Horizon Forbidden West (PS5) - 17/11/2023
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17/20
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Horizon 2 est l’un des open world les plus aboutis qui m’ait été donné de faire, je pense qu’il est et restera l’un des meilleurs jeux PS5, et pourtant, je ne suis pas fan des Open World. Le premier était ... Suitedéjà une pépite, en avance sur son temps. Je ne me suis donc pas offusqué que le 2 reprenne le même gameplay, en ajoutant des mécaniques qui donnent encore plus de liberté (détruire les obstacles, planer, aller sous l’eau, et d'autres surprises…). La carte est titanesque, c’en est presque déprimant, il y a plein de choses à faire et à découvrir, j’y ai passé 95 heures. Cela m’aurait dérangé si le scénario avait été en retrait. Dans le 1, mis à part au début et à la toute fin, on n’apprenait pas grand chose. Mais Horizon 2 accorde une grande importance à son histoire. Elle commence directement là où elle s’était arrêtée dans le 1, et elle ne nous lâche plus. L’univers, l’histoire, les personnages, tout est étoffé. Il y a des idées et des passages incroyables, drôles parfois, on sent que les développeurs se sont éclatés et ils l’ont fait avec talent, c’est ça le jeu vidéo ! Cet épisode m’a beaucoup fait pensé à Mass Effect 2 : on recrute tout au long de l’histoire des compagnons haut en couleur en vue de la bataille finale, ils s'installent chacun dans leur pièce dans la base secrète et ont toujours quelque chose à dire. Ici on n’aura pas un membre de chaque espèce de la galaxie, mais des témoins de la grande diversité humaine. Dans le jeu plus généralement, il y des blancs des noirs des jaunes des bleus, des personnes ayant un handicap, en surpoids, homosexuelles, ni belles ni laides, des femmes fortes, chauves… Bref, un jeu des années 2020. Par contre j’ai été très dérangé par le changement physique d’Aloy, comparez donc son visage entre les deux jeux. La faute aux années 2020 encore ? Je ne sais pas, je ne comprend pas, comment peut-on délibérément enlaidir son personnage principal ? ça me dépasse. Le bestiaire s’est étoffé, on retrouve les dinobots emblématiques pour notre plus grand bonheur, et de nombreuses additions ayant un gameplay et des patterns vraiment inspirés : serpent, crocodile, hippopotame, kangourou, chauve-souris… même Aloy s’est transformée en thon. C’est toujours un plaisir d’affronter ces bêtes féroces de métal avec un arc, de sentir que l’on peut mourir à tout moment, même face à une simple loutre, le premier ennemi du jeu. Les graphismes sont fantastiques, la DA incroyable, c’est à couper le souffle à tous les instants. Il n’y a finalement que les humains qui sont terriblement banals. La musique est excellente, vraiment, on peut le constater dès l’écran de lancement de la PS5. Je ne me souvenais pas qu’elle était si bonne dans le 1. Là, elle accompagne à merveille l’exploration, les cinématiques, les phases de repos, les combats, elle devient même épique face à certains adversaires, ça fait son petit effet. Je recommande chaudement Horizon 2. Je pense que jouer au premier avant est essentiel, à moins que vous ne souhaitiez vous sentir comme le nouvel élève qui arrive en cours d’année scolaire. Horizon à atteint un tel niveau de maitrise, un gameplay tellement complet, une expérience si unique et généreuse, que je vois difficilement comment il pourrait faire mieux pour le troisième épisode, car oui, il y en aura un. Le 17/20 que je lui donne est probablement la note maximale que je peux donner à un open world.
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Star Ocean 4 : The Last Hope Remaster (PS4) - 26/10/2023
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12/20
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J’ai une histoire particulière avec ce jeu. Il est sorti sur PS3 à une sombre époque où le JRPG était en voie d'extinction, où j'étais un étudiant qui comptait ses sous et son temps, préférant jouer à ... Suitedes valeurs sûres, et où jeuxvideo.com faisait loi. Or leur avis sur ce jeu était mitigé, il dépeignait une exclu 360 pensée pour plaire aux joueurs occidentaux, avec des personnages de porcelaine (si mes souvenirs sont bons). Je l’ai longuement toisé dans le magasin mais jamais acheté. J’ai franchi le pas des années plus tard, un jour où le remaster était à 5€, puis j’y ai joué encore des années plus tard. Premier constat, c’est l’un des jeux les plus japonais auquel j’ai pu jouer : les stéréotypes, les thèmes, les graphismes, les personnages, les comportements et réactions, la culture, tout dans ce jeu respire le Japon. Pour un jeu censé s’adapter au public occidental c’est raté, et en ce qui me concerne, c’est tant mieux. Le jeu commence terriblement mal, si bien que j’ai failli l’abandonner au bout de 10h. Les deux premières planètes sont catastrophiques, aucune imagination, un scénario absent, des personnages sans charisme… Arrivé à la troisième planète, le scénario parvient à me surprendre, il flotte un air délicieux de Shadow Hearts. Mais le tout est gâché par des dialogues maladroits, des évènements expédiés, des réactions peu naturelles… En bref, l’intention est bonne, il y a du potentiel, mais les scénaristes sont des amateurs. La quatrième planète réitère ce même sentiment, mais à nouveau la narration ruine tout, et le manque de créativité est désespérant. En effet, Star Ocean 4 tente d’assumer son statut de space opéra, mais les planètes ressemblent toutes à la Terre à une époque médiévale, et les races ressemblent toutes à des humains. Graphiquement, c’est standard, moyen. Les personnages sont assez dérangeants visuellement, dans leur aspect plastique et leur regard vide mal orienté, mais j’ai aimé leur personnalité et leur développement. La musique est naze 95% du temps, ou au mieux générique. J’ai dû jouer à la totalité des jeux de Sakuraba, j’en peux plus… Le système de combat ne fonctionne pas bien. On nous pousse à faire des esquives mais la plupart du temps les attaques ne peuvent pas être anticipés. Puis il y a ce délai d’invincibilité lorsque l’ennemi est à terre qui tue toute la dynamique des combos. Les compétences ne sont pas dingues et tapent dans le vide la plupart du temps… Pour le coup, il y a une vraie amélioration dans Star Ocean 5 et 6. Le système de combat du 1 et 2 était très bon aussi, Star Ocean 3 et 4 sont les mauvais élèves. Le jeu est difficile, je ne suis pas de ceux qui aime galérer pour ressentir de la satisfaction (pas de Souls-like, etc.). Même en mode facile, il faut faire les quêtes annexes, toutes inintéressantes, mais certaines ont le bon goût de débloquer des donjons, magasins, arène, évènements, etc. optionnels. Sans cela, on se casse les dents sur des pics de difficultés décidément récurrent dans la série. Star Ocean 4 est un jeu pas terrible qui se bonifie au cours de l’aventure, à condition de s’attacher plus à l’intention qu’à la réalisation. Son scénario est mal écrit mais il a le mérite de chercher à surprendre le joueur, si vous passez une cinématique vous serez assurément perdus, ce qui est rare, même de nos jours. Si je pouvais donner mon avis au moi d’avant, je lui dirais qu’il ne rate rien en ne faisant pas Star Ocean 4, mais que s’il y joue, il pourrait passer un bon moment quand même. Par contre, à mes contemporains je dirais de jouer au 6, puis éventuellement au remake du 2 et de s’arrêter là.
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Star Ocean 5 : Integrity and Faithlessness (PS4) - 21/09/2023
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10/20
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Je viens de vivre une expérience compliquée avec Star Ocean 5… J’ai une pensée émue pour toutes les personnes qui ont acheté ce jeu au prix fort à l’époque, ce jeu dont le titre "Star Ocean" promet un ... Suitevaste space opéra, dont la bande annonce laisse présager un jeu magnifique sur le fond comme sur la forme… Que ces gens ont dû se sentir floués. Au début du jeu, je choisis le doublage japonais et la difficulté normale, heureux de mon choix, je m’apprête à passer un très bon moment. À la première "cutscene" je déchante. Il y a des "scènes", mais elles ne sont pas "cut" : il n’y a pas de plans, pas de montage. Les personnages parlent entre eux, mais on continue à contrôler le héros et la caméra, on peut très bien aller voir ailleurs. Il y a également des dialogues en plein combat, les sous titres sont peu lisibles et le nom de l’interlocuteur n’est pas affiché. Autant vous dire que j’ai vite basculé les doublages en anglais pour comprendre quelque chose. Je comprends l’intention, de donner une impression de "live", que l’action se déroule de manière ininterrompue, sous nos yeux. En vrai, ça fait juste négligé, comme si les développeurs ne s'étaient pas donné la peine, et finalement, ça nous éloigne de l’action et minimise son impact, on ne se sent pas concerné et on finit nous aussi par ne plus rien en avoir à faire. Alors l’histoire et les personnages ne m’ont pas accroché, c’est pas grave, j’aime bien la saga, j’ai voulu donner sa chance à cet épisode, j'étais informé que le jeu était court de toute façon (30h pour ma part). C’est là que j'ai regretté de ne pas avoir choisi le mode facile (on ne peut pas modifier la difficulté en cours de jeu). Il y a des pics de difficultés complètement stupides, je me suis pris des dizaines de Game Over, mais j’ai persévéré, jusqu'à un point du jeu où le défi devenait littéralement impossible. Alors j’ai été forcé de faire les quêtes annexes absolument immondes de ce jeu pour grinder. Déjà le scénario principal nous force à faire de pénibles allers-retours. Les quêtes annexes, elles, nous forcent à revisiter entièrement chaque zone des dizaines de fois pour trouver des ennemis à abattre, des objets, ou des PNJ. La dernière fois que j’ai vu ça, c'était dans Chaos Rings 3 (jeu mobile). Les graphismes sont agréables, mais la direction artistique est lambda et le level design est archaïque. Le chara design est comme d’habitude, on dirait des personnages en plastique. La partie sonore est insipide, générique à souhait, aucune originalité de Sakuraba sur ce titre. Je respecte l’homme, mais j’ai hâte que l’artiste soit à la retraite. Star Ocean 5 n’est pas un mauvais jeu, mais un jeu de mauvais goût, sans budget. J’aurais aimé être surpris, faire mentir la critique générale… Mais ce n’est pas le cas. Il ne m’a rien apporté, je l'aurais bien vite oublié. Il m’aura juste fait réaliser le chemin parcouru par les développeurs : Star Ocean 6 était quand même vraiment cool à côté.
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Final Fantasy XVI (PS5) - 03/09/2023
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14/20
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FFXVI renie sa nature de RPG, il renie également sa nature de jeu Japonais, il plagie Game of Thrones, et enfin, il ne propose qu’un seul personnage jouable. Que reste-il d’un Final Fantasy là-dedans ? ... SuiteQue reste-il d’un JRPG tout court ? Le producteur du jeu, Yoshida, a déclaré que pour lui le terme "JRPG" est une insulte, suggérant qu’il s’agit d’une sous classe du RPG. Il ne voulait pas que l’on considère FFXVI comme un JRPG, et ça se voit ! Malgré toute sa bonne volonté pour renier ses origines, FFXVI est toujours emprunt de cette manière de faire les jeux propres aux Japonais, au-delà même des nombreux lieux communs, et heureusement ! En tant que fan de JRPG, j’aurais souhaité au contraire que l'équipe capitalise sur ses forces au lieu de tenter de ressembler à un autre et pondre... ça. Parlons de ce que ce jeu à de meilleur à offrir : les affrontements contre les primordiaux (les invocations). Ce sont des séquences spectaculaires, mélanges de cinématiques, de QTE, et de combats. Tout le jeu a été construit autour de ces affrontements : le scénario, le gameplay, les personnages, etc. Ils sont une fière réussite, heureusement, et justifient à eux seuls de se procurer le titre. Par contre, tout ce qu’il y a entre oscille entre le passable et le mauvais. La quête principale prend des airs d’épisode filler, répétitif qui plus est : on rentre à la base, on se déplace via un menu (quelle déception !), on "explore" un couloir vide et moche, on aide le chef du quartier (un personnage secondaire insipide, sans rapport avec l’intrigue principale), et cela déclenche des quêtes annexes FedEx sans intérêt. Ce type de quêtes a toujours existé, mais aujourd'hui elles sont tellement codifiées, avec le point d’exclamations, le curseur, la liste des quêtes qui se met à jour avec l’objectif actuel, la récompense, l’écran de fin de quête… et présentent partout et en surnombre qu’elles sont devenues la définition de la quête annexe. Souvenez-vous des quêtes annexes de FF7, 8, 9, 10. Avait-on besoin d’un point d’exclamation et d’un curseur de suivi ? Suffisait-il d'aller cueillir un pissenlit, combattre un loup, ou récupérer une plume ? N'étaient-elles pas originales, uniques ? Sans compter tous les secrets, les minis jeux, les petites choses manquables, etc. À ce propos, une autre chose qui m’a bien fait rire est que les développeurs ont jugé bon de ne pas afficher de mini carte, sous prétexte que les joueurs la regardent trop. Sauf que… À la base... Si les jeux vidéo ont intégré une minimap, c’est bien qu’il y avait une raison, non ? Alors oui, pourquoi pas la supprimer, à condition que l’on propose une solution alternative au problème initial… Bien sûr ce n’est pas le cas ici. Là c’est sûr qu’on ne regarde plus la mini carte, par contre on passe son temps à ouvrir la garde carte dans les menus pour se repérer et s’orienter, un plaisir. Je pense plutôt que la véritable raison est ailleurs (par manque de temps, pour masquer le fait que le jeu est un couloir…). Pour les combats, Clive peut utiliser des compétences propres à chaque primordiaux et… c’est tout. Pas d’altérations d’état, pas d’affinités élémentaires, pas d’améliorations ou de baisses de stats, pas d’utilisation d’objets (hormis des potions), pas de magies (hormis le tir à distance). De même, les équipements que Clive peut porter sont réduits au minimum, ainsi que les statistiques sur lesquels ils influent. Et bien sûr, il est le seul personnage jouable. Malgré ces déconvenues énormes, les combats restent intéressants car ils récompensent la technique du joueur. Il est possible d’acquérir un niveau de maîtrise où l’on esquiverait toutes les attaques ennemies, et où on lui laisserait à peine le temps d’attaquer. L'argent est inutile, les objets que l'on obtient lors des combats, dans les coffres ou en récompense des quêtes sont inutiles (vous en aurez toujours à profusion). Farmer / grinder est inutile. Tout est scripté, vous aurez telle épée, telle protection et tel niveau à tel moment. Le problème est que cela rend l’exploration, les combats et la plupart des quêtes vains. FFXVI s’adresse à un public mâture. Cela signifie qu’il y a du sang, un peu de nudité, une histoire assez sombre, bien. Mais ce n'est pas tout, FF16 veut surtout se donner l’air mâture. Donc les couleurs sont fades, les PNJ et les décors sont sobres, sans originalité, les personnages sont toujours sérieux… Il ne faudrait pas confondre maturité et dépression… Je me fais plutôt l’idée d’un récit mâture, un récit qui pousse la réflexion un peu plus loin, et ce n’est clairement pas le cas de FF16 où le scénario manque cruellement de remise en question (et de surprises / de détours / d’imprévus soit dit au passage). Le fait qu’il n’y ait pas d’équipe n’aide pas, les membres potentiels sont régulièrement congédiés, notamment les femmes qui sont vraiment mises à l’écart dans cet épisode (encore). Graphiquement ce n’est donc vraiment pas top : terne, quelconque, arriéré, à côté d’un Tales of Arise sorti deux ans plus tôt sur PS4 avec moins de budget ça fait mal. La musique… quand je vois dire ça et là sur les forums que Masayoshi Soken égale sinon dépasse Nobuo Uematsu, je bouillonne… D’une part Soken n’à pas la même philosophie que Uematsu : Uematsu composait des thèmes mémorables, Soken accompagne l’action de manière cinématographique. D’autre part Soken a du talent, Uematsu a du talent et du génie. Je concède que les musiques comportant des chœurs sont très chouettes sur le coup, pour le reste, les seules musiques mémorables sont les arrangements des thèmes composés par Uematsu à la base. Yoko Shimomura est une bien meilleure comparaison à Uematsu (FFXV, KH…), ou encore Noriyasu Agematsu, qui explique d’ailleurs très bien cette approche qu’ils ont en commun, et la différence entre composer pour un JV ou pour un animé dans son interview pour Armed Fantasia. Abordons le sujet le plus embarrassant pour le jeu comme pour les joueurs : le plagiat de Game of Thrones. Si vous avez vu la série, c’est génial, vous allez retrouver plein de personnages : le héros et son loup, la reine et son fils de 10 ans qui boit à son sein, le simplet, l’ordre mystérieux et son chef (Jaqen), et j’en passe, plus quelques situations et évènements dont il est aisé de faire un parallèle. Même ma copine qui ne faisait que passer devant l'écran, me disait parfois "ah on dirait machin dans Game of Thrones” ou encore "Ah tu joues à The Witcher 3 ?" (car oui, on retrouve aussi le barde, l'ambiance médiévale occidentale, les quêtes annexes à foison, etc.). C’est vraiment d’une gênance absolue, et d’autant plus quand on sait qu’à l’époque c’était Final Fantasy qui inspirait les autres, pas le contraire. L’âge d’or de Final Fantasy, de FF7 à FF10, a duré 5 ans seulement, de 1997 à 2002, et c’était il y a plus de 21 ans (ouch !). Depuis lors, nous sommes des millions à espérer que chaque nouveau FF fasse aussi bien. Mais voilà, les grandissantes dizaines de millions d’autres personnes ayant raté cette époque et qui souhaitent comprendre pourquoi Final Fantasy est une licence prestigieuse vont jouer à FFXVI, puis FFXV, puis FFXIII… Au mieux, ils trouveront là des jeux sympas, sans plus. Au pire, en l’absence de points de comparaison de cette trempe, ils vanteront à leur tour les Final Fantasy mais pour bien d’autres raisons. Le pire scénario s’est déjà produit, "Final Fantasy" ne signifie plus la même chose pour tout le monde, il y a le Final Fantasy d’avant, celui que j’aime, et il y a le Final Fantasy d’aujourd’hui. FFXVI est le fier représentant des Final Fantasy d’aujourd’hui, celui que la nouvelle génération acclame et défend, celui que je regarde de côté, le visage fermé, la gorge serrée.
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The Legend of Zelda : Tears of the Kingdom (SWITCH) - 29/07/2023
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14/20
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Aller, je commence direct par dévoiler l'inavouable : Zelda n'est pas un RPG et n'en a jamais été un (sauf le 2). Fut un temps où la plupart des amateurs de RPG aimaient également les Zelda, et avaient ... Suiteenvie de partager leur avis à leur propos, c'est pourquoi on les trouve sur les sites de RPG. Mais à présent les Zelda 2D ont disparu, et depuis BotW, les Zelda 3D n'ont de Zelda que le nom. Breath of the Wild a été encensé par la critique, et à force de recevoir des 20/20, les créateurs ont naturellement pensé que leur jeu était parfait. Peut-être l'était-il, peut être qu'avoir des armes qui se cassent en permanence, devoir faire la cuisine pour se soigner, apprivoiser un cheval qu'on ne peut pas appeler quand on veut se déplacer plus vite sur une carte titanesque, avoir un scénario qui tient sur timbre poste, entendre des bruitages fugaces en guise de musique, faire des donjons qui se ressemblent tous et qui donnent tous la même récompense, et vivre parfois quelques moments bien inspirés, est l'apogée du fun pour la plupart des joueurs du monde. Vous l'aurez compris, ce n'est pas mon cas, et j'ai espéré que la suite corrige ces défauts. En vain. On reprend la même carte, on ajoute de la neige, une tempête de sable et de l'eau croupie, et on refait la même. Copier. Coller. On ajoute un pouvoir de construction pour parachever la transition de public cible, et porter le coup de grâce à ce que fut Zelda et ce pourquoi on l'aimait. Zelda BOTW et TOTK sont des bons jeux, mais pas pour moi, je suis juste déçu que les développeurs n'aient pas créé une nouvelle franchise, qu'ils remplacent les Zelda 3D, mais aussi 2D (pourquoi ?!), à tout jamais. J'arrête ma critique ici sans amertume, par manque d'envie, honnêtement, ce jeu m'indiffère.
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Yakuza 7 : Like a Dragon (PS5) - 10/06/2023
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14/20
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De nos jours, on crée des JRPG qui se veulent old school mais qui renferment tout le confort moderne, et des JRPG qui voudraient être modernes mais qui restent résolument old school. Pour moi, Yakuza 7 ... Suite(Like a Dragon) fait partie de la deuxième catégorie. Cela se ressent dans les déplacements, les animations (faciales notamment), le gameplay en général, c’est difficile a expliquer, mais j’ai senti un lourd héritage de l’ère PS2. Pourtant le jeu semble avoir de l’ambition à bien des égards, mais peut-être pas assez de budget pour aller au bout, ou peut être que l’équipe est vieillissante et peine à se moderniser malgré toute bonne volonté. Alors comment faire un bon JRPG quand on n’a ni l’argent ni la technique ? Avoir une bonne histoire, de bons personnages, et bien savoir la raconter. C’est le cas de Yakuza 7, et cela fait déjà une raison d’y jouer, pour peu que l’on apprécie les histoires de mafia et les intrigues politiques. En revanche, le rythme est mauvais, les trois premiers et les trois derniers chapitres sont supers, les neuf autres ont moins d’intérêts. Ils s’éloignent de la trame principale pour s’intéresser aux intrigues de différents clans, gagner des alliés, glaner des infos, etc. Le tout est très bavard, attendez-vous à poser la manette régulièrement. Au début, j’étais donc parti pour rusher le jeu et profiter de ce qu’il a de mieux à offrir : son histoire. J’ai appris à changer de trottoir pour éviter les ennuis, littéralement. Sauf que le jeu est difficile, ou tout du moins, il est équilibré à condition que vous fassiez les quêtes annexes, et que vous passiez deux ou trois demi-heure dans les égouts à farmer des ennemis spécifiques qui donnent un max d’expérience. Sinon, vous manquerez de force et d’argent, et vous serez bloqués dans la quête principale pour ces deux raisons. Quand je parle de quêtes annexes, il s’agit autant de quêtes FedEx, que de mini-jeux très aboutis tels que le Dragon Kart ou la simulation d’entreprise. Il y a aussi une pléthore d’autres mini-jeux de cartes, de casino, de machines à pince, de ramassage de canettes, de shogi, de pachinko, de séances de cinéma, de bars à hôtesse, de QCM, de jeux d’arcade, de karaoke, de golf, de baseball... Bref, Yakuza 7 à mis le paquet sur les activités annexes et veut absolument que vous y jouiez. Ces activités sont dispersées aux quatre coins d’une ville où l’on peut se promener librement, et dans laquelle on fera d’innombrables allers-retours. Mais l’activité principale de Yakuza 7 reste les combats au tour par tour. Il y a des ennemis partout et ils sont difficiles à éviter. Il y a une volonté de varier les ennemis, avec un peu d’extravagance, mais globalement, on a l’impression d’affronter toujours les mêmes, toujours des humains, mafieux ou rebuts de la société. Le système de jobs est plus réussi, on sent la différence entre chaque, leurs forces et leurs faiblesses, même si au final on se limitera à un job bien choisi par personnage. Les graphismes font leur travail, sans plus. La ville est terne, il n’y pas de direction artistique marquante, alors que la fantaisie, et la Fantasy, qui font toute la spécificité de ce Yakuza, auraient permis aux artistes de se lâcher. Les donjons sont répétitifs, les assets et les animations sont dupliqués, etc. De même pour les musiques, elles accompagnent bien l’action, sans plus. Yakuza Like a Dragon est un jeu que j’ai apprécié découvrir, mais qui demande un peu trop d’implication (80h de jeu) par rapport à ce qu’il a à offrir de vraiment qualitatif. J’espère que son succès d’estime et commercial permettra d’améliorer la partie technique et de donner à sa suite les moyens de ses ambitions. Je suis en revanche plus sceptique concernant la partie artistique. Je suis donc partagé, d’un côté j’ai bien envie de continuer à suivre les aventures d’Ichiban car l’histoire et les persos sont chouettes, de l’autre je me dis que c’était pas si ouf et que je n’en aurais peut être pas la motivation si la licence ne change pas d’échelle.
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Pokemon Violet (SWITCH) - 12/04/2023
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17/20
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Cela fait plus de 10 ans que Pokémon me déçoit, que Gamefreak m’écœurt par leur incompétence, leur fainéantise, leur cupidité, leur indifférence… À l’arrivée de cette nouvelle Gen, même les bandes annonces ... Suitene parvenaient pas à masquer l’ampleur du désastre. J’avais décidé de ne plus acheter les jeux Pokémon, mais bon, je suis né dans les années 90, alors je n'ai pas pu faire autrement. Eh oui, les jeux Pokémon peuvent compter sur la nostalgie des fans pour se vendre par millions à défaut de leur qualité… Je n’en attendais rien, mais alors rien du tout. Je pensais assister impuissant au naufrage, puis écrire une critique assassine tout aussi vainement. Les premières minutes de jeu sont terribles, tous les défauts apparaissent en même temps : les graphismes ont 15 ans de retard, la caméra rentre dans les murs, les animations sont saccadées, clipping, aliasing, textures baveuses, il n’y a pas de doublages, pas de cinématiques, les cutscenes sont statiques, aucune mise en scène… et… argh ! On ne peut pas courir ?! Quelques pas en extérieur me rassurent : la fonctionnalité de course se débloque, les paysages sont plutôt jolis, et surtout, c’est grand ! Sans commune mesure avec les jeux des précédentes Gen. Et on peut contrôler la caméra. Très vite, on obtient l’équivalent de la bicyclette et on se voit offrir plusieurs zones annexes immenses à explorer. Le prologue se conclut alors sur l’ouverture totale du monde, et pas moins de 8 arènes à battre, 5 repaires de méchants à démanteler et 5 super boss à éclater. C’est déjà au moins deux fois plus généreux que tous les précédents Pokémon depuis la 2ème Gen ! Et on se rend vite compte en ouvrant la carte que parcourir la région de Paldea ne sera pas une mince affaire. Chacun de ces trois objectifs se termine sur une mission supplémentaire, telle que la ligue Pokémon à affronter. Puis une fois tous les objectifs bouclés, le jeu a encore une surprise de taille à vous offrir. Et après ça encore, il y a du contenu postgame. Autre point positif : les quêtes annexes. Il y en a une pour capturer les Pokémon légendaires, et une pour suivre des cours et passer des examens. C’est tout. Pas de centaines de quêtes annexes inutiles, pas de points d’exclamation partout, pas de requêtes de PNJ dont on se fiche du tiers comme du quart. Et pourtant je me suis éclaté pendant 85h. C’est donc possible dans un jeu en monde ouvert, merci ! Pokémon Violet / Écarlate est une ode à la première gen. Il est l’évolution logique des jeux Pokémon. Il est ce qu’aurait dû être Pokémon depuis le passage à la 3D en 2013. Souvenez-vous des versions Rouge / Bleue : arrivé à Lavanville, on était libre comme l’air. On pouvait faire les arènes dans l’ordre qui nous chante, on pouvait s’attaquer à la Team Rocket entre deux, on pouvait explorer, il y avait des pokéball à dénicher, des talus à sens uniques… Eh bien là c’est pareil, mais en exacerbé. On peut aller partout, tout faire dans l’ordre que l’on veut, mais parfois on sera restreint dans l’exploration ou dans la capture parce qu’on n’aura pas débloquer telle ou telle capacité… Les super-boss débloquent des compétences d’exploration, les arènes débloquent la possibilité d’attraper des Pokémon de haut niveau. Et tout se goupille merveilleusement bien, j’ai pris un plaisir fou à explorer, à voir les Pokémon faire leur vie dans leur environnement, à essayer de repérer les Pokémon rares, à découvrir, capturer et entraîner les nouveaux… Le level design et les environnements sont recherchés, on ne se lasse jamais, le jeu entier est littéralement une invitation à l’exploration. Par contre, la difficulté est biaisée. Vous devrez la gérer vous même, notamment en remplaçant régulièrement votre équipe par des Pokémon plus faibles, ou en vous imposant des règles. Par exemple, vous pouvez renoncer à ce que vos adversaires ne peuvent pas faire (changer de Pokémon, se soigner, etc.) pour que les matchs soient équitables. Oh, et une dernière chose, tweetbunal a tranché, les filles ne portent pas de jupe dans ce jeu vidéo. Un comble alors que le jeu se déroule dans une région chaude inspirée de l’Espagne, où les centres Pokémon sont en plein air. Bravo à tous les bien-pensants grâce à qui nous venons à nouveau de perdre une liberté. Mettons tout le monde en short et faisons comme si c’était parfaitement normal, ça le deviendra peut-être. Bref, Pokémon Violet / Écarlate a des défauts qui font grincer des dents - moi le premier, mais surtout, c'est un vrai bon Pokémon, une bouffée d’air frais et d’espoir pour le devenir de la série. J’attendais de revivre ces sensations dans un jeu Pokémon depuis plus de 10 ans, ça y est ! J’espère pour de bon cette fois. Et même si vous n'êtes pas aussi optimistes que moi, sachez au moins que ce jeu ne crache pas sur les joueurs et les fans comme les trois dernières générations. Attention il y a une condition toutefois pour l’apprécier : jouez en mode portable uniquement, ne jouez pas en mode docké, pas une seule fois.
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Chaos Rings Omega (IOS) - 21/02/2023
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11/20
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Je ne comptais pas faire ce jeu à la base : j’étais au courant qu’il s’agissait plus d’une extension de Chaos Rings que d’un jeu à part entière, et qu’il reprenait quasiment à l’identique son gameplay, ... Suiteses cartes, ses ennemis, etc. Sauf que j’ai déjà fait quatre runs de Chaos Rings de suite, c’est le principe même de ce jeu, je ne comprends vraiment pas qui aurait voulu en faire un cinquième. Et puis en réécoutant les magnifiques OST des Chaos Rings, je décide de découvrir celles de Omega. “A World Without Tears” démarre, les premières notes me figent, je retiens mon souffle et je savoure chaque instant, chaque émotion de cette musique exceptionnelle. À la fin de la lecture, j'ai su qu’il fallait que je joue à Chaos Rings Omega, que je découvre quel évènement, quelle péripétie, quelle situation mérite que l’on joue une telle musique ? Bien sûr, j’ai été déçu, avec une attente pareille, rien n’aurait pu me contenter. Objectivement, ça va, elle est utilisée à un moment fort. Simplement, l’histoire ne m’a pas touchée. On assiste à une fin de grossesse, un accouchement, des discours paternalistes, de l’amour maternel au premier regard, le tout dans l’atmosphère mielleuse auquelle on ne peut décidément pas couper lorsqu’il y a un nouveau-né dans la pièce. Niveau scénario, on sent la volonté des scénaristes d’éviter la redite, tout en étant contraint à réutiliser la même boucle de gameplay. De ce fait, l’intrigue principale est mise de côté, les méchants de cet opus trouvent des prétextes pour nous faire quand même passer les épreuves, leurs motivations sont donc peu convaincantes et leurs agissements peu rationnels. Entre le bébé et ça, on a l’impression de vivre une sous-histoire (d’ailleurs, c’est le cas). Le système de combat est copié / collé du précédent, je partais donc confiant. Eh bien non, il fonctionne beaucoup moins bien que dans le jeu original. Les attaques duo font les mêmes dégâts que deux attaques simples, il n’y a donc que des désavantages à les utiliser. Le couple est constitué de deux cogneurs, le mage arrivant quasiment à la fin de l’histoire. Les compétences passives propres aux deux combattants se déverrouillent très tardivement aussi, et ne rendent pas les combats aussi intéressants que dans Chaos Rings. De plus, il y a quelques pics de difficulté assez abrupts. Pour finir sur une note positive, les graphismes sont très bons sur PSVita, les décors ont été légèrement modifiés, comme quand on repeint un vieux meuble pour faire semblant que c'est du neuf. Les (vrais) nouveaux décors sont aussi jolis et inspirés. L’OST est excellente. Elle réutilise aussi beaucoup de musiques du premier, mais les nouvelles sont incroyables. Le doublage japonais est très très bon, et les textes sont en français. En conclusion, on a affaire à une extension stand-alone de 12h qui a l’air bonne, mais qui n'a aucun intérêt face à son aîné, pire, elle le spoile allègrement. Préférez donc mille fois le Chaos Rings original, il s’agit de la vraie expérience, la vraie histoire, avec un gameplay sur-mesure qui ne peut pas être détourné si facilement. Le meilleur épisode de la série, et celui que je conseille pour la découvrir, reste quand même Chaos Rings 2.
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Star Ocean : The Divine Force (PS5) - 17/02/2023
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16/20
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Star Ocean 6 (The Divine Force) est un jeu coincé entre deux époques. D’un côté, on a un super gameplay moderne, avec LA bonne idée du jeu : le D.U.M.A. C’est un petit robot qui va nous servir surtout ... Suitede système de propulsion, pour fondre sur les ennemis, mais aussi pour explorer les environnements. En résultent un système de combat dynamique et unique, et une exploration intéressante avec de la verticalité et un bon sentiment de liberté. Un système de détection des coffres (à la Wild Arms) et différents collectibles nous encouragent à fouiller partout. Grâce à cela et à d'autres interactions, les régions, les villes et les donjons sont amusants à parcourir. Côte combat, chaque personnage a un arbre de compétences, on peut assigner trois combos de trois attaques à chacun, plus trois actions simples. On les débloque dans l’ordre que l’on souhaite, il est donc possible d’obtenir assez rapidement toutes les attaques, mais avec 9 personnages jouables, dont 4 dans l’équipe active, ça fait suffisamment de possibilités pour qu’on ne se lasse pas des combats. Il y a un système de parade et d’esquive parfaite qui permet de ralentir le temps, mais surtout un autre système qui consiste à foncer sur un ennemi qui nous regarde, et changer de direction juste avant de l’atteindre. Cela l’immobilise, multiplie les dégâts, et augmente le nombre d’actions possibles en un combo. C’est donc le pilier du système de combat, mais c’est difficile à maîtriser, surtout face à certains ennemis et boss qui y semblent immunisés. On se retrouve alors à galérer à devoir attendre entre chaque attaque sans pouvoir les enchaîner. Mais c'est tout relatif, globalement la difficulté est faible en mode normal, et hormis en post end game, le mode facile est très facile. Au pire, on monte très vite en niveau. Certains Star Ocean étant difficiles, ça mérite d’être noté. D’un autre côté, la technique accuse un retard préjudiciable et la narration est d’une autre époque. L’histoire est bonne, quoique l’on erre trop longtemps sans but au début du jeu. Le casting est assez banal mais il fonctionne. Par contre, ne cherchez pas la cohérence et le réalisme dans les situations et les réactions. De même, l’univers semble bien construit, mais dès qu’on creuse un peu (parfois même via des questions posées par les personnages au cours de la trame principale), passé le fameux UP3, c’est le néant. Parfois au contraire les personnages vont philosopher sur des sujets thématiques de cet épisode tels que les relations avec les IA, la numérisation de l’esprit, etc. Le plus dérangeant à été pour moi la narration, aucun progrès depuis l’ère ps2, le gameplay et les cutscenes s’enchaînent sans fluidité, c’est lent et décousu. Il est toujours utile de le mentionner : la série Star Ocean porte très mal son nom, sur 45h de jeu, les deux tiers se passent sur une planète médiévale fantastique, n’espérez pas un space opéra. Quant au sous-titre "The Divine Force", aucune idée. Graphiquement, il y a comme un voile blanc qui ternis l’image, je ne sais pas si c’est une faute technique ou de direction artistique. La modélisation des personnages est un peu spéciale, certains parlent de "poupées de cire". La plupart des textures sont pixelisées, et il vaut mieux ne pas trop regarder le rendu des ombres. Et oui il y a du clipping, de l’aliasing, et des petits ralentissements même en mode performance. Mais on sent de l’ambition dans la taille et la construction des environnements, et il y a de très beaux panoramas. Côté musique, d’habitude je tape sur Sakuraba parce que ses compo ne sont pas très marquantes. C’est toujours le cas ici (sauf la musique d’une région, vous la reconnaîtrez quand vous l’entendrez), mais la partie sonore fait partie des éléments de ce jeu qui ont su se moderniser, alors juste bravo. Notez qu’il est possible de choisir son personnage principal au début du jeu, je pense que cela change pas mal la perspective depuis laquelle on vit les évènements, et offre donc une excellente rejouabilité. J’ai choisi Laetitia uniquement parce que cela influe sur la musique des combats. Laetitia = symphonique, Raymond = électrique. Et ça, franchement, ça change tout ! Quoi d’autres ? Star Ocean 6 a un mini jeu inspiré du Go, il est intéressant et permet surtout de gagner des figurines aux traits des anciens personnages de la série (star ocean 6 est un jeu anniversaire), et ces figurines peuvent être équipées en tant qu’accessoires et offrent souvent les meilleurs bonus. Ah, et le jeu se traîne encore son système de craft basé sur le hasard, il est totalement optionnel et ne sert qu’à fabriquer les armes et armures ultimes à coups de rechargements de sauvegardes, on s’en serait bien passé. Au final, moi aussi j’aurais aimé que l’on me serve Star Ocean 6 dans le même écrin que Tales of Arise. Le jeu souffre de la comparaison, à juste titre. Mais il fait aussi plein de choses bien, ses combats, son système d'évolution, j’ai même largement préféré ses mécaniques d’exploration à ce dernier. Je conseille Star Ocean 6 aux amateurs de JRPG, il risque de laisser les autres sur la touche, mais surveillez bien le prochain car il pourrait terminer la transition amorcée par celui-ci, et cela ne présage que du bon !
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Cyberpunk 2077 (PS5) - 28/01/2023
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18/20
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Je ne savais pas trop à quoi m’attendre avec Cyberpunk 2077, d’un côté les bandes annonces et les tests me hypaient, de l’autre, l’aspect GTA-like et le bad buzz à sa sortie m’ont refroidi. J’ai donc sagement ... Suitepatienté deux années, pour pouvoir mettre la main sur une PS5 et jouer à Cyberpunk 2077 dans de bonnes conditions. Eh bah j’ai pas été déçu ! Je vous le dis tout de suite, voyez plutôt Cyberpunk 2077 comme un Deus Ex en monde ouvert que comme un GTA, et n’ayez aucun doute, c’est un FPS certes, mais c’est surtout un vrai bon RPG. La plus grande qualité de ce jeu est son scénario, son univers, ses personnages, sa narration, sa mise en scène, son jeu d’acteur, son doublage français. Je ne fais que les citer, mais Cyberpunk excelle vraiment dans chacun de ces domaines. Je le classe parmi les plus grands, c’est comparable à The Last Of Us. J'ai été happé par l’histoire, projeté dans l’univers, je vivais les péripéties et les relations humaines, je n’ai pas vu passer les 65h de jeu. L’histoire est omniprésente, les quêtes annexes sont aussi qualitatives que la quête principale, elles ne sont pas en surnombre comme dans The Witcher 3, au contraire elles sont bien réparties et s'intègrent parfaitement à l’histoire principale, je n’envisage pas qu’on puisse les zapper. A aucun moment je n’ai erré, ou été perdu / découragé par l’immensité de l’Open World ou la quantité de choses à faire, tout est maîtrisé. Le gameplay n’est pas en reste, en difficulté normal le jeu est très bien équilibré, il y a plein d'armes très différentes à expérimenter, je n’en ai utilisé que 3 ou 4 types parmi mes favoris (pistolet, sniper, katana, mitraillette). Leur puissance évolue au cours du jeu, et on ressent cette montée en puissance (d’autant plus avec la DualSense). Le personnage évolue aussi en niveau et on peut utiliser des points de compétences dans différents domaines (constitution, crafting, piratage, etc.), chacun de ses domaines permettant de débloquer des compétences de terrain, de combat, ou de menu… il faudra faire des choix, c’est pas facile, mais on est toujours récompensé. Côté équipement, on peut équiper le personnage "d’armure" pour augmenter sa défense et changer son apparence, et de nanotech pour lui conférer des compétences utiles à l’exploration et au combat (repérer les ennemis, les immobiliser, débloquer les balles à tête chercheuse, ou encore le double saut, faciliter le piratage, etc.). Chaque arme et chaque pièce d’équipement peut avoir des modules (viseur, silencieux, etc.). En combat, on a toujours le choix de l’approche : furtive ou bourrine. Le level-design et les compétences à notre disposition sont prévues à cet effet, et il est jouissif de nettoyer une zone sans se faire repérer en usant de toutes les techniques à notre disposition (piratage à distance, se glisser dans le dos des ennemis, cacher les corps, faire des headshot au sniper…). On peut aussi choisir de tuer ou d'assommer les ennemis, sans aucune pénalité de gameplay. Il y a des combats de boss obligatoires vraiment stylés, ils mettent souvent en avant le combat au corps à corps / au katana, que l’on utilise assez peu le restant du jeu. Au niveau graphique, c’est incroyable, pas magnifique, mais vivant, crédible, très immersif, Night City pourra être réelle. Au niveau sonore, c’est bon, ça accompagne bien l’action et l’OST imprègne le jeu et l’univers d'une atmosphère vraiment unique (planante et mélancolique à ma grande surprise). Mais comme la plupart des jeux occidentaux, les musiques n’ont aucune valeur en dehors de leur contexte immédiat : je serais incapable de reconnaître ni d’apprécier une musique de Cyberpunk 2077 si je l’entendais en dehors du jeu. Cyberpunk 2077 est un jeu difficile à vendre pour ce qu’il est vraiment. C’est une histoire prenante, dans un univers et une atmosphère unique et inattendue. C’est un vrai RPG proposant une personnalisation avancée du personnage, de son équipement et compétences, et de l’expérience de jeu. Il y a certes des armes, la police et des voitures dans une ville en monde ouvert, mais cela est annexe, presque purement fonctionnel, rien à voir avec GTA qui en fait le cœur de son gameplay. Je recommande chaudement l’expérience aux amateurs de RPG, notamment de Deus Ex HR, à faire aujourd'hui ou dans quelques années, sur PS5.
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