Nom alternatif : Xenosaga Episode V |
20 Octobre 1998 11 Février 1998
USA | |
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Technique |
Etat : NTSC-US (import)
Média : 2 CDs
Durée de vie : 60 heures
Mode : 60 Hz
Difficulté : Moyenne
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Difficile de parler de Xenogears sans tomber dans l'abus de superlatifs...Le joueur avide de personnages complexes plongés dans un univers tout aussi nébuleux verra en Xenogears son oeuvre culte. Quelques défauts viennent assombrir quelque peu le tableau comme un 2e cd bâclé ou de légers défauts de gameplay, mais ceci varie tout de même selon le point de vue. Un jeu grandiose, que dis je, "gigantesque" qui mérite amplement sa place dans le panthéon des RPG. |
Collection |
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Yo543 - 23/12/2021
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13/20
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La récente (re)traduction française d'AtelierTrad m'a donné un bon prétexte pour vérifier si Xenogears mérite sa réputation de jeu culte. Quatre-vingt heures de jeu plus tard, je me suis fais ma propre ... Suiteopinion : Xenogears est un jeu bourré de défauts, mais il ne manque pas de singularité et d'âme. Le scénario de Xenogears est un sac de nœuds faussement et inutilement complexe. En effet le jeu use de tous les stratagèmes les moins subtiles pour préserver artificiellement ses intrigues et ses effets de surprises, vraiment tous : temporalités multiples, personnages masqués, amnésiques, sosies, qui savent tout mais ne disent rien, qui fuient les conversations... Ensuite, il déballe une succession de rebondissements sortis du chapeau dans une surenchère de surenchère. À nouveau tout y passe, de la viande de Oddworld à Je suis ton père de Star Wars, en passant par le dédoublement de personnalité, la réincarnation, les nanosciences, l'invasion extraterrestre, les zombies, la volonté divine, le grand manipulateur qui avait tout prévu mouhaha, et j'en passe. Tout ceci sur fond de conflit politique et de religion. Les emprunts à la religion catholique se multiplient d'ailleurs dans le scénario, réadaptés à la sauce Méca (fallait oser). Mais cela reste purement opportun, et bien souvent à des fins stylistiques, il serait pédant d'intellectualiser ce peu. Malgré cette complexité à dénouer, tout au long du CD1, on va se perdre dans des arcs narratifs sans liens directs avec l'histoire principale. Les révélations arrivent à la fin du CD1, et surtout, au cours du CD2. Sauf que, surprise, le CD2 est une succession de textes narrés, parfois illustrés, de combats de Boss, et quelques rares donjons. C'est à peine croyable, j'ai mis du temps à accepter et à me résoudre à cet état de fait. J'ai alors posé la manette et Google m'a confirmé que le jeu a subi une coupe budgétaire, super. Les combats sont au tour par tour, il faut lancer des attaques avec des combinaisons de touches, que l'on débloque au fur et à mesure. Il y a quelques phases de plateforme, rendues difficiles notamment à cause de la caméra isométrique qui bouge uniquement par angle de 45 degrés. On se déplace soit à pied, soit en Gear, l'expérience est plutôt bien rendue, même si le gameplay est relativement similaire dans les deux cas. On peut attribuer des équipements aux personnages et à leur Gear, chacun ayant des atouts et des faiblesses, du classique, mais maîtrisé. Fait notable, la plupart des protagonistes se battent à main nue, donc pas d'arme à équiper. Les musiques sont très bonnes, mais trop peu nombreuses pour un jeu de cette durée, elles tournent vite en boucle. Les graphismes sont corrects, on est loin d'un Final Fantasy. Les décors sont pauvres, beaucoup de couloirs, textures en bouillie de pixels, peu de details. J'aurais préféré une belle 3D precalculée et une caméra automatique dans les villes et donjons, le jeu aurait mieux vieilli. De plus, les personnages en 2D n'ont qu'un sprite tous les 45 degrés, leur intégration aux decors 3D n'est pas fluide, surtout quand la caméra tourne autour d'eux, notamment lors des très nombreuses cutscenes. Finalement, qu'ai-je apprécié dans ce Xenogears ? Les personnages sont vraiment très soignés, on a envie de les suivre dans leur aventure, le scénario est intrigant même s'il est trop bavard et que tout part à vau-l'eau, et surtout l'histoire est racontée d'une manière unique et nous plonge dans une ambiance que l'on ne retrouvera que dans ce jeu. Je suis sûr que de nombreuses personnes ont su apprécier ses qualités, tout comme je suis sûr que d'encore plus nombreuses personnes ont crié au génie à chaque rebondissement où je me suis facepalm. Sa réputation vient probablement des témoignages de ces dernières, alors à vous de voir.
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Wolf - 19/02/2014
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13/20
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Ooooh le beau jeu gravement surcoté par excellence ! J'avoue sans rougir qu'il partait pourtant bien avec une entame proche de la perfection, entre mystères, ellipse, narration et écriture, un gameplay ... Suiteprometteur et des personnages intéressants. Mais il s'est vite empressé de doucher mes ardeurs. Le scénario souffre de sa réputation grandiose, car on attend la fameuse histoire inégalable pendant cinquante heures en se baladant dans tout un univers qui aurait tout aussi bien pu ne pas être là. Les révélations se balancent dans des cinématiques massives et ponctuelles, l'écriture baisse en qualité continuellement, comme si (et je crois que c'est le cas) les créateurs avaient gravement sous-estimé la démesure de leur projet et s'étaient retrouvés à devoir tout boucler à la six-quatre-deux. Ca se ressent aussi avec le gameplay qui promettait du lourd grâce au système de combos mais concrètement on se retrouve juste à balancer jusqu'à la nausée le meilleur à dispo, tout en cherchant/achetant les meilleurs équipements ; il y a des subtilités, des équipements à effets, mais rien d'assez décisif pour justifier qu'on y prête attention. Le visuel vogue lui aussi entre deux eaux, entre une esthétique assez inconstante (un coup on est dans le pur cliché chinois, l'instant d'après dans la sci-fi) et une technique sympatoche mais pas au top. Musicalement, chaque piste est un joyau mais elles reviennent si souvent et les cut-scenes sont si longues que, fatalement, elles finissent par tourner en rond. Sans épiloguer davantage, Xenogears est l'exemple type du jeu qu'on m'a survendu sur tous les points alors qu'il n'a clairement pas la matière pour suivre. Même son scénario, soi-disant ultime, ne m'a pas emballé. Je le vois plus comme le jeu qui, à force de vouloir trop en faire, s'arrête à mi-chemin. Entre le ratage qu'il aurait pu être et la perfection qu'il voulait être, il se place comme un RPG ô combien acceptable... mais pas à la hauteur de sa réputation.
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