Final Fantasy Crystal Chronicles Remastered Edition | |||||
Final Fantasy Crystal Chronicles est, à l'origine, un spin-off de la saga
Final Fantasy, sorti en 2003 (2004 en occident) sur GameCube. Le jeu était connu
pour son système orienté sur l'action en temps réel plutôt que sur l'histoire,
pour le coup minimaliste. Le jeu offrait également une possibilité de
coopération jusqu'à quatre joueurs, mais fort onéreuse à l'époque puisque cela
requérait alors une GameBoy Advance par joueur ! Plusieurs autres spin-off de
cette nouvelle franchise Crystal Chronicles ont ensuite fait leur apparition :
Echoes of Time et Ring of Fates (DS), My Life as a King, My Life as a Darklord
et The Crystal Bearers (Wii). Avant-propos L'essence du jeu s'avère strictement identique au jeu d'origine, nous vous invitons donc à (re)découvrir le test de Final Fantasy Crystal Chronicles sur GameCube par Riskbreaker.
Mais si le jeu est le même qu'avant, alors pourquoi l'acheter (ou le racheter)
aujourd'hui ? A quel public s'adresse-t-il ? Bien évidemment, comme il s'agit
d'une remasterisation et non d'un remake, les améliorations sont principalement
visuelles de façon à s'adapter aux supports actuels. Les images ne sont donc
plus au format 4/3 mais en 16/9, les graphismes sont lissés, et le jeu est
accessible à tous sans achat de matériel supplémentaire… Certaines améliorations
concernent le contenu : jeu entièrement doublé en anglais, fonctionnement du
multijoueur, ajouts de quelques fonctionnalités d'ergonomie et d'exploration
(minicarte). Nous reviendrons sur tout cela en détails. Pour rappel, pour jouer à plusieurs sur le jeu GameCube d'origine, il fallait que chacun dispose d'une GameBoy Advance en plus de la GameCube, et un câble spécifique. Cela signifiait donc un investissement minimum d'environ 450 € pour le propriétaire du jeu, ce qui était assez considérable pour l'époque (bien que la GameBoy Advance soit alors déjà sortie et bien établie dans les foyers). Aujourd'hui, jouer à plusieurs ne demande qu'une plateforme et un jeu, ainsi qu'un abonnement (pour la PS4 et la Switch), et une connexion internet. Ce qui est généralement assez commun dans l'univers des jeux en multi, et relativement plus accessible. Et il n'y a même plus besoin d'avoir d'ami(e) puisqu'on peut rechercher des compagnons de jeu et former un groupe aléatoirement selon la demande ! Trèves de généralités, venons-en au fait. Les Chroniques du Cristal
Pour ceux qui ne connaissent pas, un petit rappel de l'histoire s'impose tout de
même : votre personnage est envoyé à la récolte de myrrhe, nécessaire à la
régénération des cristaux qui protègent les villes et villages du miasme mortel.
Trois gouttes de myrrhe suffisent pour tenir l'année, ce qui implique donc que
le voyage de votre caravane repart inlassablement chaque année. Les arbres
produisant la myrrhe se trouvent au fin fond des donjons, peuplés de monstres en
tout genre, et se régénèrent au bout de deux ans, obligeant les caravaniers à
varier les plaisirs.
En quittant le village de départ (qui n'est peuplé que par les familles des
huits caravaniers que l'on peut créer, au maximum), on arrive sur la carte du
monde et on déplace le curseur d'une intersection à une autre, en choisissant la
direction à prendre. Chaque région est séparée par un fort courant de miasme
prenant chaque année l'un des éléments parmi l'eau, le feu, le vent ou la terre.
Pour le traverser, il faut au préalable que le Calice, le réceptacle servant à
recueillir la myrrhe et protégeant également le personnage du miasme, soit de
l'élément indiqué. Cet élément peut être modifié dans certains donjons via un
emplacement spécifique. Une fois qu'un donjon a été complété une première fois
(et donc une goutte de myrrhe recueillie), il est ensuite possible de modifier
l'élément du Calice depuis la carte du monde et en sélectionnant le donjon, mais
sans avoir besoin d'y entrer à nouveau. De ce fait, plus on explore de donjons
(ils sont au nombre de 14), et plus on peut voyager loin sur la carte du monde.
Après la fin du jeu, il est même possible d'accéder à un mode difficile de
chaque donjon (inédit à cette version) et d'y trouver quelques nouveaux objets.
Ce mode revisite visuellement tous les donjons et met les joueurs face à des
défis de survie de taille.
Sur la route, on croise parfois d'autres caravanes, et chaque petite scène peut
apporter sa propre histoire annexe. Bien que le protagoniste soit "muet", il est
généralement possible de faire un choix entre deux réponses, sans grande
incidence sur la suite, toutefois. La seule réelle manière de connaître les
pensées du personnage, c'est en consultant ensuite le journal de bord
(accessible depuis le menu de la carte du monde) qui est rédigé à la première
personne. Laisse-moi porter le Calice, kupo !
Final Fantasy Crystal Chronicles possède un gameplay simple
mais efficace. On sélectionne avec R1 ou L1 le type d'action parmi plusieurs
disponibles (attaque et défense par défaut, le reste étant personnalisable parmi
les objets et magilithes obtenus en donjon). La défense peut permettre de
bloquer ou d'esquiver, mais son utilité est plus que limitée au vu du temps
qu'il faut pour la sélectionner. On privilégiera davantage le simple mouvement,
bien plus réactif et souvent plus efficace. L'attaque permet d'effectuer un
combo de trois coups, à condition de trouver le bon rythme : appuyer trop vite
ou trop lentement peut interrompre l'action. Une super-attaque est possible en
maintenant la touche puis en plaçant le cercle de visée à l'endroit souhaité. Le
type de super-attaque dépend généralement de l'arme équipée (certaines infligent
des dégâts à distance et d'autres permettent au personnage de bondir au
corps-à-corps), mais il est possible d'équiper d'autres armes via le menu
d'actions, afin d'en changer selon le besoin. Comme évoqué ci-dessus, il est possible d'utiliser la magie en équipant au préalable des magilithes. Celles-ci s'obtiennent toutefois en donjon, et ne sont pas conservées en le quittant. Cela implique donc de devoir rechercher ces magilithes lorsqu'une magie est nécessaire. Parmi les magilithes disponibles, on trouve Feu, Gel, Foudre, Soin, et Vie. En juxtaposant deux magilithes dans le menu d'action, elles peuvent être fusionnées pour obtenir une nouvelle magie ou un effet supérieur. Fusionner deux (ou trois) magilithes de même élément permet d'obtenir l'élément + (Glacier+, Soin Max, etc.), combiner deux magies d'éléments permet d'obtenir Gravité, et combiner un élément à Vie débloque Sidéral. Bien sûr, les possibilités ne sont pas illimitées. Toutefois, il est également possible de fusionner de la même manière une magilithe élémentaire et une arme équipée dans les actions, modifiant l'élément de la super-attaque. Les magilithes fusionnées peuvent être séparées ou fusionnées à nouveau à tout moment. Le menu accessible en donjon (et pas depuis la carte du monde) permet en outre de consulter ses caractéristiques, changer d'équipement, voir les artefacts obtenus au cours du donjon et débloqués de manière permanente, les Mimics (dont nous reparlerons plus bas), et les préférences alimentaires (qui influence l'efficacité de soin des objets), et d'accéder aux paramètres de jeu. Hormis magilithes et artefacts, tous les objets ramassés en butin ou dans les coffres sont conservés après avoir complété un donjon. Il est intéressant de noter que bien que le gameplay nerveux du jeu ait tendance à pousser le joueur à tabasser les ennemis sans réfléchir, la difficulté qui augmente au fil de la progression incite en réalité à utiliser la magie (et ce même si le personnage est faible dans ce domaine). En effet, il se trouve que certains monstres sont particulièrement résistants aux attaques en temps normal, et qu'utiliser une certaine magie sur eux les rende subitement vulnérables. Cela est d'autant plus vrai pour les ennemis volants (avec le sort Gravité) et les spectres et fantômes (avec Sidéral) ! Certains ennemis sont d'ailleurs capables d'alterner entre attaques physiques et magies, selon la distance qui les sépare du joueurs. Certaines attaques ont un effet étourdissants qui interrompt l'action du personnage, ce qui peut le mettre dans une situation délicate. Les joueurs doivent donc gérer leur placement selon leur force et faiblesse, quitte à prendre un peu de recul pour utiliser des super-attaques ou des magies. Un bon timing est parfois nécessaire pour réussir à placer son coup. La chasse est ouverte Au début du jeu, on crée un premier personnage qui deviendra le caravanier. On choisit la race (ou classe) parmi les quatre disponibles : les Selkies, les Lilties, les Clavats et les Yukes. Ensuite, on peut choisir le sexe, l'apparence (dont une supplémentaire par race et genre de personnage, soit huit nouvelles au total), la voix et le métier de la famille. Celle-ci peut en effet nous envoyer un cadeau par courrier (à la fin d'un donjon) et celui-ci varie selon son métier ; vous pouvez également lui envoyer une réponse et un cadeau en retour. D'ailleurs, certains métiers ne s'avèrent utiles que si on leur a envoyé ce dont ils ont besoin pour travailler au préalable, ce qui peut paraître évident, mais au final, il est dommage qu'il soit tout bonnement impossible de leur apporter des matériaux directement au village plutôt que se limiter au moment de la collecte de myrrhe (soit 3 fois par an). Outre ce détail, l'intérêt de créer d'autres personnages avec les autres métiers (notamment les artisans) réside dans le fait que leurs familles vont peupler le village de départ, et il sera possible de leur faire fabriquer des armes, armures ou accessoires ou d'acheter et vendre des marchandises (et on notera d'ailleurs que, la plupart du temps, seul le père de famille travaille…). Entretenir une bonne relation avec eux (leur rendre visite de temps en temps, avec chaque personnage créé), et leur envoyer des présents par courrier, permet également d'avoir accès à des cadeaux et services plus variés (pour les artisans). On peut également jouer chacun des personnages créé de la même manière, mais comme la progression n'est pas réinitialisée, cela se complique fortement. Le choix de la race (et du genre) du personnage a de l'importance dans la mesure où cela influence les statistiques de base, mais également le type d'arme utilisé. Cela peut aussi avoir une influence lors de scènes de voyage ou pour les histoires annexes. Les Selkies sont d'ailleurs légèrement favorisés de ce point de vue.
Dans Crystal Chronicles, le personnage ne reçoit pas
d'expérience en vainquant les monstres. La progression du personnage ne se fait
que grâce à l'obtention d'artefacts durant les donjons. Chacun apporte plusieurs
types de caractéristiques : Force, Résistance, Magie, un coeur (la jauge de
vie), une poche (action personnalisable supplémentaire ajoutée au menu) ou
parfois même une bague permettant de lancer un type de magie sans avoir à
récupérer de magilithe (mais qui s'équipe de la même manière). Notez que cette version du jeu a ajouté une minicarte (mais pas de plan complet des zones) à l'interface. Celle-ci existait autrefois, mais elle n'était alors affichée que par le biais des écrans GBA en cas de jeu en multijoueur. Sur la minicarte, on voit les limites de la zone, l'emplacement du personnage et du Mog, celui des ennemis et des coffres, ainsi que les changements de lieu (et l'accès au boss).
Contrairement à ses prédécesseurs (de la saga Final Fantasy), Crystal
Chronicles s'apparente davantage à un Donjon-RPG, car bien que les
donjons ne soient pas générés procéduralement, c'est tout de même là qu'on passe
le plus clair de notre temps. L'exploration est plutôt basique : tuer les
monstres, ouvrir des coffres, trouver une clé pour ouvrir une porte et accéder à
la zone suivante. Le but étant de trouver un maximum d'artefacts avant de se
frayer un passage jusqu'au boss. Dans certains lieux, toutefois, l'exploration
peut conduire à utiliser les éléments du décor ou des attaques pour ouvrir des
passages, et certains sont cachés ou même seulement accessibles selon certaines
conditions. Plus on va loin, et plus les donjons se complexifient, certains
relevant de vrais casse-têtes ! Les boss se révèlent même généralement plus
simples que les épreuves qu'on a rencontrées pour l'atteindre...
Pour les joueurs les plus attentionnés, la principale "quête" optionnelle
consiste à trouver le repaire des Mogs, leur maison, cachée quelque part dans
chacun des lieux (ville et donjon) du jeu. La première fois, on nous offre une
carte de timbres à remplir. Chacune des visites d'un nouveau repaire de Mog
ajoute un timbre. Il existe des timbres de plusieurs formes, et en obtenir deux
ou trois identiques nous donne une récompense, et en l'occurrence, il s'agit-là
d'une nouveauté de la version Remastered : un "Mimic". Il s'agit d'un
déguisement permettant de revêtir la forme de l'un des PNJ que l'on peut
rencontrer au cours de l'aventure. Les Mimics obtenus ne sont pas aléatoires et
en nombre bien définis, évidemment. Le problème, c'est que pour revêtir l'un de
ces costumes, il faut que notre personnage soit de la même race et du même sexe
que le Mimic obtenu. Autrement dit, il y a très peu de chances de pouvoir en
profiter ! Notez que le repaire de Mog, comme avant, sert également à refaire une beauté au Mog qui nous accompagne (en solo) : teindre ou couper son pelage. Cela peut paraître inutile, mais en réalité, si le Mog est capable d'utiliser la magie (quand ça lui chante) lorsqu'il est disponible, la couleur du pelage va l'inciter à en utilise une de l'élément correspondant ! Et le tondre permet également de lui donner moins chaud dans les lieux au climat aride, ce qui lui permet de se fatiguer moins vite (et donc de porter le Calice plus longtemps sans se plaindre) ! Par contre, c'est un procédé vraiment fastidieux, car la zone que l'on coupe ou qu'on peint est vraiment minuscule et on a l'impression de devoir passer sur chaque millimètre de poil pour arriver à un résultat convaincant. Or, vu le temps que ça prend, ce n'est finalement pas rentable et le pelage de Monsieur Mog aura presque plus vite fait de repousser ! Un élément du jeu qui aurait donc gagné à être amélioré. L'union fait la force Voici le sujet qui fâche, et pour plusieurs raisons : le multijoueur. A l'annonce du remaster, les gens s'attendaient à pouvoir jouer à plusieurs en local, comme cela était "possible" à l'époque. Or, Square Enix a finalement déclaré que le multijoueur serait exclusivement en ligne. Le multijoueur fonctionne de la manière suivante : depuis le menu principal accessible sur la carte du monde, on choisit si on héberge ou si rejoint une partie. Ensuite, on s'inscrit dans la recherche, on choisit une équipe en cours de recherche ou bien on rejoint le salon désiré. Dans le menu des amis, on peut s'échanger un code afin de se suivre mutuellement. Ce faisant, ils est plus facile de créer un salon réservé à ses amis, ou à s'envoyer des invitations directes. Il est également possible, au moment d'entrer dans un donjon, de choisir si on part en solo, ou en équipe, et dans ce dernier cas, des gens en cours de recherche d'équipe rejoindront automatiquement selon les critères sélectionnés. Bien sûr, comme tout jeu ayant des fonctionnalités en ligne, il est possible de rencontrer des soucis de connexion en période de forte affluence ; un débit internet stable est également nécessaire pour ne pas risquer la déconnexion intempestive. Jouer en multijoueur nous impose obligatoirement d'entrer dans un donjon. Il n'est pas possible d'être en équipe en ville. Il n'est pas non plus possible, en effet, de faire progresser l'aventure tous ensemble. Du moins, pas comme les gens l'auraient espéré.
En réalité, seul le joueur hébergeant la partie peut récolter la goutte de
myrrhe à la fin du donjon. Si chaque joueur héberge tour à tour, chacun en sera
alors au même point, mais il faut alors recréer le groupe à chaque fois. A la
fin d'un donjon, il est demandé si les joueurs veulent recommencer ce même
donjon une fois de plus. S'ils refusent, le groupe est dissout. Un petit détail également, en groupe, il n'est pas possible de visiter le repaire des Mogs, on peut simplement examiner l'endroit en question, mais il est suggéré d'y revenir plus tard avec notre ami Mog. Le multijoueur en ligne souffre des mêmes tares que n'importe quel jeu multijoueur : la communauté. Heureusement, les interactions possibles ici sont très limitées, puisqu'on doit se contenter de quelques commentaires et interjections prédéfinis pour suggérer ce qu'on attend. Chaque joueur peut ramasser son propre butin (identique pour tout le monde), à l'exception des magilithes qui sont partagées entre eux. Celui qui ramasse la magilithe a tout intérêt à s'en servir, d'autant plus pour le sort Vie ou Soin. Mais ce n'est pas toujours évident pour la majorité des joueurs, qui préfèrent parfois ne pas se préoccuper de la santé de leurs compagnons. A la fin du donjon, un score apparaît, calculé selon une condition aléatoirement définie à l'arrivée dans la zone (ramasser des Gils, infliger ou subir des dégâts, utiliser la magie, etc.). Selon ce résultat, les joueurs sont classés afin de déterminer lequel d'entre eux pourra choisir l'artefact en premier, puis le second, etc. En effet, un artefact ne peut être obtenu que par un seul joueur à la fois, tout comme on ne peut en sélectionner qu'un seul en solo. Le score peut également influencer la rareté des quatre artefacts obtenus sur le boss. Du coup, cela justifie le fait de revenir dans ce même donjon pour une nouvelle tentative d'obtenir l'un des artefacts désirés. Pour rejoindre la recherche d'équipiers, il faut définir quel donjon on souhaite visiter. Et cela dépend de la position de la caravane sur la carte du monde (la région où vous vous trouvez). De cette manière, seuls des joueurs présents dans cette région pourront rejoindre votre équipe. Mais cela n'est valable qu'en recherche (aléatoire) de membres du groupe ! Si vous jouez avec un ami, vous pouvez rejoindre son salon de n'importe où, et n'importe quand. Le donjon visité sera celui de l'hébergeur, et il n'y a donc aucun problème lié à un cycle différent.
Une fois que les joueurs d'un groupe ont obtenu tous les artefacts qu'ils
voulaient dans ce donjon, et qu'ils souhaitent, par exemple, faire un tour en
ville pour fabriquer un nouvel équipement, il leur suffit de le quitter. Ils
peuvent ensuite parcourir des donjons en solo, et former à nouveau l'équipe pour
un prochain donjon. Notez que les serveurs des jeux sont propres à chaque région (Etats-Unis ou Europe) et que les joueurs ne peuvent donc être mélangés entre. Mais il y a suffisamment de joueurs pour qu'il n'y ait pas trop d'attente pour former une équipe. Et comme il n'y a pas de rôle de personnage (n'importe qui peut soigner ou lancer de la magie) à proprement parler, aucun problème d'optimisation, seul le comportement fait la différence ! Evidemment, on peut regretter l'absence de mode multijoueur en local, et d'autant plus dans la mesure où la fonctionnalité existait déjà (à sa manière) dans le jeu d'origine. Cela aurait été un plus non négligeable. Mais le fait de pouvoir simplement choisir de jouer en solo ou à plusieurs sans trop de prise de tête, c'est tout de même appréciable ! Rappelons toutefois que le jeu est cross-plateforme, ce qui signifie qu'un joueur PS4 peut jouer avec un joueur Switch ou un joueur mobiles. L'idée est franchement intéressante, mais pour ce dernier support, il ne faut pas oublier que les contrôles sont différents et que la qualité du jeu dépend aussi de la machine. Un jeu mobile Pour peu qu'on ait l'espace disponible sur son téléphone (près de 2 Go), l'on peut installer la version Lite de Final Fantasy Crystal Chronicles sur sa tablette ou son smartphone (Android ou iOS). Pour le jeu complet, il faudra ensuite acheter la version complète depuis le jeu. Il semblerait pour l'heure que cette fonctionnalité ne soit pas très au point et que les joueurs rencontrent quelques soucis à ce niveau. On voit tout le travail qui a été accompli pour adapter cette version tactile, notamment par le menu du personnage accessible en donjon ou en ville. La présentation est différente, épurée, et plutôt bien pensée. Tout comme sur console, on doit sélectionner le type d'action avant de procéder en tapotant l'écran, toujours en ayant le bon rythme. Une touche permet de contrôler le Mog (pour lui dire de poser ou récupérer le Calice). Lorsqu'on est à côté d'un butin, une icône apparaît au-dessus pour signaler qu'on peut le ramasser en le touchant (mais malheureusement, cela requiert un placement assez précis et pas toujours évident). Le plus gros soucis, en réalité, vient de l'appareil. S'il n'est pas assez puissant, il aura vite fait de ramer pendant les combats (et notamment les boss). Et ces ralentissements auront également un impact sur l'attaque (plus difficile de garder le rythme dans ce cas) et même le choix de l'action à effectuer qui va prendre un peu plus de temps (testé sur un Xiaomi Redmi Note 7). La version Lite permet de jouer gratuitement à tout le contenu jusqu'à la fin de la première année (en solo, et en multi), mais également à l'ensemble du contenu si l'hébergeur de la partie multijoueurs possède la version complète. Le cross-plateforme permet également, comme nous l'avons mentionné précédemment, de transférer les données d'un support à l'autre. Toutefois, il faut noter qu'il est nécessaire, dans ce cas, de racheter le jeu sur le support cible. Si les 30 € déboursés pour le jeu une première fois peuvent sembler un prix raisonnable pour un remaster, il est vrai que la facture peut vite grimper si on veut exploiter toutes les fonctionnalités possibles ! Nostalgie, quand tu nous tiens Le jeu d'origine sur GameCube était déjà très beau à l'époque, et la direction artistique, notamment au niveau des races de personnages, vraiment très mignonne. Le jeu en qualité haute définition rend bien à l'écran, mais ne s'agissant que d'un remaster, il reste sensiblement le même qu'avant. Les textures ont été affinées et les angles adoucis, l'écran est passé au format 16:9 (même sur mobile, bien que le ratio habituel puisse varier d'un appareil à un autre). Les expressions faciales et les modèles de personnages n'ont pas réellement été enrichis visuellement, mais passé les quelques scènes qui les mettent en gros plan, on n'y prête plus vraiment attention. Vous l'avez compris, le jeu ne vous en mettra pas plein les yeux, mais il saura toucher les plus mélancoliques. Le jeu est fluide et ne souffre pas de ralentissement mais les temps de chargement sont assez nombreux, bien qu'assez courts tout de même. La musique (à laquelle nous avions consacré tout un article d'OST du mois) est toujours aussi attrayante et appropriée, des sonorités qu'on n'entend pas souvent dans des jeux et qui nous donnent parfois même envie de chanter… en tout cas, elle ne passe pas inaperçue ! Quelques nouvelles musiques ont fait également leur apparition (principalement en mode difficile). De plus, un dernier point et non des moindres, puisque le jeu a été, à l'occasion de ce remaster, entièrement doublé en anglais. Il n'y a pas de choix de langue des voix (malheureusement), mais cela reste un bon point et on apprécie l'effort effectué. Les doublages ne sont pas les meilleurs qui soient (et les voix pas toujours très adaptées), mais ils restent de bonne facture. En revanche, il est possible de sélectionner la langue (plusieurs choix possibles) des textes dans les menus. La traduction française est d'excellente qualité. Notons également sur PS4 (et probablement aussi sur Android) l'arrivée d'une poignée de trophées mettant en avant quelques accomplissements du joueur. Ils sont principalement liés à des événements de l'histoire principale et quelques histoires annexes, ainsi qu'à l'équipement et au mode difficile.
Note attribuée : 15/20
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