Xenoblade Chronicles 2 (SWITCH) - 03/06/2021
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Xenoblade Chronicles 2 est un jeu qui m'a émerveillé du début à la fin. Un grand voyage qui nous emmène sur des mondes somptueux, réalisé par des maîtres du level design, sur des musiques composés par ... Suitedes génies. L'histoire est captivante, les personnages charismatiques et la mise en scène d'une qualité rare. Chaque chapitre s'ouvre et se conclut sur une cinématique magistrale, au gré de péripéties inattendues, portées par des personnages haut en couleurs. On reste béat devant tant de générosité et de maîtrise, on va de surprise en surprise. On se demande en riant nerveusement quand le génie va-t-il s'arrêter alors que l'on peine déjà à réaliser tout ce que les développeurs nous ont offert. Alors on reste émerveillé devant ce nouveau paysage somptueux que l'on n'attendait pas, avec cette musique qui imprègne chaque lieu et chaque évènement pour les rendre inoubliables, et que j'écoute encore en boucle aujourd'hui. Le jeu a des défauts bien sûr. Les monstres sont des sacs a PV et le joueur ne peut rien faire si ce n'est appuyer sur une touche quand elle se débloque enfin. La seule tactique consiste à attendre avant d'appuyer et appuyer dans le bon ordre afin de faire des combos. Les mécanismes qui se débloquent au cours du jeu ajoute des possibilités... qui sont utilisables également lorsque leur jauge est pleine. Bref, on passe son temps à attendre que des jauges se remplissent. J'ai eu la bonne idée d'acquérir l'extension Torna qui livre en sus une option permettant de personnaliser la difficulté. On baisse les PV des monstres, on augmentent le remplissage des jauges, et on compense en rendant les ennemis plus rapides et plus forts. Et là enfin, les combats deviennent rapides, dynamiques et intéressants. Il est totalement impardonnable qu'une telle option ne soit pas fournie dans le jeu de base, elle a totalement changé mon expérience de jeu. Reste que le nombre d'actions possibles est très limité pour un RPG : pas d'objet, pas de magie... Le système de combat est donc peu convaincant mais rien de catastrophique. Les personnages pourront être équipés avec des accessoires lootés à outrances sur les monstres. Il est très difficile de s'y retrouver dans les centaines voire milliers d'objets, ou encore de vendre les plus mauvais en faisant attention à conserver les bons. D'ailleurs, seuls les tout meilleurs donnent un avantage réel en combat. Si bien que l'on est tenté d'omettre cet aspect du jeu et de modifier l'équipement des personnages que de temps en temps ou partiellement, quand on se sent le courage. Les titans sont immenses, et les explorer est un bonheur tant les paysages sont variés et regorgent de secrets. Les environnements sont magnifiques, pleins de détails et de vie. L'architecture est intelligente, avec des recoins, des interactions, des surprises bien cachées. Vous pourrez aller partout, il faudra parfois être malins ou avoir les bonnes compétences pour y parvenir, mais vous serez toujours récompensés. Ces compétences sont offertes par les lames, qui s'obtiennent soit aléatoirement, soit au cours de l'aventure. L'obtention aléatoire a fait un taulé auprès des joueurs, je vous rassure, nul besoin de farmer, vous obtiendrez facilement la majorité des lames rares. Il vous en manquera à la fin, mais ce n'est pas grave, vous les obtiendrez tout aussi facilement au cours de votre deuxième partie, c'est juste de la replay value, il ne faut pas s'acharner à toutes les obtenir sur la première partie. Pour "rentabiliser" l'immensité des titans, une foultitude de quêtes majoritairement FedEx vous seront proposées, et chaques lame rare en ajoutera deux après avoir rempli des conditions tout aussi Fedex. Remplir les conditions ne suffit d'ailleurs pas, il faut aller dans le menu pour voir l'arbre de compétences de la lame afin de valider les objectifs, une contrainte purement gratuite. Il est facile de se noyer dans ces quêtes annexes et délaisser la trame principale. Elles ne sont pas désagréables en soit, mais leur quantité nuit au rythme et leur faible qualité dénotent par rapport à la trame principale. Dernier défaut impardonnable, quelques quêtes FedEx sont obligatoires, leur nombre est infime mais XC2 vaut bien mieux que ça. La plupart de ces défauts sont soit annexes, soit contournables, donc rien qui vous empêchera de profiter de XC2 comme il se doit. Au mieux, faites XC2 avec une difficulté personnalisée et focalisez-vous sur la trame principale et l'exploration, vous parcourrez un jeu grandiose. Par la force des choses, c'est ce qui se produira dans mon New Game+, j'ai hâte !
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Ni no Kuni II : Revenant Kingdom (PS4) - 17/05/2021
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15/20
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Ni No Kuni 2 commence comme un JRPG action classique mais sympathique, avec une prise en main facile, des graphismes chatoyant et un univers et une histoire dans lesquels on plonge volontiers. Arrive ... Suitetrès vite la promesse de nous faire voyager, avec sa world map comme on n'en fait plus (pourtant si chère aux yeux de bien des fans de FF7, 8, 9 et j'en passe), ses lieux à visiter vers lesquels le scénario nous conduit, avec un level design soigné, ou bien donjons optionnels peu inspirés mais qui ont le mérite d'exister. Après quelques péripéties fort bien menées, contant une histoire d'adulte dans une ambiance naïve et bon enfant, telle une fable de Jean de La Fontaine, Ni No Kuni 2 introduit deux grosses briques de gameplay : la construction de la ville, et les combats militaires tactiques. Les deux s'avèrent extrêmement accessibles et même agréables à jouer pour qui (comme moi) n'apprécient n'y pas spécialement les jeux de gestion et les jeux tactiques. D'ailleurs les amateurs de ces types de jeux seraient bien déçus s'ils viennent pour cela. Au début, je n'avais pas spécialement envie de faire ce qui s'apparentait pour moi alors à des mini jeux en marge du jeux principal. Ce n'est pas grave. Ni No Kuni 2 tient parfaitement la route sans eux. Ce n'est qu'après, en accomplissant des quêtes secondaires et recrutant ainsi des gens dans ma ville, que j'ai eu envie de les placer dans des bâtiments, puis de les faire travailler pour produire des bonus qui m'aide pour les combats, l'exploration, le crafting... C'est finalement très naturellement que la gestion de la ville s'intègre au jeu. La partie tactique est moins bien intégrée en revanche, j'ai dû me forcer à faire quelques campagnes militaires pour maintenir mon équipe au niveau afin de remporter les combats obligatoires qui surviennent ça et là au cours de l'aventure. Ce n'est pas forcément désagréable, c'est bien rythmé, scénarisé, corsé et le gameplay est simple et bon, mais cela reste un mini jeu peu intéressant à mon goût. Côté annexes, le jeu est très - trop - bien fourni. 100 personnes à recruter, la plupart ayant une petite quête FedEx a vous faire faire. Plus encore une cinquantaine d'autres quêtes annexes, toujours FedEx, dont la finalité est très discutable. Les donjons optionnels sont des couloirs qui mènent sur des arènes où un monstre coriace nous attend, ou bien sur un labyrinthe généré aléatoirement qui mènent, au dernier étage, sur une arène. Bref, on parcourt tout ceci sans grand intérêt si ce n'est celui du completionniste, mais toujours avec un certain grâce au système de combat très reussi, et on reste toujours à l'affût du loot, tant au niveau de l'équipement que des matériaux. Heureusement la quête principale est bien plus intéressante et et les donjons principaux sont bien mieux travaillés. Mais quelques pics de difficulté surprenants vous obligeront peut-être à faire quelques quêtes annexes. L'OST est globalement réussie, sauf quelques thèmes qui m'ont paru dissonants pour certains, voire carrement creepy pour d'autres. J'ai cru entendre quelques très bonnes compo mais à des moment clés et assez brefs de l'histoire. Globalement Ni No Kuni 2 est un jeu assez prenant, pour son histoire et son gameplay, ce grand voyage vaut le détour, sans être la révélation de l'année. Les mini jeux et quêtes annexes viendront interrompre votre progression mais le tout est suffisamment bien intégré pour que vous avanciez dans chaque phase progressivement, sans trop de contraintes, et même avec un plaisir certain.
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Final Fantasy VII Remake (PS4) - 15/05/2021
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17/20
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Perso, j'ai un vrai problème avec la nostalgie, j'ai longtemps essayé de retrouver le niveau de qualité des JRPG de l'âge d'or dans les nouvelles productions, en vain. Alors j'ai adopté une philosophie ... Suitedifférente : je suis très reconnaissant que ces jeux existent seulement, je suis conscient à quel point ils sont rares, et le simple fait qu'ils existent est une chance, ils sont là et c'est acquis, je peux les refaire à tout moment. J'ai alors pris FF7R pour ce qu'il est : FF7 comme si on l'avait fait de nos jours. Tout au long du jeu, j'ai eu le sentiment sincère que ce remake a été fait par des passionnés du jeu original. Il y a même des choses qui sont mieux faîtes : les personnages sont magnifiquement mis en valeur, leur caractère, leurs émotions, leurs interactions. Je me suis attaché à eux comme jamais auparavant, j'ai véritablement découvert Tifa, ou même Barret, et les membres d'avalanche. J'ai eu de l'empathie pour des personnages qui ne me faisaient ni chaud ni froid dans l'opus original, et ça, c'est fantastique à vivre. La mise en scène est géniale, et certains passages sont carrément jubilatoires. Alors certes le jeu est une ligne droite, mais quand on voit la qualité de la narration, ce n'est pas un problème. J'ai presque envie de dire que le véritable problème sont les quêtes annexes qui nous oblige à retourner dans ces couloirs. Mais elles sont annexes, et leur nombre est très maîtrisé. Je préfère mille fois ça au Midgard open world avec 30000 quêtes annexes que certains semblaient attendre. J'ai trouvé certains ajout scénaristique très dispensables (les fantômes, chez Jessie, première session en moto, boss de fin, etc.). Mais la plupart sont bienvenus et ajoutent de la consistence et du réalisme aux personnages, aux organisations, et aux situations. Le système de combat est bien pensé, agréable à prendre en main, mais assez inégal. Chaque personnage a son style de jeu, et c'est super, sauf que Tifa est bien plus fun à jouer que Cloud par exemple (plus rapide, plus forte). Ça m'a posé problème au début, puis je n'ai pas boudé mon plaisir et simplement joué Tifa lorsque c'était possible. Je suis confiant que cela sera corrigé dans la suite. J'ai aussi fortement apprécié que le gameplay change en fonction de l'arme. Ainsi l'arme du début n'est pas forcément moins forte que celle de fin, juste différente. Couplées à leur spherier respectif, cela donne le sentiment de pouvoir personnaliser et optimiser son expérience de jeu. Enfin, sur l'expérience global, ce qui faisait de FF7 un grand jeu, c'était aussi que l'on vivait un grand voyage et des tas de péripéties en 50h. Là, en 50h on vit uniquement les péripéties de Midgard. L'enrobage est très beau et on en a pour notre argent, mais ce FF7R n'est pas un grand jeu. Pas à lui tout seul en tous cas, car j'aurais très volontiers enchaîné sur la suite, que j'attends avec impatience.
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Shadow Hearts 2 (PS2) - 31/12/2010
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19/20
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Après un très bon 1er opus, on s'attendait à l'excellence et c'est la perfection que nous offre Nautilus. Shadow Hearts Covenant est un condensé de tous ce que l'on attend d'un RPG. On s'aperçoit dès l'introduction ... Suiteque la qualité graphique est au rendez-vous. Ce qui était pour certain un défaut du 1er SH, est largement pallié dans celui-ci. De même on peut savourer un nombre incalculable de dialogues parlés et une petite dizaine de scènes en images de synthèse, là où son prédécesseur en offrait trop peu. On apprécie également grandement le dynamisme de la caméra qui redonne de la fraîcheur au titre. Quant au système de jeu et de combat, déjà excellent, ils ont été remaniés de manière à donner un ensemble complet, mais jamais complexe, donnant un sentiment de finition que l'on ne retrouve que dans les grands jeux vidéo. Mais là où SH Covenant brille, c'est qu'il nous offre sur ce fond de perfection un scénario extrêmement travaillé et présent tout au long du jeu nous scotchant littéralement devant le téléviseur. Le tout sublimé par la présence de personnages qu'on ne peut faire plus attachants (si je recommence le jeu, c'est avant tout pour Karin ) et charismatiques (et là la liste est longue). Enfin, pour notre plus grand bonheur, la durée de vie a été revue à la hausse, avec une trame principale plus longue et toujours autant de quêtes annexes. Shadow Hearts Covenant s'impose finalement comme un titre à posséder absolument, une expérience unique à ne surtout pas rater.
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