, on peut encore parler de deux nouveaux types de combats. Tout d'abord, les Hordes : il arrive en effet qu'un combat aléatoire se lance où vous vous retrouvez à un Pokémon face à 5 Pokémon sauvages (pas toujours de la même espèce). Ceux-ci sont heureusement d'un niveau assez bas. En effet, si ces affrontements peuvent sembler amusants au premier abord, ils deviennent vite détestables, lorsque votre Pokémon ne dispose pas d'une attaque capable de toucher tous les ennemis d'un seul coup. Vous risquez ainsi de perdre votre temps face à des adversaires qui ne vous rapportent que peu d'expérience, que vous devrez battre un par un. Le problème de lenteur réside surtout dans le fait que chaque ennemi lance son attaque chacun son tour, et si par malheur ils possèdent le Talent « Ténacité », ou que la précision de votre Pokémon est altérée, vous risquez de passer plusieurs minutes à clore le combat.

D'autre part, les combats Aériens : ceux-ci se révèlent beaucoup plus dignes d'intérêt, d'autant plus que leur difficulté est souvent élevée (les dresseurs qui les proposent vous offrent même la possibilité de refuser l'affrontement), notamment de par le fait que seuls les Pokémon volants ou ceux possédant le talent « Lévitation » pourront y prendre part. Il vous faudra donc souvent faire avec seulement un ou deux Pokémon (une équipe étant souvent variée en types) et disposer d'attaques auxquelles les Pokémon adverses seront sensibles. La dimension tactique est beaucoup plus présente dans le cas de ces combats Aériens, ce qui est très agréable. Cependant, bien qu'ils soient assez nombreux à proposer ces affrontements à travers Kalos, leurs équipes ne sont le plus souvent composées que d'un ou deux monstres, ce qui est assez peu. D'autre part, il est impossible de combattre à nouveau un dresseur Aérien.

Signalons rapidement la disparition des herbes doubles ainsi que des cases mouvantes. Toutefois, ces dernières ont été plus ou moins remplacées par des Pokémon surgissant de buissons en bordure de route ou bien du sol, et d'autres tombant du plafond des grottes. De plus, un certain nombre de zones contiennent des fleurs dans lesquelles il est également possible de trouver des Pokémon sauvages.

Quelques modifications positives !

C'est bien connu, en dehors des grosses nouveautés, chaque nouvelle génération apporte son lot de modifications au système général.

Certaines sont particulièrement appréciables, comme la refonte du menu du sac, qui permet de garder sur le côté la liste des Pokémon de son équipe tandis que l'on parcourt les objets, ce qui permet par exemple de savoir d'emblée lesquels sont éligibles à l'utilisation d'une CT ou CS, ou de soigner plus rapidement ses créatures (un bouton de soin a d'ailleurs été ajouté lors de la consultation de son équipe en combat). L'emplacement des compartiments du sac est même interchangeable. La possibilité d'accéder en toutes circonstances (hors affrontements) aux éléments du menu principal sur l'écran inférieur (comme dans les versions HeartGold et SoulSilver) est également très pratique. Toujours dans cette catégorie, on peut noter qu'il est désormais possible de déplacer les Boîtes Pokémon au sein du PC, un moyen de ranger/classer ses monstres plus facilement.

On dispose également dès le début du jeu des chaussures de sport, utilisables via l'habituel combo croix directionnelle et bouton B. Puis très rapidement, on obtient les rollers, permettant d'aller bien plus vite (et utilisant le pad circulaire), mais beaucoup moins précis, demandant ainsi quelques heures d'adaptation, surtout pour se déplacer à Illumis où la caméra (automatique) se place dans le dos du héros et se révèle parfois capricieuse, ce qui ne manquera pas de vous faire entrer par mégarde dans des bâtiments ou changer de zone accidentellement (Illumis étant découpée en 3 parties).

Les combats ont aussi bénéficié de certaines améliorations qui méritent d'être signalées car, en plus de bénéficier d'animations de grande qualité qui ne nuisent pas à la célérité des affrontements, les boutons portant le nom des attaques sont désormais entièrement colorés dans le code couleur du type de l'attaque, ce qui permet de visualiser cette information cruciale en un clin d’œil.
A noter que lorsque les PVs d'un Pokémon passent dans le rouge, on retrouve l'alarme traditionnelle employée avant les versions Noire & Blanche, si ce n'est que l'on ne subit que 5 « ti-tu » au moment du passage dans le rouge. Après cela, les tympans du joueurs ne sont pas persécutés d'avantage, ce qui est bien moins irritant que dans les vieilles versions car plus bref, mais bien moins pratique que dans la 5G où l'on ne risquait pas d'oublier que son Pokémon était mal en point, sans pour autant subir de désagrément auditif.

Pokémon X & Y voient aussi le retour de la culture de baies in-game, comme à Hoenn et Sinnoh, ce qui est bien plus pratique que de devoir passer par le PGL (comme dans la génération précédente). De plus, c'est tout un champ qui est mis à notre disposition, qu'il nous appartient d'entretenir si on souhaite cultiver des baies. En dehors de la culture (et pour pouvoir en cultiver), il n'existe que peu de moyen de trouver des baies. Des arbres sont disséminés à travers Kalos où il sera possible d'en ramasser une de temps en temps. D'autre part, lors de certains combats, un arbuste contenant des baies peut être visible en fond de décor, et l'utilisation de certaines capacités permet de les récupérer.

Et d'autres négatives, pour garder l'équilibre !

D'autres modifications sont en revanche beaucoup moins louables, comme le découpage du Pokédex Régional en 3 partie : Centre de Kalos, Côte de Kalos et Montagnes de Kalos. Il est beaucoup moins pratique de retrouver un Pokémon en particulier, puisque certains ne figurent que dans un, alors que d'autres sont présents dans les trois. Il s'agit peut-être d'un moyen de gonfler artificiellement le catalogue de la 6ème Génération, puisque celui-ci ne comporte que 69 (nouveaux) Pokémon, sans compter les Méga-Évolutions car elles sont considérées comme des formes alternatives, ce qui fait pâle figure à côté des générations précédentes dépassant systématiquement les 100 nouvelles créatures. On se rend d'ailleurs bien compte de cela car dès le début de l'aventure, toutes les Routes contiennent plus de Pokémon des anciennes générations que de la 6G.

On peut aussi regretter que les raccourcis Y aient été réduits à 4 emplacements seulement. De même, le Cherch'Objet a subit une régression côté pratique. C'est cette fois-ci un appareil que l'on doit tenir émettant de petits rayons et un bruitage en fonction de la proximité avec un objet caché. Non seulement il faut le ré-équiper en permanence si l'on rentre dans un bâtiment ou que l'on utilise un autre accessoire, mais sa précision de recherche est beaucoup moins bonne que le système des versions Noire & Blanche qui reste à ce jour le meilleur ayant jamais existé.

Abordons ensuite le cas du Multi-Exp. Celui-ci n'est désormais plus un item équipable, mais devient un objet activable et désactivable à volonté, placé dans la Poche Objets Rares, permettant alors à toute l'équipe de profiter de ses effets, et non plus uniquement au porteur. Son utilisation est donc à double tranchant, puisque le levelling est beaucoup plus rapide et facile, mais puisqu'il n'est pas possible de limiter ses effets à certains Pokémon uniquement, il arrivera de se retrouver avec des monstres forts devenant bien supérieurs aux équipes à affronter alors qu'on ne souhaite que monter une créature un peu faible et en retard sur le niveau général. Ceci ne vient donc que renforcer l'impression que Pokémon X & Y sont bien plus faciles que leurs aînés, ce qui s'avère un peu décevant. Autre preuve s'il en est, les Pokémon gagnent désormais de l'expérience lors de la capture d'un Pokémon sauvage.

Petite nouveauté également, qui présente finalement peu d'intérêt, il y a certaines portions de Routes qui pour être explorées nécessitent de chevaucher un Pokémon. Elles sont finalement peu nombreuses, ce qui n'est pas forcément un mal dans la mesure où ces montures ne sont pas très maniables, notamment à cause du fait que le point de rotation du Pokémon se situe en son centre, et non à l'avant de son corps.

Le Player Search System

Le Player Search System (PSS) est un peu le nouveau C-Gear. Il vous permet de communiquer avec vos amis (ceux dont vous avez le Code-Ami 3DS), vos copains (joueurs déjà combattus par exemple) et des passants (joueurs de n'importe où sur la planète). Vous pouvez ainsi les combattre, faire des échanges avec eux ou encore partager l'effet d'O-Auras (système similaire aux Offri-Auras de la génération précédente).

Le PSS vous donne également accès aux Échanges Miracles, un système par lequel vous recevrez le Pokémon d'un autre joueur aléatoire (procédant lui aussi de cette façon), contre le monstre de votre choix. C'est aussi via ce menu que vous accéderez à l'option de synchronisation de votre partie avec le site du Pokémon Global Link (PGL). C'est ensuite sur ce site que vous pourrez voir le nombre de Médailles obtenues, regarder vos photos prises grâce à Otto Focus le photographe, mais aussi débloquer des objets via des mini-jeux et grâce aux Poké-Miles accumulés au cours de votre partie.

Précisons également que la Global Trade Station (GTS) a subit une modification majeure : il est à présent possible de recevoir des Pokémon que vous n'avez jamais rencontré et qui sont donc absents de votre Pokédex.

En parallèle du PSS et du SPV, l'écran inférieur de la console accueil également la Poké Récré. Pour expliquer simplement, étant donné que son intérêt est assez limité, il s'agit d'un endroit où vous pouvez grattouiller vos Pokémon (afin d'améliorer votre lien d'amitié), ce qui n'est pas sans rappeler un certain Kingdom Hearts 3D, les nourrir et jouer à des mini-jeux. Plus le bonheur de votre créature sera grand, plus il sera efficace en combat (taux de critique, etc). Vous pourrez même obtenir des cadeaux d'autres joueurs croisés par StreetPass ou via Internet.

Du contenu annexe en régression numérique

Si l'aventure principale est intéressante et la région assez vaste à visiter, Pokémon X & Y ne brillent pas par leurs contenus annexes, contrairement à leurs prédécesseurs, ce qui est clairement une déception. Ainsi, une fois la Ligue battue, à part aller quérir deux Pokémon Légendaires supplémentaires (plus un troisième après une poignée de rencontres aléatoires), quelques Méga-Gemmes et découvrir une nouvelle ville grande comme un mouchoir de poche, les possibilités sont très limitées.

Bien sûr, il y a bien les restaurants, maison et château de combats, mais rien de bien exceptionnel, si ce n'est pour renflouer les caisses ou faire progresser des Pokémon en vue de compléter le Pokédex.

Dans ce même but, il existe aussi le Safari des Amis. Pour qu'il se remplisse, il faut comme son nom l'indique avoir enregistré des Codes-Ami dans votre console, et que ces personnes vous aient également ajouté. Chacun d'eux sera alors associé à un type bien défini, et pourra débloquer jusqu'à trois Pokémon de ce type dans votre Safari, ayant même de fortes chances de posséder le Talent de la version DreamWorld de la créature. Ce système pénalise donc les joueurs ne connaissant pas de possesseur de 3DS et/ou d'un des deux jeux, ce qui est un genre de problème fréquemment rencontré avec la licence Pokémon.

Le seul contenu annexe présentant un réel intérêt scénaristique s'avère être les Enquêtes de Beladonis. Il s'agit d'une très bonne surprise dans ce post-game morose, qui permettra de rajouter quelques petites heures de jeu à votre compteur. C'est avec joie que l'on retrouve le célèbre détective privé de Sinnoh (le jeu est d'ailleurs truffé de petites références aux anciens épisodes, de Kanto à Unys, ce qui est très sympathique pour les fans), dans une petite histoire assez émouvante. Le seul regret que l'on pourrait avoir est qu'on ne nous laisse pas chercher par nous-même. Il s'agit de petites enquêtes à Illumis et l'on est guidés de bout en bout, sans moyen d'y échapper, ce qui s'avère un peu frustrant.

L'aventure principale demande entre 40 et 50 heures pour être terminée dans les règles. Si l'on ajoute ces maigres contenus annexes, on peut y ajouter entre 5 et 10 heures, pas plus, sauf si on considère également la complétion du Pokédex National qui pourra dans ce cas prendre davantage de temps, bien que l'arrivée prochaine de la Banque Pokémon et de son Poké Transfert devrait permettre aux joueurs d'accélérer le processus.

Attendus de pied ferme par tous les fans de la licence, Pokémon X & Y n'avaient clairement pas le droit à l'erreur. Pour la première incursion en 3D de la série principale, ce duo de jeux est loin de décevoir. Kalos est une région magnifique et très travaillée qu'il est agréable de parcourir, la modélisation des anciens Pokémon et le design des nouveaux (au nombre quelque peu restreint) restent fidèles aux sprites originaux ainsi qu'à la plastique générale de la série, et l'adoption se fait sans trop d'accrocs. Les nouveautés apportées par ces opus permettent à la série de se renouveler et de progresser, comme l'ajout du type Fée promu pour rééquilibrer la table des types, la mise en place du SPV afin que tout un chacun puisse parfaire équitablement ses Pokémon, la création de nouveaux types de combats inédits mais un peu sous-exploités, ou encore l'instauration des Méga-Évolutions qui apporte un vrai plus, venant malheureusement renforcer le sentiment que la difficulté a été revue à la baisse. L'ergonomie a pour sa part subit l'habituel lifting, pour le meilleur et parfois pour le pire, et l'on retiendra l'effort quant à l'amélioration de la connectivité entre joueurs. Malgré une durée de vie moyenne et des contenus annexes lacunaires, ainsi qu'un scénario assez classique, Pokémon X & Y prennent les commandes de la 3DS la tête haute !

Note attribuée : 17/20

Rédigé par Dracohelianth le 01/04/2014

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