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The Legend of Heroes : Trails of Cold Steel

Fiche complète de ce jeu

La série des The Legend of Heroes est l’une des plus anciennes des J-RPG, puisque le premier épisode date de 1989 au Japon et qu’elle est toujours active. Assez longs à parvenir en Occident, et encore plus en Europe, les jeux de cette saga se sont d’abord faits connaître sur PSP avec les trois épisodes de la trilogie de Gagarvh, puis se sont faits un nom grâce aux portages des épisodes de Trails in the Sky sur PSP. Trails of Cold Steel, quant à lui, est le premier épisode du huitième opus de la saga, qui sera composé de trois jeux. Pour en apprendre davantage sur la licence en général, vous pourrez vous reporter à notre petit dossier.

Plus qu’une histoire, un véritable monde

Vous incarnez Rean, un jeune homme inscrit en première année à la prestigieuse université de Thors. A son arrivée, il constate qu’il fait partie, avec huit autres étudiants, de la « Class VII », une unité spéciale. Au fur et à mesure des jours et des voyages d’étude, Rean et ses camarades découvrent le monde et la situation géopolitique d’Erebonia. Mais quels mystères entourent la « Class VII », l’énigmatique vieille école de Thors et les nombreux personnages rencontrés par Rean et ses amis ?

En effet, après une introduction très dynamique, le jeu se permet un grand flashback de plusieurs mois pour démarrer tranquillement l’histoire de Rean dans l’université de Thors. Mais Trails of Cold Steel prend son temps pour faire entrer le joueur dans son univers. Ainsi, pas de démons sortis de nulle part ou de catastrophe venant détruire la ville dès le début du jeu : les développeurs ont voulu installer d’abord les différents personnages ainsi que la situation politique et militaire au cours des premières dizaines d’heures de jeu. On suit donc les rencontres que Rean peut faire. Ainsi, l’histoire, et même un véritable monde, se met en place au fur et à mesure des chapitres. Véritable jeu à texte, Trails of Cold Steel n’en perd pas pour autant son rythme et propose au joueur une bonne alternance entre les phases de dialogues et les donjons, ni trop longs, ni trop courts.

Si on peut reprocher à Trails of Cold Steel un certain classicisme, il ne faut pas oublier qu’il s’agit seulement du premier épisode d’une trilogie, c’est-à-dire d’une sorte de grand prologue destiné à mettre en place les personnages et les évènements. On pourra malgré tout déplorer sa trop grande linéarité, bien qu’elle se justifie d’elle-même. En bons étudiants, Rean et ses compagnons ne sortiront que très rarement des sentiers battus, et il est même impossible de revenir dans les lieux visités une fois un chapitre terminé. Un procédé qui n’étonnera pas les habitués de la saga, même si cela pourra parfois rebuter, y compris de ne pas pouvoir aller faire des combats histoire de faire prendre quelques niveaux à ses personnages.

Il est bon de signaler, pour ceux qui se poseraient la question, qu’il n’est absolument pas nécessaire d’avoir joué à un quelconque épisode précédent pour faire ce Trail of Cold Steel. Bien que les épisodes VI et VII se déroulent dans le même monde (Zemuria), les évènements décrits ici n’ont qu’un lointain rapport avec les précédents opus. On pourra tout juste noter quelques références, voire quelques personnages déjà vus auparavant, mais cela tient juste de l’anecdote : cet épisode se suffit à lui-même comme une histoire indépendante, avec certes un énorme background derrière qu’il est d’ailleurs possible d’étudier grâce à des livres à découvrir ou à lire pendant l’aventure.

Les différents personnages rencontrés possèdent chacun un bon charisme, car aucun n’est mis de côté pour servir de bouche-trou, ce qui renforce l’identification à l’ensemble de la « Class VII ». Bien évidemment chacun aura ses préférences envers tel ou tel personnage (Laura), mais là où la mise en scène devient intelligente, c’est qu’elle permet au joueur de s’intéresser à des personnages a priori antipathiques (Jusis, Machias) et qui se révèlent beaucoup plus intéressants qu’on aurait pu le penser au départ. Le casting est donc très varié et réussi, aussi bien au niveau des personnages jouables (11 au total) que des PNJ. C’est toujours une bonne nouvelle pour un jeu de réussir à rendre attachants les différents protagonistes. Alors, certes, Trails of Cold Steel n’évite pas un certain manichéisme, mais cela fait aussi partie de son charme.

Cela dit, les liens qui se tissent entre les divers personnages du groupe ne sont pas anecdotiques, et ont une réelle répercussion sur le gameplay. En effet, en allant leur parler ou en réalisant certaines actions, l’affinité entre eux évolue et permet d’accéder à de nouveaux pouvoirs, comme nous le verrons plus loin. Mais surtout, Trails of Cold Steel propose au joueur un casting intelligent, dans le sens où il nous « oblige » à prendre tous les personnages dans notre groupe. Non seulement cela se justifie dans le scénario, mais cela est assez perspicace, car plutôt que de retirer un personnage de notre groupe, on reste le plus souvent avec l’impression d’en avoir gagné un nouveau à découvrir. Bien entendu, à un stade de l’aventure, notamment dans la « Old School », chacun sera libre de choisir sa propre équipe, sachant qu’il est possible d’avoir deux (ou trois) personnages en réserve.

Enfin, on pourra remarquer que le jeu est resté en anglais, et pour cause, car la somme de textes à traduire aurait été trop importante pour un jeu qui peut être considéré comme confidentiel. Néanmoins, le niveau de langage est relativement simple et ne posera pas beaucoup de difficultés, même à ceux que la barrière de la langue pourrait rebuter.

Allumez votre PS Vita, écoutez votre PS3

Si la série n’a jamais été réputée pour être à l’avant-garde de la technique, cet épisode ne déroge pas à la règle et propose donc des graphismes légèrement datés. Sur PS3, il faut bien reconnaître que le jeu est un peu juste visuellement pour son époque, même si, à la différence d’un Tales of Zestiria (par exemple), le tout reste très propre - bien qu’assez pauvre. Pauvre n’est peut-être pas le terme juste, mais les visuels sont volontairement simplistes, afin de donner un aspect « dessin animé ». Le jeu est en effet entièrement réalisé avec le moteur 3D du jeu, ce qui donne au titre une grande unité visuelle. De plus, on pourra remarquer que chaque région, ville ou lieu visités possède son caractère propre, ce qui permet de s’immerger encore plus facilement dans l’univers du jeu.

Néanmoins, il est vrai que les décors manquent de vie et que les personnages semblent parfois se déplacer avec une planche collée dans leur dos. Mais globalement, Trails of Cold Steel ne manque pas de charme, et le tout reste très cohérent visuellement, et c’est bien là l’essentiel. Sur PS Vita, le jeu doit d’ailleurs être beaucoup plus agréable à regarder, mais bien sûr, il faut aimer jouer de longues périodes sur console portable.

Pour ce qui est de l’accompagnement musical, les habitués des bandes-son de jeux Falcom ne seront pas dépaysés, avec notamment des musiques de combats très dynamiques. Si aucune musique n’est vraiment mémorable, elles restent toutes agréables et savent correspondre aux différents moments ou à l’état psychologique des personnages. Pour en profiter, par contre, mieux vaut jouer à la version PS3, ou à défaut, brancher un casque pour la version PS Vita.

Un gameplay riche et intuitif

Mais que serait un tel jeu sans un bon gameplay ? Heureusement, Trails of Cold Steel possède énormément d’atouts aussi de ce côté-là, même si a priori on a un système de combat très classique pour un J-RPG : du tour par tour et quatre combattants dans l’équipe du joueur. Les ennemis étant visibles sur l’écran d’exploration, il est même possible de les surprendre (ou de se faire surprendre !). Dans les affrontements proprement dits, un peu à la manière d’un Grandia, les personnages se déplacent dans l’arène de combat et leur position par rapport aux équipiers et aux ennemis est très importante. Ainsi, pour donner un coup d’épée, Rean devra d’abord avancer vers l’ennemi, puis frapper, restant ainsi près de l’ennemi, alors qu’Alisa, avec son arc, pourra toucher les adversaires tout en restant à distance. D’autres armes permettent également de toucher plusieurs adversaires en même temps, ou de faire des dégâts magiques aux ennemis (comme les bâtons). Autant d’éléments à prendre en compte avant toute action.

Ceux qui ont joué aux précédents épisodes de la saga ne seront pas dépaysés par la barre de tour, qui présente quel personnage ou ennemi va agir ensuite, conférant au jeu une certaine dimension « tactique », dans le sens où un certain degré stratégique sera requis. En effet, si certaines actions permettent d’agir à nouveau relativement rapidement (comme le fait d’utiliser un objet), le déclenchement de certaines compétences repousse le joueur assez loin dans la barre de tour. Là où le système devient intéressant, c’est que certaines positions dans cette barre de tour confèrent des bonus (restauration des PV, critique assuré, etc.) ou des malus dans certains cas. Il faudra donc éviter de laisser un boss arriver sur un tour lui permettant de réaliser un coup critique ou de restaurer la moitié de ses PV. Pour cela, le joueur pourra aussi compter sur le temps d’incantation des magies. En effet, toute magie possède un certain temps d’incantation, ce qui permet de jouer sur la place du lanceur dans la barre de tour. Les ennemis peuvent également lancer des magies, et ce laps de temps entre la préparation du sort et son lancement permet au joueur d’annuler tout simplement la magie avec certaines compétences. Bien entendu, il faudra faire attention car les adversaires peuvent faire de même avec vos personnages. Heureusement, il existe un bonus de tour permettant de lancer n’importe quel sort immédiatement, très utile donc pour lancer les magies les plus puissantes qui réclament souvent un très long temps d’incantation.

Les magies, justement, s’obtiennent en équipant des « Quartz » sur l’ARCUS, un accessoire que chaque personnage reçoit au début du jeu. Les joueurs de l’épisode VI connaissent bien ce système : les ARCUS peuvent accueillir quelques Quartz dans des emplacements, qu’il faudra parfois débloquer au préalable à l’aide des « Sepith » élémentaux, ces matériaux qu’on obtient à la fin des combats. Une fois un Quartz installé dans un ARCUS, le personnage en question peut ensuite lancer la magie du Quartz. Certains Quartz sont différents et peuvent donner simplement un bonus de statistiques (PV+1000, par exemple), voire donner accès à plusieurs sorts ou à différents effets (détection des coffres, par exemple). Petite nouveauté néanmoins par rapport aux épisodes précédents : la présence des « Master Quartz ». Chaque personnage peut s’équiper d’un seul de ces Master Quartz, ce qui leur confère des bonus de statistiques, des sorts et des effets bonus. Par exemple, le Master Quartz Falco, utilisé par Gaius au début du jeu, augmente sensiblement l’esquive et le taux de coups critiques (entre autres) du personnage qui le porte. Ces Master Quartz peuvent aussi évoluer (jusqu’au niveau 5), ce qui bien sûr apporte plus de puissance et de compétences au personnage qui l’équipe.

Outre les attaques physiques et magiques, chaque personnage dispose également de coups spécifiques : les « Craft ». Ils s’apprennent très classiquement en montant de niveau mais sont souvent très utiles et puissants, car ils touchent en général une assez grande zone ou permettent de faire beaucoup de dommages sur un seul ennemi. Certains Craft permettent aussi de bénéficier de bonus très intéressants (régénération de PV, défense augmentée, vitesse en hausse…), il est donc toujours utile de bien regarder ceux dont chaque personnage dispose. Chaque Craft consomme en effet des CP, des points qui augmentent à chaque coup donné, jusqu’à un maximum de 200. A partir de 100 CP, les personnages peuvent utiliser un « S-Craft », c’est-à-dire un coup très puissant qui consomme tous les CP. S’il est activé avec 200 CP, ce S-Craft est alors encore plus puissant. Mais il faut bien garder à l’esprit qu’ensuite, le personnage se retrouvera avec 0 CP au tour suivant, donc on garde en général ces coups pour les cas de crise. En effet, ils peuvent être déclenchés à n’importe quel moment, même en dehors de son propre tour, ce qui est très utile pour « voler » un tour adverse qui possède un bonus intéressant.

Autre nouveauté de cet épisode, les liens forgés entre deux personnages au cours du jeu permettent d’avoir accès à des compétences de soutien : porter des coups supplémentaires ou effectuer certaines actions intéressantes, comme défendre ses alliés. En effet, en « liant » deux personnages, et en fonction de leurs compétences, ils pourront parfois se soigner mutuellement, ou bien donner un coup supplémentaire à un ennemi proche de la mort. En plus de ça, à chaque fois qu’un lien intervient dans un combat, l’équipe gagne un « Brave Point ». En économisant jusqu’à 5 points, il sera alors possible de déclencher une attaque générale avec tous les personnages, et sur tous les ennemis.

Mais ce n’est pas tout, car pour rendre ces liens actifs pendant le combat, il faudra « déséquilibrer » l’ennemi à l’aide d’un certain type d’attaque. En effet, le coup physique de base de chaque personnage possède des affinités avec quatre types d’attaque (comme « Pierce » ou « Slash ») et les monstres seront plus ou moins sensibles à ces coups. Plus l’affinité est grande avec un type d’attaque particulier, plus l’ennemi, s’il y est sensible, sera alors déséquilibré, ce qui provoquera alors un lien avec le personnage. Autant dire qu’il s’agit d’un élément à prendre en compte, aussi bien dans le choix des personnages composant l’équipe (chacun possède ses propres affinités, impossibles à changer ou à faire évoluer) que pendant les combats. Heureusement, le jeu propose donc deux ou trois personnages en « réserve » en plus des quatre combattants, qu’il est toujours possible de faire venir pendant un affrontement, en remplacement d’un personnage inadapté ou inutile contre tel ou tel ennemi. Cela dit, on n’utilise que trop rarement cette possibilité, car en général, on arrive très bien à s’en sortir sans avoir à l’utiliser.

Surtout, il faut souligner que, malgré un gameplay relativement riche et qui pourra peut-être paraître un brin abstrait tel quel, les différents éléments qui le composent viennent au fur et à mesure de l’avancée dans le jeu et sont encadrés par différents tutoriels très bien faits, ce qui rend le jeu très intuitif : on maîtrise donc assez facilement chaque concept.

L’histoire, mais pas que

Si le scénario est le fil conducteur des aventures de Rean et consorts, le jeu n’est pas avare non plus en quêtes secondaires et annexes, parfois bien cachées. Si elles sont malheureusement un peu trop répétitives, avec souvent des quêtes « FedEx » ou d’extermination de monstres, elles ont le mérite d’être liées à l’histoire et d’apporter un plus sur l’univers global du soft. Attention cependant, car, là encore, les quêtes doivent être effectuées pendant une fenêtre de temps relativement courte et deviennent complètement indisponibles si on passe trop vite au chapitre suivant.

Quoi qu’il en soit, Trails of Cold Steel dispose d’une excellente durée de vie, y compris en ligne droite, ce qui n’est jamais pour déplaire. Comptez ainsi une bonne soixantaine d’heures, voire plus, en jouant normalement. Et cela sans compter sur un mode « New Game + » qui permet de recommencer l’aventure en gardant un certain nombre d’avantages. Si le jeu reste très accessible dans son mode de difficulté normal (quatre niveaux de difficulté sont proposés au total), on pourra regretter quelques passages mal calibrés, avec des ennemis normaux trop simples, pour tout à coup tomber sur un boss plutôt retors. Heureusement, le bridage d’expérience est beaucoup moins drastique dans cet épisode que dans Trails in the Sky, ce qui permettra de toujours pouvoir faire un peu de « farming » si le besoin s’en fait sentir. Il n’empêche, une fois 5 ou 10 niveaux d’avance pris sur les monstres, l’expérience reçue devient trop dérisoire pour s’y attarder.

Comme nous vous le disions un peu plus haut, il faudra garder à l’esprit qu’il ne s’agit en fait que du premier épisode d’une trilogie… épisode qui se termine d’ailleurs totalement en « queue de poisson », au beau milieu d’une scène très prenante.

Malgré une technique et une réalisation un brin datées - mais propres -, The Legend of Heroes : Trails of Cold Steel tire son épingle du jeu grâce à deux atouts majeurs : son univers, son scénario, ses personnages, d’une part, et son gameplay, riche et prenant, d’autre part. On lui pardonnera ainsi aisément ses quelques défauts - notamment son manque de liberté - pour s’attarder sur le contenu très vaste qu’il propose, tout en attendant impatiemment la suite des aventures de Rean, qui ne font que commencer !

Note attribuée : 17/20

Rédigé par Delldongo le 11/05/2016

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