The Legend of Zelda | |||||
Premier titre d’une des plus grandes sagas du jeu vidéo, The Legend of Zelda fut un véritable carton lors de sa sortie, tant au niveau des critiques que de l’aspect commercial. Vendu à plus de 6,5 millions d’unités, il était difficile de posséder une NES dépourvue de ce jeu… La faute à un soft novateur sur de nombreux points, à une bande sonore qui restera dans les anales et à un gameplay sans faille accessible à tout le monde. La légende de Zelda : Il y a fort longtemps, le monde était plongé dans le chaos. Au cœur de ce chaos, dans un petit royaume du nom d’Hyrule, une légende était contée de génération en génération, la légende de la Triforce, 3 Triangles d’or possédant des pouvoirs incommensurables. Un jour, une armée de démons vint plonger ce royaume dans la peur et la détresse. Cette armée était dirigée par Ganon, le prince des ténèbres qui venait de s’emparer de la Triforce de la Force. Il faut l’avouer, le scénario de ce premier épisode se réduit au plus strict minimum. Nul rebondissement n’est à attendre, vous parcourrez le monde d’Hyrule à la recherche des huit morceaux de la Triforce pour enfin en découdre avec Ganon et restaurer la paix. Les seuls quelques PNJ présents dans le jeu ne vous sortiront qu’une ou deux lignes maximum et c’est véritablement au joueur de reconstituer la trame et de se plonger dans l’aventure. Pire, les versions PAL et US contiennent quelques erreurs de traduction pouvant désorienter le joueur. Citons par exemple le « Triforce with Power » au lieu de « Triforce of Power » ou encore le « up, up, up, the mountaintop » au lieu de « Up, the mountain ahead ». Nous pourrions citer encore les erreurs lors du staff roll où Miyamoto se voit nommé S.Miyahon, où Toshihiko Nakago traduit en « T. Nakazoo »… Bon, dans l’ensemble, rien de très méchant, et l’intérêt du soft n’est pas là. Cependant, il sera bon de noter que cet épisode pose les bases de tous les éléments de la saga qui seront repris encore vingt ans plus tard dans les épisodes suivants. En somme, si cet épisode ne brille pas par son scénario, il reste tout de même une pierre majeure de l’édifice et constituera pour beaucoup par la suite, la base même de toute la mythologie. Une technique relativement moyenne : Alors que les Zelda sont souvent réputés pour leur robe ô combien réussie (Ocarina of Time, Wind Waker, Twilight Princess, Minish Cap, etc), ce n’était pas vraiment le cas à l’époque de la NES. Koji Kondo n’était pas à son coup d’essai et avait déjà sur marquer les esprits avec l’immense bande sonore de Super Mario Bros. Mais pour Legend of Zelda, il sut retranscrire l’aspect épique de l’aventure (la grande aventure d’un jeune guerrier) tout en lui insufflant une identité propre reconnaissable entre mille. Ainsi l’Overworld theme est aujourd’hui passé dans les anales et sait encore procurer de vives sensations à un nombre incalculable de fans. Et c’est ainsi pour les 12 autres BGM du jeu. Que ce soit du simple son d’ouverture d’un coffre (Catch Treasure Fanfare) à l’Ending theme, tout est juste parfait et seules les limitations sonores dues au support viendront gâcher le plaisir d’écoute (ça et le fait que le temps moyen des compositions est d’à peine cinquante secondes, bien entendu…). Un impact énorme sur toute la franchise… Ce n’est un secret pour personne : The Legend of Zelda est un véritable patchwork de genres du jeu-vidéo. Action, aventure, RPG, puzzle et parfois même plate-forme, il est encore aujourd’hui très dur de classifier ces titres dans un genre bien précis. Vous vous retrouvez dès le début dans un monde complètement ouvert où vous pourrez vous rendre où bon vous semble. L’objectif premier est de localiser les neuf donjons peuplant le monde pour en récupérer les huit morceaux de la Triforce et défaire Ganon. Une fois à l’intérieur, vous récupérerez l’arme propre au donjon (arc, boomerang et cie) et devrez défaire le boss du lieu en utilisant cette dernière. Bien entendu, au sein de ces labyrinthes, vous devrez résoudre un certain nombre d’énigmes pour pouvoir avancer. Mais inutile d’expliquer plus en détail le déroulement du jeu tant il est connu des joueurs. Ainsi, nous y trouvons d’ores et déjà les cœurs lâchés par les boss, les fragments de cœur à découvrir sur l’overworld, les fées, les rubis, les clés, les cartes des donjons, les boussoles, et ainsi de suite… Il est alors incroyable de penser qu’une recette qui fonctionnait en 1986 arrive toujours autant à déchaîner les foules presque 25 ans plus tard. Car ce schéma de jeu, aussi simple soit-il, va se répercuter sur tous les autres titres de la franchise en en formant le squelette même de chacune des aventures. Dur alors de critiquer un tel gameplay plus de vingt ans après alors qu’on le retrouve toujours avec autant de plaisir… Un pari osé… Un autre point novateur pour l’époque était le fait que le joueur avait une totale liberté dans le choix de ses actions. Link peut en effet se mouvoir où bon lui semble, qu’importe le moment, qu’importe sa puissance. De même qu’il peut acheter/équiper tous les objets qu’il désire avant même de battre son premier boss. Il faudra d’ailleurs noter que Nintendo America, lors de l’édition du titre aux États-Unis, eut peur de cette trop grande liberté. C’est la raison pour laquelle nous retrouvons de nombreux indices et conseils dans la notice du jeu. Concernant la durée de vie de ce premier épisode, elle est tout ce qu’il y a de plus honorable pour la saga. En effet, il permet de s’adonner à cette grande aventure pendant plus de vingt heures même si les plus bourrins le boucleront en une dizaine d’heures seulement. Mais ces derniers passeront sûrement à côté de bon nombre de plaisirs dont regorge le titre. Nintendo a d’ailleurs eu la très bonne idée d’inclure dans la cartouche une pile de sauvegarde, évitant alors tous les fastidieux codes à rentrer de l’époque. C’était d’ailleurs une première pour le monde du jeu-vidéo ! Il sera bon de noter que les développeurs ont eu la bonne idée d’y inclure un second mode de jeu, appelé pour l’occasion Second Quest, auquel vous accéderez en nommant votre héros ZELDA au début de l’aventure. Ce mode relance l’intérêt du titre en modifiant l’emplacement des donjons, des objets du jeu en plus de rendre plus résistants les ennemis. À l’image d’un Ocarina of Time Master Quest, ce mode doublera aisément la durée de vie du titre déjà bien confortable. Une chronologie pour le moins floue : Ce premier Zelda reste encore aujourd’hui un véritable problème pour les fans désireux de le placer au sein d’une chronologie logique. Cela étant du à quelques problèmes de compréhension lors de la sortie de A Link to the Past. En effet, ce dernier avait au dos de sa boite une mention précisant clairement qu’il venait avant The Legend of Zelda. Or, peu de temps après, lors d’une interview, Miyamoto déclara que c’était l’inverse… Un quiproquo qui déchaine encore les foules sur certains forums. Maintenant, moult théories peuplent internet pour décider où viennent se placer tous les autres épisodes, bien plus flous vis-à-vis de la mythologie globale…
Note attribuée : 17/20
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