Persona 5 (PS4) - 25/08/2017
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17/20
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J'entends tout à fait les critiques qui sont faites au jeu, tout du moins une bonne partie : Persona 5 est souvent trop bavard inutilement (la même info pouvant revenir à de multiples occasions), il est ... Suiteparfois trop directif (Mona en devenant presque agaçant à nous forcer à nous coucher) et son scénario aurait certainement gagné à être un poil moins manichéen (même si ce n'est pas toujours le cas). Il n'est pas toujours intéressant (je pense tout particulièrement au voyage scolaire qui est à mon sens raté au niveau ludique même s'il fait avancer l'intrigue). Il manque également de moments plus légers où nos héros pourraient oublier ne serait-ce que pour quelques minutes qu'ils sont des Phantom Thieves. Certains personnages auraient gagné à être un poil plus développés (je pense principalement à Haru). Tout cela est vrai... mais pour autant, le scénario proposé n'en est pas moins intéressant. Il n’est peut-être pas aussi sombre que certains d’entre vous l’aurez espéré, ou réaliste, mais rien de ce que j’ai vu ne me choquerait dans un autre média (animé par exemple). Même si on est parfois proche d’un « les gentils ados » VS « les méchants adultes », c’est loin d’être le cas tout le temps et le jeu invite tout de même les gens à se poser des questions. Est-il normal de se laisser dicter nos choix aveuglément par la volonté générale ou par des personnes qui détiennent une forme de pouvoir (politiques, police, éducatif…) sur nous ? L’humanité est-elle condamnée à prier bêtement un Dieu et à ne pas réfléchir pour ne pas avoir à faire des choix ? Un individu peut-il se rebeller pour faire bouger les choses ? Qu’est-ce que la justice et quelles sont ses limites ?... Toutes ces questions m’ont paru intéressantes même si elles n’ont pas toutes un traitement égal. On suit au final la destinée d’une bande d’adolescents « victimes » des travers de la société nippone et qui va décider de se rebeller contre tout ça en s’attaquant au problème de « l’intérieur ». Ceci en pénétrant dans le subconscient des personnes « corrompues » (Palaces) et en affrontant les dangers qui s’y trouvent à l’aide des Persona. Le but étant de voler le trésor du Palace, l’objet symbolisant les désirs ayant mené à la perversion. Une fois « purgées », les personnes ciblées entrent le plus souvent dans une sorte d’état dépressif puis avouent publiquement leurs fautes et ne représentent plus un danger pour les autres. Si les membres de l’équipe pensent être des « héros », ils sont quand même amenés à se remettre en cause à différents moments (leurs choix sont-ils justes ou moraux, sont-ils dans l’erreur ? Existe-t-il un moindre mal ?) Bref, je ne vais pas détailler davantage, mais il y a quand même là bien plus de matière que dans bons nombres de J-RPG même si cette matière pourrait être affinée/rendue plus subtile pour être plus digeste et gagner en dynamisme. Pour ce qui est de l’ordre technique/graphique/musical : on voit bien que le jeu a été développé avant tout pour tourner sur PS3 mais il n’est pas moins très agréable et très stylé. Tout est relativement bien fait, fluide, pensé, optimisé. Mention spéciale à l’interface bien fichue et à l’ambiance générale. Je ne suis pas fan de Meguro et de son style musical mais je le trouve accordé au jeu. Je pense même que certaines chansons me resteront en tête et que je pourrais les reconnaître immédiatement dans un Blind Test ! Pour moi, la seule erreur technique tient dans la gestion de la caméra lors des phases d’infiltration. Là, c’est problématique parce que ça nuit au gameplay : difficile de prendre quelqu’un par surprise quand on n’arrive pas à voir ce qui se passe. J’ai trouvé le gameplay vraiment bien fichu (tout s’articule bien, la thématique du vol est bien développée et la gestion des confidants permet régulièrement d’enrichir les possibilités aussi bien pour la partie exploration que pour les combats). J’ai trouvé la gestion sociale intéressante et j’aurais aimé en profité davantage au lieu d’être régulièrement coincé dans ma chambre ! On retrouve en base le système de combat de P4/P4G auquel ont été greffées diverses options rendant l’ensemble encore plus dynamique, efficace et intéressant. Je ne me suis jamais ennuyé lors des affrontements et j’ai trouvé que la difficulté du jeu était bien dosée. Il suffit de jouer « normalement » en affrontant les monstres sur son chemin pour être au niveau. Aucune phase de levelling forcée n’est requise en difficulté normale. J’ai beaucoup apprécié l’effort qui a été fait pour nous proposer de véritables donjons disposant pour chacun d’une identité propre. Là encore les lieux forment une unicité avec la thématique du vol (on retrouve notamment un musée, une banque, une pyramide…). L’exploration est classique avec de petits puzzles à résoudre (rien de difficile). Elle n’est pas exceptionnelle mais tout y est maîtrisé si ce n’est cette fichue caméra qui peut rendre chèvre. J’ai bien apprécié le système de capture des démons à la SMT et le principe de collection. Là encore, tout dans la gestion des Persona est bien ficelé et on prend plaisir à découvrir les différentes mécaniques permettant d’améliorer notre équipe. L’ajout d’un donjon à la « rogue-like », le Mementos est une bonne idée. Il permet de récolter un peu d’argent, de faire quelques recrues et d’enrichir le récit. Si son exploration n’est pas palpitante, elle est suffisamment diluée pour ne pas lasser le joueur et permet d’offrir quelques séquences plus actives entre deux Palaces. La durée de vie de l’aventure est excellente. 150 pour ma part en prenant mon temps mais en étant loin d’avoir tout fait (un New Game + serait nécessaire). Il y a bien eu quelques longueurs mais dans l’ensemble, je ne me suis pas ennuyé et j’ai pris du plaisir à découvrir l’intrigue. Persona 5 n’est donc certainement pas le meilleur RPG de tous les temps, comme on peut le lire ici et là, mais il s’agit à mon sens d’un jeu très solide et bien réalisé qu’il serait dommage de manquer (à moins d’être allergique à sa profusion de dialogues d’un intérêt parfois limité et à son aspect Shonen).
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Dragon Quest VII (N3DS) - 22/08/2017
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15/20
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DQ 7 terminé en 128 heures (avec ses donjons bonus terminés plus une bonne vingtaine de tablettes "DLC" supplémentaires). Je reste au final plutôt perplexe après cette longue partie : j'ai aimé beaucoup ... Suitede choses (l'univers, le gameplay, la musique et certains scénarii) mais mon impression finale reste assez mitigée car j'ai trouvé l'aventure beaucoup trop redondante en terme de structure narrative. On passe au final notre temps à faire des allers-retours et même si c'est très souvent chouette de voir ce que nos actions réalisées dans le passé induisent dans le présent, ça en finit pas être un peu lassant. Ce découpage nuit au final beaucoup au rythme et l'on est tenté de s'arrêter (plus ou moins longtemps) après chaque scénario complété (dans le passé et le présent) pour ne pas risquer l'indigestion ! La trame principale restant extrêmement classique et prévisible, elle est peu motivante et c'est du côté des petits scénarii annexes qu'il faudra aller chercher un réel intérêt, certains d'entre eux se montrant plutôt touchants ou épiques. D'un autre côté et en dépit des nombreuses répétitions des mécaniques, on se prend au jeu et il est assez addictif de débloquer de nouveaux fragments pour accéder à de nouvelles zones, histoires... Côté gameplay, on retrouve un système solide au tour par tour avec un système de vocations plutôt bien ficelé donnant envie de développer nos personnages. L'ensemble est un peu bridé (pour empêcher le power levelling) et du coup un brin frustrant : si le niveau de votre personnage est trop élevé par rapport au niveau des monstres, vous ne pouvez plus améliorer votre job, ce qui aboutit à des situations un peu absurdes ; par exemple, un personnage arrivé plus tard dans l'équipe (avec un niveau plus faible), peu au final maîtriser plus de jobs que votre héros ! Ce n'est pas très grave mais un peu pénible quand même. Notez que les jobs sont variés (il existe d'ailleurs des vocations monstrueuses) mais qu'il n'est pas très motivant d'apprendre de nouvelles vocations une fois que l'on a débloqué certaines d'entre elles (Héros et Druide) tout simplement parce que les aptitudes/sorts appris dans les classes avancées ne sont pas conservées lors des changements de classe et que vous allez vous retrouver avec un personnage plus faible. La durée de vie du jeu est excellente : comptez une centaine d'heures pour la quête principale et une poignée d'heures supplémentaires pour les annexes (mini-médailles, donjons bonus). Je ne compte pas la capture de monstres, l'apprentissage de l'intégralité des vocations ou encore les tablettes bonus (à télécharger) qui peuvent sans mal doubler ce total. Encore faut-il y trouver un intérêt puisque vous ne trouverez plus d'adversaires capables de vous résister. Vaincre le boss du premier donjon bonus vous demandera de passer par une longue séance de levelling. Une fois cela fait, vous pourrez le vaincre (plusieurs fois) pour débloquer le donjon bonus "ultime" qui se montrera au final plutôt décevant avec un combat de boss beaucoup plus aisé que le précédent. Concernant l'aspect technique et musical, là il n'y a pas grand chose à critiquer ; le titre s'en sort plutôt bien pour son support et ne souffre que de quelques ralentissements lors de certains déplacements. Les modélisations des monstres et leurs animations sont très bien fichues et le bestiaire est relativement original. A noter que les personnages "traversent" le haut des portes, leurs modèles étant plus grands que l'espace disponible normalement pour entrer ! L'OST convient parfaitement aux situations et accompagne agréablement toute notre épopée. Au final, ce Dragon Quest VII est un bon jeu mais qui a tendance à trop traîner en longueurs pour parvenir à captiver un joueur du début à la fin. Je ne le conseillerais donc qu'aux amateurs de J-RPG à l'ancienne disposant de beaucoup de temps libre et d'une certaine indulgence : ceux-là seront à même d'en apprécier sa moelle très consistante.
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Star Ocean : First Departure (PSP) - 23/04/2016
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16/20
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J'ai vraiment passé un bon moment. Le scénario du jeu était plaisant : l'histoire débute sur une planète nommée Roak (qui apparaîtra ensuite dans d'autres opus de la série) à l'atmosphère med-fantasy, ... Suitedans un petit village tranquille. On y retrouve trois jeunes gens qui sont chargés de sa protection (Roddick, Millie et Dorne). La sérénité de la bourgade est mise à mal lorsqu'une épidémie (changeant les gens en pierre) commence à frapper un village voisin et que le père de Millie, un "médécin", se rend sur place pour tenter de soigner les victimes. Malheureusement il se retrouve vite infecté et les jeunes gens partent en quête d'un remède possible, une plante poussant au sommet d'une montagne voisine. Alors qu'ils atteignent leur objectif, ils se rendent compte que Dorne est également touché par la maladie, puis font la rencontre de deux personnes qui leur annonce qu'il n'existe aucun remède à ce mal... Ces étrangers sont en réalité des terriens qui viennent de transgresser un accord entre civilisations (planètes) technologiquement avancées : ils n'ont a priori pas le droit d'interférer avec les peuples/mondes sous-développés pour ne pas influencer leur développement. Ces terriens révèlent à nos héros que la maladie a des origines alien et qu'elle constitue également une menace pour eux, c'est pourquoi ils se sont permis d'intervenir. Transportés à bord du vaisseau spatial des humains, les « roakiens » apprennent que pour fabriquer un vaccin, ils devront mettre la main sur l'ADN de la source du mal, un « démon » ayant vécu 300 ans auparavant... Ils vont alors utiliser un portail spatio-temporel pour remonter le temps et tenter de sauver l'avenir. L'histoire se laisse suivre de bout en bout et peut varier légèrement en fonction des personnages qui vous accompagneront. En effet, il n'est pas possible de recruter certains personnages si d'autres sont présents dans l'équipe et certains personnages jouables sont bien cachés. Il est possible de voir des saynètes spéciales (Private Action) qui jouent sur l'attachement entre le héros (Roddick) et les autres personnages et peuvent influencer la fin du jeu. Le tout offre donc une bonne rejouabilité. L'histoire se déroule majoritairement sur Roak est les éléments SF, bien qu'existants, sont minoritaires. Concernant le gameplay, j'ai trouvé le jeu très riche. Le système de combat est très dynamique et en temps réel, on peut se déplacer comme on le souhaite pour par exemple attaquer les monstres par derrière. Quatre personnages de l'équipe participent aux combats et on contrôle l'un deux (les autres étant gérés par l'IA) mais l'on peut facilement passer de l'un à l'autre. Lorsqu'on contrôle un personnage, on a accès « immédiatement » à une attaque classique et deux coups spéciaux ou sorts (associés aux gâchettes de la PSP). C'est peu, mais ça fonctionne bien au final. Les personnages peuvent débloquer de nouvelles techniques/sorts en prenant des niveaux ou en les trouvant dans des coffres. L'action se fige lorsqu'un sort est lancé pour que l'on voit l'animation dédiée. Les effets sont plutôt bien fichus mais ça coupe un peu la dynamique des combats. Des points de compétence sont obtenus à chaque prise de niveau et on peut ensuite les utiliser pour développer certaines caractéristiques (une fois débloquées ou achetées) permettant par exemple de renforcer les stats de nos persos, de créer différents objets, de cuisiner, de jouer de la musique, d'écrire des livres... Il existe plus d'une quarantaine de compétences, donc il y a largement de quoi faire et j'ai trouvé le principe vraiment très addictif. Concernant l'aspect technique, j'ai trouvé les musiques sympathiques et bien en accord avec le jeu même si elles ne sont pas non plus mémorables. Je ne suis pas fan du character design (portrait des personnages lors des conversations) mais les sprites et les décors sont plutôt charmants. Signalons la présence d'une map en 3D sur laquelle on se déplace trop lentement à mon goût (on peut aller plus vite grâce à un lapin, mais je n'en dis pas plus !). Il a également quelques cinématiques plutôt réussies. Tout est en anglais par contre (ce qui ne me dérange pas personnellement). Concernant la durée de vie, comptez une trentaine d'heures en moyenne pour un run et bien plus si vous voulez découvrir tous les personnages et toutes les fins possibles... Bref, c'est un très bon jeu, n'hésitez pas à le faire. Il mérite bien un 16/20 !
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Grandia (PS1) - 31/08/2014
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17/20
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Après des débuts quelque peu poussifs, on vit avec Grandia une véritable ode à l'aventure. Grâce à des personnages attachants, une histoire non dénuée d'intérêt, et un gameplay très bien pensé (même si ... Suitel'évolution est lente), on parcourt cette quête initiatique avec beaucoup de plaisir. La durée de vie est par ailleurs au rendez-vous (plus de 80 heures pour ma partie), les environnements sont variés et les musiques/bruitages sont plutôt réussi(e)s dans l'ensemble. Et même si les doublages français (présents à certains moments) sont complètement ratés (ils chevauchent même les doublages anglais parfois !), que le jeu est relativement linéaire et que l'aspect technique n'est pas toujours irréprochable, on passe un moment vraiment plaisant en compagnie de Justin, Feena et tous leurs camarades.
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Ni no Kuni : Wrath of the White Witch (PS3) - 22/01/2014
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17/20
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Ni no Kuni sur PS3 est un RPG très classique mais qui livre une belle histoire, enfantine certes, mais plaisante. Je ne vais pas entrer dans le détail mais disons que le jeu est quasiment irréprochable ... Suitedu point de vue technique (un dessin animé interactif qui invite au voyage et à l'exploration), artistique (l'ambiance, la carte du monde, les musiques [bien qu'un peu répétitives sur la durée]...) et en terme de contenus (il y a vraiment de quoi faire en annexe). Pour moi, le défaut principal du jeu vient de son système de combat, particulièrement frustrant (même si on s'y fait finalement) tant l'IA de nos alliés (humain et familiers) est incompétente et ce, même s'il est possible de l'orienter un tant soit peu. C'est même parfois un peu bordélique avec des monstres qui se gênent... Je n'ai pas non plus apprécié que les sorts demandant un peu de temps de charge soit souvent "annulé" à cause de coups spéciaux lancés par d'autres personnages/ennemis. Heureusement, le jeu n'est pas difficile (d'autant plus si vous essayez d'attraper tous les familiers [via un système de captures aléatoire et un peu pénible], ce qui offre des séquences de levelling indirectement) et ce n'est pas trop pénalisant si vous pensez à surveiller les jauges de PV de vos compagnons. Mais cela nuit à l'expérience, surtout quand vos alliés grillent tous leurs PM sur des mobs basiques ou qu'ils déclenchent une attaque alors que vous pouvez capturer un familier... En dehors de cet aspect, il s'agit d'un RPG nippon très complet qui sent bon le travail de passionnés. En revanche ne vous attendez pas à un scénario extrêmement profond/poétique, même si le jeu est développé en association avec Ghibli ; le ton adopté est le plus souvent bon enfant, même si certains moments restent poignants, mais ce n'est au final pas dérangeant. Ce n'est donc peut-être pas un chef d’œuvre mais ce jeu vaut véritablement le détour. A faire, assurément. Note objective : 16/20 Note personnelle : 17/20 !
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Bravely Default : For the Sequel (N3DS) - 03/01/2014
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17/20
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Après une centaine d'heures de jeu (en essayant de faire un maximum de choses et en prenant mon temps), j'ai terminé Bravely Default (il me reste trois boutiques à compléter dans Norende, mais ça reste ... Suitede l'ordre du détail!). Ce RPG dispose d'une direction artistique plaisante (les villes, bien que petites, sont charmantes et rappellent les livres en relief, la 3D est bien utilisée), ses musiques sont excellentes (très bon travail de la part de Revo, artiste dont je ne n'avais absolument jamais entendu parlé auparavant), son gameplay est complet et addictif (un système de jobs offrant de nombreuses possibilités stratégiques s'appuyant sur un excellent concept, les principes de Brave et Default), le challenge est toujours présent (on peut prendre des raclées y compris avec une équipe au niveau maximum et maîtrisant l'ensemble des jobs), la durée de vie est conséquente, et il existe de nombreuses options permettant de personnaliser notre aventure (modification de la difficulté accessible n'importe quand, possibilité de réduire (voire supprimer) ou d'augmenter le taux de rencontres des combats aléatoires, accélération de la vitesse des combats...). Les héros sont attachants (bien que naïfs et relativement en contraste avec la tonalité mature donnée au récit) et parfois drôles (notamment lors de saynètes à la Tales of). Certaines scènes sont poignantes, d'autres beaucoup plus légères. Une bonne partie des personnages secondaires (tout particulièrement les antagonistes) éveillent notre intérêt. Le scénario se montre au final plutôt classique mais il ne se prive pas de nous surprendre à plusieurs reprises tout en incitant le joueur à aller plus loin pour en savoir plus. Néanmoins, et même si l'histoire justifie un tel procédé, l'aventure se montre terriblement répétitive dans sa seconde moitié où il faudra faire/refaire un certain nombre d'actions. Il existe certes quelques variantes (certaines éclairant réellement le récit) mais de nombreux éléments sont de véritables copier/coller apportant une lourdeur à l'ensemble et susceptibles de nuire à l'expérience du joueur. En revanche, les possibilités de gameplay sont étendues au maximum et les combats secondaires deviennent particulièrement retors (demandant de bien réfléchir à la composition de notre équipe). Bref, le jeu nous laisse sur une impression en demi-teinte heureusement rattrapée par un boss fight final épique parfaitement accompagné musicalement. On saluera également les petits à-côtés qui viennent enrichir une expérience de jeu (la reconstruction du village, le système de mentorat et d'invocations des amis/alliés, le journal de D, les cartes RA...) déjà bien fournie. Notons aussi que les doublages sont corrects (en japonais ou en anglais) et la traduction française est satisfaisante. Petit bémol technique pour ma part : la présence d'un bug lorsqu'on utilise certaines techniques du chevalier noir (en combat accéléré) qui entraîne un freeze du jeu. Il m'est ainsi arrivé 4 ou 5 fois de devoir recommencer des combats difficiles (l'affrontement contre les quatre « mages », et la succession des boss notamment (pas eu le courage de la retenter par contre...) et c'est...rageant. On regrettera aussi un level design peu inspiré dans les donjons, des scènes un peu trop statiques, et le manque de cinématiques in-game (au vu des trailers, on s'attendait à plus indéniablement). Au final ce Bravely Default se présente comme une expérience solide et intéressante insufflant un véritable vent de fraîcheur dans le petit monde du J-RPG « old school ». Si quelques défauts viennent se joindre à la ronde (tout particulièrement une seconde partie trop répétitive), on ne peut que saluer ce premier titre d'une nouvelle licence qui s'annonce prometteuse. On attendra donc la suite avec impatience (encore plus après avoir débloqué la vidéo bonus...) ! 17/20
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The Legend of Zelda : A Link Between Worlds (N3DS) - 11/12/2013
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18/20
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The Legend of Zelda : A Link Between Worlds est assurément un jeu à posséder si vous disposez d'une 3DS. S'appuyant sur les bases solides de son illustre prédécesseur (A Link to the Past) dont il reprend ... Suiteen majeure partie l'univers et les codes, ce titre vous séduira pour son ingéniosité (la construction des donjons et le gameplay sont des modèles du genre et la possibilité de se déplacer sur les murs (graffiti) est une excellente trouvaille) et pour son charme, une fois la 3D activée (cette dernière étant parfaitement exploitée). Vous devriez par ailleurs apprécier la liberté qui vous est donnée - une première dans la série - puisque vous pourrez explorer la plupart des donjons du soft dans l'ordre de votre choix. Pour réussir ce tour de force, Nintendo a employé un astucieux stratagème : il est désormais possible de louer (puis d'acheter si on le souhaite) les outils (arc, grappin...) nécessaires à notre progression dans une boutique dès le début du jeu. Attention néanmoins, puisque qu'après un Game Over, tous les objets loués sont "perdus" et doivent être reloués auprès de Lavio (un marchand ressemblant à un lapin). N'ayez pas peur néanmoins, puisque ce jeu d'aventure se montre relativement accessible ; si certains passages peuvent donner du fil à retordre dans un premier temps, le jeu est relativement facile dans l'ensemble. Les plus motivés pourront néanmoins recommencer l'aventure en mode difficile s'ils le souhaitent une fois que leur première partie sera terminée (dommage que cette option ne soit pas accessible dès le début). La durée de vie est correcte sans être exceptionnelle : comptez une vingtaine d'heures pour terminer le jeu en ligne droite et une poignée d'heures supplémentaires si vous vous attardez sur les annexes : quête des quarts de coeur, recherche des 100 "bigorneaux" (permettant d'améliorer nos armes), mini-jeux... Notez pour finir que les musiques de cet opus sont tout simplement un régal et vous comprendrez que vous tenez là une véritable petite pépite à ne manquer sous aucun prétexte.
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Shin Megami Tensei IV (N3DS) - 03/08/2013
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18/20
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Je viens de terminer Shin Megami Tensei IV (tout du moins j'ai vu une fin du jeu). J'ai trouvé le gameplay riche et très addictif (fusions de démons, compétences, press turn system, quêtes annexes, applications...), ... Suitela réalisation très bonne (énorme travail sur les ambiances dans Tokyo je trouve, 3D très réussie, costumes sympas (mais peu nombreux au final...), les musiques pas mal (pas nécessairement exceptionnelles mais ça passe bien in-game). Le scénario est inégal. Parfois dynamique, parfois très lent, souvent ombreux et parcellaire, mais aussi très intrigant. Ce n'est pas facile à suivre et on s'y perd un peu (ça m'est arrivé de tourner longtemps avant de réussir à faire progresser le scénario, dont une fois où on ne peux pas avancer si on ne va pas parler spécifiquement à une personne (alors que rien n'indique de le faire). Les infos données sur les "factions" sont très sporadiques et je trouve qu'on ne comprend pas très bien qui est qui (en tout cas en tant que néophyte) jusqu'à tard dans l'aventure. C'est un saut dans l'inconnu (je crois que c'est volontaire d'ailleurs, j'avais lu quelque part que les développeurs voulaient qu'on soit comme les Samurai dans Tokyo : qu'on ne connaisse rien et qu'on découvre petit à petit) et alors qu'on est englué dans cet univers dérangeant, on nous demande de faire des choix qui ont une réelle importance alors même qu'on imagine pas vraiment les conséquences qu'ils entraînent. Le scénario se montre ainsi très prenant vers la fin car il mène à une véritable réflexion sur nos actes dans le jeu. La fin obtenue dans mon cas est un peu frustrante quoique logique et me laisse sur ma faim tout en me convenant aussi d'une certaine manière... Les personnages sont peu développés et c'est dommage. On apprend rien ou pas grand chose sur nos compagnons d'aventure où sur les personnages annexes (Hope par exemple) alors que ça aurait pu donner plus d'ampleur et un côté plus immersif à l'ensemble. La fin se rattrape un peu (beaucoup même) sur ce point mais il y avait matière à faire mieux. Sinon, je trouve qu'il y a eu un gros effort de fait sur l'accessibilité (les tutos ont été pratiques pour moi ; j'ai essayé Soul Hackers où rien n'est expliqué et c'était pas très évident au début) et le challenge est au rendez-vous sans être insurmontable. J'ai pris quelques fessées (notamment dans les "repaires de monstres" annexes mais avec un peu de levelling, une meilleure équipe et une stratégie adéquate ça passe le plus souvent). On sent une véritable montée en puissance de notre équipe et paradoxalement par contre, lorsqu'on se retrouve contre des monstres a priori faibles, je trouve qu'ils arrivent parfois à faire étonnamment mal (en combat auto). Dans d'autres RPG, des monstres du début du jeu ne nous feraient plus de dégâts avec un bon niveau. Il faut être constamment vigilant et se méfier du mode automatique "classique". La durée de vie est très bonne. Il m'a fallut un peu plus de 85 heures pour conclure l'aventure (niveau 87) en sachant que j'ai fait un peu de levelling pour obtenir de nouvelles compétences et enrôler (puis fusionner) le plus de démons possible. La replay value est excellente : on peut refaire le jeu pour voir les autres fins et il existe un New Game + (et deux modes de difficulté supplémentaires). Bref, pas grand chose à reprocher à ce titre au final qui me laisse une excellente impression. Achetez-le, il vaut le détour !
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Muramasa : The Demon Blade (PSVITA) - 17/07/2013
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18/20
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Je ne peux que conseiller ce jeu aux possesseurs de Vita. Je ne ferai pas de comparatif avec la version Wii (je n'y ai jamais joué) mais j'ai trouvé que le gameplay était parfaitement adapté à des contrôles ... Suiteclassiques. J'ai apprécié le système de jeu (de l'Action-RPG nerveux et bien fichu), les histoires (fins alternatives) même si elles restent peu développées, l'ambiance (musiques, background du Japon féodal) et les graphismes en 2D qui sont sincèrement de toute beauté. Si l'on prend le temps de monter au max les niveaux des deux personnages (deux scénarios distincts), de forger toutes les épées et de faire une bonne partie des annexes (plus les fins alternatives), la durée de vie est plus que correcte pour un jeu du genre (une trentaine d'heures). Je n'ai fait qu'un mode de difficulté, donc il y a moyen de jouer encore plus. Je retiendrai seulement trois petits défauts : la touche de saut est la même que celle pour interagir avec les personnages/les items au sol (et c'est pénible), le tout est un peu répétitif sur la durée, et il n'y aucune adaptation aux fonctions tactiles offertes par le support. Bref, il s'agit au final d'une très bonne expérience.
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Kingdom Hearts : Birth by Sleep (PSP) - 03/07/2012
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18/20
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Kingdom Hearts : Birth by Sleep est réellement un jeu plaisant. Doté d'un gameplay riche, d'un système de combat dynamique et bien huilé, de nombreux contenus et de musiques plaisantes, ce jeu peut également ... Suitese targuer d'exploiter de fort belle manière son support avec des graphismes et des effets de haute volée. Le jeu s'appuie sur un trio de héros que l'on contrôlera dans l'ordre de son choix, chacun disposant d'une histoire propre (comptez environ 13 à 15 heures par scénario). C'est en complétant ces trois scenarios que vous comprendrez véritablement l'histoire qui vous est proposée. Cette dernière est globalement réussie même si on pourra lui reprocher d'être parfois inutilement complexe. On a souvent l'impression qu'il nous manque quelques éléments pour arriver à cerner l'ensemble des événements qui se jouent devant nous. Le tout reste agréable et adresse des clins d'oeil aux fans de la série tout en restant accessible aux néophytes (ce qui est mon cas). On pourra toutefois reprocher à ce titre une certaines impression de déjà-vu lorsque l'on reprend l'aventure avec un nouveau héros, puisque l'on visite souvent les mêmes mondes. Heureusement, les situations rencontrées diffèrent et les relations avec les différents personnages des univers disney aussi et l'on peut également accéder à des niveaux "inédits". L'ensemble du casting est réussi et les personnages deviennent rapidement attachants ce qui nous poussent à poursuivre notre périple, aussi redondant soit-il. La durée de vie est tout à fait satisfaisante (environ 30 à 35 heures sans s'attarder sur les annexes (jeu de plateau, mini-jeux, complétion du bestiaire, collection de stickers...)) et peut-être facilement rehaussée puisque le jeu dispose de plusieurs modes de difficulté (excellente replay value) et de modes multijoueur. Kingdom Hearts : Birth by Sleep est donc un RPG extrêmement complet qu'on ne peut que conseiller aux amateurs du genre.
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