Octopath Traveler II (SWITCH) - 23/03/2024
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16/20
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Octopath Travelers 2 respire la qualité, la maîtrise et la générosité, je ne lui ai trouvé aucun réel défaut, le 16/20 représente une appréciation générale personnelle. On suit l’aventure de huit héros, ... Suiteil n’y a pas de personnages secondaires dans l’équipe. Chacun a une histoire passionnante, et c’est la somme de ces huit histoires qui forment le scénario principal du jeu. Certaines sont classiques, d’autres originales, certaines sont shonen, d’autres seinen, il y en a pour tous les goûts, j'ai eu mes préférences naturellement, mais toutes sont magnifiquement racontées, et donc intéressantes à suivre. La carte du jeu est intelligemment structurée, pour qu’il y ait une progression naturelle quelque soit l’ordre dans lequel on choisit de rencontrer les héros, c’est assez bluffant. Le système d’évolution à base de jobs et le système de combat au tour par tour sont des joyaux, d’une richesse peu commune, les possibilités sont infinies et pourtant tout est facile à comprendre et à utiliser, et tout est parfaitement calibré. L’exploration est l’un des points clé du jeu, il y a une dizaine de villes, des tas de routes et de donjons, des coffres au contenu intéressant et autres mystères... Dans chaque ville, on peut interagir avec les PNJ de plusieurs façons différentes pour obtenir des objets, des infos, des compétences spéciales, assommer les gêneurs, certains donnent aussi des quêtes annexes, d’autres vous font part d’un besoin et il vous faudra arpenter le monde pour découvrir comment le résoudre. Les graphismes en HD 2D sont très jolis, je suis émerveillé de jouer à un jeu “gameboy” de cette qualité, c’est au delà de ce que j’osais espérer à l’époque. C’est un jeu qui s’apprécie sur SWITCH en mode portable uniquement. L’OST est excellente, elle est la raison pour laquelle j’ai acheté le jeu, rien que ça. Il y a plus d’une centaine de pistes, dont des thèmes magnifiques que je ne me lasse pas d’écouter même après avoir quitté le jeu. Il y a par exemple un thème différent pour chaque lieu, pour le jour ET pour la nuit, comme dans Xenoblade, et des tas de variantes en plus. Et il faut bien ça, car le jeu est très long, 100h pour ma part, et j’aurais pu aller jusqu'à 120h je pense. Côté négatif, j’aurais aimé que les huit histoires s'entremêlent, que les personnages aient un rôle en dehors de leur propre histoire. Il y a des petites scénettes où les persos discutent entre eux, il y a des chapitres où ils sont en duo, et ils se parlent parfois en combat, c’est cool, mais ça ne fait pas tout. Le chapitre final est très décevant à cet égard. J’aurais aussi aimé que la structure narrative soit moins répétitive, il y a 8 personnages, chacun a le droit à 5 chapitres à déclencher manuellement, plus les chapitres en duo, ça fait beaucoup. Enfin, aussi intéressants soient-ils, les combats en rencontres aléatoires sont beaucoup trop fréquents, et le challenge est quand même assez relevé, j’aurais apprécié un mode facile. Oh, et quelques scènes cinématiques auraient été une incroyable addition. Mais je me plains la bouche pleine. Octopath Travelers 2 est un superbe jeu, je le recommande les yeux fermés aux fans de JRPG de l’ère SNES ou GBA. Il a des tas de qualités qui sautent aux yeux et aux oreilles, ses défauts ne sont finalement que des préférences. Mais je ne sais pas pour autant s’il restera dans les mémoires, à cause peut-être de son concept : il s’agit de 8 petites histoires et non d'une grande histoire.
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Hogwarts Legacy (PS5) - 25/01/2024
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10/20
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Je suis fan d’Harry Potter, certes, mais malheureusement, je suis encore plus passionné de jeux vidéo. C’est là où ça coince, car Hogwarts Legacy donne envie, avec ses beaux graphismes, son univers Harry ... SuitePotter (le château, les créatures, la magie, les sortilèges, le balais volant…), mais la coquille est vide. Le jeu commence super bien, l’intro vous promet ce que vous n’aurez jamais en 40h de jeu : une aventure palpitante, une mise en scène soignée, un scénario intéressant, des rebondissements surprenants, des personnages intrigants… Ah vraiment, profitez bien de la première demi heure avant de vous enliser dans la médiocrité. Les méchants sont nazes, le scénario est répétitif, tous les évènements fan-service liés à la saga Harry Potter sont poussifs et malaisants (le choixpeau, la baguette, l’hypogriffe, et j’en passe), mais surtout… Le personnage principal est insupportable, faux-cul comme pas deux, et psychopathe compulsif. Le mec sort régulièrement des répliques d’un air enjoué comme “J’ai fini tous mes devoirs, professeur” “Les devoirs supplémentaires que vous m’avez donnés étaient très instructifs” “Quel plaisir de vous voir, professeur”... put*** mais QUI dit ça ?! Si je m’étais comporté comme ça au collège, j’aurais probablement perdu toutes mes dents. Et le problème est généralisé, il ne dit jamais rien qui peut froisser qui que ce soit, les dialogues sont d’une platitude effarante, rendez-vous compte, 40h de Harry Potter au pays des bisounours, c’est très long ! Manque de bol en plus son design est raté, il est censé avoir 15 ans (!) il en fait le double, on dirait juste un attardé. Le côté psychopathe, c’est qu’on passe notre temps libre à aller buter des gens, vraiment, on les saigne. On peut lancer des sorts impardonnables sur des êtres humains, no problemo. À partir d’un moment du jeu, on assiste à une scène lunaire où notre personnage se met en tête qu’il doit “sauver” les animaux des braconniers, comment ? En capturant tous les animaux sauvages encore en liberté, bien sûr. Animaux que l’on peut enfermer dans la salle sur demande, ou bien… reveeeendre. C’est la définition du braconnage, pauvre fou ! Et des fois, au cours des combats, je vous jure que c’est vrai, juste après avoir buter un gars, on peut entendre le héros crier comme un dément “Ranrok à votre sang sur ses mains !” (Ranrok c’est le nom du grand méchant, le héros considère que ce n’est pas lui qui tue, mais que Ranrok le force à tuer, c’est pas sa faute). Enfin bref… Le monde ouvert est infâme, il y a quarante-six mille épreuves de merlin, les 15 premiers sont fun, les 20 suivants de plus en plus répétitifs, et on ne fait même pas les autres. Les donjons : grottes et ruines se ressemblent tous. Il y a bien d’autres mini-jeux, et coffres à découvrir, mais il y a un énorme problème : les récompenses ne servent à rien. On obtient systématiquement un skin pour personnaliser l’apparence de notre personnage ou de la salle sur demande. L’argent n’est pas plus utile. Pire encore, on loot des pièces d’équipements à outrance, qui nous force à modifier notre équipement toutes les 3 secondes. Et à chaque fois, cela donne un look de clown à notre perso. Bien sûr, on ne peut pas verrouiller son apparence. Pourquoi ? Parce que c’est là 99% des récompenses que l’on gagne, le jeu n’a que ça à offrir, du cosmétique. Si on enlève ça, le joueur n’à plus de raison de faire les mini-jeux, plus de raison de faire les quêtes annexes, plus de raison d’explorer. Objectif - Challenge - Récompense, c’est la base du game design, on apprend ça à l’école normalement. À la fin, je n’ouvrais même plus les coffres sur mon passage, je ne sais même pas pourquoi j’ai terminé les quêtes annexes du jeu… pour rentabiliser son prix ? Si, il y a la quête de Sebastian Pallow qui est réussie. Voilà. Les quêtes principales ressemblent étrangement à des quêtes annexes, dommage que ce soit dans ce sens. Aucune décision que l’on prend n’a d’impact, pas même le choix de notre maison. Je m’étais dit naïvement que je ferai une première partie gryffondor et une deuxième serpentard… JAMAIS, jamais je ne retoucherai à ce jeu. Honnêtement, si ce n’avait pas été dans l’univers de Harry Potter, j’aurais abandonné le jeu au bout de 5 ou 6 heures. Et encore. Passé le château, on se croirait dans un jeu de médiéval Fantasy tout ce qu’il y a de plus classique. Même la magie est sans originalité, franchement, que l’on tire un levier avec Accios, un grappin ou une flèche reliée à un câble, c’est juste l’apparence qui change. Et c’est pour tout comme ça. Hogwarts Legacy n’a aucune mécanique originale, aucune saveur. Non vraiment, je regrette d’avoir perdu mon temps avec ce jeu.
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Ys : The Oath In Felghana (PSP) - 06/01/2024
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13/20
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Je découvre l’ancienne formule des Ys avec le remake PSP du 3ème opus, A Oath in Felghana. J’ai retrouvé beaucoup d’aspects que j’aime, comme les combats nerveux, les donjons à énigmes avec des mécaniques ... Suited’exploration sympas (qui servent d’ailleurs tout autant en combat, ce qui est intelligent et appréciable). J’ai découvert d’autres aspects que j’aime un peu moins, comme les combats de boss très difficiles, qu’il faut échouer au moins trois fois, d’une part pour comprendre son pattern et savoir comment le battre, d’autre part pour pouvoir diminuer la difficulté. Et j’ai parfois dû diminuer la difficulté de quatre ou cinq crans avant d’avoir une chance de les battre. Car le jeu nous offre la possibilité d’acheter des armes et de les améliorer à la forge, mais il ne nous dit pas que les 1 ou 2 points d’attaque ou de défense que l’on gagne changent absolument tout. J’ai donc naturellement été tenté d’économiser mon argent et mes ressources pour la suite du jeu… pauvre de moi. Le jeu m’a fait enchaîner deux donjons et trois boss de suite en étant pas assez stuffé. Quand j’ai revu la lumière du jour, je peux vous assurer que j’ai pris soin d’avoir à chaque instant et jusqu'à la fin du jeu le meilleur équipement possible. Heureusement les Game Over ne sont pas punitifs, on reprend juste au début de l’écran, avec les PV que l’on avait à notre entrée dans cet écran. Quoique, autant dire que si l’on est mort une fois, on risque bien de mourir un paquet de fois avant de pouvoir enfin traverser l’écran. Bref, je n’aime pas le côté die and retry. Les musiques sont souvent hard rock bien rapide et nerveux, j’écoute du rock et du punk rock, j’adore ça c’est mon style de musique, mais là je trouve ça insupportable, y’a pas de mélodie, pas de nuances, ni au sein de la musique, ni entre les différentes musiques, c’est presque comique de passer d’un donjon à un autre et d’entendre quasiment le même tapage. Heureusement il y a quelques thèmes orchestraux mieux inspirés en ville et lors des cutscenes. Mais c’est un “problème” récurrent à tous les Ys (sauf le 7). L’histoire se laisse suivre, c’est pas mauvais, pas de quoi en faire l’éloge non plus. Chester est le personnage le mieux réussi à mon sens, même au niveau du doublage (intégral et en anglais, textes en français). Le jeu est plié en 14h, donc c’est pas un gros investissement, ça vaut le coup de le découvrir si vraiment il vous fait de l’œil, mais sinon, sur PSP, il y a Ys Seven qui est bien meilleur sur tous les plans (et il y a surtout l'indétrônable Ys 8 sur tout support).
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Lunar : Silver Star Story (PS1) - 09/12/2023
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13/20
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Avec la traduction française d’AtelierTrad, c’est un peu comme si Lunar sortait pour la première fois en France. Et pourtant, c’est un vieux classique de 1992 ! (98 pour sa version PSX). Le jeu a bien ... Suitevieilli, c’est son scénario qui vient trahir son âge, car il est… classique. La princesse se fait enlever, le héros en armure part la sauver, allant quérir l'aide des quatre Dragon élémentaires, pour au final sauver le monde. Mais il y a quand même une petite surcouche scénaristique plus personnelle, les personnages sont attachants, et le tout à le bon goût de ne pas (trop) être manichéen. Le système de combat est lui aussi basique, on a 5 personnages dans l’équipe, 2 attaquants, 2 mages, et 1 soigneur, et chacun à 8 capacités, c’est tout. Il y a un aspect tactique car les attaques peuvent toucher plus ou moins d'ennemis en fonction de leur position sur le terrain. C’est simple, ça marche bien, mais heureusement que le jeu ne dure que 30h, car on répète vite les mêmes stratégies. On voit les ennemis sur la carte, mais le nombre de combats reste élevé, car on ne peut pas forcément les éviter. Cela rend pénible l’exploration, d’autant plus que toutes les zones sont des labyrinthes (une signature de Games Art j’ai l’impression). Je trouve ça punitif, car on est obligé de tout explorer pour ne pas rater de coffres. On se perd, on tombe dans des cul-de-sacs, et des ennemis nous assaillent à chaque faux pas. Heureusement, j’ai pu jouer à la version japonaise. “Quel rapport” me direz vous ? La difficulté de la version américaine a été rehaussée. Les Game Over à foison, très peu pour moi, elle est bien dosée dans la version originale. À noter que l’on peut sauvegarder à tout moment. J’ai aussi joué avec les voix jap (je répète, les textes sont en français), les scènes cinématiques sont de meilleure qualité et bienvenues, sans être exceptionnelles. J’ai joué sur PSVita, les graphismes sont comparables à un jeu GBA moyen, faut pas trop en attendre. Par contre ça n’a rien à faire sur PSX, je n’y aurais jamais joué sur PlayStation à l’époque. La bande son m’a agréablement surpris, j’avais détesté celle de Grandia qui ressemblait plus à un assemblage de bruitages et de samples qui tournent en boucle, mais celle-ci est plus conventionnelle, bien inspirée et de bon goût. Je comprends que ce jeu ait pu être un hit à l'époque. J’en garde un bon souvenir malgré son classicisme. Je ne vais pas me ruer sur le 2, mais j’y jouerai avec plaisir lorsqu’AtelierTrad sortira le patch fr.
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Horizon Forbidden West (PS5) - 17/11/2023
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17/20
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Horizon 2 est l’un des open world les plus aboutis qui m’ait été donné de faire, je pense qu’il est et restera l’un des meilleurs jeux PS5, et pourtant, je ne suis pas fan des Open World. Le premier était ... Suitedéjà une pépite, en avance sur son temps. Je ne me suis donc pas offusqué que le 2 reprenne le même gameplay, en ajoutant des mécaniques qui donnent encore plus de liberté (détruire les obstacles, planer, aller sous l’eau, et d'autres surprises…). La carte est titanesque, c’en est presque déprimant, il y a plein de choses à faire et à découvrir, j’y ai passé 95 heures. Cela m’aurait dérangé si le scénario avait été en retrait. Dans le 1, mis à part au début et à la toute fin, on n’apprenait pas grand chose. Mais Horizon 2 accorde une grande importance à son histoire. Elle commence directement là où elle s’était arrêtée dans le 1, et elle ne nous lâche plus. L’univers, l’histoire, les personnages, tout est étoffé. Il y a des idées et des passages incroyables, drôles parfois, on sent que les développeurs se sont éclatés et ils l’ont fait avec talent, c’est ça le jeu vidéo ! Cet épisode m’a beaucoup fait pensé à Mass Effect 2 : on recrute tout au long de l’histoire des compagnons haut en couleur en vue de la bataille finale, ils s'installent chacun dans leur pièce dans la base secrète et ont toujours quelque chose à dire. Ici on n’aura pas un membre de chaque espèce de la galaxie, mais des témoins de la grande diversité humaine. Dans le jeu plus généralement, il y des blancs des noirs des jaunes des bleus, des personnes ayant un handicap, en surpoids, homosexuelles, ni belles ni laides, des femmes fortes, chauves… Bref, un jeu des années 2020. Par contre j’ai été très dérangé par le changement physique d’Aloy, comparez donc son visage entre les deux jeux. La faute aux années 2020 encore ? Je ne sais pas, je ne comprend pas, comment peut-on délibérément enlaidir son personnage principal ? ça me dépasse. Le bestiaire s’est étoffé, on retrouve les dinobots emblématiques pour notre plus grand bonheur, et de nombreuses additions ayant un gameplay et des patterns vraiment inspirés : serpent, crocodile, hippopotame, kangourou, chauve-souris… même Aloy s’est transformée en thon. C’est toujours un plaisir d’affronter ces bêtes féroces de métal avec un arc, de sentir que l’on peut mourir à tout moment, même face à une simple loutre, le premier ennemi du jeu. Les graphismes sont fantastiques, la DA incroyable, c’est à couper le souffle à tous les instants. Il n’y a finalement que les humains qui sont terriblement banals. La musique est excellente, vraiment, on peut le constater dès l’écran de lancement de la PS5. Je ne me souvenais pas qu’elle était si bonne dans le 1. Là, elle accompagne à merveille l’exploration, les cinématiques, les phases de repos, les combats, elle devient même épique face à certains adversaires, ça fait son petit effet. Je recommande chaudement Horizon 2. Je pense que jouer au premier avant est essentiel, à moins que vous ne souhaitiez vous sentir comme le nouvel élève qui arrive en cours d’année scolaire. Horizon à atteint un tel niveau de maitrise, un gameplay tellement complet, une expérience si unique et généreuse, que je vois difficilement comment il pourrait faire mieux pour le troisième épisode, car oui, il y en aura un. Le 17/20 que je lui donne est probablement la note maximale que je peux donner à un open world.
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Star Ocean 4 : The Last Hope Remaster (PS4) - 26/10/2023
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12/20
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J’ai une histoire particulière avec ce jeu. Il est sorti sur PS3 à une sombre époque où le JRPG était en voie d'extinction, où j'étais un étudiant qui comptait ses sous et son temps, préférant jouer à ... Suitedes valeurs sûres, et où jeuxvideo.com faisait loi. Or leur avis sur ce jeu était mitigé, il dépeignait une exclu 360 pensée pour plaire aux joueurs occidentaux, avec des personnages de porcelaine (si mes souvenirs sont bons). Je l’ai longuement toisé dans le magasin mais jamais acheté. J’ai franchi le pas des années plus tard, un jour où le remaster était à 5€, puis j’y ai joué encore des années plus tard. Premier constat, c’est l’un des jeux les plus japonais auquel j’ai pu jouer : les stéréotypes, les thèmes, les graphismes, les personnages, les comportements et réactions, la culture, tout dans ce jeu respire le Japon. Pour un jeu censé s’adapter au public occidental c’est raté, et en ce qui me concerne, c’est tant mieux. Le jeu commence terriblement mal, si bien que j’ai failli l’abandonner au bout de 10h. Les deux premières planètes sont catastrophiques, aucune imagination, un scénario absent, des personnages sans charisme… Arrivé à la troisième planète, le scénario parvient à me surprendre, il flotte un air délicieux de Shadow Hearts. Mais le tout est gâché par des dialogues maladroits, des évènements expédiés, des réactions peu naturelles… En bref, l’intention est bonne, il y a du potentiel, mais les scénaristes sont des amateurs. La quatrième planète réitère ce même sentiment, mais à nouveau la narration ruine tout, et le manque de créativité est désespérant. En effet, Star Ocean 4 tente d’assumer son statut de space opéra, mais les planètes ressemblent toutes à la Terre à une époque médiévale, et les races ressemblent toutes à des humains. Graphiquement, c’est standard, moyen. Les personnages sont assez dérangeants visuellement, dans leur aspect plastique et leur regard vide mal orienté, mais j’ai aimé leur personnalité et leur développement. La musique est naze 95% du temps, ou au mieux générique. J’ai dû jouer à la totalité des jeux de Sakuraba, j’en peux plus… Le système de combat ne fonctionne pas bien. On nous pousse à faire des esquives mais la plupart du temps les attaques ne peuvent pas être anticipés. Puis il y a ce délai d’invincibilité lorsque l’ennemi est à terre qui tue toute la dynamique des combos. Les compétences ne sont pas dingues et tapent dans le vide la plupart du temps… Pour le coup, il y a une vraie amélioration dans Star Ocean 5 et 6. Le système de combat du 1 et 2 était très bon aussi, Star Ocean 3 et 4 sont les mauvais élèves. Le jeu est difficile, je ne suis pas de ceux qui aime galérer pour ressentir de la satisfaction (pas de Souls-like, etc.). Même en mode facile, il faut faire les quêtes annexes, toutes inintéressantes, mais certaines ont le bon goût de débloquer des donjons, magasins, arène, évènements, etc. optionnels. Sans cela, on se casse les dents sur des pics de difficultés décidément récurrent dans la série. Star Ocean 4 est un jeu pas terrible qui se bonifie au cours de l’aventure, à condition de s’attacher plus à l’intention qu’à la réalisation. Son scénario est mal écrit mais il a le mérite de chercher à surprendre le joueur, si vous passez une cinématique vous serez assurément perdus, ce qui est rare, même de nos jours. Si je pouvais donner mon avis au moi d’avant, je lui dirais qu’il ne rate rien en ne faisant pas Star Ocean 4, mais que s’il y joue, il pourrait passer un bon moment quand même. Par contre, à mes contemporains je dirais de jouer au 6, puis éventuellement au remake du 2 et de s’arrêter là.
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Star Ocean 5 : Integrity and Faithlessness (PS4) - 21/09/2023
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10/20
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Je viens de vivre une expérience compliquée avec Star Ocean 5… J’ai une pensée émue pour toutes les personnes qui ont acheté ce jeu au prix fort à l’époque, ce jeu dont le titre "Star Ocean" promet un ... Suitevaste space opéra, dont la bande annonce laisse présager un jeu magnifique sur le fond comme sur la forme… Que ces gens ont dû se sentir floués. Au début du jeu, je choisis le doublage japonais et la difficulté normale, heureux de mon choix, je m’apprête à passer un très bon moment. À la première "cutscene" je déchante. Il y a des "scènes", mais elles ne sont pas "cut" : il n’y a pas de plans, pas de montage. Les personnages parlent entre eux, mais on continue à contrôler le héros et la caméra, on peut très bien aller voir ailleurs. Il y a également des dialogues en plein combat, les sous titres sont peu lisibles et le nom de l’interlocuteur n’est pas affiché. Autant vous dire que j’ai vite basculé les doublages en anglais pour comprendre quelque chose. Je comprends l’intention, de donner une impression de "live", que l’action se déroule de manière ininterrompue, sous nos yeux. En vrai, ça fait juste négligé, comme si les développeurs ne s'étaient pas donné la peine, et finalement, ça nous éloigne de l’action et minimise son impact, on ne se sent pas concerné et on finit nous aussi par ne plus rien en avoir à faire. Alors l’histoire et les personnages ne m’ont pas accroché, c’est pas grave, j’aime bien la saga, j’ai voulu donner sa chance à cet épisode, j'étais informé que le jeu était court de toute façon (30h pour ma part). C’est là que j'ai regretté de ne pas avoir choisi le mode facile (on ne peut pas modifier la difficulté en cours de jeu). Il y a des pics de difficultés complètement stupides, je me suis pris des dizaines de Game Over, mais j’ai persévéré, jusqu'à un point du jeu où le défi devenait littéralement impossible. Alors j’ai été forcé de faire les quêtes annexes absolument immondes de ce jeu pour grinder. Déjà le scénario principal nous force à faire de pénibles allers-retours. Les quêtes annexes, elles, nous forcent à revisiter entièrement chaque zone des dizaines de fois pour trouver des ennemis à abattre, des objets, ou des PNJ. La dernière fois que j’ai vu ça, c'était dans Chaos Rings 3 (jeu mobile). Les graphismes sont agréables, mais la direction artistique est lambda et le level design est archaïque. Le chara design est comme d’habitude, on dirait des personnages en plastique. La partie sonore est insipide, générique à souhait, aucune originalité de Sakuraba sur ce titre. Je respecte l’homme, mais j’ai hâte que l’artiste soit à la retraite. Star Ocean 5 n’est pas un mauvais jeu, mais un jeu de mauvais goût, sans budget. J’aurais aimé être surpris, faire mentir la critique générale… Mais ce n’est pas le cas. Il ne m’a rien apporté, je l'aurais bien vite oublié. Il m’aura juste fait réaliser le chemin parcouru par les développeurs : Star Ocean 6 était quand même vraiment cool à côté.
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Final Fantasy XVI (PS5) - 03/09/2023
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14/20
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FFXVI renie sa nature de RPG, il renie également sa nature de jeu Japonais, il plagie Game of Thrones, et enfin, il ne propose qu’un seul personnage jouable. Que reste-il d’un Final Fantasy là-dedans ? ... SuiteQue reste-il d’un JRPG tout court ? Le producteur du jeu, Yoshida, a déclaré que pour lui le terme "JRPG" est une insulte, suggérant qu’il s’agit d’une sous classe du RPG. Il ne voulait pas que l’on considère FFXVI comme un JRPG, et ça se voit ! Malgré toute sa bonne volonté pour renier ses origines, FFXVI est toujours emprunt de cette manière de faire les jeux propres aux Japonais, au-delà même des nombreux lieux communs, et heureusement ! En tant que fan de JRPG, j’aurais souhaité au contraire que l'équipe capitalise sur ses forces au lieu de tenter de ressembler à un autre et pondre... ça. Parlons de ce que ce jeu à de meilleur à offrir : les affrontements contre les primordiaux (les invocations). Ce sont des séquences spectaculaires, mélanges de cinématiques, de QTE, et de combats. Tout le jeu a été construit autour de ces affrontements : le scénario, le gameplay, les personnages, etc. Ils sont une fière réussite, heureusement, et justifient à eux seuls de se procurer le titre. Par contre, tout ce qu’il y a entre oscille entre le passable et le mauvais. La quête principale prend des airs d’épisode filler, répétitif qui plus est : on rentre à la base, on se déplace via un menu (quelle déception !), on "explore" un couloir vide et moche, on aide le chef du quartier (un personnage secondaire insipide, sans rapport avec l’intrigue principale), et cela déclenche des quêtes annexes FedEx sans intérêt. Ce type de quêtes a toujours existé, mais aujourd'hui elles sont tellement codifiées, avec le point d’exclamations, le curseur, la liste des quêtes qui se met à jour avec l’objectif actuel, la récompense, l’écran de fin de quête… et présentent partout et en surnombre qu’elles sont devenues la définition de la quête annexe. Souvenez-vous des quêtes annexes de FF7, 8, 9, 10. Avait-on besoin d’un point d’exclamation et d’un curseur de suivi ? Suffisait-il d'aller cueillir un pissenlit, combattre un loup, ou récupérer une plume ? N'étaient-elles pas originales, uniques ? Sans compter tous les secrets, les minis jeux, les petites choses manquables, etc. À ce propos, une autre chose qui m’a bien fait rire est que les développeurs ont jugé bon de ne pas afficher de mini carte, sous prétexte que les joueurs la regardent trop. Sauf que… À la base... Si les jeux vidéo ont intégré une minimap, c’est bien qu’il y avait une raison, non ? Alors oui, pourquoi pas la supprimer, à condition que l’on propose une solution alternative au problème initial… Bien sûr ce n’est pas le cas ici. Là c’est sûr qu’on ne regarde plus la mini carte, par contre on passe son temps à ouvrir la garde carte dans les menus pour se repérer et s’orienter, un plaisir. Je pense plutôt que la véritable raison est ailleurs (par manque de temps, pour masquer le fait que le jeu est un couloir…). Pour les combats, Clive peut utiliser des compétences propres à chaque primordiaux et… c’est tout. Pas d’altérations d’état, pas d’affinités élémentaires, pas d’améliorations ou de baisses de stats, pas d’utilisation d’objets (hormis des potions), pas de magies (hormis le tir à distance). De même, les équipements que Clive peut porter sont réduits au minimum, ainsi que les statistiques sur lesquels ils influent. Et bien sûr, il est le seul personnage jouable. Malgré ces déconvenues énormes, les combats restent intéressants car ils récompensent la technique du joueur. Il est possible d’acquérir un niveau de maîtrise où l’on esquiverait toutes les attaques ennemies, et où on lui laisserait à peine le temps d’attaquer. L'argent est inutile, les objets que l'on obtient lors des combats, dans les coffres ou en récompense des quêtes sont inutiles (vous en aurez toujours à profusion). Farmer / grinder est inutile. Tout est scripté, vous aurez telle épée, telle protection et tel niveau à tel moment. Le problème est que cela rend l’exploration, les combats et la plupart des quêtes vains. FFXVI s’adresse à un public mâture. Cela signifie qu’il y a du sang, un peu de nudité, une histoire assez sombre, bien. Mais ce n'est pas tout, FF16 veut surtout se donner l’air mâture. Donc les couleurs sont fades, les PNJ et les décors sont sobres, sans originalité, les personnages sont toujours sérieux… Il ne faudrait pas confondre maturité et dépression… Je me fais plutôt l’idée d’un récit mâture, un récit qui pousse la réflexion un peu plus loin, et ce n’est clairement pas le cas de FF16 où le scénario manque cruellement de remise en question (et de surprises / de détours / d’imprévus soit dit au passage). Le fait qu’il n’y ait pas d’équipe n’aide pas, les membres potentiels sont régulièrement congédiés, notamment les femmes qui sont vraiment mises à l’écart dans cet épisode (encore). Graphiquement ce n’est donc vraiment pas top : terne, quelconque, arriéré, à côté d’un Tales of Arise sorti deux ans plus tôt sur PS4 avec moins de budget ça fait mal. La musique… quand je vois dire ça et là sur les forums que Masayoshi Soken égale sinon dépasse Nobuo Uematsu, je bouillonne… D’une part Soken n’à pas la même philosophie que Uematsu : Uematsu composait des thèmes mémorables, Soken accompagne l’action de manière cinématographique. D’autre part Soken a du talent, Uematsu a du talent et du génie. Je concède que les musiques comportant des chœurs sont très chouettes sur le coup, pour le reste, les seules musiques mémorables sont les arrangements des thèmes composés par Uematsu à la base. Yoko Shimomura est une bien meilleure comparaison à Uematsu (FFXV, KH…), ou encore Noriyasu Agematsu, qui explique d’ailleurs très bien cette approche qu’ils ont en commun, et la différence entre composer pour un JV ou pour un animé dans son interview pour Armed Fantasia. Abordons le sujet le plus embarrassant pour le jeu comme pour les joueurs : le plagiat de Game of Thrones. Si vous avez vu la série, c’est génial, vous allez retrouver plein de personnages : le héros et son loup, la reine et son fils de 10 ans qui boit à son sein, le simplet, l’ordre mystérieux et son chef (Jaqen), et j’en passe, plus quelques situations et évènements dont il est aisé de faire un parallèle. Même ma copine qui ne faisait que passer devant l'écran, me disait parfois "ah on dirait machin dans Game of Thrones” ou encore "Ah tu joues à The Witcher 3 ?" (car oui, on retrouve aussi le barde, l'ambiance médiévale occidentale, les quêtes annexes à foison, etc.). C’est vraiment d’une gênance absolue, et d’autant plus quand on sait qu’à l’époque c’était Final Fantasy qui inspirait les autres, pas le contraire. L’âge d’or de Final Fantasy, de FF7 à FF10, a duré 5 ans seulement, de 1997 à 2002, et c’était il y a plus de 21 ans (ouch !). Depuis lors, nous sommes des millions à espérer que chaque nouveau FF fasse aussi bien. Mais voilà, les grandissantes dizaines de millions d’autres personnes ayant raté cette époque et qui souhaitent comprendre pourquoi Final Fantasy est une licence prestigieuse vont jouer à FFXVI, puis FFXV, puis FFXIII… Au mieux, ils trouveront là des jeux sympas, sans plus. Au pire, en l’absence de points de comparaison de cette trempe, ils vanteront à leur tour les Final Fantasy mais pour bien d’autres raisons. Le pire scénario s’est déjà produit, "Final Fantasy" ne signifie plus la même chose pour tout le monde, il y a le Final Fantasy d’avant, celui que j’aime, et il y a le Final Fantasy d’aujourd’hui. FFXVI est le fier représentant des Final Fantasy d’aujourd’hui, celui que la nouvelle génération acclame et défend, celui que je regarde de côté, le visage fermé, la gorge serrée.
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The Legend of Zelda : Tears of the Kingdom (SWITCH) - 29/07/2023
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14/20
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Aller, je commence direct par dévoiler l'inavouable : Zelda n'est pas un RPG et n'en a jamais été un (sauf le 2). Fut un temps où la plupart des amateurs de RPG aimaient également les Zelda, et avaient ... Suiteenvie de partager leur avis à leur propos, c'est pourquoi on les trouve sur les sites de RPG. Mais à présent les Zelda 2D ont disparu, et depuis BotW, les Zelda 3D n'ont de Zelda que le nom. Breath of the Wild a été encensé par la critique, et à force de recevoir des 20/20, les créateurs ont naturellement pensé que leur jeu était parfait. Peut-être l'était-il, peut être qu'avoir des armes qui se cassent en permanence, devoir faire la cuisine pour se soigner, apprivoiser un cheval qu'on ne peut pas appeler quand on veut se déplacer plus vite sur une carte titanesque, avoir un scénario qui tient sur timbre poste, entendre des bruitages fugaces en guise de musique, faire des donjons qui se ressemblent tous et qui donnent tous la même récompense, et vivre parfois quelques moments bien inspirés, est l'apogée du fun pour la plupart des joueurs du monde. Vous l'aurez compris, ce n'est pas mon cas, et j'ai espéré que la suite corrige ces défauts. En vain. On reprend la même carte, on ajoute de la neige, une tempête de sable et de l'eau croupie, et on refait la même. Copier. Coller. On ajoute un pouvoir de construction pour parachever la transition de public cible, et porter le coup de grâce à ce que fut Zelda et ce pourquoi on l'aimait. Zelda BOTW et TOTK sont des bons jeux, mais pas pour moi, je suis juste déçu que les développeurs n'aient pas créé une nouvelle franchise, qu'ils remplacent les Zelda 3D, mais aussi 2D (pourquoi ?!), à tout jamais. J'arrête ma critique ici sans amertume, par manque d'envie, honnêtement, ce jeu m'indiffère.
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Yakuza 7 : Like a Dragon (PS5) - 10/06/2023
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De nos jours, on crée des JRPG qui se veulent old school mais qui renferment tout le confort moderne, et des JRPG qui voudraient être modernes mais qui restent résolument old school. Pour moi, Yakuza 7 ... Suite(Like a Dragon) fait partie de la deuxième catégorie. Cela se ressent dans les déplacements, les animations (faciales notamment), le gameplay en général, c’est difficile a expliquer, mais j’ai senti un lourd héritage de l’ère PS2. Pourtant le jeu semble avoir de l’ambition à bien des égards, mais peut-être pas assez de budget pour aller au bout, ou peut être que l’équipe est vieillissante et peine à se moderniser malgré toute bonne volonté. Alors comment faire un bon JRPG quand on n’a ni l’argent ni la technique ? Avoir une bonne histoire, de bons personnages, et bien savoir la raconter. C’est le cas de Yakuza 7, et cela fait déjà une raison d’y jouer, pour peu que l’on apprécie les histoires de mafia et les intrigues politiques. En revanche, le rythme est mauvais, les trois premiers et les trois derniers chapitres sont supers, les neuf autres ont moins d’intérêts. Ils s’éloignent de la trame principale pour s’intéresser aux intrigues de différents clans, gagner des alliés, glaner des infos, etc. Le tout est très bavard, attendez-vous à poser la manette régulièrement. Au début, j’étais donc parti pour rusher le jeu et profiter de ce qu’il a de mieux à offrir : son histoire. J’ai appris à changer de trottoir pour éviter les ennuis, littéralement. Sauf que le jeu est difficile, ou tout du moins, il est équilibré à condition que vous fassiez les quêtes annexes, et que vous passiez deux ou trois demi-heure dans les égouts à farmer des ennemis spécifiques qui donnent un max d’expérience. Sinon, vous manquerez de force et d’argent, et vous serez bloqués dans la quête principale pour ces deux raisons. Quand je parle de quêtes annexes, il s’agit autant de quêtes FedEx, que de mini-jeux très aboutis tels que le Dragon Kart ou la simulation d’entreprise. Il y a aussi une pléthore d’autres mini-jeux de cartes, de casino, de machines à pince, de ramassage de canettes, de shogi, de pachinko, de séances de cinéma, de bars à hôtesse, de QCM, de jeux d’arcade, de karaoke, de golf, de baseball... Bref, Yakuza 7 à mis le paquet sur les activités annexes et veut absolument que vous y jouiez. Ces activités sont dispersées aux quatre coins d’une ville où l’on peut se promener librement, et dans laquelle on fera d’innombrables allers-retours. Mais l’activité principale de Yakuza 7 reste les combats au tour par tour. Il y a des ennemis partout et ils sont difficiles à éviter. Il y a une volonté de varier les ennemis, avec un peu d’extravagance, mais globalement, on a l’impression d’affronter toujours les mêmes, toujours des humains, mafieux ou rebuts de la société. Le système de jobs est plus réussi, on sent la différence entre chaque, leurs forces et leurs faiblesses, même si au final on se limitera à un job bien choisi par personnage. Les graphismes font leur travail, sans plus. La ville est terne, il n’y pas de direction artistique marquante, alors que la fantaisie, et la Fantasy, qui font toute la spécificité de ce Yakuza, auraient permis aux artistes de se lâcher. Les donjons sont répétitifs, les assets et les animations sont dupliqués, etc. De même pour les musiques, elles accompagnent bien l’action, sans plus. Yakuza Like a Dragon est un jeu que j’ai apprécié découvrir, mais qui demande un peu trop d’implication (80h de jeu) par rapport à ce qu’il a à offrir de vraiment qualitatif. J’espère que son succès d’estime et commercial permettra d’améliorer la partie technique et de donner à sa suite les moyens de ses ambitions. Je suis en revanche plus sceptique concernant la partie artistique. Je suis donc partagé, d’un côté j’ai bien envie de continuer à suivre les aventures d’Ichiban car l’histoire et les persos sont chouettes, de l’autre je me dis que c’était pas si ouf et que je n’en aurais peut être pas la motivation si la licence ne change pas d’échelle.
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