Crisis Core : Final Fantasy VII Reunion (SWITCH) - 11/05/2025
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15/20
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Crisis Core Réunion est un épisode important de la chronologie de FF7, sans être nécessaire, il pose la toile de fond. Le jeu est assez court, 14h en ligne droite. Il se focalise sur l’histoire de Zack ... Suiteet les évènements qui mènent au début de FF7. Il m’a aidé à mieux cerner l’histoire et les personnages, notamment sa chronologie, l’état physique et psychologique de Cloud, et les réactions d’Aerith et Tifa à son propos. Il ne reste que peu de questions en suspens, le scénario est bien ficelé (contrairement à Xenoblade ou Kingdom Hearts par exemple). Pour ce qu’il entreprend de nouveau, majoritairement en la personne de Genesis, on se perd dans des histoires de clonage et de dégénérescence. Finalement, les motivations de ce nouvel antagoniste sont assez floues. Et le fait qu’il ne s’exprime qu’en citant une pièce de théâtre que lui seul connaît n’aide pas. Concernant le contenu annexe, il y a non pas 100, non pas 200, mais 300 missions à effectuer !! Elles sont hyper redondantes : on nous place dans une petite arène, il faut récupérer 2 ou 3 coffres et battre un boss, puis au suivant ! Et bien sûr, il n'y a pas 300 arènes différentes, une petite dizaine qui reviennent en boucle. C’est un enfer, j’en ai fait la moitié, je n’en pouvais plus, alors oui cela m’a ajouté 12h de jeu, mais j’aurais préféré qu’il y en ait 3 ou 4 fois moins et que cela reste un plaisir. Les graphismes de ce remaster sont dingues ! On croirait un remake de prime abord, mais en jeu, on se rend compte des limites et l’on se rappelle qu’il s’agit d’un jeu PSP à la base. Mais le travail de remasterisation est tellement bon que je me suis fait toute une réflexion sur le sujet “vaut-il mieux jouer au jeu original, à un remaster ou à un remake ?”. J’en ai conclu que c’était au cas par cas. Par exemple, ma version préférée de FF6 est la version GBA ; le remake de FF7 est tellement différent de l’original que j’aime jouer au deux pour des raisons différentes ; je ne toucherai jamais aux remaster de FF7 et FF8 tant ils sont bâclés… Les musiques suivent bien la direction donnée par Uematsu, on est loin du génie de l’original, mais c’est quand même une bonne OST. Les combats sont dynamiques, c’est un bon A-RPG, avec un seul combattant. On peut équiper 6 matérias et 4 accessoires, c’est tout simple mais ça fonctionne super bien. Le point négatif est que les rencontres sont aléatoires, ou presque : on peut les éviter en frôlant les murs. Drôle de décision, du coup on passe notre temps à longer les murs, ça ne ressemble à rien. Globalement Crisis Core Réunion est un très bon spin off pour ceux qui veulent approfondir leur expérience avec Final Fantasy 7. Il faut avoir fait le jeu original, ou bien au moins FF7 Remake, sinon cela n’a aucun intérêt. C’était une belle découverte, ça m’a donné envie de refaire FF7, mais je crois que je vais attendre la partie 3 du remake :)
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Odin Sphere : Leifdrasir (PSVITA) - 27/04/2025
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10/20
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Odin Sphere est l’un de ces jeux avec lesquels j’ai tissé malgré moi une relation particulière avant même d’y avoir joué. A priori, ce n’est pas mon genre de jeux, il a beau être un JRPG, il reste un dungeon ... Suitecrawler en scrolling horizontal. Pourtant, depuis sa sortie sur PS2, il m’a toujours intrigué. Son esthétique, le chara design, les avis très positifs, mais surtout, le fait que je le trouve systématiquement dans les listes de recommandations… J’ai donc démarré 18 ans plus tard le jeu en difficulté facile, dans l’optique de prendre ce qu’il y avait à prendre, et peut-être me faire embarquer dans l’aventure. Mais après dix heures de jeu, quelle ne fut pas ma surprise de devoir recommencer le jeu avec un autre personnage (mêmes donjons, mêmes ennemis, mêmes boss, etc.) ! Je ne compte plus le nombre de fois où j’ai failli abandonner. Il faut recommencer le jeu cinq fois (!) pour en voir le bout. J’ai fait le deuxième et une bonne partie du troisième run avec la boule à la gorge, vraiment, je n’avais pas envie. Heureusement le gameplay avec Mercedes s’apparentait à du shoot em up, c’était un peu rafraîchissant. J’ai rushé les trois derniers runs (4h20 chacun contre 10h pour le premier run, voyez la différence), et bizarrement, c’est en rushant que j’ai le plus apprécié le jeu. Le système de combat, et les styles de combat variés des cinq personnages rendent l’expérience supportable, même agréable sans doute pour ceux qui apprécient ce genre de jeu. Pour ma part, j’en attendais beaucoup de l’histoire et des personnages, mais il se trouve que la narration est décousue. On raconte l’histoire de chaque personnage, on voit vaguement quelques liens entre elles, puis arrivé au dernier personnage on devrait voir le tableau entier théoriquement, mais pour cela, il faudrait être doté de la mémoire absolue. Du coup on galère à recoller les morceaux pour comprendre ce qui se trame, se souvenir des liens de parenté alambiqués de chacun, etc. Je n’ai pas compris les tenants et les aboutissants de l’histoire avant les toutes dernières heures, j’imagine que c’était fait exprès, j’ai déjà vu plusieurs films faire ça très bien au cinéma. Mais dans le cas d'Odin Sphere, ce n’était pas bien exécuté, il n’y avait rien qui me tenait en haleine, juste l’incompréhension de passer d’une histoire à l’autre et la frustration de refaire la même chose cinq fois de suite. Petite anecdote rigolote, c’est le seul jeu où j'ai vraiment eu l’impression que certaines fonctionnalités ont été créés spécifiquement pour faire ch*er le joueur. Par exemple, quand on reprend une partie, il faut d’abord ramasser un livre, s’asseoir, puis lire le livre. Sauf qu’un chat passe devant les livres, et on a une chance sur deux de ramasser le chat plutôt que le livre xD. Et ce à chaque fois que l’on démarre la console ! Autre exemple, on ne gagne pas simplement de l’expérience, pour cela, il faut ramasser des graines, les planter, les faire pousser, cueillir les fruits, les ramasser, les sélectionner dans le menu, les manger, et regarder le personnage mâcher chaque fruit un par un, chacun pouvant faire jusqu'à trois bouchées :D L'aspect artistique est ce qui m’a apaisé et donné envie de continuer, les graphismes et les animations sont soignés, les musiques sont uniques, et les textes, mine de rien, c’est joliment écrit. Le côté légendes et contes de fées avec ses personnages mythiques est réussi aussi. Il n’en reste pas moins que j’ai passé 80% du jeu à me demander si je devais abandonner tant la répétitivité était insupportable. Je suis content de la découverte, content d’être allé au bout, mais aussi et surtout, content que ça se termine enfin.
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Lufia II: Rise of the Sinistrals (SNES) - 26/03/2025
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10/20
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Parmi mes jeux favoris figurent les Wild Arms, les Golden Sun, mais aussi les Zelda en 2D. Ceux-ci ont en commun de proposer des donjons à énigmes, et des mécaniques d’exploration basées sur l’utilisation ... Suitede pouvoirs ou de gadgets. Lufia 2 correspond également à cette description, et il n’y a pas tant de RPG qui en font leur cheval de bataille, encore moins de nos jours. J’étais donc heureux de le découvrir, mais j’ai vite déchanté. Le scénario n’est présent qu’en surface, il est bien vite expédié. Les personnages sont sympathiques et drôles, mais n’ont aucune profondeur, d’ailleurs l’équipe a un bon turn-over, mais ça pour le coup c'est plutôt original. On vogue de ville en ville, on doit résoudre le problème local en allant dans un donjon puis on affronte un boss en haut d’une tour, ce qui débloque un passage vers la prochaine ville, et bis repetita. Le problème c’est que ce schéma se reproduit, tenez vous bien, vingt-quatre fois !! Alors c’est sûr, je n’ai jamais vu autant de villages et de donjons à la suite dans un RPG, mais voilà, au bout de la quinzième fois, et environ autant d’heures de jeu au compteur, tout le fun s’est évaporé. D’autant plus que les situations se répètent, les donjons et les énigmes aussi, et que les combats commençaient à devenir punitifs : de plus en plus d’attaques surprises avec des ennemis qui one shot avant même que je ne puisse entrer la moindre commande. Du coup j'ai regardé une solution et vu qu’il me restait encore neuf villes à atteindre, j’ai donc décidé d’en rester là. Il faut dire que Lufia 2 ne m’apportait pas grand chose : le scénario anecdotique, les musiques ultra répétitives au point de couper le son, des graphismes datés forcément, alors quand les combats et l’exploration ont commencé à être pénibles, j’ai perdu toute raison de continuer. On est sur un vieux jeu SNES de 1995, d’accord, mais Zelda a link to the past est sorti en 91 et Final Fantasy 6 en 94 sur le même support, Lufia 2 ne tient absolument pas la comparaison, et n'apporte rien au joueur du futur que je suis, qui a déjà vu mille fois mieux ailleurs, et qui a probablement mieux à faire.
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Metaphor : ReFantazio (PS5) - 08/02/2025
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13/20
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Je pensais qu’Atlus en avait marre de développer des Persona, qu’ils voulaient se lâcher, faire des choses qu’ils leur étaient impossible avant. Je pensais que c'était l’occasion rêvée de tenter quelque ... Suitechose de différent, maintenant que les caisses de l’entreprise sont pleines, et qu’un autre Persona aurait de toute façon souffert de la comparaison avec le 5. Que dalle ! On nous a pourtant vendu une licence originale “Metaphor Refantazio” sans aucune allusion à Persona, alors pourquoi se retrouve-t-on avec un clone de Persona ? Même gameplay, même rythme, même progression, copier / coller dans les moindre détails. Pourquoi ?! Les mécaniques de gameplay de Persona on été conçues sur mesure pour retranscrire une expérience précise, la simulation de vie d’un lycéen avec la progression calendaire, les Persona avec tout le système de combat, qui ont même donné leur titre au jeu… Alors pourquoi a-t-on des Persona dans Metaphor Refantazio ? Qu’est ce que ça fout là ? Elles s’appellent “Archetype” mais c’est exactement pareil. Tout comme les sorts, repris à l'identique et renommés, les affinités élémentaires, le système de combat au complet est identique. Pourquoi a-t-on une progression calendaire ? Ça n’a rien à faire là non plus. Juste, pourquoi Atlus n’a pas conçu un jeu original alors qu’il s’agit soi-disant d’une nouvelle licence ? Vous l’aurez compris, Metaphor refantazio est un skin médiéval fantastique de Persona. Si encore il avait été incroyable, ça serait mieux passé, mais là, on perd terriblement au change. On est sur de la vieille fantasy éculée type donjons et dragons. Il y a “différentes” races, concrètement, des humains avec des ailes, des humains avec des cornes, des humains avec un troisième œil, des humains avec des grandes oreilles… Les donjons sont soit des grottes, soit des prairies, soit des bâtiments médiévaux, et la plupart se répètent. Grosse originalité hein, bravo. Il n’y a aucune diversité, aucun dépaysement, aucune surprise, je me souviens de Persona 5 où j’attendais avec impatience de voir quelle forme allait prendre le palais mental de chacun. Quant au scénario, c’est pareil, aucune surprise, concrètement on annonce au début du jeu qu’il faut éliminer Louis, le jeu se termine quand vous éliminez Louis, faut pas chercher plus loin. À nouveau dans Persona 5, j’étais suspendu au jeu pour savoir comment on allait déclencher les metanoia et j’ai été surpris de nombreuses fois par la tournure des événements. Allez, au trois quart du jeu, il y a une péripétie sympathique mais malheureusement cela m’amène à parler d’un autre gros défaut du jeu : il y a plusieurs passages où l’on pose la manette pendant plusieurs heures d'affilée. C’est au point d’affirmer qu’Atlus a échoué à faire de son récit un jeu vidéo, c’est d’autant plus dommageable que cela survient à des moments importants de l’histoire. Le jeu de manière générale est très verbeux, mais aussi très généreux en contenu, pas forcément de qualité, il m’aura tout de même tenu 120 heures ! Les personnages sont attachants au début, mais ils deviennent vite pénibles, et sur un jeu aussi long, je peux vous dire que des fois on préférerait qu’ils se taisent. La bande son est assez originale, avec ses chants gutturaux gothiques, elle donne immédiatement une identité forte au jeu. Mais elle manque d’amplitude, elle tourne un peu en rond, et ne trouve pas son pendant lors des scènes un peu plus fines et émotionnelles (qui manquent d’ailleurs pas mal à l’appel). Les graphismes sont dans la même veine, on a une belle direction artistique qui caractérise parfaitement le jeu, mais on ne peut s'empêcher de constater les limites techniques. L’interface bien sûr est magnifique. En définitive, Metaphor Refantazio n’est pas le jeu que j’espérais, c’est une copie de Persona dans un univers médiéval fantastique peu original. Ça n’en fait pas d’un mauvais jeu, car Persona a des bases solides, c’est juste décevant de se retrouver avec un clone moins bon que l’original sur bien des points. Je suis un peu en colère face à la presse spécialisée qui loue ce jeu parfois comme jeu de l’année, alors qu’on est quand même pas loin de la tromperie commerciale. D’autant plus qu’en lisant les avis des vrais gens, on arrive quand même à un consensus sur “le petit plus” “la maestra” “la magie” vous savez le petit quelque chose qui fait qu’un grand jeu est un grand jeu, le petit quelque chose qu’a Persona 5 et que Metaphor n’aura jamais. Eh bien ça, les testeurs, non pas qu’ils soient en plastique, n’arrivent pas à le cerner, pourquoi ? ça m’interroge quand même.
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Super Mario RPG (SWITCH) - 05/01/2025
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16/20
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J’ai découvert les Mario RPG avec Superstar Saga sur GBA à l'époque, j'ai été impressionné par la qualité de cette aventure et la profondeur du gameplay. Parmi tous les épisodes, Super Mario RPG a un petit ... Suitecôté légendaire : c’est le premier de la série, il a été créé par Squaresoft juste avant un certain Final Fantasy 7, ses musiques ont été composées par Yoko Shimomura, et bien sûr les critiques sont stellaires. J’avais donc hâte de le tester, mais j’avais cette appréhension de me lancer dans un jeu qui aurait mal vieilli, ou d'un précurseur qui aurait été dépassé. Pas du tout ! Le remake aide grandement, certes, mais il est impressionnant de constater à quel point tout était déjà là à l’époque ! L’aventure est géniale, le gameplay est complexe, varié et super fun, et on retrouve en plus la petite touche Squaresoft et des musiques bien au dessus du lot, c’est que du bonheur. Je le classe sans problème numéro 1 de la série, c’est vraiment une très grosse et bonne surprise ! Rendez-vous compte, Nintendo a commissionné un jour Squaresoft pour faire un RPG Mario, ce qui était une tâche franchement difficile, les mecs ont livré un jeu si bon et si original que c’en est devenu une série dont on fait encore des épisodes 28 ans plus tard ! C’est dire à quel point Squaresoft était une entreprise de génie, et à quel point ce jeu est bon.
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Cyberpunk 2077 (PS5) - 22/12/2024
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18/20
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Je ne savais pas trop à quoi m’attendre avec Cyberpunk 2077, d’un côté les bandes annonces et les tests me hypaient, de l’autre, l’aspect GTA-like et le bad buzz à sa sortie m’ont refroidi. J’ai donc sagement ... Suitepatienté deux années, pour pouvoir mettre la main sur une PS5 et jouer à Cyberpunk 2077 dans de bonnes conditions. Eh bah j’ai pas été déçu ! Je vous le dis tout de suite, voyez plutôt Cyberpunk 2077 comme un Deus Ex en monde ouvert que comme un GTA, et n’ayez aucun doute, c’est un FPS certes, mais c’est surtout un vrai bon RPG. La plus grande qualité de ce jeu est son scénario, son univers, ses personnages, sa narration, sa mise en scène, son jeu d’acteur, son doublage français. Je ne fais que les citer, mais Cyberpunk excelle vraiment dans chacun de ces domaines. Je le classe parmi les plus grands, c’est comparable à The Last Of Us. J'ai été happé par l’histoire, projeté dans l’univers, je vivais les péripéties et les relations humaines, je n’ai pas vu passer les 65h de jeu. L’histoire est omniprésente, les quêtes annexes sont aussi qualitatives que la quête principale, elles ne sont pas en surnombre comme dans The Witcher 3, au contraire elles sont bien réparties et s'intègrent parfaitement à l’histoire principale, je n’envisage pas qu’on puisse les zapper. A aucun moment je n’ai erré, ou été perdu / découragé par l’immensité de l’Open World ou la quantité de choses à faire, tout est maîtrisé. Le gameplay n’est pas en reste, en difficulté normal le jeu est très bien équilibré, il y a plein d'armes très différentes à expérimenter, je n’en ai utilisé que 3 ou 4 types parmi mes favoris (pistolet, sniper, katana, mitraillette). Leur puissance évolue au cours du jeu, et on ressent cette montée en puissance (d’autant plus avec la DualSense). Le personnage évolue aussi en niveau et on peut utiliser des points de compétences dans différents domaines (constitution, crafting, piratage, etc.), chacun de ses domaines permettant de débloquer des compétences de terrain, de combat, ou de menu… il faudra faire des choix, c’est pas facile, mais on est toujours récompensé. Côté équipement, on peut équiper le personnage "d’armure" pour augmenter sa défense et changer son apparence, et de nanotech pour lui conférer des compétences utiles à l’exploration et au combat (repérer les ennemis, les immobiliser, débloquer les balles à tête chercheuse, ou encore le double saut, faciliter le piratage, etc.). Chaque arme et chaque pièce d’équipement peut avoir des modules (viseur, silencieux, etc.). En combat, on a toujours le choix de l’approche : furtive ou bourrine. Le level-design et les compétences à notre disposition sont prévues à cet effet, et il est jouissif de nettoyer une zone sans se faire repérer en usant de toutes les techniques à notre disposition (piratage à distance, se glisser dans le dos des ennemis, cacher les corps, faire des headshot au sniper…). On peut aussi choisir de tuer ou d'assommer les ennemis, sans aucune pénalité de gameplay. Il y a des combats de boss obligatoires vraiment stylés, ils mettent souvent en avant le combat au corps à corps / au katana, que l’on utilise assez peu le restant du jeu. Au niveau graphique, c’est incroyable, pas magnifique, mais vivant, crédible, très immersif, Night City pourrait être réelle. Au niveau sonore, c’est bon, ça accompagne bien l’action et l’OST imprègne le jeu et l’univers d'une atmosphère vraiment unique (planante et mélancolique à ma grande surprise). Mais comme la plupart des jeux occidentaux, les musiques n’ont aucune valeur en dehors de leur contexte immédiat : je serais incapable de reconnaître ni d’apprécier une musique de Cyberpunk 2077 si je l’entendais en dehors du jeu. Cyberpunk 2077 est un jeu difficile à vendre pour ce qu’il est vraiment. C’est une histoire prenante, dans un univers et une atmosphère unique et inattendue. C’est un vrai RPG proposant une personnalisation avancée du personnage, de son équipement et compétences, et de l’expérience de jeu. Il y a certes des armes, la police et des voitures dans une ville en monde ouvert, mais cela est annexe, presque purement fonctionnel, rien à voir avec GTA qui en fait le cœur de son gameplay. Je recommande chaudement l’expérience aux amateurs de RPG, notamment de Deus Ex HR, à faire aujourd'hui ou dans quelques années, sur PS5. ________________ Le DLC Phantom Liberty ajoute une histoire principale de 20h, avec de tout nouveaux personnages et lieux, dont un quartier complet à Night City : Dogtown. Ce quartier a son propre chef, et ses 10 nouveaux contrats à exécuter. Tout le contenu annexe est très qualitatif et représente au moins 10h de jeu supplémentaire. Chaque mission principale, annexe, ou même contrat est parfaitement scénarisée. Les personnages sont très bien écrits, on s’attache beaucoup, et leurs histoires, leurs enjeux, les péripéties, et surtout les choix que l’on fait contribuent à rendre l’expérience immersive. L'impact de nos choix est colossal, autant sur le scénario que dans le gameplay. Je ne spoilerai pas, mais il y a des chances que si vous discutez avec un ami qui a lui aussi fait le DLC, vous vous disiez “C’est pas possible, on n’a pas fait le même jeu”. Je mets la même note qu’au jeu principal, car franchement c’est le même niveau de qualité, mais j'enlève un point car 27€ c’est trop cher pour une extension. Je la recommande fortement dans tous les cas si vous avez aimé le jeu principal.
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Final Fantasy VII Remake Intergrade (PS5) - 22/12/2024
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10/20
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Intermission est un court DLC (5h), qui n’est disponible que dans la version PS5 de FF7 Remake. Autant dire la version que personne ne possède. J’ai décidé de troquer ma version PS4 contre la version PS5 ... Suitedurant black friday à moindre frais. Et heureusement que cela ne m’à rien coûté car ce DLC ne m’a rien apporté. Son principal intérêt était de découvrir le gameplay de Yuffie en avant première (qui est très réussi, autant en combat qu’en exploration), de teaser Rebirth, et de nous revendre un jeu que l’on a déjà acheté. Mais maintenant que l’on a Rebirth, il n’a plus aucun intérêt, vraiment, zéro. Concernant l’histoire, Yuffie débarque à Midgar pour voler la materia ultime de la Shinra, elle se fait piéger dans le bâtiment de la Shinra où elle passe des épreuves. Voilà voilà. Le boss de fin à la limite est relativement charismatique, mais regardez juste une vidéo de la fin du DLC sur youtube, ça suffira largement. L’OST reste très bonne, mais les nouvelles compo prennent un accens jazzy (décidément... comme Torna) et c’est pas ma tasse de thé. Le jeu Final Fantasy 7 Remake lui même est excellent, j’ai écrit une critique sur la version PS4.
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Tales of Symphonia Chronicles (PS3) - 15/12/2024
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10/20
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Tales of Symphonia est considéré un peu comme le FF7 des Tales Of : le premier opus en 3D, le plus apprécié des fans, devenu aujourd'hui une référence de la série, voire du JRPG... Pourtant, il ne m’a ... Suitejamais attiré, il faut dire que le jeu est relativement moche. Le jeu commence comme une espèce de repompe cheap de FFX, où l’élue doit partir en pèlerinage pour obtenir les invocations de chaque temple et stopper le déclin de leur monde, sur fond de sacrifice et de religion. Le développement du jeu ayant commencé après la sortie de FFX, la pilule passe assez mal, il n’y a vraiment aucun intérêt. Puis en deuxième partie du jeu, on se concentre plutôt sur l’histoire et les enjeux des différentes organisations qui influent sur le destin du monde. Mais à nouveau, j’ai vraiment eu du mal à accrocher, j’ai failli arrêter ma partie de nombreuses fois. Mais tant de gens l’ont apprécié, je voulais aussi l’aimer, alors j’ai continué. La narration et les dialogues sont mauvais, les péripéties ne sont pas terribles, Colette se fait enlever 3 ou 4 fois, c’est poussif, décousu, répétitif, mal conçu... Le seul point positif c’est que l’aventure se focalise sur son histoire principale, elle ne s’égare pas trop, et le rythme est correct. Il y a une bonne alternance avec les donjons et chacun dispose d’énigmes variées et retordes. Les combats ne sont pas très fun, répétitifs et trop nombreux. Les attaques normales font plus de dégâts que les compétences, alors on a l’impression qu’elles sont inutiles. Je n’ai pas fait les quêtes annexes, mais le peu que j’ai vu étaient inintéressantes. En conséquence, je n’étais pas assez fort au donjon final, et je ne voulais pas grinder, j’ai donc dû regarder la fin sur youtube… pas une grande perte. J’ai déjà tenu quasi 50h de jeu, ça m’a laaargement suffit. Tales of Symphonia a très mal vieilli même en version Remastered. Les graphismes et animations étaient déjà primitifs pour l’époque, les contrôles (surtout des montures) et la caméra sont aux fraises. Les musiques sont correctes pour du Sakuraba, mais rien de notable. Il n’y a vraiment aucun intérêt à faire ce Tales of en 2024. Pour avoir joué à la plupart de la série en fait, j'ai souvenir d’avoir apprécié Xillia et Vesperia, mais eux aussi sont désuets, le seul que je recommande est Arise.
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Lost Odyssey (X360) - 06/11/2024
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15/20
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Lost Odyssey a toujours été pour moi le jeu inaccessible, car coincé sur Xbox 360. Il a été créé par Sakaguchi, les musiques sont de Uematsu, les fans en parlent comme du dernier vrai Final Fantasy, bref, ... Suiteil fallait que je le fasse. L’émulation n’étant toujours pas au point, j’ai acheté une Xbox 360 et le jeu pour 50€ au total, ça va. Lost Odyssey est un vrai jeu à l’ancienne, digne héritier de l’ère PS2, avec tous ses codes et toutes ses tares, mais aussi tout son charme. En jouant à Lost Odyssey, j’ai été submergés d’effluves de Shadow Hearts 2, mélangé à des soupçons de Final Fantasy X, et je me suis tout de suite senti comme à la maison :) Il y a de nombreux points communs : le chara-design, y compris des PNJ, la caméra dynamique, les environnements en fausse 3D qui fourmillent de détails et de caches au trésor (un peu trop même), le tour par tour, le mini jeu de timing lors des attaques en combat, une ambiance assez sombre et mature, un scénario omniprésent, de nombreuses cinématiques de qualité… On suit l’aventure de personnages immortels, qui ont vécu 1000 ans mais qui ont perdu la mémoire. Ils retrouvent parfois un fragment de mémoire sous la forme d’une petite nouvelle à lire à l’écran. Ces histoires sont très bien écrites, prenantes, percutantes, réfléchies, et accompagnées d’une belle musique, c’est un plaisir à lire. Mais il y en a tout de même une trentaine, qui durent un quart d’heure chacune, ça fait 8 heures de lecture (sur 78h de jeu) et ça en devient pénible, on est dans un JRPG pas un visual novel. On apprendra au final la cause de leur perte de mémoire, mais malheureusement toutes les autres questions resteront sans réponses : le pourquoi et le comment de leur présence dans ce monde, leur monde d’origine et ses enjeux, on n’en saura rien, au profit d’une banale histoire de méchant qui veut contrôler le monde. C’est décevant et cela nullifie l’intérêt de ce qui me semblait pourtant être l’attrait / l’intrigue principale de ce jeu. Techniquement, le jeu souffre d’animations de mauvaise qualité (mocap inexistante), et d’un mauvais doublage français (même si je salue le geste), avec en plus des erreurs de localisation. Les acteurs voix ne devaient avoir aucune idée de ce qu’ils racontaient, et ne devaient pas être dirigés. Cela déshumanise complètement les personnages, on est parfois à la frontière de la vallée dérangeante. Le jeu est emprunt d'une certaine lenteur, les déplacements sont lents, les chargements se font sentir, les rencontres aléatoires sont très nombreuses, il est impossible de les éviter / désactiver, chaque combat commence par une longue animation qui plombe le rythme, on ne peut pas attaquer plusieurs ennemis à la fois avant longtemps, et lorsqu’on peut enfin, les dégâts infligés sont dérisoires, de plus les sorts de magie et compétence prennent plusieurs tours à charger, et les ennemis en arrière-ligne sont intouchables avant d’avoir éliminé la première ligne. Tout cela pour dire que chaque combat prend une plombe. Graphiquement, les environnements sont soignés, la direction artistique est chouette, même si j’ai eu du mal à apprécier le filtre jaune et l’omniprésence d’effets de flou. Au niveau musical, l'œuvre au complet est très bonne (mais en deçà des FF de Uematsu), elle renforce l’identité du titre et lui confère une certaine mélancolie. Certaines musiques sont des chefs-d'œuvre que l’on n’est pas près d’arrêter de siffloter : “Main theme”, “Neverending Journey”, “Parting Forever”. Les quêtes annexes sont uniques, originales, en nombre raisonnable, comme on savait les faire à l’époque, avec des donjons, lieux et mini-jeux bonus qui donnent les meilleures récompenses. Certaines sont manquables ou pas évidentes à compléter, RPGSoluce m’a été d’une grande aide, merci ! Par ailleurs, les donjons font toujours l’effort d’avoir une petite originalité qui les rend uniques et agréables à parcourir. Finalement, Lost Odyssey est un JRPG au gameplay maîtrisé mais classique, au contenu généreux et varié, qui prend certes son temps et le vôtre, mais vous plonge dans une ambiance poétique mélancolique réussie. Il offre une bonne intrigue, portée par de belles cinématiques, mais les animations rigides et le doublage raté rendent les personnages malaisants, et les questions sur lesquelles reposent l’intrigue ne trouvent pas de réponses. J’ai aimé découvrir Lost Odyssey, j’ai passé un bon moment, mais je n’y reviendrai sans doute pas.
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Granblue Fantasy : Relink (PS5) - 24/09/2024
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Granblue Fantasy Relink m’a hypé depuis son annonce en 2016, les bandes annonces ont scotché tout le monde, il avait l’air magnifique, le chara design incroyable, le gameplay frénétique, les musiques fantastiques… ... SuiteIl a été repoussé tant de fois que c’en était devenu une plaisanterie, certains suspectaient même que le jeu allait être annulé. Tout le monde l’a attendu si longtemps, pour qu’au final, il sorte en 2024 un peu oublié, à quelques jours de FF7 Rebirth, Like a Dragon Infinite Wealth, Persona 3 Reload et Palworld. C’est vraiment ingrat et injuste, mais il a quand même dépassé le million d'unités vendues. GBF Relink est bien le AAA qui en met plein la vue qu’on nous avait promis, pas de problèmes de ce côté là. Mais il y a une chose qui m’a particulièrement déçu. Granblue Fantasy est à la base un jeu mobile qui n’est jamais sorti en France, mais qui a eu suffisamment de succès pour financer Relink, une suite ambitieuse sur console. Je pensais naïvement que Relink serait conçu pour ce nouveau public, que le jeu mobile n’était qu’un tremplin vers les consoles. Pas du tout, c'est tout le contraire. Relink est la suite directe de GBF, le jeu commence avec tous les personnages, encore exaltés de la grande aventure qu’ils viennent de vivre, dont nous n’avons aucune idée, et débrouillez-vous pour comprendre. Pire encore, Relink a été construit comme un spin off, qui s’assure que rien n’ait changé entre le début et la fin du jeu, pour ne surtout pas perdre les joueurs mobile, et peut être attirer quelques joueurs consoles vers le jeu mobile. Le problème que cela induit est qu’il n’y a strictement aucune évolution personnelle ou interpersonnelle des personnages principaux. D’ailleurs l’équipage du Grandcypher ne forme en réalité qu’une seule entité : ils font tous la même chose en même temps et sont toujours d’accord, il n’y a pas de relations entre eux, pas d’individualité non plus, ce qui rend le casting au complet totalement inintéressants. Les seuls personnages qui bénéficient d’un bon développement sont Roland et Id, deux antagonistes. À noter, chaque personnage dispose en bonus d'une histoire racontée par un narrateur, il s’agit de texte lu sur une image fixe. C’est cheap et ennuyeux au possible. Pour la plupart, l’histoire est complètement naze. Imaginez une quête FedEx donnée par un PNJ. C’est pénible à faire, hein ? Maintenant, imaginez que ce n’est pas vous qui la faîtes, mais qu’on vous la raconte. “Je m’approchais de cet homme qui avait l'air fort ennuyé “- Je ne vois rien, j’ai perdu mes lunettes dans les bois” me dit-il. Ne pouvant pas laisser ce pauvre bougre en l’état, je décidai de me lancer à leur recherche. J'approchais de l'orée du bois lorsqu’une meute de loups me….”. C’est exactement ça. Hallucinant. Avec tout ça, on a à peine parlé du jeu en lui-même. Relink a un rythme frénétique, on explore à 100 à l’heure, on combat des ennemis et on se retrouve face à un Boss bien retord, quand ce n’est pas face à un Titan. La mise en scène est grandiose, certains affrontements font penser à ceux de FFXVI, ce n’est donc pas un maigre compliment. Les combats sont captivants et variés, on a le choix entre de nombreux combattants au style marqué, les ennemis et Boss ont des patterns uniques et s’assurent de nous tenir bien occupé, on est scotché à la manette. Au niveau graphique c'est superbe, on est toujours face à une toile grandiose, que les plans de caméras savent mettre en valeur. Au niveau musical, c’est tout aussi bon, dommage que l’histoire n’ait pas plus de nuances, de fait, on a surtout le droit à de la musique d’action, la palette d'émotions est donc limitée. Enfin, le jeu m’a duré 23h, j’ai fait les quêtes annexes faciles et normales, cela m’a passablement gonflé de revisiter les mêmes lieux, affronter les mêmes boss, ou des hordes d’ennemis… je n’ai donc pas fait le contenu post game (la même chose, en difficile et très difficile). Conclusion, GBF Relink s’adresse aux joueurs mobiles ayant terminé GBF. Pour les autres, c’est comme regarder la deuxième saison d’une série / d’un animé sans avoir vu la première. Mais bon, ça ne change pas grand chose car les seuls personnages intéressants sont les nouveaux. Reste un condensé d’action au gameplay varié (quoique parfois répétitif), des affrontements dantesques à la FFXVI, et des graphismes et musiques grandioses. Je recommande GBF Relink pour le spectacle et le divertissement, pour la profondeur et les émotions, on repassera.
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