Chapitre 2

Deux hommes jaillirent de la trappe supérieure de la locomotive. L'un était grand et musclé, l'autre petit, ventru, et chauve. Tout deux portaient un bandeau écarlate noué sur le front, sur chaque bandeau on pouvait lire, en lettre majuscule s'il vous plaît, un unique mot : AVALANCHE.

C'est ce qui fit réagir les deux gardes, mais trop tard les hommes étaient déjà sur eux. Le premier fit un magnifique washigari (pour les néophytes, un coup du tranchant de la main) dans la glotte du garde. Celui-ci était mort avant de toucher le sol. Son collègue ne s'en sortit pas mieux car le petit gros lui enfonça la lame d'un couteau dans le ventre. Ainsi périrent deux hommes, employés de la Shinra inc, pères de famille et honnêtes citoyens de Midgar payant leurs impôts. Bin c'est vrai quoi ! Personne ne pense aux familles des hommes de mains qui meurent par poignée entière dans chaque aventure !

Le petit gros se tourna vers le train et cria :
- C'est bon, la voie est libre, grouillez vous les gars !
Deux personnes sortirent à leur tour de la locomotive. La première était de taille moyenne, rousse aux yeux verts. Niveau garçon manqué, c'était dur de trouver un meilleur exemple. Si un manuel existait, elle avait du l'écrire. Les cheveux à la brosse, le bandeau rouge identique à celui de ces compagnons noué de façon experte, le pantalon et le gilet militaire aux motifs de camouflage masquaient à merveille ses formes sensuelles et elle connaissait des jurons que même la personne qui la suivait trouvait indécents et pourtant il était expert en la matière (Très bonne transition 17/20). Le colosse qui suivait la fille était noir, portait un treillis kaki et une veste de cuir beige. Il avait les cheveux ras, une barbe courte, le regard froid et un visage si dur que le granite semblerait mou comme du beurre fondu en comparaison ce qui le rendait un peu effrayant, à moins que ce ne soit la mitrailleuse rotative qui, greffée sur son bras droit aussi épais qu'un tronc d'arbre, lui tenait lieu de main.

La fille posa son sac près de la porte et en sortit un ordinateur portable qu'elle connecta au digicode ancré dans le mur de béton.
- Combien de temps ça prendra Jeese ? fit le petit gros
- Sais pas, une minute, une heure peut-être. Laisse moi bosser Biggs, répondit l'intéressée d'un ton si froid que s'en était palpable.
Un cri fit retourner le petit groupe, sauf Jeese qui était complètement absorbée par son travail. Une patrouille venait de les surprendre. Le grand noir lâcha un juron (je vous avait bien dit que c'était un expert) et se jeta à couvert dans un plongeon impressionnant. Il fut aussitôt rejoint par ses compères, même Jeese qui avait remis sa survie en tête de ses priorités. Les gardes accoururent. Découvrant les cadavres de leurs collègues, ils armèrent leur fusil dans un bruit caractéristique de mécanismes bien huilés et les pointèrent sur les barils non loin de la porte où c'était réfugié les membres d'Avalanche.
- Sortez les mains en l'air ! crièrent-ils (Toute scène d'action ne comportant pas au moins une fois cette phrase ne peut pas être considérée comme classique)
Mais voilà, dans leur hâte les gardes avaient commis une grosse erreur. En effet, omnubilés par leurs cibles ils tournaient le dos au train qu'ils n'avaient même pas remarqué (sacrément bigleux). Le premier garde entendit un sifflement suivit d'un choc sourd. Mu par un réflexe obtenu par des dizaines d'années d'entraînement et de pratique à éviter les nombreux coups dans le dos que lui assénaient les terroristes armés (en fait sa femme avec un rouleau à pâtisserie) le garde se retourna pour voir son partenaire coupé en deux, l'énorme épée qui avait été la cause dudit découpage et au bout de l'épée, côté poignée, son propriétaire. C'était un jeune homme d'une vingtaine d'années, grand et musclé, vêtu d'un vieil uniforme de la Shinra (inc) bleu, d'une armure de fortune constituée de diverses pièces d'armure pare-balles raccordées on ne savait pas trop comment par du fil de fer, le tout enveloppé dans une grande cape bordeau qui ne laissait voir de son visage que les longs cheveux blonds en pagailles et deux yeux bleus électriques qui semblaient luire dans l'obscurité. Ce furent ces yeux qui retinrent tellement l'attention du garde qu'il ne vit même pas l'individu lever son immense arme et l'abattre en un parfait coup circulaire qui ôta proprement la tête du garde de ses épaules. Certes, la taille de l'arme était telle qu'elle permettait à quiconque ayant la force de la soulever de couper un homme en deux dans le sens de la longueur, mais vous en conviendrez comme moi, la décapitation c'est plus classe, moins salissant et tout au moins aussi efficace. L'homme rengaina son arme et jeta un regard réprobateurs à ses coéquipiers qui sortaient penauds la tête de leur abri et lâcha d'une voix grave et solennelle :
- Bande d'amateurs à la con !

  Chapitre 2 sur 11  

Youpi-pon !, Zazadan, Xenoblade Thèmes
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