DS  GBA  GC  IOS  MD  N3DS  NES  PC  PS1  PS2  PS3  PS4  PS5  PSP  PSVITA  SNES  SWITCH  WII  WIIU  X360  XS
Pokemon Saphir Alpha

Fiche complète de ce jeu

Il se sera écoulé 11 années entre la sortie des épisodes GameBoy Advance Pokémon version Rubis & version Saphir et celle de leurs remakes respectifs Pokémon Rubis Oméga & Saphir Alpha. Attendus et réclamés depuis bien longtemps par les fans de la licence, notamment depuis les remakes de la 2ème Génération Pokémon version Argent SoulSilver & version Or HeartGold (test disponible ici), à tel point que des remakes officieux fan-made basés sur ces derniers avaient vu le jour sur PC fin 2009, ce fut finalement le 7 mai 2014 que l'annonce des remakes parut sur le site officiel de la licence. Ceux-ci débarquèrent sur 3DS le 21 novembre dernier partout dans le monde, excepté en Europe où il fallut attendre une petite semaine supplémentaire.
Succédant à Pokémon X & Y (review accessible par là) sur la nomade relief de Nintendo, nul doute que les innovations de ces derniers leur ont été intégrés. Il est toutefois temps de voir jusqu'à quel point ainsi que de découvrir les pierres apportées à l'édifice de la franchise par ces remakes flambant neufs.

Un scénario d'actualité teinté d'écologie et de vivre ensemble

Petite surprise pour les fans, le jeu commence exactement comme dans les versions GBA d'origine, au pixel près (concept rappelant un certain Beyond the Labyrinth) ! Le Professeur Seko nous fait la traditionnelle présentation de l'univers du jeu, puis une petite cinématique, cette fois-ci avec le moteur de jeu 3D, montre l'arrivée du héros (ou de l'héroïne), c'est-à-dire le joueur, originaire de Johto, à Bourg-en-Vol, petit village niché au cœur de la région rurale d'Hoenn. Nous y faisons la connaissance de notre voisin(e) et rival(e) puis nous retrouvons à devoir sauver le Professeur Seko sans défense face à un terrible... Medhyèna, l'occasion pour nous d'acquérir notre starter (Arcko de type Plante, Poussifeu de type Feu ou Gobou de type Eau). Suite à cela, il nous remet rapidement le Pokédex ainsi que le Navi-Dex pour que nous puissions l'aider dans ses recherches. En atteignant Clémenti-Ville, nous y retrouvons notre père, Norman, déjà affairé dans sa nouvelle arène, qui nous présente le jeune Timmy qu'il nous demande d'aider à capturer un Tarsal.

C'est au détour du Bois Clémenti, alors qu'un employé de la société Devon requiert notre aide dans la recherche d'un Pokémon (décidément !), que nous nous heurtons pour la première fois à un membre de la Team Aqua (ou Magma selon la version). Ce n'est qu'en nous rendant à Poivressel que nous croiserons la route du chef de la Team Aqua, Arthur (ou Max pour la Team Magma), dont le terrifiant projet nous sera peu à peu dévoilé.
Au cours de notre périple, nous rencontrerons aussi Pierre Rochard, un individu fasciné par la Méga-Évolution et par les Pokémon Légendaires ayant disparu de la surface d'Hoenn 3000 ans auparavant.

Comme souvent, l'histoire peut paraître assez enfantine et légère au premier coup d’œil, toutefois un regard plus avisé pourra y déceler un certain nombre de liens avec notre société et les problèmes auxquels l'humanité doit faire face. Le duo X & Y avait d'ailleurs mis un pied dans l'engrenage en évoquant pour sa part la problématique de la surpopulation, notamment.

Si le message véhiculé ici par l'histoire n'atteint pas le niveau d'un Ponyo sur la falaise (avec lequel plusieurs parallèles pourraient être faits) ni même le radicalisme du Jour où la Terre s'arrêta, ceci dû notamment à des dialogues simplistes et expéditifs et à un manque de scènes fondamentalement focalisées sur l'histoire, on remarque tout de même une volonté d'initier le jeune public au respect de la nature et de la biocénose (en l’occurrence ici les Pokémon). On trouve ainsi nombre d'exemples d'ouvrages anthropiques interrompus dans leur construction ou leur exploitation par les humains à travers tout Hoenn, dans le but de préserver les espèces qui occupaient les lieux auparavant et que les travaux dérangeaient.

D'une certaine façon, le but principal d'Arthur, le chef de la Team Aqua (NDLR : le test a été réalisé avec Pokémon Saphir Alpha, il existe donc quelques différences scénaristiques entre les deux jeux), pourrait être étendu par les joueurs adultes en un questionnement plus poussé, maintes fois évoqué au cinéma ou dans la littérature et parfois même dans le jeu vidéo : la disparition de l'espèce humaine ne serait-elle pas une bonne chose pour l'ensemble des écosystèmes ? Ou bien au contraire : N'est-il pas possible pour les humains de réparer leurs erreurs vis-à-vis de l'environnement ? Si le jeu n'a pas vocation à répondre à ces questions, il laisse des pistes plus ou moins évidentes, permettant au moins aux plus matures de s'interroger sur le sujet.

Les divergences d'opinion entre les deux Teams rivales symbolisent également des situations souvent rencontrées dans notre société, à diverses échelles. Bien que la Team Magma se trouve très effacée dans l'histoire (ou la Team Aqua selon la version), leurs idéologies s'opposent directement. Toutefois, ce n'est que lorsque l'une d'elles déclenche un véritable cataclysme en réalisant son but qu'elle prend conscience de son erreur, cet événement catastrophique provoquant enfin une coopération entre deux partis finalement pas si différents pour tenter de réparer leurs erreurs... même si comme d'habitude, c'est le jeune garçon de 10 ans qui doit risquer sa vie pour sauver le monde, soutenu de loin par les adultes... Sur ce point, les jeux Pokémon montrent rarement l'exemple pour ce qui est des adultes responsables !

En tout cas, ce qui est certain, c'est que le scénario légèrement remanié de ces remakes se révèle plus profond et plus spectaculaire que celui des versions d'origine, toutes proportions gardées, même s'il souffre comme souvent dans la série d'un rythme en dents de scie.

Quittons le registre philosophique pour évoquer rapidement le chapitre bonus dénommé "Épisode Delta". C'est une excellente surprise pour le joueur qui vient de terminer l'aventure principale, d'autant plus que le scénario de ce chapitre annexe se révèle finalement presque plus intéressant que l'aventure principale, notamment dans sa mise en scène beaucoup plus dynamique et mettant davantage l'accent sur l'histoire passée des trois Légendaires tout en faisant des liens avec l'histoire de Pokémon X & Y que les joueurs ayant touché à ces opus apprécieront sûrement.

Les personnages restent dans l'ensemble similaires aux autres épisodes, bien que la relation entre le héros et son alter ego soit un peu plus mise en avant que d'habitude. On notera un boost de charisme des membres principaux des Teams rivales par rapport aux versions GBA, même si la Team Aqua a dans ce domaine une longueur d'avance sur la Team Magma qui, dans ces remakes, ressemble un peu trop à la Team Flare de Pokémon X & Y, ce qui est loin d'être une bonne chose. Mention spéciale à Amaryllis, LA bonne surprise de l'Épisode Delta, personnage à la fois intriguant et plus complexe que les adultes, rappelant en un sens le personnage touchant de Millie de Pokémon X & Y.

Un charme visuel évident et un dépoussiérage de la bande sonore agréable

Sortant un an après les opus X & Y instaurant la 3D dans la série principale, il est évident que Pokémon Rubis Oméga & Saphir Alpha réutilisent le même moteur graphique. Il ne faut donc pas espérer y trouver moult améliorations de ce côté-ci, la qualité étant de toute façon déjà au rendez-vous ainsi. Pour ceux qui ont joué aux versions GBA, le changement est bien entendu énorme. Il s'agit d'ailleurs des remakes les plus différents visuellement de leurs versions d'origine, puisqu'on passe d'une 2D intégrale à une 3D totale. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que le travail réalisé est une franche réussite ! Tout y est, de la touffe d'herbe au Pêcheur en passant par les bâtiments, Hoenn a été parfaitement retranscrite. Il y a d'ailleurs de nombreux clins d’œil aux versions de 2003 que les fans apprécieront sans nul doute. Ces remakes prennent même en compte les régions des Générations 4 à 6 et les références ne sont pas rares.

Toutefois, les développeurs ne se sont pas contentés de faire un simple copier-coller de la Hoenn d'il y a 11 ans. Un certain nombre de modifications ont eu lieu durant cette décennie, comme l'agrandissement de Lavandia selon le design d'Illumis (en proportions moindres cependant) ou encore la réparation du sol de certaines tours auparavant truffé de trous. Les plus minutieux remarqueront quantité de détails et les néophytes apprécieront la découverte de cette charmante région rurale, probablement la plus sauvage et la plus maritime de toutes.

Au niveau de la 3D auto-stéréoscopique, on se retrouve dans la même situation que Pokémon X & Y : majoritairement absente durant l'exploration, seules les grottes, lieux spéciaux, combats Solo et Pokédex en bénéficient. Même le vol à dos de Lati@s, qui dans la démo spéciale offrait un effet 3D, doit finalement s'en passer. De plus, hormis dans les cavernes et le Bois Clémenti, le rendu s'avère généralement décevant, manquant cruellement de profondeur ou d'effets de jaillissement. Toutefois, la perte de fluidité lors des combats (avec 3D activée) semble moins marquée que dans le précédent duo d'opus, il reste donc peut-être une possibilité de voir débarquer un jour un volet tirant parti intégralement de l'effet relief de la console, à moins qu'il faille attendre pour cela un opus exclusif à la New 3DS.

Petit regret avec cet énième opus, les cinématiques se font encore rares et sont généralement assez simples. Quant aux cut-scènes, elles souffrent parfois de zooms sur pixels un peu disgracieux. Mentionnons tout de même la scène finale de l’Épisode Delta qui, en plus d'être plutôt longue, est du plus bel effet et permet de terminer le jeu sur une bonne impression.

L'opening devrait aussi titiller la nostalgie des vétérans des versions GBA, puisqu'il reprend avec brio celui d'origine dans une 3D très esthétique. D'ailleurs, tout a été fait pour chatouiller les yeux et les oreilles des fans des opus Rubis, Saphir et Émeraude, avec entre autre des boîtes de dialogue au design et bruitages familiers, un Navi-Dex réutilisant des extraits des maps 2D des jeux GBA, un Navi-Show doté d'une présentatrice en sprite 2D pixelisé, et pleins d'autres petits détails.
Continuons sur cette lancée pour évoquer les musiques de ces remakes. Les connaisseurs ne manqueront pas de reconnaître les thèmes d'origine, légèrement réorchestrés pour l'occasion, juste ce qu'il faut pour profiter des capacités sonores de la console sans pour autant dénaturer les compositions, de quoi contenter les anciens joueurs comme les nouveaux.

Notons pour finir qu'il n'est plus possible de personnaliser son héros, comme dans Pokémon X & Y, ce qui peut être regrettable, surtout lorsqu'on voit la coupe de cheveux, disons, originale de l'avatar féminin. Le héros portant d'office un bonnet, cela lui évite au moins les mêmes déboires.

Un gameplay toujours aussi bien huilé mais une difficulté trop réduite

Débarquant après les versions X & Y, ces remakes de la 3ème Génération leur empruntent la majeure partie de leurs améliorations de gameplay.

Ainsi l'interface des combats se veut similaire, adoptant simplement une apparence moins formelle mais toujours aussi colorée et fonctionnelle. Les décors de combats ne font cependant pas dans l'originalité puisqu'ils reprennent globalement le design de ceux de Kalos.

Le gain d'expérience est calqué sur celui de X & Y également, et donc très rapide, contrairement aux versions d'origine où il valait mieux utiliser les combats de Dresseur en vue de fortifier une équipe restreinte pour éviter d'être mis en échec par les Champions d'Arènes et autres Conseil 4 et Maître de la Ligue. Le Multi-Exp continue sur sa lancée en étant un objet activable (a contrario des versions GBA) permettant à toute l'équipe de gagner de l'expérience supplémentaire, avec tout ce que cela implique négativement. Heureusement, son utilisation reste facultative et devient même inutile tant le jeu comporte peu de challenge. C'est ainsi que l'on s’aperçoit à quel point la série est passée d'un extrême à l'autre en un peu plus d'une décennie.

Bien entendu, la table des types reprend celle de la 6ème Génération, incluant donc le type Fée et ses répercussions sur la stratégie de manière générale.
Les Méga-Évolutions sont aussi de la partie, avec ce qu'elles impliquent concernant la facilitation des combats, surtout lorsqu'on sait que le commun des Dresseurs ne dispose pas de cette possibilité. Une vingtaine de nouvelles Méga-Évolutions sont à découvrir dans Rubis Oméga & Saphir Alpha, ainsi que deux Primo-Résurgences, exclusivement réservées à Kyogre et Groudon. A noter que la Primo-Résurgence se déclenche directement en début de combat s'ils tiennent leur Orbe respective, et que ce phénomène n'empêche pas de faire méga-évoluer un Pokémon de son équipe en supplément.

Côté collecte de Pokémon, on retrouve la Capture Critique, phénomène aléatoire qui permet d'assurer presque totalement la capture d'une créature. Elle semble d'ailleurs se produire plus fréquemment que dans les opus de la 5G et de la 6G.

Les Hordes sont de retour, toutefois, elles ont subi une légère modification. En effet, il n'est possible d'en rencontrer aléatoirement que dans les longues herbes et non plus dans toutes les hautes herbes. Le joueur peut toutefois en attirer volontairement en utilisant du Miel ou la capacité Doux-Parfum. Le tout permet d'éviter davantage les mauvaises surprises comme à Kalos où ces combats pouvaient durer de longues minutes si par malheur vos Pokémon n'étaient pas adaptés à ceux de la Horde.

Les Dresseurs Aériens sont pour leur part absents de ces versions (alors que des combats Trio et Rotatif sont proposés dans la cantine de Lavandia et à la Maison de Combat). Il est simplement possible de croiser, et de combattre avec n'importe quel monstre de poche, des Pokémon oiseau sauvages dans le ciel d'Hoenn lorsqu'on vole à dos de Lati@s. Car oui, on peut désormais se déplacer librement dans les cieux à partir d'un certain stade du jeu, sur le dos du Pokémon Éon de notre version. Concrètement, l'intérêt est limité, si ce n'est visuellement, puisqu'on peut se rendre n'importe où comme avec la capacité Vol (qui permet désormais de se rendre également sur des routes ou devant des grottes et lieux particuliers). Toutefois, certaines îles Mirage, renfermant des Pokémon inédits à Hoenn ou même des Légendaires, ne sont accessibles que par ce biais. Précisons d'ailleurs qu'il n'est pas nécessaire d'avoir le Pokémon Éon dans son équipe pour pouvoir réaliser le Grand Envol.

Pour le reste, le menu du jeu est parfaitement identique et toujours ergonomique, de même que le Sac, le classement des objets et même la gestion des Pokémon dans le PC. Les quatre raccourcis Y font également leur retour.

Le Poké Multi-Navi : un Poké-Smartphone

Le Poké Multi-Navi vient remplacer l'ancien Pokénav des versions GBA. Il comporte quatre fonctions principales : la Navi-Map, le Navi-Dex, le Navi-Show et le Navi-Fun.

La Navi-Map permet d'afficher :
- la Carte d'Hoenn sur laquelle il est possible de consulter la liste des installations de chaque ville,
- le Biotope de chaque lieu, c'est-à-dire la liste des Pokémon s'y trouvant et le degré de complétion du Biotope de la zone,
- le Registre répertoriant les Dresseurs qu'il est possible d'affronter de nouveau, sachant qu'ils sont généralement à nouveau disponibles tous les deux ou trois combats et que le niveau de leurs Pokémon augmente en fonction du nombre de Badges possédés par le joueur,
- l'emplacement des Bases Secrètes (la vôtre et celles des joueurs croisés via StreetPass),
- la localisation des Baies plantées et leur degré de pousse.

A noter que des icônes s'affichent automatiquement sur la Navi-Map dès que le joueur se trouve à un endroit où des Dresseurs peuvent être ré-affrontés, où des Bases Secrètes sont localisées et lorsque des Baies sont prêtes à être cueillies.

La culture des Baies revient donc sur le principe de Rubis, Saphir et Émeraude, à la différence près qu'il suffit désormais de les arroser au moment de la plantation pour qu'elles fructifient, et ce abondamment. Fini les cultures annihilées par quelques heures de sécheresse, fini les menues récoltes et terminé les plantations oubliées !

Les Bases Secrètes font également leur grand retour, avec de nombreuses possibilités de personnalisation et d'aménagement, et la possibilité d'accueillir d'autres Dresseurs pour créer sa propre Team et de combattre celles des Bases récupérées via StreetPass.

Venons-en maintenant au Navi-Dex. Cette application permet de visualiser les espèces présentes dans le lieu exploré. Il suffit d'avoir croisé au moins une fois un Pokémon en combat pour que sa silhouette s'affiche partout où il est présent à l'état sauvage, et s'il a déjà été capturé, son sprite apparaît complètement. Un logo dans le coin de l'écran indique si toutes les espèces du Biotope ont été capturées ou non.
Il arrive parfois qu'un Pokémon dépasse des hautes herbes (ou de l'eau ou du sol dans les grottes et le désert). Il suffit alors de cliquer sur l'écran du Navi-Dex pour lancer une identification du Pokémon. Il faut alors s'approcher doucement de celui-ci (en poussant légèrement le stick) pour soit l'identifier, soit voir sa silhouette, et le prendre par surprise pour engager le combat. Plus vous ferez d'analyse de ce Pokémon via cette fonction, plus les informations le concernant seront nombreuses (Talent, Capacité, Niveau, etc.) et plus vous aurez de chances d'en trouver un aux caractéristiques rares. Notons que de nombreux Pokémon peuvent être croisés près de leur Dresseur ou dans les lieux visités, et que lancer leur analyse compte également.
L'autre fonction majeure du Navi-Dex est la recherche de Pokémon. Une fois une espèce capturée, il suffit de cliquer sur son sprite pour déclencher son apparition dans la zone où se trouve le joueur.

Le Navi-Show présente pour sa part très peu d'utilité. A l'instar des téléviseurs des maisons, le Navi-Show déblatère des informations plus ou moins dignes d'intérêt sur Hoenn, et diffuse aussi les informations récoltées des jeux d'autres joueurs via StreetPass.

Quant au Navi-Fun, il s'agit en fait du regroupement de trois fonctionnalités issues de Pokémon X & Y : le Player Search System (PSS), service dédié entre autres à la communication entre joueurs, aux combats en ligne et aux échanges de Pokémon, entre amis ou via la Global Trade Station (GTS), le Système de Perfectionnement Virtuel (SPV) permettant aux joueurs qui le souhaitent d'améliorer les EVs de leurs Pokémon, les rendant ainsi plus forts en réussissant des mini-jeux, ou en les laissant s'entraîner seuls, et enfin, pour les adeptes de ce genre d'activité, la Poké Récré servant surtout à renforcer l'amitié entre les Pokémon et le Dresseur. Notons d'ailleurs que celle-ci sera utile pour les joueurs mordus de Concours Pokémon.

Du bon et du moins bon

Que ce soit par rapport aux versions GBA d'origine ou aux opus X & Y, d'autres fonctionnalités ont subis des modifications parfois positives et parfois non.

C'est par exemple le cas du Cherch'Objet qui a touché le fond. Celui de X & Y était déjà bien moins commode que celui des versions Noire & Blanche, et celui de Rubis, Saphir et Émeraude était uniquement textuel, donc pas très facile d'utilisation. Cette fois-ci, non seulement le héros doit s'affubler d'un serre-tête à antennes immonde qu'on doit ré-équiper chaque fois qu'on sort d'un bâtiment, mais en plus sa précision frise la catastrophe ! Il est ainsi possible de passer plusieurs fois à côté de l'objet invisible sans parvenir à tomber dessus. Et comme si ce n'était pas suffisant, il est impossible de l'utiliser en Plongée, ce qui rend les objets cachés sur les fonds marins difficilement trouvables sans aide extérieure. La palme d'or du pire Cherch'Objet de l'histoire de la licence pourrait aisément lui être attribuée !

Au rang des nouveautés positives, on peut citer la 2ème Pension Pokémon accessible après avoir battu la Ligue, la possibilité d'avancer deux fois plus rapidement sur l'eau en surfant grâce à Sharpedo ou Kyogre (ce sont d'ailleurs les deux seuls avec Wailmer à apparaître sous leur aspect réel et non sous la forme générique habituelle) et l'obtention permanente des deux Vélos (Course et Cross) après avoir battu la Ligue en réalisant une petite quête.

L'une des plus grosses modifications concerne le Parc Safari qui a non seulement changé dans sa construction, mais en plus, l'entrée est désormais gratuite et sans limite de pas, vous combattez les Pokémon sauvages avec votre équipe et pouvez utiliser vos propres Balls (toutefois, impossible d'obtenir des Safari Balls). Plus besoin de les amadouer avec des Pokéblocs et plus aucun risque de voir s'enfuir un Pokémon rare sous votre nez ou d'arriver à court de Safari Balls !

Une durée de vie rehaussée pour les collectionneurs et les amateurs de combats

Autant le dire tout de suite, les contenus annexes ne sont pas légion dans Pokémon Rubis Oméga & Saphir Alpha, et seuls les collectionneurs et les accros de combats Pokémon pourront se vanter d'avoir dépassé la centaine d'heures. En effet, finir le jeu en ligne droite prend entre 40 et 50 heures, plus deux ou trois heures supplémentaires pour le chapitre bonus.

Une fois le 8ème Badge obtenu, des Pokémon issus des Générations 4 à 6 apparaissent partout dans Hoenn, ajoutant ainsi du temps de jeu pour ceux qui souhaitent compléter le Pokédex National puisqu'ils doivent repasser tous les lieux au peigne fin pour les capturer. Bien entendu, la Banque Pokémon et le Poké Transfert sont compatibles avec ces jeux, ce qui aidera les habitués de la série à compléter plus rapidement leur Pokédex.

A cela s'ajoute la capture de Pokémon Légendaires non originaires d'Hoenn, qu'il sera possible de rencontrer en surveillant l'apparition de Mirages, indiqués sur le Navi-Show et changeant chaque jour. D'autre part, de nouvelles Méga-Gemmes apparaîtront aux quatre coins de la région après avoir battu la Ligue.

Quant aux amateurs de combats, outre les Dresseurs prêts pour une revanche, les Teams des Bases Secrètes récupérées via StreetPass et la Ligue qu'il est possible d'affronter à volonté, ils pourront se rendre sur l'Atoll de Combat où la Maison de Combat, identique à celle de Kalos, leur permettra de se mesurer à cinq types de Défis différents, disponibles en deux niveaux de difficulté : Solo, Duo, Trio, Rotatif et Multi. De quoi contenter tout le monde.

Réclamés à corps et à cris par bon nombre de fans, les remakes Pokémon Rubis Oméga & Saphir Alpha ont finalement vu le jour après qu'ait eu lieu la révolution 3D de la série principale, ce qui les a rendu beaucoup plus impressionnants. En effet, le travail réalisé peut être salué tant il est important et fidèle aux jeux originaux. Les connaisseurs parcourent à nouveau avec plaisir la région maritime par excellence de Hoenn et les néophytes découvrent un jeu fort joli et coloré qui leur donnera certainement envie de découvrir les autres opus. Si tout a été fait esthétiquement pour contenter anciens et nouveaux joueurs, les musiques n'ont pas dérogé à la règle, conservant parfaitement leur composition dans cette réorchestration à la hauteur de l'aspect visuel. Bien sûr, le gameplay n'a pas été délaissé au profit de l'enrobage et a bénéficié de presque toutes les améliorations apportées à la série par chaque version sortie durant ces onze dernières années, ce qui représente un pas de géant face aux opus GBA. Non content de cela, ces remakes apportent aussi leurs propres pierres à l'édifice, faisant progresser toujours davantage une licence déjà bien aboutie. Si l'on regrette la faible quantité de contenus annexes qui auraient pu faire grimper la durée de vie honnête de ces jeux ainsi que la difficulté toujours revue à la baisse, on appréciera le léger lifting de l'histoire malgré sa narration en dents de scie. Une chose est sûre, les fans des versions GBA apprécieront de se replonger dans ces versions mythiques remises au goût du jour, tandis qu'elles constitueront une excellente entrée en matière pour les néophytes.

Note attribuée : 18/20

Rédigé par Dracohelianth le 15/03/2015

Retour

La fin n'a jamais parue plus proche., Héros, Nier Thèmes
© 2000-2024 Toute reproduction interdite sans autorisation - Termes d'utilisation - Ikoula - Haut de la page
Partenariats : Puissance Zelda | Final Fantasy Ring | Régie pub