Chapitre 7

Clad examina un instant la pièce, il avait de quoi être impressionné. Dans la salle aux même proportions que le bar on trouvait une table couverte de pièces électroniques, de divers outils ainsi que de nombreuses bombes de peintures et de croquis. Ce devait être l'atelier de Jeese et Biggs. Dans un coin de la pièce on pouvait trouver un punching-ball et des haltères, ce devait être le coin dédié à l'entraînement de Wedge. Sur tous les murs était accroché un drapeau rouge avec le sigle AVALANCHE en caractères blancs. Tous les murs sauf un qui était couvert d'armes. Fusils, mitraillettes, pistolets, grenades, couteaux et diverses boîtes de munitions étaient fixés à un râtelier. Clad fut étonné de ne pas découvrir un bazooka. Barret s'approcha du mur puis entreprit de retirer sa prothèse. Jeese, après avoir jeter un regard de coin au mercenaire, alla prendre place à la table afin de terminer un travail en retard. Wedge s'installa sur un lit de camp et Biggs alluma l'énorme téléviseur qui occupait à lui seul tout un coin de la pièce.

« Edition spéciale consacrée à l'explosion du réacteur du quartier quatre qui priva le secteur d'énergie ce soir entre onze heures trente sept et minuit vingt deux égraina la voix du speaker. La thèse de l'accident ayant été formellement écartée, c'est la piste de l'attentat terroriste qui est privilégiée dorénavant par les enquêteurs. Une rumeur non confirmée ferait état de la présence d'une signature du groupe Avalanche, dangereuse organisation anarchiste. La Shinra inc tient à rassurer les citoyens de Midgar. Toutes les mesures vont en effet être prises pour empêcher un tel événement de se reproduire. Des membres du Soldat seraient en ce moment même en train d'être rapatriés de Junon afin d'assurer la sécurité des sites sensibles et des citoyens' »

Clad détourna son attention de l'écran qui montrait les ruines calcinés du réacteur numéro quatre et rejoignit Barret qui se démenait avec un connecteur synaptique particulièrement récalcitrant.
- Si c'est pour ton fric, tu attendras à l'étage que j'en ai fini avec cette saleté. Jeese ramène ta fraise !
Le mercenaire haussa les épaules et remonta au bar. Tifa nettoyait toujours quand le jeune homme se réinstalla au bar.
- Alors comment ça c'est passé, honnêtement ?
- Honnêtement ' Un vrai miracle. Tes amis sont les pires amateurs que j'ai jamais rencontrés.
- Que veux tu, tout le monde ne peut pas être comme toi.
- Qu'est-ce que tu insinues ?
- Rien, rien, laisse tomber. Alors qu'est ce que tu vas faire maintenant ?
- Je touche mon salaire et je me casse.
- Vraiment ? Comme ça ?
- Exactement !
- Alors tu as oublié ta promesse fit Tifa avec une déception palpable dans la voix.
- Promesse ?
- Oui promesse, celle que tu m'as faite il y a neuf ans.
Ah cette promesse là. Maintenant Clad se souvenait. C'était par une nuit de pleine lune, il avait douze ans et rendez-vous au moulin avec Tifa. Il était nerveux car aucune fille ne lui avait jamais donné rendez-vous. En fait, personne au village hormis sa mère ne lui adressait la parole pour faire autre chose que le chasser ou se moquer de lui. Tifa était en retard mais il l'avait attendue et elle était finalement arrivée. Ils avaient beaucoup parlé, et pour Clad c'était une première qu'il avait adorée. Il avait alors ouvert son c'ur à la jeune fille et découvrit à quel point cela le soulageait d'exposer son ressentiment à quelqu'un qui l'écoutait.
- Mais ce n'est pas grave avait-il alors déclaré, s'ils ne m'aiment pas parce qu'un jour je serais membre du Soldat, le plus fort, encore plus que le Grand Séphiroth lui-même et je reviendrais défendre ce village et aider tous ses habitants qu'ils m'aiment ou pas, oui ça je te le jures.
Clad revint à l'instant présent et secoua la tête.
- Je n'ai pas su tenir la promesse lorsqu'il le fallait déclara-t-il. Quel intérêt maintenant ?
- Il y a toujours moi tu sais, lui répondit Tifa.

A ce moment, Barret remonta du QG. Le colosse avait troqué son bras canon pour un une prothèse de main plus classique.
- Alors comment ça va les amoureux ' Lança-t-il.
- Ecrase ! Grogna Clad.
- Oh c'est bon calme toi. Tiens, voilà pour ta peine, répliqua le géant en lui lançant une liasse de billet que le mercenaire attrapa adroitement en plein vol puis il compta la somme.
- Tu te fiches de moi j'espère fit le jeune homme.
- Nan.
- C'est rien mille cinq cent déclara Clad.
- Rien ! S'étouffa Barret.
- Ecoute, je veux bien m'occuper d'une autre mission mais pour le double au moins.
- Espèce de sale petit... commença Barret en faisant un pas vers le mercenaire mais Tifa le retint et l'entraîna à l'écart.
- Ecoute, c'est tout à fait dans nos moyens déclara-t-elle.
- C'est de l'argent économisée pour les études de Marlène ! gémit Barret.
- Peut-être mais on a réellement besoin de son aide. La fin justifie les moyens.
- Tu pourrais pas essayer de le convaincre autrement ? Après tout tu le connais depuis longtemps et'
- Je ne vois pas de quoi tu parles, l'interrompit sèchement la jeune fille avant de revenir à Clad qui attendait près de la porte.
- Ce sera deux mille la prochaine fois déclara-t-elle.
- Deux mille cinq cent.
- Deux mille plus le gîte et le couvert.
- Conclu !

Dégoûté Barret s'en alla rejoindre ses compagnons afin de râler un bon coup. Laissant seul Clad et Tifa.
- Tu as vraiment changé tu sais ? Déclara cette dernière
- Peut-être, tiens au fait c'est pour toi, fit le mercenaire en lui tendant la fleur qu'il avait acheté plus tôt.
Tifa le gratifia d'un grand sourire et mis la fleur dans un vase.
- Allez, t'as peut-être moins changé que ça, va à l'étage, si tu veux dormir la chambre deux est libre. J'espère que tu supporteras les ronflements de Barret, il dort dans la trois.
Clad la remercia puis se dirigea vers l'escalier en sortant un petit sachet de sa poche. Ce dernier contenait une fine poudre pourpre sombre qui avait un aspect malsain.
- Clad Striffe! Rugit Tifa
- Oui Tifa Lockheart ?
- Pas de cette saloperie chez moi tu as compris ? Il y a des enfants ici !
Clad allait protester qu'il en avait besoin et que de toute façon les trois quarts des enfants des taudis savaient ce qu'était l'ombre pourpre, aussi appelée neuroïne mais il se ravisa devant le regard courroucé de son amie. Maugréant dans sa barbe, le mercenaire atteint sa mansarde. C'était une chambre réduite à sa plus simple expression. Un lit occupait tout l'espace, un cintre pendouillait à la porte et une ampoule nue éclairait la pièce d'une lumière crue. C'était ce qu'on qualifiait dans les taudis de chambre de luxe. Sans même prendre la peine de retirer sa cape, son épée ou ses chaussures, Clad s'allongea dans le lit. Cette mission l'avait épuisée, surtout le Goliath, il était vanné. Pourtant il n'était pas pressé de trouver le sommeil. En effet, cela faisait plusieurs heures qu'il n'avait pas prit sa dose et les effets de la précédente s'estompaient. Déjà les voix étaient revenues, il les entendait en un bourdonnement diffus. De plus LA voix lui avait parlé et il l'avait parfaitement comprise. Enfin, s'il n'avait pas pris sa dose et que les voix étaient revenues, cela signifiait que les cauchemars n'allaient pas tarder à suivre. Il ne se trompait pas.

  Chapitre 7 sur 11  

Ceux qui se dressent contre nous sont soit stupides, soit à la solde de Saren.Tuer les esclaves..., Urdnot Wrex, Mass Effect Thèmes
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