Magna Carta 2 (X360) - 30/12/2009
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15/20
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Magna Carta 2 est vraiment une bonne surprise, notamment si on a encore en tête les souffrances causées par le premier épisode : temps de chargement infinis, localisation aux fraises, système de combat ... Suitebancal et injouable, scénario intéressant mais mal ficelé, le tout laissant un sentiment de jeu un tantinet amateur. Ici, si la localisation n'est toujours pas satisfaisante, mais à un degré moindre, tout le reste a été grandement amélioré, en ce sens d'une simplification (presque trop, le jeu est vraiment trop facile) à la fois du gameplay, mais également d'un scénario cousu de fil blanc, mais pas du tout désagréable pour autant. Loin de perdre le joueur avec une kyrielle de personnages inutiles et seulement esquissés, Magna Carta 2 prend le parti d'un certain minimalisme et se concentre avec minutie sur chaque détail de l'histoire pour apporter une plus grande profondeur. Car oui, si le scénario est loin d'être original, Magna Carta 2 raconte une histoire d'une façon intéressante et accrocheuse. Il n'y a guère que la fin, misérablement mise en scène, qui m'aura déplu. Pour le reste, le gameplay se rapproche beaucoup de celui d'un MMORPG. On ne voit d'ailleurs pas en quoi ces systèmes, à la fois dynamiques, stratégiques et basés sur le tour par tour, seraient réservés à ces types de jeu, très spéciaux quand même. Excellente idée donc d'en reprendre les bases, un peu sur ce qu'avait déjà montré FF12 en son temps, mais d'une autre manière. Oui, car FF12 est bien un modèle pour Magna Carta 2, ça devient évident après quelques heures seulement de jeu, y compris dans les lieux visités et certains personnages. Concernant le gameplay, et afin de faire des affrontements autre chose qu'un simple bourrinage sur A, Magna Carta 2 procède différemment de son grand "modèle" en introduisant une barre d'endurance qui se remplit à chaque action. Une fois pleine, le personnage se verra dans l'incapacité d'agir (et même de bouger un certain temps) pendant une longue période, ce qui contraint le joueur à utiliser avec parcimonie les coups et coups spéciaux, ou à créer des chaînes et des ruptures de chaînes (dans ce cas, les jauges d'endurance sont remises à zéro). Ceci a pour résultat des combats dynamiques, stratégiques, rythmés, sans temps mort et intéressants : le pied. Techniquement, le jeu n'est sûrement pas au top de ce qui peut se faire, même si certains environnement sont vraiment réussis. Le principal point noir du jeu est sa dimension très réduite. Le jeu se limite à quelques zones seulement, une seule ville (!!!), un petit village et une autre ville quasiment inaccessible 95% du temps. Ceci se ressent également dans la durée de vie, très limitée, même en accomplissant la centaine de quêtes optionnelles, puisqu'on arrive au bout en environ 30-35 heures, à peine. La bande son n'est pas exceptionnelle mais se laisse bien écouter sans pour autant nous transporter ; à l'image du jeu tout entier d'ailleurs : Magna Carta 2 n'est pas du tout le jeu de l'année, mais il se laisse jouer et apporte beaucoup de plaisir de jeu.
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Gyromancer (X360) - 11/12/2009
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14/20
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Gyromancer est un Puzzle Game, soyons clair, mais avec tous les éléments d'un RPG : niveaux, combats (en mode puzzle), petit scénario, recrutement de monstres. Sa plus grande qualité reste son gameplay, ... Suiteà la fois simple et donc d'une prise en main extrêmement rapide et en même temps sa richesse et son dynamisme, qui permet de faire des affrontements intenses et agréables. Nous avons droit à des personnages et un scénario basiques mais pas niais, cela a l'avantage d'être intéressant, sans que les dialogues soient interminables ou prétentieux, donc le pari est vraiment réussit de ce côté là. Visuellement, le jeu est également agréable, même si aucune 3D hyper-réaliste ne viendra vous sauter aux yeux, les artworks suffisent à faire vivre les quelques personnages présentés ; on n'en demande vraiment pas plus à ce genre de jeu et il en va de même pour les musiques, même si celles des combats auraient gagnées à être plus variées. Peu importe, Gyromancer est un excellent divertissement, plutôt adapté à une console portable d'ailleurs, mais peu importe, c'est la bonne surprise de cette fin d'année pour ma part.
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Star Ocean 4 : The Last Hope (X360) - 17/11/2009
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7/20
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Bon, je n'ai pas forcément envie de passer une plombe à rédiger un avis sur Star Ocean : Tha Last Hope, mais après tant de souffrance, cet exercice me délivrera certainement un peu. J'ai abordé pourtant ... Suitece SO avec la plus grande neutralité possible, mais il faut dire que le début n'a pas vraiment aidé. A bord d'un vaisseau, bien entendu, on s'écrase sur une planète inconnue. Tout le jeu tient là-dedans, on ne fera que subir des situations clichés et prévisibles, se coltiner des personnages clichés et prévisibles, naviguer dans des donjons clichés et prévisibles, se battre contre des ennemis clichés et prévisibles (et sans aucun game over, et pourtant j'ai tracé), etc. Puisqu'il faut bien commencer quelque part, je parlerais du casting de personnages, non contents d'être tous inintéressants, mais qui sont également horriblement agaçant et horripilant, à tel point qu'on en vient à les détester. Alors pour des héros, c'est quand même ennuyeux. Finalement, même si j'ai détesté Edge au premier coup d'oeil, c'est le personnage le moins raté, le plus fouillé (soyons gentil quand même). Reimi, l'amie d'enfance, n'a absolument rien pour elle, et ne parlons pas des autres personnages féminins (Sarah, Lymle, Meracle et même Myura, une coquille incroyablement vide), éculant à n'en plus finir toutes les trivialités possibles et imaginables. Les gars ne font guère mieux, notamment avec Arumat, simple guerrier mystérieux classe mais rien derrière. Bacchus est déjà plus intéressant, mais déjà trop vu trop de fois. Faize en revanche se démarque légèrement, même si son rôle tant à disparaître jusqu'au troisième DVD. Oui, 3 DVD, c'est ce qu'on doit se farcir pour suivre une ébauche de scénario, au final qui semble d'une telle linéarité. Mais peu importe, le plus grave se trouve dans l'attitude et la mise en scène, d'un sérieux effrayant ne faisant pas la moindre place à un quelconque recul de la part des auteurs. Impossible pour nous (pour moi en tout cas) alors d'entrer complètement dans ce jeu et de s'y trouver à son aise. Alors oui techniquement l'emballage est splendide, il n'y a guère d'erreur (si ce n'est une distance d'affichage des monstres, PNJ et coffres trop réduite), mais où est passé la magie là-dedans ? Le problème de SO4 est aussi, son ambition et je dirais aussi sa prétention. Les dialogues tombent déjà à plat, mais ils durent également longtemps pour des scènes ridicules mais qu'on nous présentent comme importantes, et ensuite, on se retrouve parfois dans d'immenses donjons pendant plusieurs heures, sans aucune possibilité de sauvegarde. Mettons de côté tout l'univers qui créé ce jeu, et nous avons un gameplay très correct. Le système de combat a été nettement amélioré en jouabilité, c'est-à-dire qu'il devient -enfin- jouable. Cependant, malgré de bonnes idées, le joueur se cantonnera 98% du temps à massacrer sa touche A (ou X quand le temps viendra sur PS3), tout en faisant bien attention de faire grimper la jauge bonus et ainsi bénéficier d'une expérience mulitpliée par deux (en moyenne) quasiment pour tout le jeu. Oui, car la difficulté du titre est risible, on terrasse à peu près tous les boss sans mal, certains ne duront guère que quelques secondes ... Alors dans les New Games +, il y a des niveaux de difficultés pour corsés, mais pourquoi ne pas les avoir proposé dès le début ? D'ailleurs, en regardant bien globalement, même l'OST du jeu est convenable, mais le jeu entier est plombé par ses personnages creux, son discours moralisateur à deux euros et une psychologie digne d'un enfant de 8 ans. tri-Ace n'a, à mon sens, rien compris du tout et devrait se rendre compte pour qui, à présent, ils réalisent des jeux vidéo. Finalement, SO4 est un jeu plutôt faible, se présentant sous des atours aguicheurs mais dont la nature ne trompera pas les joueurs aguerris. La tentation est d'ailleurs forte de quitter le navire en cours de route, car au contraire d'autres jeux, ce SO4 ne se laisse pas jouer : il m'a tapé sur le système. Mais je voulais arriver jusqu'au bout (la fin, bien évidemment est ridicule) rien que pour avoir le droit d'écrire ceci, sorte de prophétie/jeu de mot : Star Ocean : The Last, I Hope.
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The Last Remnant (X360) - 23/10/2009
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16/20
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S'il y a bien un titre récemment sorti qui soit difficile à cerner, c'est bien The Last Remnant. Mais il faut dire que la saga dont il est le digne héritier (les "SaGa", justement) ont toujours été difficile ... Suiteà appréhender. De prime abord, on est étonné par des errances techniques trop flagrantes pour passer inaperçues, décontenancé par un gameplay atypique mais qui se révèlera par la suite excellent, mais surtout dépassé par des évènements aux quels on ne comprend pas grand chose, la faute à une mise en place du background qui se fera longtemps espérer mais qui n'aura finalement jamais lieu. Si l'on met de côté des animations un rien loufoques, l'univers visuel que propose TLR est très châtoyant, bien que manquant systématiquement d'une vie interne qui n'aurait pas été de trop. Les nombreuses villes disponibles ne sont malheureusement visitables que sur des portions minuscules, qui se confinent généralement à la rue marchande, le bar, le clan et le château. Un rien frustrant quand on songe que les donjons, quant à eux occupent un espace gigantesque. Il faut dire que dans TLR, tout se passera quasiment dans les donjons et pendant les combats, qui occupent une place centrale dans la durée de vie du soft. Si au début les batailles paraissent rapides, elles peuvent prendre plusieurs dizaines de minutes contre certains boss ou monstres "rares" (rare n'étant pas forcément la mot approprié quand on en rencontre plusieurs de suite). Or, en contrepartie, le scénario proposé se contente du stricte minimum et au final, ne permet guère de s'enthousiasmer dessus. Heureusement donc que la partie gameplay du soft, bien que très déroutante (elle ne plaira donc pas à tout le monde, et même j'imagine qu'elle déplaira à une majorité), est tout simplement excellente. Les combats osent se transformer en véritables batailles, où l'en peut contrôler pas moins de 25 unités, lesquelles sont par commodité regroupées en union (une union peut contenir 5 unités maximum). La dimension stratégique des combats est particulièrement importante, ce qui oblige constamment le joueur à réfléchir à la (bonne) action à donner à ses unions. D'une durée de vie au dessus de la moyenne (impossible à déterminer avec précision, car le jeu ne dispose pas de compteur interne ...), je dirais 60 à 80 heures (il faut dire que j'ai fait toutes les missions qui se présentaient à moi), le jeu souffre malgré tout d'une difficulté étrangement dosée, où la facilité côtoie souvent l'extrême. Il n'est pas rare, contre certains boss ou monstres rares de devoir compter sur coup chanceux afin de pouvoir sortir une invocation, par exemple. Au final, TLR laisse l'impression d'un énorme travail réalisé ; un jeu hors-norme qui ne tient guère compte de la mode du casual gaming (et c'est tant mieux) pour proposer (du moins tenter), avec tous les défauts et les qualités que cela engendre, une nouvelle expérience. Et de ce point de vue, le pari est réussi : TLR ne ressemble véritablement à rien d'autre.
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Tales of Vesperia (X360) - 23/09/2009
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16/20
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Un très bon jeu. Il n'y aurait presque rien de plus à dire, mais c'est (et d'assez loin) le meilleur Tales of auquel j'ai joué (ou que j'ai seulement essayé). Tout d'abord nous avons droit à un casting ... Suitede choix, alors que de prime abord on peut être sceptique : le héros ténébreux mauvais garçon, la princesse neuneue, le gamin hyperactif, le garçon manqué, sans oublier l'animal de compagnie qui ne dit pas un mot ... Mais en dépit de ces stéréotypes grossiers, tout d'abord le jeu ne se prend finalement pas tant que ça au sérieux, notamment au début de l'aventure et même tout au long du jeu avec ces fameuses saynettes qui apportent énormément aux relations entre les personnages, et ensuite, la psychologie des personnages se révèlent peu à peu et laisse entrevoir plus que ce qu'on aurait pu penser (sauf peut-être, malheureusement, concernant Estelle ...). En dehors de ça, et très curieusement c'est le personnage de Karol qui m'a paru le plus intéressant, car c'est celui qui change le plus, ce qui n'est vraiment pas donné au départ. A contrario, le héros Yuri, perd peu à peu en intérêt, agissant toujours de manière prévisible, même s'il reste un excellent héros principal. On s'attache de toute façon assez vite à notre groupe et quand un jeu réussi cela, il a presque déjà gagné. Mais toute cette galerie de portraits n'aurait guère eu de sens sans un scénario digne de ce nom, et surtout un monde très travaillé, et nous avons ici les deux. Le scénario est très plaisant, même si il est peu original finalement, il passe très bien, avec de nombreux rebondissements, il repart même souvent alors même qu'on croit être à une sorte de fin. Ensuite, on peut découvrir tout un monde grâce à une carte du monde "à l'ancienne" qui permet de se promener librement de découvrir beaucoup de chose par soi-même (car les quêtes secondaires sont assez nombreuses au final). Tout cet univers est servit par des graphismes (et non pas l'inverse) très agréables, type manga, même si je n'ai pas aimé les rares séquences réalisées en dessins animés, trop éloignées visuellement et même dans l'esprit. Ensuite, le gameplay est vraiment classique pour un Tales of, il ne surprendra absolument personne de ce point de vue, mais il reste excellent et même innovant et très accessible au final puisque les différents types de coups (les artes) vont sont expliqués au fur et à mesure de la progression du jeu, et non pas tout d'un coup au début du jeu. Rien à redire donc, si ce n'est une IA quand même pas toujours à la hauteur, cela même en configurant précisément soi-même les personnages ... ce qui me laisse finalement toujours sur ma faim dans un Tales, parce qu'en définitive, on ne joue qu'avec un seul personnage, raison pour laquelle, le tour par tour aura toujours ma préférence. La bande son est bonne (pour du Saku :p), même si la qualité baisse au fur et à mesure de la progression dans le jeu, car j'ai trouvé le premier tiers assez réussi. Vesperia se positionne donc nettement comme l'un des meilleurs RPG de la console.
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Final Fantasy IV : The After Years (WII) - 15/08/2009
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11/20
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Sentiment mitigé que m'inspire cette mouture Wii d'une suite à Final Fantasy IV, l'un des meilleurs épisodes de la sage selon moi. On sent venir SE avec ses gros sabots rien qu'en achetant le jeu (d'abord ... Suite8 € pour le prologue, de 5 heures environ), puis 3 € par histoire (8 en tout je crois), comme une vaste opération commerciale à moindre coût. En effet, on nous sert pratiquement la même chose que le jeu original. On dirige bien Céodore, le fils de Cecil et Rosa, mais les lieux sont EXACTEMENT les mêmes, les scènes sont refaites à l'IDENTIQUE dans les mêmes lieux, et l'histoire reste très confuse dans le prologue, nous révélant le minimum (pour que l'on ai envie de prendre la suite, bien évidemment). Bien que le jeu soit tiré d'un version pour téléphone portable, rien n'interdisait aux développeurs de Matrix Software de soigner un tout petit peu plus les graphismes légers, qui deviennent pour le coup tout juste limite pour la Wii. Idem pour la bande sonore, excellente dans l'original en soi, mais qui aurait peut-être mérité un petit lifting : c'est bien simple, côté technique, le jeu aurait pu être développé sur RPG Maker (et encore, avec un résultat de meilleure qualité, sans aucun doute) par une ou deux personnes, assez facilement. Reste un gameplay avec une idée intéressante, basée sur les phases de la lune, qui changent la puissance de certains types d'attaque (arme, magie blanche, noire, etc) ainsi que les monstres dans les donjons. Au final, même si je n'ai fait que le prologue, l'aspect "je dois acheter tout en petit bout" m'a convaincu de ne pas m'acheter une Wii pour si peu, le jeu original se suffisamment (très très largement) à lui-même, et une telle suite ne se justifiant pas du tout. Peut-être même que ces "années suivantes" font du tort à l'un des épisodes les plus merveilleux et envoutant de la série ...
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Persona 4 (PS2) - 21/06/2009
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18/20
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Persona 4 est tout simplement un des meilleurs jeux de la console, qui pourtant n'en manque pas. Sorte de Persona 3 épuré et donc amélioré, Atlus nous sert son meilleur avec ce nouvel opus, qui vient pourtant ... Suitepeu de temps après le troisième épisode. Les forces de P4 sont nombreuses, mais en premier lieu, je retiendrai le casting de personnages : que ce soit notre équipe de héros/héroïnes ou les personnages secondaires/Social Links, ils sont tous réussis dans ce sens que chacun a une histoire bien personnelle et un caractère intéressant. Mis à part peut-être le héros (et oui), sans grande personnalité (mais, c'est en fait la votre, puisqu'on a à faire à un héros muet), on s'attache vraiment à tout ce petit monde : Chie, le garçon manqué, Yukiko, la timide beauté, Yosuke, Naoto, etc, sans oublier Teddie, personnage hors-norme du jeu, doté d'une histoire à la fois drôle et sensible. En second lieu, il faut retenir de ce P4 son scénario incroyablement travaillé qui donne lieu à une véritable enquête policière digne des meilleurs polars. Qui sera le coupable ? Comme au Cluedo, ça sera à vous de le déterminer à la fin du jeu, sans droit à l'erreur qui conduirait à une mauvaise fin. Mieux vaut donc être attentif au moindre fait qui pourra vous faire soupçonner tel ou tel personnage. Grâce à ça, P4 serait déjà un jeu agréable, mais en plus, son gameplay est également très bon. Classique, les combats au tour par tour ont été quand même rendus beaucoup plus jouables que dans l'épisode 3, puisqu'on peut dorénavant contrôler tous les membres de son escouade : et heureusement, car même avec une bonne IA, mieux vaut être prudent face aux « Shadows » qui peuvent parfois anéantir votre héros avec un simple « Mudo » conduisant irrémédiablement à un game over. Certainement trop facile d'ailleurs, le jeu est construit très régulièrement par des phases de Social Links, un donjon à 10 étage, un boss au milieu, et un boss à la fin du donjon. Les boss sont d'ailleurs d'une facilité peu usuelle pour la saga et les game over seront rares, sauf en cas de « Mudo » … Evidemment, le système des Socials Links vient donner une bonne variété à cet ensemble. Contrairement à P3, il faudra également penser à augmenter les caractéristiques du héros (5 au total, contre trois auparavant) afin de pouvoir débloquer ceraines arcanes. Côté technique, la PS2 produit pratiquement ce qu'elle peut faire de mieux dans ce domaine, et, pour peu qu'on apprécie la touche « manga » du soft, on ne pourra que se régaler, et ce en dépit d'un nombre de lieux particulièrement restreint. Jugez plutôt : l'école (en tout 5 étages assez petits), la rue marchande (2 boutiques seulement), une autre rue, le centre commerciale Junes (1 seul écran, c'est ici qu'on accède au donjon) et votre résidence (1 écran, sans compter l'intérieur de la maison, très petit également). On a donc parfois la sensation de tourner un petit peu en rond, d'autant que le principe du donjon unique n'a pas du tout disparu, les niveaux sont simplement séparés dans divers lieux, mais au final, c'est exactement la même musique que dans Tartarus … La bande-son justement, se révèle de meilleure qualité que précédemment. Si la musique de la Velvet Room n'a pas changé d'un iota, Meguro a rangé au placard son attirail de musiques vulgaires (simili Rap/J-Pop comprenez), pour des musiques d'ambiance agréable dont on ne se lasse finalement jamais. Si aucune piste n'est vraiment mémorable, l'ensemble reste parfaitement homogène avec le titre global. Petit bémol tout de même concernant la fin, ou plutôt les fins : trois au total. D'une manière générale je ne suis pas du tout fan de ce système, car on a l'impression que les concepteurs n'ont pas vraiment tranché une fin plus qu'une autre. Et dans P4 rien ne justifie plusieurs fins, si ce n'est d'augmenter encore un peu plus la durée de vie du soft (déjà assez énorme, environ 60h) puisqu'il faut maitriser tous les social links au maximum pour l'obtenir (la présence d'un New Game + est par ailleurs une bonne idée dans cette optique). Persona 4 est, dans tous les cas, un grand RPG, peut-être même pas loin d'être le meilleur de la console dans mon cas.
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Blue Dragon (X360) - 05/10/2008
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12/20
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Pour le premier essai de Mistwalker sur la nouvelle machine de Microsoft, Blue Dragon semblait a priori partir du pied, avec un casting à sa tête des plus remarquables sur le papier : Hironobu Sakaguchi ... Suite(créateur des Final Fantasy), Akira Toriyama (chara-design de Dragon Quest ou Dragon Ball) et Nobuo Uematsu à la musique (qu'on ne présente plus). Seulement voilà, oublions ces noms pour nous plonger dans l'univers proposé par le soft. Qu'avons-nous devant nos yeux ébahis ? Un scénario plat et conventionnel, qui ne fera lever notre sourcil que bien rarement, un monde très très enfantin à la limite du supportable même si, techniquement, le jeu répond à peu près présent, malgré des saccades fréquentes. Le héros, qui doit avoir à peu près 8 ans, ne saurait donc convaincre tout joueur ayant ne serait-ce que plus de 12 ans, ce qui est très mauvais point puisque qu'on ne le quitte jamais. Si l'on veut quand même s'intéresser au "scénario", il faudra faire avec un truc très linéaire, mono thématique et pour tout dire sans véritable intérêt. Même musicalement, nous avons droit à un Uematsu dans une petite forme, sans véritable inspiration, mis à part deux ou trois pistes bien senties, le summum de l'inélégance étant atteint avec la musique jouée lors des combats de boss. Le seul intérêt du soft réside donc dans son gameplay, bien agencé, et qui consiste en un système de classe, pour une fois assez logique puisque la classe est assignée non pas à un personnage, mais à son "ombre". Un système donc archi classique mais qui fonctionne très bien. C'est - à titre personnel - la seule chose qui m'a poussé à terminer le jeu. Sinon, la difficulté est quasiment absente du jeu, pour peu qu'on se soit intéressé même vaguement au système de jeu. Bref, Blue Dragon est un RPG classique mais moyen qui pêche notamment par son univers proposé.
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Lost Odyssey (X360) - 06/09/2008
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18/20
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Il est des jeux qui vous donne le frisson, au moment d'appuyer sur la touche Start, d'entendre la musique d'intro, où l'on a la certitude que ce jeu respire la passion, d'une façon quasi-ésotérique, sans ... Suitegrande explication. Lost Odyssey est de ceux-là, et ils sont rares. En effet, Lost Odyssey joue dans la cour des grands (c'est le cas de le dire) à tous les niveaux. Son plus gros défaut, s'il en est, reste son scénario prévisible. Mais en est-ce réellement un puisque l'idée (géniale) de base (avoir des héros immortels) porte toute la narration et le gameplay, laissant le scénario au second plan pour mettre en avant le background de nos héros, Kaïm en tête. 1000 ans de background que l'on découvre tout au long du jeu à travers "Un Millénaire de Rêves", sorte de recueil d'histoires remarquablement écrites (pour la plupart) et qui se révèle être le véritable cœur du jeu. Dans une mise en scène classique, où l'on pourra juste regretter l'utilisation non linéaire du split-screen, il n'en faut pas plus qu'on se laisse porter par le voyage et les pérégrinations de toute notre fine équipe, composé au final de 9 membres. Très astucieusement, Lost Odyssey nous pousse à utiliser chacun des membres (notre équipe étant composé de 5 membres au maximum) puisque les héros sont divisés en deux catégories : les immortels (4 en tout) et les mortels (5, donc). Les immortels pouvant apprendre (copier, en réalité) toutes les compétences des mortels (qui sont eux, statiques, il n'apprennent de nouvelles compétences qu'avec les niveaux), ces derniers sont donc des sortes d'"objets", qu'on change dès qu'on a appris toutes les compétences. Par ailleurs, les immortels peuvent également apprendre des compétences en équipant des accessoires, chose que les mortels ne peuvent pas faire. Un système d'apprentissage très bien mis en place donc, facile à prendre en main. L'équipement de vos personnages et par ailleurs complété par les anneaux, qui vous permettent d'améliorer les attaques. Ces anneaux, vous devrez les forger dans le menu à l'aide de "fibres" que vous trouverez pour la plupart sur les monstres ou après chaque combat. Des combats, archi-classiques, dans un système au tour par tour des plus rudimentaires, du moins peut-on le penser à la base. Si ce n'est l'adjonction d'une barre de CG (Condition de Garde), sorte de barre de vie globale de la ligne avant, qu'il faut bien surveiller, notamment contre les boss, sous peine de voir sa ligne arrière (les magiciens le plus souvent) subir de très gros dégâts. Il en résulte souvent des combats plus tactiques qu'il n'y parait, avec également l'exploitation des faiblesses ennemies ou autres types d'ennemi (magique, volant, endurci, etc ...), notamment par l'équipement d'anneaux appropriés. Une partie gameplay presque parfaite pour ma part, si ce n'était cet agaçant système de level-up, pire qu'un Suikoden, dont on voit bien qu'il a été mis en place pour facilité le jeu. En effet, les acharnés des combats ne seront que guère récompensés, puisque que les niveaux sont quasiment déterminés suivant le lieu où vous vous trouvez. Il faudra attendre le DVD4, et une liberté totale sur la carte du monde pour avoir accès à des lieux vous permettant de monter très rapidement en niveau. 4 DVD, puisqu'on en parle, et le jeu n'est pas aussi court qu'on pourrait le croire (que certains l'ont fait croire, en fait). Je l'ai terminé pour ma part en 80 heures, en faisant pratiquement tout, et il m'a fallut une centaine pour tout compléter (sans aucune aide que celle, réciproque d'ailleurs, prodiguée par Vince), car les quêtes secondaires sont assez nombreuses et particulièrement prenantes : chasse au trésor, rêves, arène de combat, donjons optionnels, boss optionnels, boîte à musique et diverses autres petites quêtes sont au rendez-vous et permettent de sillonner un monde relativement vaste mais qu'on finit par connaître sur le bout des doigts. Si les deux premiers DVD tiennent en haleine le joueur, on regrettera quand même un DVD3 relativement vide de gameplay, bourrés de cinématiques, pas vraiment utiles d'ailleurs puisque le moteur de jeu est très proche du rendu en images de synthèse. Je n'ai pas encore parlé du casting, mais nous avons enfin droit à un héros dans la force de l'âge (1000 ans, ça change des 8 ans de Shu) accompagné par trois immortels dans la même veine, à commencer par sa femme, une Reine et Satie, une pirate au destin tragique. Oui ! Un héros marié, et d'ailleurs père d'une petite fille ; point de départ de l'intrigue d'une certaine manière. Les immortels ne bénéficient pas d'un aussi bon traitement, puisque nous avons droit au gros lourdaud de base (Jansen), deux enfants (Cooke et Mack), un jeune roi naïf et crispant (Tolten) et à un vieux pirate (Sed), en réalité le fils de Satie. Ces deux derniers, arrivant relativement tardivement dans le groupe (on récupère Tolten au DVD4 !), font un peu office de bouche-trou dans l'équipe. Mais un grand jeu ne serait pas un grand jeu sans un univers sonore à la hauteur. La musique, confiée à Nobuo Uematsu, paraît tout droit sortie de la saga qui l'a rendu populaire. Loin des divagations de Blue Dragon, nous avons ici droit à un retour aux sources, allant même jusqu'à reprendre des idées musicales d'à peu près tous les Final Fantasy. Ecoutez le prologue, c'est celui de FF6 ; écoutez la chanson, c'est Zanarkand. Mais, à part deux ou trois pistes ratées, nous avons droit à de l'excellente musique, qui ne fait pas que soutenir un univers, mais qui en fait partie intégrante. Techniquement, la console de Microsoft est exploitée d'une façon plus que digne. Les temps de chargements sont vraiment convenables, étant donné le gigantisme de certains environnements. Visuellement, c'est fort joli et les fautes de goût sont rares, voire inexistante, si ce n'est cette insistance à flouter le premier plan lors des zooms. Bref, étant un jeu HD en 1080p, il vous faudra une télé en conséquence pour vraiment apprécier la plastique du jeu. Lost Odyssey est pour moi une référence du RPG, pas uniquement sur next-gen, mais tout simplement dans l'absolu. A la fois classique et innovant, ce jeu sait captiver le joueur et surtout propose un univers global marquant bien difficile à oublier. incontestablement, on sent la qualité et la patte de Sakaguchi à l'oeuvre dans ce RPG. On pourrait presque dire que s'il s'était appelé "Final Fantasy XIII ou XIV", personne n'aurait rien eu à redire, puisqu'il en est plus proche dans l'esprit que les trois derniers épisodes PS2. Indispensable.
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Eternal Sonata (X360) - 26/08/2008
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12/20
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Eternal Sonata. Un jeu, personnellement, que j'attendais avec un certain engouement, non pas parce qu'il était développé par telle ou telle firme (en l'occurrence ici tri-Crescendo) mais plutôt par son ... Suitecontenu. Ayant fait la démo du jeu il y a maintenant plus d'un an et ayant vu un pas mal de possibilités et de potentiel dans ce titre, je ne pouvais m'imaginer à quel sauce je serais mangé tout au long de ce RPG. Incontestablement, Eternal Sonata part d'une excellente idée de base, assez originale : vivre dans le dernier rêve de Chopin (dont nous fêterons le bicentenaire de la naissance en 2010, entre parenthèses), dans un monde tout droit sorti de l'imagination du compositeur franco-polonais. Du moins est-ce la base du scénario. Car, passé le premier chapitre, Chopin, présent dans son propre rêve, disparaît et laisse entièrement la place aux autres protagonistes, qui n'ont absolument rien à voir avec cette intrigue, ainsi qu'à un imbroglio qui se veut politique. Seulement on s'en désintéresse très vite, puisque ça n'a RIEN A VOIR avec Chopin et son rêve. Du coup, on se pose vraiment la question : mais pourquoi avoir choisit Chopin si c'est pour en faire ça.... De plus, ça manque de profondeur, ce n'est absolument jamais marquant, les personnages sont mièvres, au moins autant que leurs répliques et l'absence d'une certaine géographie des lieux est extrêmement préjudiciable à l'ensemble. Au final, cette intrigue se révèle sans aucun intérêt, puisque Chopin réapparaît au dernier chapitre (7 en tout, assez courts d'ailleurs), comme un cheveux sur la soupe, sans l'ombre d'une explication sérieuse. Et le jeu se termine assez spécialement. On ne peut donc être que déçu par un scénario qui aurait pu, qui aurait du, être plus sérieux, et ce ne sont pas les documentaires sur les œuvres de Chopin qui apportent ce lien qui manque cruellement entre les deux "mondes". Documentaires au passage très étranges, qui se permettent d'émettre des jugements comme si le narrateur était dans la pensée de Chopin, quelques 200 années après. Mouais, mais passons, c'est un léger détail. Pour rester dans Chopin, je signale tout de suite que la bande-son révèle au grand jour l'incompétence (ou le manque de courage, soyons magnanime) de Sakuraba, qui n'a absolument jamais intégré la musique de Chopin dans ses compositions. Si le thème des combats est vraiment excellent, les autres pistes laissent au mieux indifférent, au pire un arrière-goût d'artificiel, fort déplaisant. Pourquoi ne pas avoir fait entendre les somptueuses musiques de Chopin, quitte à les arranger ? Personne n'aurait crier au scandale, hein, au contraire, ça aurait été de plus logique puisque le monde dans lequel nos héros évoluent sans sensés être dans l'imaginaire de Chopin. Sur ces deux points, essentiels au vu du sujet traité, Eternal Sonata n'est pas une réussite, mais il se rattrape en revanche du point de vue visuel, pour autant qu'on appréciera un chara-design particulier. La HD fait quand même son petit effet. C'est beau, tout simplement, mais on regrettera de ne pas pouvoir tourner la caméra ou zoomer, ne serait-ce que légèrement, car cela limite notre immersion dans le jeu. Aucun ralentissement, pas de temps de chargement : technique, le jeu est très très propre, et heureusement il propose un gameplay à la fois simple et efficace : le système de combat, sorte de mélange entre un tour par tour traditionnel et un temps réel à la Star Ocean fonctionne à merveille. Les affrontements sur le champ de bataille possèdent de plus une dimension tactique avec le jeu d'ombre et de lumière. En effet, vos coups sont différents suivant que votre personnage se trouve dans l'ombre ou dans la lumière. C'est également valable pour les ennemis. Tout ceci fonctionne même tellement bien, qu'une fois les premières heures de jeu passées, on maîtrise tous les ennemis avec une facilité un peu déconcertante, nous laissant toujours un peu sur notre faim au niveau difficulté. Et ce n'est pas avec la durée de vie, un peu insuffisante (20-30 heures) qu'on pourra se rattraper, d'autant que le jeu ne propose guère de quêtes captivantes. Sa linéarité, il faut dire, n'aide en rien les joueurs, qui sont toujours cantonnés à un seul endroit, sans avoir la possibilité de retourner à tel ou tel endroit : il faut avoir fini le jeu ou presque pour avoir droit à cette possibilité ... Le jeu propose néanmoins 9 personnages jouables en tout, pour une équipe composée de 3 membres, même si on fait assez son choix et qu'on ne déroge que rarement à celui-ci, sauf obligation du scénario. En conclusion, Eternal Sonata est une vraie déception, surtout dans le contenu, proche du néant qu'il propose. En revanche la partie gameplay est vraiment excellente, même si on peut parfois être lassé des combats car les ennemis sont vraiment très très peu variés, ce qui fait qu'on a l'impression de recommencer très très souvent le même combat. Malgré un bel univers coloré et des graphismes cel-shading somptueux en HD, Eternal Sonata n'émerveille qu'en surface et révèle un certain manque d'ambition et de profondeur de tri-Crescendo sur ce coup-ci.
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