Persona : Revelations (PSP) - 18/10/2013
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16/20
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Comment jouer aux RPG de nos jours sans connaître les célèbres (et fortement surestimés) Persona ? Et comment se considérer MegaTeniste sans avoir laissé sa chance à tous les opus disponibles ? Après un ... SuiteP3 fini en grinçant des dents et un Persona 4 carrément laborieux, P2 m'avait clairement ouvert les yeux et par conséquent, cet opus originel n'a eu aucun mal à me conquérir. Il a bien vieilli et un très léger ravalement graphique est le bienvenu. L'esthétique parfois manga, parfois Lovecraft et souvent très onirique/cauchemardesque est très plaisante. On retrouve aussi le jeu dans son état d'origine, et pas censuré comme il le fut sur PSX. Le game system ne sacrifie rien de son inégalable complexité, par contre il gagne en lisibilité depuis la PSX et c'est clairement pas du luxe. Les zones d'attaques, Compatibilités et effets des altérations sont beaucoup plus clairs. Le scénario est obscur pendant une bonne partie de l'aventure, mais une fois qu'on a les infos nécessaires, il trouve toute sa valeur, une exploitation sans faille et ultra-complète des thèmes centraux avec un symbolisme consommé. C'est un peu comme Baroque, faut accrocher dès le départ pour tenir jusqu'aux éclaircissements. :p Le doublage se défend bien. Il casse pas la baraque mais il se défend bien. La difficulté du jeu à géométrie variable et la fréquence des combats aléatoires peuvent prendre la tête bien comme il faut pas. Meguro a donné un coup de shotgun à une OST qui n'en avait vraiment pas besoin. Comment s'immerger dans un combat contre un gorille bien décidé à vous arracher la tête pour jouer au rugby ou face à un être qui a transcendé sa condition à la seule force de sa haine... sur l'air de Bloody Destiny ?! :angry: Rendez-moi les musiques originales ! Elles n'étaient certes pas parfaites mais elles collaient largement mieux ! Bref, j'irai pas jusqu'à dire que le jeu est "excellent" parce qu'il a des tares assez graves, en plus il faut vraiment s'investir pour l'apprécier. Pour sûr, mieux vaut mettre au placard les comparaisons avec les opus PS2 et le prendre pour ce qu'il est, à savoir un point de départ parfois tâtonnant et parfois fatigant à vouloir en faire trop... Par contre, si on a détesté les opus récents pour leur game system miséreux, on adorera dès le premier combat !
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Devil Summoner : Raidou Kuzunoha (PS2) - 27/08/2013
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14/20
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Voilà un jeu qui remporte d'ores et déjà la place de jeu au titre le plus long que j'ai jamais fait. Concrètement, je me suis extasié trente heures non-stop sur la qualité graphique (surtout pour un SMT ... Suitede la PS2), l'esthétique infaillible, l'OST qui bien qu'imparfaite soutenait parfaitement le tout, le scénario plus profond qu'il n'y paraît si on n'en lit pas que les grandes lignes et qu'on s'attache aux détails, les personnages qui vont de l'anecdotique à l'intéressant mais sans être tout à fait transparents... Bref, un excellent jeu dans le fond et sur la forme. On vit les années 30 avec tout ce que cela suppose de changements, de bouleversements, de troubles, et traités avec un ton qui jongle sans arrêt entre le nawak et le sérieux. Un jeu très instructif, surtout qu'il reprend pas mal de thématiques de la branche principale avec brio. Mais cette réussite, qui résulte d'un travail considérable de l'équipe sur tous les points ci-dessus, rend d'autant plus amer l'échec critique du gameplay. Alors qu'il arrive à très bien traduire en A-RPG le tour par tour des MegaTen, le jeu n'est pas agréable du tout à jouer. Aussi bien en enquête qu'en combat, il est rigide, frustrant, même pas difficile, il n'y a que très peu de techniques à acquérir et pratiquement aucune marge de progression du début à la fin : on démarre avec x possibilités, on finit avec x possibilités. Aucun enrichissement des tactiques ou des mouvements, rien de neuf pendant trente heures ; au pire des cas, on apprend à mieux utiliser ce qu'on a, mais c'est tout. L'IA des ennemis est parfois chiante à faire du spam de sorts, surtout qu'on n'y voit pas toujours très bien (la parallaxe est infernale) mais l'IA alliée est encore pire. Dès qu'ils passent dans nos tubes, les démons deviennent plus cons que des poêles à frire : ils gaspillent leurs MP, parfois en sachant parfaitement que ça ne sert à rien, ne connaissent la défense que quand un certain pattern le leur commande mais jamais quand il le faut, vont systématiquement au contact au risque manifeste de se suicider dans la foulée... Ce jeu me réconcilierait presque avec P3, mais bon, comme on en parlait il y a quelques mois les RPG avec une bonne IA se comptent sur les doigts de la main et l'équipe avait l'excuse de s'essayer à un nouveau genre qu'elle ne maîtrisait pas. Bref, c'est une superbe réussite pour tout ce qui touche à l'ambiance, à l'immersion, au scénario et, dans le fond, à tout ce qui fait d'un MegaTen un MegaTen, il se paie même des liens avec d'autres jeux de la licence auxquels je ne m'attendais pas et qui sont particulièrement réussis, mais je ne lui pardonne pas pour autant la sale rage qu'il m'a collé presque tout du long à cause de ses combats extrêmement mal calibrés et son game system trop pauvre.
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Shin Megami Tensei (SNES) - 30/11/2012
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15/20
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Shin Megami Tensei est un jeu spécial, vraiment très spécial. Les premiers instants du jeu alignent toutes les raisons les plus valables de ne pas y jouer (graphismes affreux, scénario non-dynamique, combats ... Suitelents et incessants), mais il s'en dégage pourtant une telle ambiance, portée par une OST très immersive (quoique très électronisante), et quelques éléments par-ci par-là laissent tellement présager que la suite s'arrangera, qu'au final, le joueur captivé saura braver tous ces défauts. Et avant qu'on s'en rende compte, on est complètement happé par ce monde si froid, impersonnel et oppressant, autant que par la quête eschatologique à tendance fortement biblique qui nous est offerte. Toutefois, l'accès à un walkthrough est assez recommandé, le jeu ayant tendance à vous lâcher dans une nature démesurée qui ne vous veut pas du bien. SMT est aussi un jeu assez dur, surtout de par la fréquence insoutenable de ses combats et l'obtention des démons vraiment compliquée. Bref, SMT, ce n'est pas un jeu auquel on peut s'essayer en se disant "allez, c'est une série connue, ça peut pas être mauvais !" car les qualités (énormes) sont bien cachées sous une épaisse couche de rouille. Mais si on apprécie, alors ce jeu garde inexorablement une place dans notre cœur.
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Radiant Historia (DS) - 29/11/2012
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14/20
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Radiant Historia est un autre de ces jeux qui n'a rien de fondamentalement novateur, puisqu'il ne fait que reprendre des éléments et des concepts vus et revus à toutes les sauces depuis 1995 et son so-called ... Suitegrand frère Chrono Trigger. Nonobstant, le jeu reste assez prenant de bout en bout et on ne se "force" jamais à y jouer. L'histoire suit les histoires d'un héros trop parfait et omnipotent pour être crédible, Stocke. Le nom n'est pas une option. Dans un continent déchiré par la guerre, il va partir en mission sur deux lignes temporelles distinctes pour mener l'avenir sur de bons rails. Globalement, le scénario est tellement pétri de tous les clichés possibles qu'il en devient original. Il bénéficie d'un bon rythme, d'une narration intéressante, mais... il n'apporte rien de nouveau au RPG, et il s'essouffle quand même pas mal sur la fin. Les graphismes ne sont pas parmi les plus époustouflants sur DS, mais le jeu compense sa technique avec sa direction artistique très réussie. Les lieux sont agréables à visiter et les personnages ne sont pas moches. De même, la bande-son est de qualité, même si elle tourne en rond trop rapidement. Par contre, il est grand temps qu'Atlus intègre une bonne fois pour toutes qu'on peut faire un jeu avec plusieurs attitudes en discussion. Swordcraft Story le faisait sur GBA en 2003, les Devil Survivor en 2009 et 2010 le font, mais Strange Journey et Radiant Historia ne se paient pas ce luxe... Où est la logique ? Le gameplay est le seul point du jeu que je puisse qualifier de novateur, je n'avais jamais rien vu de tel. Gérer les distances et jouer des positions est intéressant, quoique parfois handicapant (surtout que les compétences qui tirent les ennemis vers nous sont beaucoup trop rares) mais avec Aht et Gafka, il y a moyen de s'amuser, voire d'être carrément cruel. Dommage que la difficulté soit parfois très mal calibrée... Objectivement, le jeu est plus dur que la moyenne, sans être insurmontable, on a vraiment la sensation de triompher des défis, c'est gratifiant, sauf en ce qui concerne les boss qui jonglent sans cesse entre le méga-dur et le trop simple. En définitive, Radiant Historia peut se payer toutes les comparaisons dithyrambiques de l'existence (genre "successeur de Chrono Trigger" alors qu'il tient bien davantage de NieR Gestalt, et ça reste assez faible question similitudes) ça ne me fera pas pour autant voir ce jeu comme autre chose qu'un RPG classique, qui ne l'assume pas, mais qui reste intéressant de bout en bout et qui vaut la peine qu'on y joue. J'attends à présent un Radiant Historia 2 qui saura éviter toutes les maladresses de style que ce bout d'essai se traîne !
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Summon Night : Swordcraft Story (GBA) - 20/11/2012
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17/20
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Je n'attendais pas grand-chose de ce jeu, et je m'y suis lancé essentiellement par curiosité. Passé un premier contact difficile, j'ai vraiment apprécié le temps passé dessus. Côté qualités : -le jeu est ... Suitetrès esthétique, gros coup de cœur pour le character design. Les environnements et les monstres sont pas mal pensés non plus, du coup l'aspect technique un peu "faible" passe complètement aux oubliettes. -la bande-son est pas dégueu, les musiques sont sympas. Mais le fait est qu'elle tourne salement en boucle... -le gameplay est simple et solide, tout en permettant diverses façons de jouer. -les persos ont beau être fort clichés, on s'y attache assez pour suivre l'histoire, qui se laisse suivre même si elle révolutionne pas le genre. En plus y a de l'humour qui se prend pas plus au sérieux que ça, ça relance le rythme. -les relations interpersos et les QCM garantissent une bonne replay value. Côté points faibles : -une difficultée vraiment très mal équilibrée. Non seulement elle démarre assez haut pour finir plus bas que terre (encore un boss final que je serais bien indulgent de qualifier de "mauvaise blague") mais a contrario, le tournoi est trop dur. J'ai eu plus de mal à chaque duel que je n'en ai eu devant tous les boss du jeu réunis. -les mouvements du héros sont parfois trop lents et lourds. Être pris en tenaille, même si ça mène jamais au Game Over ça fait pas du bien... -sur cinq ou six catégories d'armes, il n'y a vraiment que l'épée et la lance qui valent la peine d'être utilisées. Les autres sont tout sauf pratiques. Et enfin, un ou deux points "neutres" qui seront des défauts ou des qualités selon les ressentis : -une durée de vie en ligne droite et sans se presser de... douze heures. Générique de fin inclus. Ca fait peu, certes ! Mais le scénario est bien mené, le final est convaincant et l'expérience est assez rythmée pour se dire sans mentir "bon bah voilà, fini" et pas du "oh non, j'en veux encore !" ni du "purée enfin bouclé !". -pas localisé en Europe. On a le choix entre l'import et l'émul. -les clins d'oeil et caméos ne font que renforcer la déception qu'on n'ait pas les jeux "officiels" sous la main, au moins en version anglaise... Bref, un titre sans prétention, qui vaut le temps qu'on lui consacre et qui a un univers bien à lui. Un très bon jeu, sans être un incontournable.
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Golden Sun : Dark Dawn (DS) - 20/08/2012
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9/20
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Peut-être en attendais-je trop, de cette suite au mythique Golden Sun, Tome Deux : L'Âge Perdu. Il faut dire que l'épilogue s'y prêtait et offrait un nombre de pistes conséquentes, promettant un nouvel ... Suiteopus plus sombre et tragique que jamais. Globalement, Camelot s'est surtout acharné à détruire son travail à coups de pied. Entre la réutilisation abusive des personnages, une technique qui manque cruellement d'identité et un scénario qui ne sait pas où il va, entâché au surcroît de dialogues plus insupportables que jamais, le jeu est déjà fade. Le gameplay n'a pas changé d'un pouce, on peut dire qu'il est toujours aussi solide, mais d'un autre côté, après tout ce temps passé à attendre, on pouvait des progrès un tout petit peu significatifs au niveau des mécaniques de jeu. Obscure Aurore est donc une suite bâclée, qui ne transpire plus la même volonté et le goût du travail bien fait qui régnaient sur les deux premiers volets en 2002 et 2003. Un jeu foncièrement dispensable.
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Castlevania : Dawn of Sorrow (DS) - 16/08/2012
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14/20
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Dawn of Sorrow est un jeu dont je n'attendais pas grand-chose, sur lequel je me suis longtemps arrêté à un simple jugement de valeur. Mais quand j'ai fini par tenter l'expérience, j'ai pleinement adhéré. ... SuiteCertes, il a des défauts assez lourds (un monde gris, des personnages tout sauf attachants et une traduction française finie à la truelle) mais le jeu, en lui-même, est très agréable à jouer. Sans être une révolution du genre ni un titre incontournable, Dawn of Sorrow propose une expérience pas mauvaise du tout, un challenge présent sans être inhumain et des musiques pas dégueu, avec la grâce du héros Soma Cruz. Une bonne continuation d'Aria of Sorrow, mais qui manque de l'ambiance gothique et bishônen si particulière des Castlevania bénis par Ayami Kojima.
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Okami (PS2) - 14/02/2012
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15/20
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Ôkami, le jeu dont j'ai longtemps entendu parler et qui ne s'est pas révélé tout à fait à la hauteur de mes attentes. Je ne critique pas les graphismes et leur esthétique absolument splendides, pas davantage ... Suiteson OST très inspirée qui soutient à merveille l'ambiance nippone. Une ballade au cœur d'un tel univers est vraiment un régal. Je ne reproche pas davantage les idées de gameplay fluides, innovantes et classiques tout à la fois, les combats sont pêchus à souhait et il y a vraiment moyen de s'amuser à tester toutes les armes pour trouver sa préférence. Non, ce que je reproche au jeu, c'est de ne pas savoir s'arrêter, de toujours tendre la corde à l'extrême, et finalement péter sec. Le scénario de base (sauver la princesse du méchant dans un pastiche de la légende originale) était très largement suffisant et même avec une durée de vie un peu faible, ç'aurait été largement assez. Mais le jeu n'a pas misé là-dessus et s'est égaré dans une SF de supermarché atroce, les derniers pouvoirs sont de moins en moins inspiré, les mêmes reviennent sans arrêt et globalement, le jeu se noie dans son propre vomi. Même s'il demeure un grand jeu sur le papier, Ôkami restera en pratique un jeu trop ambitieux desservi par des choix navrants de Clover.
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Castlevania : Curse of Darkness (PS2) - 16/09/2011
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14/20
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Après Order of Ecclesia, voilà encore un jeu d'action, très bon dans l'absolu, mais affublé du titre Castlevania pour des raisons obscures. Était-ce pour justifier le recours à la team IGA ? Toujours est-il ... Suiteque si le jeu est bien agréable à jouer, avec ses multiples armes et Démons Innocents, tout le reste pêche gravement. Des graphismes pas folichons, un héros digne de Soma Cruz puisqu'il n'a un semblant de classe que durant les combats, et si l'OST de Yamane est à tomber par terre si on l'écoute hors du jeu, les pistes sont trop lourdes en tant que telles pendant les parties. Le scénario aurait dû s'en tenir au strict minimum, on aurait évité les égarements avec les personnages comme St-Germain ou Zead... Qui ne font qu'alourdir le tout. Je ne parle même pas du level design sous-inspiré et de la prépondérance des affrontements. Résolument un jeu d'action très correct, mais qui n'a de Castlevania que le nom !
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Terranigma (SNES) - 28/06/2011
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19/20
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Tout simplement l'un des, si ce n'est LE meilleur A-RPG que j'ai fait de ma vie. Graphiquement, il s'en tire avec les honneurs, l'animation est fluide et il y a vraiment une bonne sensation de "vie qui ... Suitedémarre". Les musiques ne sont peut-être pas toutes exceptionnelles, je retiens surtout le thème des gitans et du monde souterrain, qui sont vraiment magnifiques. Cela dit même les plus quelconques de ces pistes n'enlèvent rien au plaisir de jeu. Le gameplay, peut-être son plus gros point fort ; technique, nerveux et complet, il surclasse sans mal aucun Secret of Mana. Soit je joue comme un pied soit c'est ainsi fait, mais je trouve les ennemis durs à esquiver et donc je finissais souvent avec la vie dans le rouge. Après, contre les boss, j'ai appris rapidement que le sous-level ne pardonne pas. Le scénario est vraiment très recherché et complet, même si un peu en retrait pendant la résurrection des plantes et animaux. Puis les choses s'enchaînent et le contenu culturel devient un régal. Gastronomie, philosophie, économie, religion, progressisme, je ne compte pas les références en tout genre, un jeu qui nous apprend des choses et nous fait réfléchir. Cela dit, l'intrigue principale s'avère par moments un peu confuse à mon goût, elle aurait gagné à avoir des explications supplémentaires dans des livres, des bibliothèques ou des PNJ. Quand on y réfléchit avec le recul, à tête reposée, il devient parfaitement clair, mais durant la partie il y a des événements qui ont été durs à suivre. Globalement, tout gamer qui se veut, ou même se prétend fan d'A-RPG se doit d'avoir joué à ce jeu au moins une fois dans sa vie, aux côtés de Secret of Mana et A Link to the Past.
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